Correction Clomiphène
Répondre aux deux questions (Causes/Efficacité traitement)
chaque interprétation de document apportant un élément de réponse
penser à faire des tableaux pour présenter les chiffres
Mme X présente une absence d’ovulation alors que le cycle féminin aboutit normalement au 14ème jour à la
libération d’un ovule fécondable. Quelles sont les causes de cette stérilité et comment un traitement au
clomiphène permet-il de restaurer un cycle génétal normal chez cette patiente ?
I. Les causes de la stérilité de Mme X (Etude comparative doc 1a/1b)
1) Sécrétion hypophysaires Concentrations plasmatiques de LH et FSH
Mme X
Femme fertile
LH
2,5 mU/L
Taux constant
5mU/L
Avant et après ovulation
16mU/L
FSH
5mU/L
10mU/L
20mU/L
Le taux basal de LH et FSH chez Mme X est deux fois monidre que chez une femme fertile. De plus, la
concentration plasmatique de ces eux hormones reste constant et il n’y a pas de pic de sécréttion au
quatorzième jour du cycle comme observé chez une femme fertile.
L’absence de sécrétion de LH et FSH peut être due soit à un dysfonctionnement de l’antéhypophyse
(contenant les cellules sécrétrices de LH et FSH), soit à un problème de sécrétion d’une neurohormone, la
GnRH, produite par l’hypothalamus et qui gouverne la libération de LH et FSH de l’hypophyse.
2) Sécrétions ovariennes
Concentrations plasmatiques des oestrogènes et de la progestérone
Mme X
Femme fertile
Oestrogènes
<50 pg/mL
0<Oestrogènes<600 pg/mL
200<Oestrogènes<450 pg/mL
Progestérone
<2 ng/mL
0 ng/mL
0<Progestérone<20 ng/mL
Pas de phases visibles
Phase folliculaire
Phase lutéale
Pas de cycle ovarien
Cycle ovarien
Le taux basal d’oestrogènes et de progestérone, constant chez Mme X est 10 fois inférieur aux maxima
observé chez une femme fertile. La sécrétion des hormones ovariennes présente deux phases chez la femme
fertile : une première phase dominée par la libération d’oestrogènes par les cellules de la thèque interne et de
la granulosa du follicule ovarien en croissance (ou phase folliculaire) et une deuxième phase dominée par la
sécrétion de progestérone par le corps jaune post ovulatoire (phase lutéale).
La constance des taux chez Mme X indique une absence de phases différenciées et donc une absence de
cycle ovarien qui permet d’expliquer l’absence d’ovulation.
L’absence d’ovulation est donc soit une conséquence d‘une absence de crétion de FSH par l’hypophyse,
hormone folliculostimulante (le follicule étant responsable de la fonction endocrine de l’ovaire), soit d’un
stock nul de follicules primordiaux chez Mme X qui après croissance te maturation lièrent un ovule
fécondable à j14.
3) Rétrocontrôles
La stérilité de Mme X peut également être expliquée par un dérèglement hormonal. Chez la femme fertile,
les oestrogènes (au-delà d’une concentration de 600 pg/mL) exercent un rétrocontrôle positif sur la
libération hypothalamique de GnRH et donc indirectement sur la libération massive de LH et FSH par
l’hypophyse correspondant au pic ovulatoire.
L’absence de sécrétion d’oestrogènes par Mme X peut être la cause de l’absence de pic de LH et FSH et
donc responsable de l’absence d’ovulation.
CC I : Chacun des organes de l’axe gonadotrope peut être responsable de la stérilité de Mme X, ainsi
qu’un dérèglement hormonal (les organes en cause étant par ailleurs fonctionnels).
II. Efficacité du traitement (Doc 2)
1) Sécrétions hypophysaires.
La prise de Clomiphène (analogue structural des oestrogènes) produit un pic de sécrétion de LH et FSH a à
j10 analogue au pic naturel de j14. Puis après arrêt du traitement, un pic normal apparaît à j14.
L’hypothalamus suite à la fixation de clomiphène sur des récepteurs hypothalamiques a donc libéré
massivement de la GnRH, ce qui a conduit à la production d’un pic à j10 par la libération massive induite de
LH et FSH.
Le traitement au Clomiphène permet de restaurer, après un premier pic induit, une sécrétion cyclique
normale des hormones hypophysaires. Ceci implique que le complexe hypothalamo-hypophysaire soit
intègre.
2) Sécrétions ovariennes
Pendant la prise du Clomiphène, la sécrétion d’oestrogènes augmente. (50 à 120 pg/mL) puis le profil est
comprable à un cycle ovarien normal. La libération massive de FSH à j10 conduit à la croissance et à la
maturation accélérée d’un follicule ovarien. Ce follicule mûr à j14 produit un ovule fécondable et se
transforme en corps jaune sur au pic naturel restauré de LH.
RMQ : la LH à j10 n’a pas d’effet puisqu’aucun follicule n’est à maturité
La sécrétion normale de FSH et LH permet une restauration des sécrétions ovariennes ainsi qu’une
ovulation.
La stérilité de Mme X n’est donc pas due à une absence de follicule primordiaux, l’ovaire est fonctionnel.
3) Rétrocontrôles
L’entrée en croissance et en maturation d’un follicule sous l’effet du clomiphène conduit à la crétion
d’oestrogènes par l’ovaire. Avant j12, les oestrogènes exercent un rétrocontrôle négatif sur les sécrétions
hypothalamiques. A j13, le taux plasmatique est de 600 pg/mL, taux ayant un rétrocontrôle positif sur l’axe
gonadotrope ce qui engendre le pic naturel de LH et FSH observé à j14.
L’ovulation ayant conduit à la transformation du follicule en corps jaune, le taux plasmatique d’oestrogènes
chute et de la progestérone est sécrétée de façon normale.
Les rétrocontroles successifs négatif/positf/négatif sont maintenant efficaces chez Mme X.
CC : La stérilité de Mme X est due à un dérèglement hormonal, tous les organes de l’axe gonadotrope
étant intègres. La prise de Clomiphène permet de relancer le cycle génitalqui s’entretient ensuite
naturellement.
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