Inflation et désinflation (P. BEZBAKH, Repères, La Découverte) Intro : Inflation = processus de hausse cumulative et auto-entretenue du niveau général des prix. hausses sectorielles de certains prix hausses généralisée des prix, mais ponctuelle. Après le II° GM, « un peu » d’inflation était le signe d’une économie tournant à plein. De +, la des prix dans les pays dvpés permettait d’améliorer leurs termes de l’échange avec les PED (car vendaient leurs produits + chers). 1974 : accélération de l’inflation (< choc pétrolier) révéla ses effets pervers, notamment lorsqu’elle s’accompagne d’un ralentissement de l’activité (stagflation). nécessité de maîtriser les coûts de P°. 1979 : désinflation amorcée dans les grands pays industrialisés (processus de ralentissement de l’inflation). modération des de prix depuis mi-80’s, dues principalement à : de faibles revendications salariales la du prix des matières premières Depuis 1985, inflation stabilisée autour des 3% / an. PARTIE 1 – L’EVOLUTION DES PRIX AU 19EME 20EME SIECLE ET AU 19ème s. : des prix à la P°. 20ème s. : des prix. En 301, réglementation des prix par l’empereur Dioclétien : l’Edit Maximum prévoyait la peine de mort pour ceux qui abusivement les prix. 16ème s. : inflation due à l’abondance d’or et d’argent en provenance des colonies américaines de l’Espagne et du Portugal, se heurtant à la faiblesse de l’appareil productif de l’époque. l’inflation sanctionnait alors l’insuffisance de P°. Chap. 1 – Les mouvements de prix au 19ème s. et durant l’Entre-deuxguerres 1780-1890 : oscillations des prix et de la P° autour de grands cycles longs (KONDRATIEFF). SCHUMPETER : rôle de l’innovation. 1920’s : inflation due à l’essor de la P° industrielle dans les grands pays dvpés. croissance et des prix jusqu’en 1929. 1930’s : effondrement des prix et de l’activité (Grande Dépression) des profits et blocage de l’I. 1936 : relance de l’activités, par le biais conjugué des de salaires et du développement de l’I public. reprise de la P° industrielle et des prix. Durant la II°GM, forte inflation due à la ponction effectuée par l’Occupant sur la P° nationale (imposition d’un tribut, destruction des unités de P° … raréfaction de l’offre). Chap. 2 – L’inflation des années 50’s - 80’ Fin de la II°GM : 1 - situation de pénurie } - désir de consommer } tensions sur les prix. La des prix, bien que modérée, devient permanente dans les 50-60’s. Elle s’accélère ensuite fortement à la suite des 2 chocs pétroliers se 1973-74 et de 1979. § 1 – CROISSANCE ET INFLATION L’objectif de stabilisation des prix passe au 2nd plan du fait de : * la volonté des salariés, entrés dans l’ère de la consommation de masse, de bénéficier des avantages d’une croissance rapide * l’élargissement des capacités de P° des entreprises A) UNE 1ERE POUSSEE INFLATIONNISTE (1968-1973) L’ des prix des services expliquent 60% de l’inflation totale, celle des produits industriels 24%. Par ailleurs, du salaire horaire de 10,5% / an . 1973 : prix des MP coût des importations. B) LA SECONDE MONTEE DE L’INFLATION (1974-81) 1974 : prix du pétrole est multiplié par 4 et des salaires nominaux. inflation associée à un ralentissement de l’activité (- 0,3 % en France). Retour de la croissance en (5%) et ralentissement du tx d’inflation à 7% dans les pays industrialisés. < décélération du prix de l’énergie < décélération de la des coûts salariaux A cette époque, différenciation nette entre les pays connaissant une sensible désinflation (USA, RFA, Japon) et ceux où l’inflation restait relativement élevée (France, GB, Italie). 1979 : choc pétrolier prix pétrole + appréciation de la devise américaine tensions inflationnistes importées (on parle alors de « choc dollar »). Cette remontée de l’inflation est moins forte mais + inégale entre les pays OCDE (13% en France, alors que seulement 5% en RFA). § 2 – LA LUTTE CONTRE L’INFLATION EN FRANCE JUSQU’EN 1981 1956 : Guerre d’Algérie des prix 1957 : Traité de Rome désinflation s’amorce et dure jusqu’en 1968. 1968 : des salaires devant les manifestations ouvrières. 1973-74 : combinaison de l’ des coûts salariaux et de celle des MP des prix à la consommation. 1975 : CHIRAC Premier ministre : mesures expansionnistes pour relancer l’activité remontée de l’inflation. 1976 : R. BARRE au gvt changement de politique : la lutte contre la des prix constitue le préalable à tout redressement de l’économie nationale. En effet, l’inflation par les coûts et par la D expliquaient lé dégradation des marges des entreprises, réduisant leur capacité à investir et menaçant l’emploi. Origine de cette situation : les rigidités structurelles, dont lé défense des privilèges et avantages acquis. mesures de politique budgétaire et monétaire restrictive : encadrement des négociations collectives en matière salariale (permettre seulement le « maintien strict du pouvoir d’achat ») des dépenses publiques principes libéraux : faire reposer la maîtrise de l’inflation à MT sur la vigueur de la concurrence interne et externe et non sur le contrôle des prix, qui ne doit être que provisoire et exceptionnel. 1981 : la gauche au pouvoir renversement des priorités, dans une perspective largement keynésienne. Chap. 3 – Les principaux effets de l’inflation sur la valeur réelle des créances et des dettes sur la rentabilité économique et financière des entreprises 2 § 1 – LES TRANSFERTS LIES A L’ENDETTEMENT ET AUX PLACEMENTS Période de montée de l’inflation (1968-74) : avantage pour les emprunteurs : ¤ du coût réel de l’endettement (la du ngp étant généralement + rapide que celle des tx î, il y a donc des tx î réels. France en 1974 : 0,94%) ¤ alors que les ménages voient leurs créances liquides ou semi-liquides érodées ¤ amélioration de la situation financière du système bancaire Avantage également pour les propriétaires terriens : des prix des actifs physiques immobiliers amélioration de leur patrimoine. de l’octroi de crédit. Situation nouvelle après 1975 : L’ des tx î tend à effacer l’effet positif de l’inflation sur le coût de l’endettement. des î versés par les emprunteurs des î perçus par les ménages, suffisant seulement à compenser la perte de valeur subie par leurs placements financiers à partir de 1978. § 2 – L’INFLATION ET LA RENTABILITE DES ENTREPRISES En principe, à LT : des prix phase d’expansion (car de la rentabilité des I). Or, après le 1er choc pétrolier : inflation + dégradation de la rentabilité économique des entreprises. Inversement, dans les 90’s, désinflation + redressement de cette rentabilité. Causes de la de la rentabilité des entreprises en France dans les 70’s : partage de la VA favorable aux salariés. Même évolution dans la plupart des pays OCDE. La situation se redresse au bénéfice des entreprises à partir de 1982 ( part des profits dans la VA). L’inflation n’a pas joué le même rôle avant et après les 2 chocs pétroliers : o Avant, elle aliment l’activité économique (facilité l’endettement, les rapports sociaux…) o Après 1974, apparaît un « effet pervers » de l’inflation dès lors que le contexte international ne permet plus de répercuter sur les prix la des coûts de P° et des charges financières. les pays qui ont un tx d’inflation bas ces dernières années sont aussi ceux qui réussissent à avoir un excédent de leur balance commerciale. Dans ces conditions, on comprend mieux que l’amélioration de la rentabilité des entreprises soit liée à la désinflation (car de la part des salaires dans la VA et lutte + efficace contre la concurrence extérieure). § 3 – L’ « EFFET DE LEVIER » ET LA RENTABILITE FINANCIERE Inflation poids de le dette tx de profit interne > tx d’î. Fin 70’s : progressive de l’importance de l’effet de levier due au dvp massif de l’endettement dans les 70’s et à l’ des tx î nominaux . de la rentabilité réelle des fonds propres en raison : - de la du tx de profit global - de la du coût de renouvellement du K - de l’alourdissement du poids de l’endettement (surtout depuis 1979-80) Effet de levier devenu négatif à partir de 1981-82 : coût de l’endettement > rentabilité de l’I. Cause : la désinflation, qui entraîne une des tx î réels. effet fâcheux sur les I productifs (car + rentables d’effectuer des placements plutôt que d’investir). 3 PARTIE 2 – LES GRANDES THEORIES DE L’INFLATION - 16ème s. : Jean BODIN : la « cherté » des choses vient de l’afflux d’or et d’argent en provenance d’Amérique. CHAP. 1 – L’INFLATION PAR LA MONNAIE § 1 – LA THEORIE QUANTITATIVE DE LA MONNAIE FISHER : Théorie quantitative de la monnaie (courant monétariste) M.V = P.T : tout accroissement monétaire supérieur à celui de la P° réelle se traduira par un ajustement à la hausse de l’ensemble des prix. à CT, la variation des prix est proportionnelle à celle de la MM. Cette approche repose sur 2 postulats : la monnaie n’est qu’un voile aux échanges, elle est neutre. dichotomie sphère monétaire / sphère réelle. il n’existe pas de véritable D de monnaie pour elle-même, celle-ci n’étant demandée que pour être immédiatement transformée en D de biens et de services. Partielle remise en cause avec l’ « Equation de Cambridge » : MARSHALL (courant monétariste) la monnaie peut faire l’objet d’une D spécifique. Certes, la MM détermine la valeur des transactions, mais la quantité de monnaie désirée (D de monnaie) influe sur la MM en circulation. intègre la monnaie dans l’économie réelle. § 2 – FRIEDMAN ET LES MONETARISTES Nouveau développement de l’approche monétariste après la II°GM, avec FRIEDMAN et PATINKIN. abandon de la stricte et simpliste analyse dichotomique. l’inflation est tjs et partout un phénomène monétaire, dont la responsabilité repose sur la politique de l’Etat. Pour contenir l’inflation, il faut contenir l’expansion monétaire à un tx constant et modéré, égal à celui de la croissance de la P° réelle observée dans le LT. Tx de croissance de la MM = tx de croissance de la P° réelle à LT. En cas de création monétaire excessive, les agents convertiront une partie de ce surplus d’encaisses en D de biens (afin de garder la même structure de leur patrimoine). « excès de D » des prix. relance ponctuelle de l’activité, mais seulement à CT (< « illusion monétaire »). A LT, effets seulement sur les prix, et non sur le produit réel. § 3 – LE ROLE DES ANTICIPATIONS FRIEDMAN anticipations adaptatives BARRO, LUCAS, SARGENT anticipations rationnelles (« anticipations parfaites ») : restaure la stricte dichotomie entre le réel et le monétaire. la création monétaire n’exerce aucun effet sur le monde réel de la P°, même à CT. En revanche, s’attendant à la des prix, les entreprises relèvent les prix des biens et services qu’elles offrent afin de maintenir leur pouvoir d’achat. § 4 – UN « ANCIEN » TRES « MODERNE » : RICHARD CANTILLON « Essai sur la nature du commerce en général » (1755). Approche quantitativiste, mais qui se détache des monétariste de plusieurs façons : l’entrée de métal dans un économie tend à accroître la P° réelle. la des prix ne s’explique pas par la simple de la quantité de monnaie, mais par l’ de la D qui en est déduite. l’effet n’est pas immédiat, il ne jouera qu’après la succession de dépenses rendues possibles par cette de la MM. 4 = approche bcp + réaliste que celle de nombreux monétaristes contemporains car elle reconnaît, à juste titre, que la monnaie exerce une action sur l’économie réelle. CHAP. 2 – L’INFLATION PAR LA DEMANDE « Loi de Say » : D globale = Of globale. L’excès de D ne peut donc provenir que de l’ incontrôlée des moyens de paiements mis à la disposition des demandeurs. § 1 – LA MONNAIE ET L’ « EXCES » DE DEMANDE La création monétaire, quel que soit son importance, ne sera inflationniste que dans la mesure où l’appareil productif ne peut répondre à l’ de la D. l’ajustement Of / D se fait alors par les prix, à défaut de faire par les quantités. Hypothèses : < on est déjà au plein emploi < stock insuffisants < l’importation ne peut pallier l’insuffisance de l’Of intérieure KEYNES : concept d’ « excès de demande », à travers la notion d’ « écart inflationniste » : l’inflation trouve son origine dans des dépenses publiques affectées à l’I dans des secteurs non producteurs de biens de consommation (grands travaux, industrie spatiale…). relation proportionnelle entre les variations de prix et l’excès de revenus monétaires sur la P° réelle. un déficit public, même financé par la pure création monétaire, ne sera inflationniste qu’à partir du moment où la totalité de la main d’œuvre disponible sera employée à plein. Politique économique inflation seulement si elle intervient au delà de la situation de plein emploi. Un financement des dépenses publiques par création monétaire stimule d’autant + l’activité qu’il entraîne une des tx î, ce qui incite les entreprises à investir. LIMITES DE L’ANALYSE KEYNESIENNE : pour les Monétaristes, l’inflation ne peut pas se concevoir qu’au seuil du plein emploi. absence de fondements micro. Or certains sont facilement démontrables : les anticipations de nouvelles de prix par les entreprises de l’Of immédiatement disponible pour vendre davantage + tard. prix. les anticipations inflationnistes par les consommateurs les poussent à intensifier leur D aujourd'hui pour éviter de supporter les de prix à venir. prix. la D de crédit, tant des consommateurs que des entreprises, tend à faire les tx î. des dépenses d’équipements nouveaux, qui accroîtront l’Of ultérieurement, ne se traduisent immédiatement que par une des revenus distribués, et par la prise en compte dans le spx du coût du K de remplacement. § 2 – LES DIFFERENTS CIRCUITS INFLATIONNISTES Pour la période 1966-76 : * le circuit salaire-consommation : rémunérations salariales D de biens prix par les entreprises, ce qui leur permet d’amortir la hausse des coûts salariaux nouvelles revendications salariales… « spirale inflationniste ». * le circuit profits –dépenses à effet productif différé : il s’agit principalement des I des entreprises, qui ne produisent leurs effets qu’a posteriori (entre temps, il y aura eu une des prix des biens intermédiaires). * le circuit impôts : 5 dépenses publiques redistribution des revenus vers des catégories sociales ayant une pmc élevée. * le circuit lié aux échanges extérieurs : l’inflation intérieure est ici issue d’une inflation importée, due à la des prix des MP notamment ou des biens fabriqués dans des pays connaissant eux-mêmes une période d’inflation. CONCLUSION : On ne peut ainsi expliquer l’inflation par le simple couple monnaie-demande. Les circuits inflationnistes évoqués implique en effet l’ des coûts de P°. Si ces coûts n’ pas, il n’y aurait aucune raison à l’ de la D de la quantité de monnaie en circulation et donc aucune raison à l’ consécutive des prix. L’inflation n’est donc concevable que si, à un moment ou à un autre, il y a une des coûts de P°. Chap. 3 – L’inflation par les coûts L’inflation vient ici d’une croissance de la rémunération des facteurs de P° > à celle de leur productivité. prix de vente des produits revendication salariales etc … = processus inflationniste. § 1 – LE MECANISME Généralement lorsqu’une de salaire a lieu dans une branche d’activité, elle tend à se propager au reste de l’économie. générale des coûts de P° générale des prix. = « inflation de productivité ». Cette inflation s’explique par des désajustements entre les mécanismes macro de détermination des revenus et la réalité micro du fonctionnement des entreprises. Il s’agit en fait de compenser la de productivité des facteurs par une du prix de vente. = « effet pervers ». = explication des difficultés rencontrées actuellement en France comme à l’étranger, par des entreprises ou des secteurs entiers, offrant des produits dépassés ou fonctionnant avec des coûts unitaires trop élevés : aujourd'hui, le ralentissement de l’inflation ne leur permet plus de répercuter ces intégralement le coût des facteurs sur les prix. Solution pour éviter cette inflation de productivité : la politique des revenus (+ théorique que pratique) : visait à fixer, avec l’accord des organisations syndicales, des normes d’ des rémunérations salariales et des x des biens et services, déterminées par l’accroissement de la productivité nationale moyenne. Pb : ça implique que, dans les branches dégageant des gains de productivité + élevé que la moyenne, les salaires moins vite que la productivité, de façon à permettre des de prix. Et inversement dans les branches à faibles gains de productivité. avantage = harmonisation des de salaires. Résultats : réticence des salariés des branches performantes et des syndicats, qui voyaient là une forme de dirigisme. § 2 – INFLATION, COUTS SALARIAUX ET CHOMAGE Salaires = 40 % du coût total de P° = 60 % de la VA des sociétés privées rôle indiscutable de la des coûts salariaux dans l’inflation. Courbe de PHILLIPS (1958) : corrélation inverse entre les variations des salaires nominaux et le tx de chômage. Remise en cause depuis la fin de la II°GM : l’ du chômage n’empêche pas la des salaires. stagflation. Phillips montra en fait que de la fin du 19 ème s. au lendemain de la II°GM, les salaires nominaux d’autant + vite qu’on se rapprochait du plein emploi, et qu’ils quand le tx de chômage devenait + élevé. Confirmé par R. LIPSEY (1960) : l’inflation est d’autant + forte que la tension est grande sur le marché du travail. la création monétaire et l’excès de D ne seront inflationniste que si les capacités de P° sont employées à plein, l’inflation provenant alors d’une des coûts de facteurs. CRITIQUE MONETARISTE : Refuse l’idée d’une relation de LT entre tx de chômage et variations du salaire nominal car l’« illusion monétaire » disparaît à LT. 6 courbe de Phillips devient alors une série de petites « boucles », ramenant tjs le niveau du chômage vers un « tx naturel » incompressible reflétant les inadéquations entre la structure de l’Of et celle de la D de travail. Une fois l’illusion monétaire passée, le sous-emploi ne s’expliquera que par le refus de travailler au tx de salaire en vigueur (chômage volontaire). BOYER et MISTRAL : une absence de mobilité internationale de la MO conduit à un tx d’inflation élevé. Si, au contraire, l’emploi s’adapte sans retard aux nouvelles conditions de P°, il peut y avoir ne légère du niveau moyen des prix (- 0,5 %). variable décisive = la capacité de réaliser des gains de productivité potentiels, induits par l’I et nécessitant un ajustement rapide de l’emploi à la nouvelle structure de l’appareil productif. § 3 – L’INFLATION IMPORTEE = circuit de échanges extérieurs. 2 processus distincts : importante des prix dans un pays donné ou difficulté à exporter à cause de l’évolution de la D mondiale (surproduction dans un secteur, vétusté de l’appareil productif): Si la D étrangère est élastique, ce pays subit un déficit commercial ( de ses X°) dépréciation de sa devise coût de ses M° prix sur son territoire. Application, sur le plan international, de mécanismes d’indexation des prix et des revenus : Ex. : du prix des produits énergétiques en 1974 des salaires alors que la productivité des facteurs . accélération de l’inflation dans les pays dvpés. Chap. 4 – L’inflation, phénomène structurel Inflation considérée comme la combinaison des différents facteurs vus précédemment. phénomène lié aux structures du capitalisme mondial et de ses composantes nationales. Depuis le fin II°GM, on a à la fois une croissance stable de la P° et des revenus, et une permanente des prix nominaux. < la plupart des décideurs en matière de prix (entreprises, syndicats de salariés ou Etat) s’affranchissent des contraintes de concurrence. passage d’une régulation concurrentielle à une régulation monopoliste. § 1 – LA « REGULATION CONCURRENTIELLE » 19ème s. les mécanismes de fonctionnement et d’ajustement du système productif reposait sur la flexibilité des prix et des revenus. Favorisé par les décrets d’Allarde et loi Le Chapelier de 1791. grande flexibilité des salaires nominaux et de l’emploi, devenant très sensibles aux variations de la P° industrielle. Ainsi, des prix essor de la P° D accrue de travail des salaires nominaux. EFFETS : Phases d’essor de la P° coûts de P° (car I et tx î) coût de la vie salaires nominaux mais de moindre importance salaires réels réactions de la class ouvrière. développement de l’organisation des travailleurs. fortes salaires substitution du K au L Phases récessives : prix élimination des entreprises les moins solides de la concurrence et favorisation de la reprise. ALTERATION DE LA « REGULATION CONCURRENTIELLE » : Causes : 7 concentration de l’appareil productif au fur et à mesure des crises successives, qui éliminaient les entreprises les moins performantes. L’instabilité des prix avait des effets catastrophiques sur la rentabilité des entreprises. renforcement des facilités d’action de la classe ouvrière, de + en + concentrée dans des entreprises de grande dimension. progressive des salaires réels. interventionnisme étatique dans la détermination des salaires suite à la I°GM et à la crise de 1929. développement des négociations collectives favorisa l’amorce d’une indexation des salaires sur les prix. § 2 – LA « REGULATION MONOPOLISTE » L’inflation « rampante », « ouverte » ou « galopante » observée après la II°GM provient en grande partie de changements dans le fonctionnement des économies capitalistes dvpées. inflation envisagée comme un facteur interne inhérent au nouveau mode de régulation. CARACTERISTIQUES DE CETTE NOUVELLE REGULATION : capacité de la plupart des groupes sociaux à obtenir le maintien ou l’amélioration de leurs revenus réels. des rémunérations nominales, en réponse à la croyance en l’idée que la croissance continue du niveau de vie était possible. poursuite du phénomène de concentration des appareils de P° (émergence de FMN et de monopoles publics). développement de la concurrence par les produits (différenciation, économies de gammes) incorporant une innovation technologique le + souvent coûteuse. nécessité de distribuer de hauts salaires pour attirer une MO qualifiée. EFFETS : diffusion de l’ des salaires dans l’ensemble de l’économie, sans relation directe avec les gains de productivité spécifiques à chaque branche. processus inflationniste. dualisme entre un « secteur moteur » dynamique te prospère et un secteur entraîné. segmentation du marché du travail. Pb : l’alignement sur le niveau de rémunération du 1 er secteur peut avoir pour effet d’accentuer les difficultés du 2ème secteur ( supplémentaire des coûts de P°). possible d’avoir simultanément une du chômage et une persistance de l’inflation. < déconnexion entre les procédures de détermination des salaires et la situation sur le marché du travail. Toutefois, si une forte du chômage ne conduit + à la des salaires nominaux, elle peut freiner les de rémunération, d’abord dans le secteur entraîné, puis dans le secteur moteur. ROLE DE L’ETAT : extension de l’intervention multiforme de l’Etat dans le fonctionnement de l’économie. généralisation de la nature collective et obligatoire pour toutes les dispositions prises en matière de droit social : salaire minimum, durée hebdo du travail ( majoration des heures sup.), éts de procédures de négociations collectives entre les syndicats salariés et patronaux de branche : les salaires ne se fixent plus dans le cadre des micro-unités de P°, mais à la suite de décisions nationales ; de +, information des salariés sur les conditions de travail dans les autres branches grâce à une circulation large de l’information à travers la presse écrite et audiovisuelle. l’évolution des coûts salariaux et des prix devient le résultat d’une négociation tripartite entre le patronat, les syndicats et l’Etat. pouvoir de régulation considérable de l’Etat sur la D globale à travers les dépenses publiques, et notamment les « salaires indirects » : Ainsi, les de prix ne se traduisent + forcément par de de ventes. < développement de la protection sociale maintien de la D globale même en cas de chômage élevé. explique le fait que l’inflation puisse se maintenir au-delà des fluctuations cycliques de l’activité. < libération des moyens de paiements (besoin de crédit…). ALTERATION DE LA « REGULATION MONOPOLISTE » DEPUIS MI-80’S : - politique de désindexation des salaires sur les prix 8 - désinflation - transnationalisation des économies du pouvoir de négociation des syndicats (crainte du chômes) de la « contagion » des hausses de rémunérations entre branches = retour partiel à la régulation concurrentielle ? possible… On assiste du moins à une nouvelle « régulation transnationale » en formation. PARTIE 3 – LA DESINFLATION « Trente Glorieuses » idées keynésiennes : politiques de stop an go : alternance relance quand ralentissement de l’activité et rigueur quand surchauffe. 1974 : crise appel à la des dépenses publiques, rigueur monétaire, désengagement de l’Etat dans l’économie, du rôle des syndicats et des coûts salariaux. Début 80’s : « révolution libérale » en GB, diffusée en France à partir de 1983 politique de rigueur. Objectifs atteints une douzaine d’années plus tard : de l’inflation, maîtrise des déficits extérieurs et rétablissement du profit dans entreprises. Aujourd'hui, nouvelle période caractérisée par une mondialisation accrue, faisant de la contrainte extérieure un puissant facteur déflationniste. Chap. 1 – Lé désinflation mondiale des années 80’s § 1 – DE L’INFLATION A LA DESINFLATION 1981 : des prix énergétiques, appréciation du yen et du dollar (entraînant une de la D intérieure du fait de l’ des prix des X° en Europe) considérable du rythme de l’inflation. France : 1980 : 13% 1986 : 3% Ralentissement de l’inflation s’est associé à un ralentissement de la croissance. Mais rapport entre de l’inflation et de la croissance est difficile à apprécier : 1982 : Japon = très faible inflation et forte croissance France = forte inflation et forte croissance. § 2 – LA NOUVELLE POLITIQUE ECONOMIQUE NORD-AMERICAINE 70’s : THATCHER en GB politique de rigueur salariale, restriction monétaire et désengagement de l’Etat. 1980 : REAGAN aux USA politique inspirée du monétarisme et des « théoriciens de l’Offre » (LAFFER, FELDSTEIN, BOSKIN) : renforcement du contrôle de l’émission monétaire, des dépenses fédérales, désengagement de l’Etat et stimulation de l’initiative privée (cad stimulation de l’offre, et non plus de la demande). idée selon laquelle l’inflation provient d’une accumulation de déficits publics, ant un surcroît de création monétaire et un alourdissement de la pression fiscale. in fine, financement des I productifs devient + difficile et + couteux. de la fiscalité coûts des entreprises et l’état d’esprit d’assistanat des ménages. souplesse de l’appareil productif. § 3 – MAITRISE DES COUTS SALARIAUX ET DESINFLATION Politique de rigueur a é ralentissement des de salaires dans l’ensemble des économies occidentales. Allemagne : face à la du chômage et à la récession, les salariés acceptèrent une faible des rémunérations nominales et une quasi-stagnation de leur pouvoir d’achat. Dans de nbx pays, remise en cause de l’indexation des salaires sur les prix. Ce qui importe, ce n’est pas tant la du niveau des salaires nominaux que l’ de la productivité. Pour cela, nécessité de maîtriser le coût salarial unitaire. 9 § 4 – ROLE DU CHOMAGE ET RETOUR DE LA COURBE DE PHILLIPS 80’s : désinflation réussie du fait que les salariés ont accepté le principe de la nécessaire des coûts, et donc des salaires puis des prix, pour faire face à la concurrence mondiale, en raison de la du chômage. Il y a bien, durant cette période des 70’s à mi-90’s, une corrélation entre inflation / chômage et désinflation / chômage. (Rappel sur la Courbe de Phillips : quand salaires réels + vite que le PtéL, les entreprises doivent leurs prix pour maintenir leur rentabilité. Inversement, si salaires moins vite que la PtéL, part des profits et des prix. il existe donc un tx de chômage (NAIRU, tx chômage d’équilibre) pour lequel : - salaire réel = PtéL - inflation stable - r&partition des revenus entre salaires et profits stable) § 5 – PRIX DES MATIERES PREMIERES ET DESINFLATION Désinflation des années 80 est largement due à la du prix du pétrole, elle-même s’expliquant par le développement de gammes de produits de substitution (énergie nucléaire, matières plastiques, …). pays exportateurs de pétrole en surcapacités de P°, face à une D mondiale insuffisante. Par ailleurs, la division entre les différents pays producteurs (compétition mondiale + vive) empêche la formation d’entente visant à maintenir des prix élevés. Conjuguée à la faible des coûts salariaux, la des prix de MP explique donc la désinflation des prix de P°. § 6 – TAUX DE CHANGE ET DESINFLATION Dans la mesure où la majorité des produits et certains produits industriels sont payés en dollars, la fluctuation du tx de change de la devise américaine affect le coût réel des M°. Jusqu’au 1er choc pétrolier : grande stabilité des tx de change modération de l’inflation importée. Fin 1973 : du dollar accélération de l’inflation (car prix des M°). § 7 – LA DESINFLATION ET LA POLITIQUE BUDGETAIRE Après choc pétrolier, politique budgétaire de relance déficits des soldes financiers et dette publique récurrente dans pays OCDE. Mi-80’s : changement de politique, compte tenu de la dette qui ne cessait d’ entre 1979 et 1981 et de la remontée des tx î réels (car désinflation non suivie d’une proportionnelle des tx î nominaux). volonté gouvernementale de le déficit budgétaire. Pourtant, intérêts des dettes anciennes et nouvelles + ralentissement durable de la croissance et de l’inflation + nouvelle période de déficits financiers alourdissement du poids de la dette. Solutions pour poids de la dette ? - fort excédent budgétaire - reprise de la croissance - reprise de l’inflation Or, Pacte de Stabilité et de Croissance politique de relance budgétaire semble interdite en présence d’un déficit déjà important. D’où, le tx d’endettement ne pourra se réduire que si la croissance repart d’elle-même. Or, l’excédent budgétaire passe nécessairement par des mesures restrictives, donc récessionnistes, ant la croissance du PIB et ne permettant donc pas la du tx d’endettement. la désinflation semble donc bien poser un pb insoluble dans le cadre des objectifs économiques « orthodoxes » actuels. Chap. 2 – La désinflation française France = pays traditionnellement inflationniste depuis 1914. 1981 : objectif prioritaire du gvt Mauroy = lutte contre le chômage, alors que le reste de l’Europe luttait contre l’inflation (« cure d’austérité »). mesures stimulant l’activité en jouant simultanément sur l’Of et sur la D (revalorisation bas salaires, I publics…). 10 enraiement de la progression du chômage mais impossible désinflation due à la pression de la D et des coûts supplémentaires. déficits solde des échanges extérieurs de la France. dévaluations du franc en 1981 et 1982 au sein du SME pour stimuler les X° de produits français. 1983 : nouvelle dévaluation du franc, mais accompagnée d’un « plan de rigueur » et affirmation que la priorité revenait à la du « différentiel d’inflation » afin de juguler le déficit du commerce extérieur. Pour cela, croissance des salaires. § 1 – LA POLITIQUE DE « DESINFLATION COMPETITIVE » politique monétaire plus stricte ( moyens de paiement en circulation) politique budgétaire moins expansive politique de maîtrise des coûts de P° (portant essentiellement sur les salaires) politique structurelle pour autonomie des entreprises vis-à-vis de l’Etat ( suppression contrôle des prix et autorisation administrative de licenciement, dénationalisations…) Objectif = vendre à un prix plus attractif. Pour cela, la France respecte l’adhésion au SME et fait reposer la compétitivité sur des ajustements réels et pas monétaires. § 2 – LA RUPTURE DES ANNEES 1982-1985 1985 : inflation = 5%. Facteurs de cette désinflation : nouveau mode de fixation des salaires sur une norme d’inflation annoncée : on cherche à substituer une « indexation avant » sur un objectif d’inflation modéré anticipé à une « indexation arrière » sur une inflation passée. de 1981 à 1985 : inflation de 9%, qui s’expliquerait pour + de la moitié par lé désinflation salariale. de la hausse des coûts des produits importés (notamment prix du pétrole) ralentissement de la hausse des prix agricoles. changement de mentalité des salariés, quoi acceptent des très faibles, voire des de leurs rémunérations réelles. § 3 – L’IMPACT DE LA DESINFLATION SUR LES ECHANGES EXTERIEURS Objectif n°1 de la désinflation compétitive = restauration de la compétitivité-prix des produits français. Résultat = rétablissement du solde des échanges de biens avec le reste du monde. § 4 – DESINFLATION, RENTABILITE ET COMPORTEMENTS DES ENTREPRISES Objectif n°2 de la désinflation compétitive = rétablir la rentabilité des entreprises françaises du secteur privé. tx de marge, qui avait sensiblement pendant les 80’s, se rétablit à 30 % début 90’s. idem pour le tx de rendement du K 14,5 %. Rentabilité des entreprises semblent donc sensible à l’inflation, la désinflation amorcée en 1983 s’accompagnant d’un rétablissement substantiel de la rentabilité. < allègement du poids de l’endettement des entreprises durant la 1 ère phase de désinflation (avant l’ des tx ï réels). On constate parallèlement un rétablissement du tx d’épargne des entreprises ( 17 % début 90’s). amélioration de la situation financière des entreprises. Pb : cette capacité d’S n’a pas totalement servi à financer de l’I. Début 90’s : I quasi nul. non renouvellement des équipements du potentiel de croissance et donc de l’emploi. Explication : la désinflation tend à alourdir les charges financières (car tx î réel). Donc si les entreprises réagissaient de manière rationnelle, elles raient leurs I. C’est ce qui s’est passé au début 90’s : la désinflation ne s’est pas traduite par une reprise sensible de l’activité. 11 § 5 – LA DESINFLATION ET LES INSTITUTIONS FINANCIERES En période de désinflation, les banques sont largement gagnantes car on observe un effet d’ « hystérèse » des tx î, qui auraient tendance à suivre plus facilement le tx d’inflation à la hausse qu’à la baisse. la désinflation transfère ainsi le coût de l’endettement des déposants aux emprunteurs. § 6 – LA DESINFLATION ET LES MENAGES EPARGNANTS = agents qui bénéficient le + de la désinflation car de leur perte de pouvoir d’achat de leurs avoirs liquides et de la rémunération de leurs placements ( tx î réels). INEGALITES ENTRE MENAGES SELON LEUR NIVEAU DE REVENUS : alourdissement du poids de la dette de ceux qui se sont endettés pour acquérir un logement ralentissement de la du prix des actifs pour ceux qui ont effectué des placements financiers seuls les ménages détenteurs d’un patrimoine mobilier ou immobilier important bénéficient de la des tx î réels désinflation menace de chômage pour les travailleurs à bas salaire. arbitrages bien différents entre S et C° suivant le niveau et le type de revenu des ménages et leur grand optimisme quant à leur revenu futur. § 7 – LE COUT DE LA DESINFLATION Amélioration de la situation des entreprises et des épargnants, mais dégradation de celle des salariés. EVOLUTION DES SALAIRES : Désinflation des coûts salariaux, et donc de la part des salaires bruts dans la VA. progression réduite de leur pouvoir d’achat. Toutefois, cette est en partie compensée par l’ des prestations sociales versées aux ménages. MONTEE DU CHOMAGE : Politique de désinflation affecte le chômage de 3 manières : « dégraissage des effectifs » des entreprises ou délocalisations ( leurs coûts de P°) des effectifs de la fonction publique ( dépenses publiques) salaires débouchés nouvelle des effectifs proportion des salariés travaillant à temps partiel (de 8,2 % en 1992 à 12,7% en 1994) détérioration de l’emploi et chômage. Ce ne peut être que par une meilleure compétitivité permise par la désinflation que l’emploi pourra se redresser, les entreprises étant alors à même de reconquérir des parts de marché et de réembaucher. Chap. 3 – Une nouvelle économie mondiale Aujourd'hui, l’organisation mondiale est constituée de grandes zones de libre-échange, cherchant à abaisser les obstacles tarifaires entre elles. § 1 – LE LIBERALISME TRIOMPHANT Politiques de désinflation conception antikeynésienne de la régulation économique, dénonçant le rôle pervers de l’intervention étatique. Traité de Maastricht 1992 « critères de convergence » : indépendance des BC, limitation stricte des de prix et des déficits publics, interdiction de financer les déficits budgétaires par de la création monétaire, interdictions de nationalisations ou aides publiques aux entreprises du secteur concurrentiel, harmonisation fiscale. primat de la lutte contre l’inflation. 12 Idem pour l’OCDE et la BRI, pour qui les politiques économiques sont désormais davantage exposées à la sanction des marchés car les investisseurs agissent en fonction de leurs anticipations sur les mesures de politique économique mises en œuvre par les gvts. préconisent une politique monétaire rigoureuse. idée selon laquelle ce n’est pas en pratiquant une politique de relance que l’on améliorera l’activité et l’emploi, mais en incitant les entreprises à embaucher davantage. Le chômage ne pourra se résorber que si les chefs d’entreprise redeviennent optimistes et si la flexibilité à la baisse des salaires s’accentue. § 2 – VERS LA DEFLATION ? 1992 : prix des matières non énergétiques et des MP alimentaires ont atteint leur niveau le + bas depuis 1976. < importance de l’Of et contraction des débouchés. Maîtrise des salaires + gains de Pté + coût de certaines MP + politique monétaire de rigueur du niveau moyen des prix. Toutefois, au regard de l’ des prix internationaux de la plupart des MP alimentaires et industrielles en 1994, la déflation est une hypothèse peu probable. § 3 – LES EFFETS PERVERS DE LA DEFLATION Déflation situation de crise monétaire ou réelle ou les deux. contraction de la D intérieure et extérieure (car des revenus des ménages) + contraction de la D de moyens de financement pour les entreprises dont les prix + vite que leurs coûts. des effectifs et possibles faillites en chaîne. « hyperchômage ». Pour qu’il n’en soit pas ainsi, faudrait que, dans le pays concerné, l’ensemble des revenus moins vite que les prix. Mais situation peu probable du fait de la grande flexibilité à la baisse des coûts salariaux de la plupart des pays. § 4 – UNE DESINFLATION PROVISOIRE ? Le maintien de tx d’inflation réduits est salué comme un bienfait à sauvegarder. On l’a vu, la désinflation, en ce qu’elle alourdit les charges de la dette, peut être un frein à la croissance ( I, emploi …). Or, si depuis le début des 90’s, la désinflation est favorable aux entreprises, c’est parce qu’elles parviennent à contenir la croissance des salaires (grâce à un tx de chômage élevé) dans un contexte nouveau de concurrence par les prix. Toutefois, aujourd'hui, les dépenses publiques, via des mesures d’assistance et d’I, compensent le freinage de la D ou tout du moins le limite. dépenses publiques = caractéristiques quasi structurelles du fonctionnement des grands pays industrialisés depuis une vingtaine d’années. La reprise de la croissance en France ne constituera une victoire des politiques désinflationnistes que si elle se traduit par une reprise de l’embauche et de la des revenus réels. Désinflation antichambre de la déflation. = phase d’un cycle conduisant à des tx d’inflation provisoirement bas, précédant une reprise de l’inflation. CONCLUSION : Aujourd'hui, nouvelle dimension de la contrainte extérieure remise en cause de la « régulation monopoliste », et donc de la rigidité des prix à la hausse. Au terme de la désinflation, la déflation est quasiment impossible et laisse place à un probable retour (modéré) de l’inflation, du notamment au fait que : les pays exportateurs de pétrole n’accepteront sans doute jamais que le prix du pétrole passe en deçà d’un cours plancher, l’apparition de produits nouveaux (issus des innovations technologiques) pousse les consommateurs à revendiquer des revenus tjs + élevés, les entreprises sont amenées à compenser par des de prix l’insuffisance des quantités vendues… =nbx obstacles au caractère durable de la désinflation. 13