Sc Nat 07 Tordeuse verte du chêne. Tortrix viridana
Petit papillon (lépidoptère) dont la chenille se nourrit des bourgeons de tous les chênes.
Sa chenille, verte à tête noire, mesure de 15 à 30 mm.
Comme toutes les chenilles, qui attaquent les arbres sains, elle est dite primaire. Comme elle ne s'attaque
qu'aux feuilles, elle est dite physiologique.
La tordeuse pond ses œufs par paires, en été, sur l'écorce des chênes. Elle les cache sous des morceaux de
lichen qu'elle ramasse alentours. Les œufs hivernent alors sur l'arbre, afin d'être prêts à éclore au moment
du débourrement des chênes.
Au printemps, les chenilles éclosent et vont droit aux bourgeons des chênes et s'en nourrissent. Les
bourgeons mangés, l'arbre ne fait plus ni feuilles (la chenille est dite défoliatrice) ni fleurs (d'où pas de
glands).
Les chenilles sont très exigeantes quant à la qualité des bourgeons.
Si les chênes débourrent trop tôt, elles ne peuvent se nourrir des feuilles déjà trop dures.
Si les arbres débourrent trop tard, elles ne peuvent percer les écailles des bourgeons et meurent de faim.
Chaque "écotype" de chenille est inféodée à son écotype de chêne en fonction de son époque normale de
débourrement. Les dégâts sont ainsi plus dilués que si l'on avait des chênaies pures et équiennes.
Après leur développement, les chenilles se chrysalident dans les feuilles de chêne roulées et les papillons
sortent en juillet-août.
On se retrouve donc en présence d'un lépidoptère physiologique primaire. Une ponte par an et seuls les
œufs hivernent.
Dégâts :
La destruction des bourgeons foliaires entraîne une défoliation de l'arbre (en fait les feuilles ne naissent
pas) et celle des bourgeons floraux entraîne un déficit en glandée.
Lors de certaines infestations, les arbres peuvent être totalement défoliés.
Le chêne vigoureux et bien en station réagit par une 2eme feuillaison après l'époque des chenilles..
La défoliation entraîne bien entendu un déficit en photosynthèse et donc perturbe la croissance de l'arbre.
Diagnostic :
- En cas de forte attaque, on constate des anomalies de débourrement.
- En temps normal, on constate des feuilles enroulées contenant la chenille est ses déjections.
Lutte préventive.
A priori, on ne luttera que contre une infestation élevée.
Il convient donc de surveiller le peuplement pour déceler un taux élevé d'œufs, consécutifs à une
observation importante de papillons l'année précédente.
Lutte curative.
- Dans les forêts-loisir, les pépinières et les régénérations naturelles, ainsi que sur les semenciers,
épandage de Bacillus thuringiensis, bacille tuant les chenilles.
- Dans les peuplements plus étendus, hétérogènes et à débourrement irrégulier, utilisation possible de
produit chimique (diflubenzuron) à appliquer avant la pénétration des chenilles dans les bourgeons.
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