Question inaudible.
Sauf avis contraire. Nous avons deux semaine pour voir si nous pouvons trouver un autre
local. Je pense que ce n’est pas très confortable effectivement. Malheureusement. J’aurais
bien aimé faire cours ici. Vous êtes un peu trop nombreux, je pense. Donc je vais voir. Soyez
attentif aux avis qui seront indiqués aux valves. Je vais m’enquérir éventuellement d’un autre
local. Peut-être voir combien vous êtes. Si vous permettez une seconde, faire un petit
décompte de votre nombre pour que, Environ 80 si je compte bien. Donc effectivement le
double de la capacité normale de ce séminaire. C’est un peu trop. OK.
Alors oui peut-être encore une chose : le professeur Couloubaritsis m’a chargé de le
remplacer ici, mais je n’ai pas une information très, très précise, en tout cas pour les
philosophes, de ce qu’est votre background en philosophie médiévale. Il y a une partie du
cours des Grands Courants, je pense, qui est consacré à la philosophie médiévale. Est-ce qu’il
y a d’autres choses ?
D’accord, donc ceux qui sont en 2e licence ont eu le cours d’histoire de
la philosophie médiévale de M.Solère.
D’accord, donc pour la 1e licence, c’est une matière relativement nouvelle, si je comprends
bien ce que vous me dites. Et la 2e licence, vous avez suivi le cours d’histoire de la
philosophie médiévale, mais pas pour les romanistes, d’accord. Ok, de toute façon c’est conçu
comme si votre information était réduite, en philosophie médiévale, donc on va reprendre les
choses pas tout à fait du début mais enfin presque.
Voilà alors la première chose que je voulais faire, précisément – et c’est pour ça que je posais
cette question – c’est précisément voir un peu quelle est la prise de position méthodologique
que nous allons prendre dans ce cours, et au niveau de ce que c’est que la philosophie
médiévale. Est-ce qu’on peut définir ce que c’est que la philosophie médiévale ?
Alors vous verrez dans la bibliographie que je vous donnerai, un des grands spécialistes de la
philosophie médiévale s’appelle Lambert Marie de Rijk. Dans son cours édité, qui s’appelle
‘Philosophie Médiévale’, je crois, tout simplement, il argumente longuement pour dire qu’il
est impossible de définir la philosophie médiévale. C'est-à-dire que tout critère qui pourrait la
définir serait à la fois trop restrictif et à la fois déborderait largement du cadre de la
philosophie médiévale. Alors peut-être que il faut faire simplement une chose simple, qui est
de la pratique didactique et universitaire, c'est-à-dire dire que la philosophie médiévale, c’est
la philosophie qui s’est écrite entre 500 et 1500 de notre ère. C’est évidemment assez
commode, puisque c’est quelque chose qui sont les dates habituelles du Moyen Âge. Donc
l’idée de De Rijk, c’est que chaque critère est à la fois insuffisant et excessif.
Un exemple typique dans l’histoire au XXe siècle de l’étude de la philosophie médiévale est
la polémique sur la philosophie chrétienne : y a-t-il une philosophique chrétienne ? Parce
qu’on vient immédiatement à l’image du Moyen Âge comme chrétien, comme étant informé
de façon complète par la religion chrétienne, en tout cas en Occident. Même si c’est pas tout à
fait vrai, puisqu’il existe évidemment une philosophie juive aussi en Occident, et une
philosophie musulmane qui a aussi pénétré en Occident, ou une philosophie arabo-
musulmane. Et donc, quelle est cette possibilité de dire qu’il y a une philosophie chrétienne ?
Est-ce que ça a un sens ? On verra sans doute dans la suite, que cela n’a un sens que
partiellement. La philosophie ne peut pas être littéralement chrétienne, elle a son autonomie.
En tout cas, c’est une des positions dans cette polémique, qui est une polémique entre
philosophes chrétiens, entre philosophes chrétiens du XXe siècle, Jacques Maritain, Etienne
Ndlr : les étudiants lui expliquent.