-les jeux de règles : ils commencent à se développer chez les enfants à partir de 4 ans, mais
ils sont davantage utilisés à partir de 7 ans. Ce sont des jeux compétitifs régis par des codes,
des règles transmises ou des accords momentanés.
Chacune de ces formes de jeu correspond donc à une période de la vie de l’enfant et participe
à plusieurs apprentissages.
2) A quoi sert le jeu ?
Le jeu servirait, d’après l’opinion la plus ancienne et la plus répandue de nos jours, à se
délasser. C’est le jeu considéré comme une récréation, pour se délivrer des soucis et de la
fatigue.
Toutes les références que nous citerons dans cette partie sont tirées du livre écrit par Jeanne
Bandet et Réjane Sarazanas .
D’après Schiller-Spencer, le jeu serait aussi un moyen d’expression et de libération de forces
inutilisées dans la vie; appliquées aux adultes, cette théorie explique toutes les activités dites
« de loisir » ou de vacances, quand le travail n’exige plus l’exercice de l’action et de
l’énergie. Cette énergie, qui se trouve en excès, est donc utilisée dans des actes inutiles mais
qui servent justement, dans le jeu, à l’extérioriser. Il est difficile d’appliquer cette théorie aux
enfants lorsqu’on les a vus se fatiguer à jouer, allant jusqu’à l’extrême limite de leurs forces.
Stanley-Hall propose la théorie de l’atavisme:
Les jeux reproduiraient à peu près dans l’ordre où elles sont apparues, dans le passé, à travers
les générations, les activités des hommes. Sans doute retrouve-t-on dans les jeux des enfants
certaines formes ancestrales où se découvrent les mêmes instincts (chasse, combat) et les
mêmes rites (formules magiques des comptines, pouvoir de certains gestes); mais, il faut
remarquer aussi que, de plus en plus, les jeux sont influencés par la société dans laquelle vit
l’enfant.
Groos évoque une autre théorie qui est la théorie de l’exercice préparatoire. Cette thèse met
l’accent sur le rôle du jeu dans le développement des êtres vivants. L’idée fondamentale est la
ressemblance entre les activités ludiques et les actions qui caractérisent ensuite les adultes de
la même catégorie. Par exemple, « le petit chat bondit sur le morceau de papier ou sur la
feuille sèche, comme il bondira plus tard sur la souris ou sur l’oiseau. »