Une approche ascendante (dite bottom-up) ou descendante (dite top-down) caractérise le
principe général de fonctionnement d'une démarche procédurale.
En première analyse, la distinction peut désigner le sens d'une démarche intellectuelle :
Il peut s'agir d'une synthèse (Bottom-Up) où l'on part du détail, du « bas » , c'est-à-dire
l'échelon le plus fin, pour consolider progressivement et opérer une synthèse.
Il peut s'agir d'une analyse (Top-down) où, partant de l'ensemble, on décompose en
éléments toujours plus détaillés, pour déboucher sur une « mise à plat », une
« dissection totale » , un état des lieux , de l'objet étudié.
Par extension, la distinction peut désigner le mode d'animation et de pilotage d'une démarche :
Il peut s'agir d'un pilotage participatif (Bottom-Up) où le fil directeur de l'animation
démarre des perceptions et initiatives de l'échelon le plus « bas » ( au sens
hiérarchique) ou le plus « terrain » (au sens opérationnel) pour être répercutées ,
déclinées et prises en compte par les échelons supérieurs.
Il peut s'agir aussi d'un pilotage directif (Top-Down) où au contraire, le fil directeur de
l'animation est actionné par la hiérarchie. Les échelons « subordonnés » ayant pour
fonction de mettre en forme, d'exécuter, de déduire, d'améliorer les consignes
prescrites.
Dans son livre Effondrement, Jared Diamond présente les deux approches dans le cadre de la
gestion des problèmes écologiques par les sociétés menacées d'effondrement1.
Approche descendante[modifier]
Une approche dite descendante, ou approche top-down (« de haut en bas » en anglais),
implique des processus qui, à partir d'un apport de matière première brute, visent à forger
celle-ci, à la transformer par étapes en vue d'y apporter une valeur ajoutée en augmentant la
complexité de l'ensemble.
Par analogie, dans les domaines techniques, cette approche consiste à concevoir le sujet
d'études ou le produit dans les grandes lignes, puis, itérativement, à s'intéresser à des détails
de plus en plus fins.
L'approche top-down permet de délimiter et de conceptualiser rapidement le projet et de le
diviser en sous-parties aisément manipulables. Elle permet donc d'avoir une vue globale du
projet final et de donner une estimation rapide, bien qu'approximative, de sa complexité et de
son coût.
Exemples
Le travail d'une matière brute pour créer un objet plus élaboré : usinage d'une pièce,
taille d'un bloc de pierre par un artiste sculpteur…
L'ébauche d'un dessin, avant le détail.
La conception d'un produit en suivant un cahier des charges (décrivant un objectif
dans sa globalité), entrant au fur et à mesure dans le détail des exigences : élaboration
de circuits intégrés, conception logicielle…
Gestion des problèmes écologiques par le haut du Japon de l'ère Togukawa2.