4e croisade: Innocent III, Martin de Paris
Célestin III appelle l'Angleterre à la croisade pour contenir la puissance d'Henri VI (croisade
allemande, p. 93), Henri meurt, puis Célestin
Innocent III: politique énergique, (contre la volonté du pape et des allemands, les français et
les véniciens détournent la 4e croisade vers Byzance).
Défaite interprétée comme châtiment.
"Post miserabile" 1198 : à la France, l'Angleterre, la Hongrie et Sicile. Développe fortement
l'idée vassalique (p. 99), encore précisée dans "Quia major" (1213), l'idée de pénitence moins
développée chez lui.
Martin de Paris est un des rares à promettre des avantages terrestres aux croisés.
Césure: avec le XIIIe siècle ce ne sont plus les cisterciens mais les dominicains qui prèchent
la croisade. Nous avons ici moins de prédications et plus de traités.
5e croisade: Innocent III, Honorius III, Philippe d'Oxford, Jacques de Vitry
Innocent :Multiplication des prédicateurs et des appels. Les croisades contre les maures,
mongoles, albigeois et les Staufer reçoivent les mêmes privilèges que ceux de la Terre sainte,
d'où une perte d'énergie.
"Quia major" (1213), envoyé dans toute l'Europe, jusqu'en Scandinavie, sauf en Espagne déjà
occupé dans la lutte contre les maures. Reprend le tempus acceptabile: la misère en Terre
Sainte est un artifice de Jésus pour donner aux croyants la possibilité de prouver leur fidélité
et pour gagner le salut. Définit les privilèges des croisés et ordonne des processions
mensuelles, des jeûnes et aumônes pour soutenir la croisade. But premier est la libération de
Terre Sainte, la pénitence lui est subordonnée. Reprend l'idée féodale. (111)
Après la mort d'Innocent, Honorius n'a pas le même punch. S'adresse surtout à Frédéric II.
Termine les appels traditionnels. Pénitence prioritaire: utilise volontiers le vocabulaire de
pélérinage. reprend tempus acceptabile et l'idée vassalique. Rajoute aux motifs traditionnels
la réf. à Abraham, et au fils prodigue.
Angleterre: Philippe d'Oxford: traité "ordinacio de praedicacione S.Cricis in Anglia": montre
la nouvelle façon de précher du XIIIe s.: allégories et exempla. parabole du grain. Adam-
Christ: au paradis la mort vient sous l'image de la vie, avec Christ la vie vient sous l'image de
la mort. Chez Philippe l'indulgence est plus une condition pour l'engagement qu'une
récompense: pour que le fidèle puisse être libre de toute charge qui pèserait sur lui.
Méditation sur la symbolique de la croix: les deux clous des deux mains= vita activa et
contemplativa.
Jacques de Vitry: importance des pouvoirs des légats papaux. Jacques évêque d'Akkon.
Dans ses prédications se réfère à Mathathias (Macchabées et développe l'idée vassalique.
(131). La croix est un drapeau et une clé. Tempus acceptabile. Croisades apporte le salut aussi
aux familles des croisés (135), salut indépendant du succès de la croisade (136). Même
écouter une prédication de croisade apporte déjà une remise de 20-40 jours de purgatoire
(137). Compare la prise de la croix avec l'hommage et l'investiture du vassal dans son fief.
Réf. à Abraham: il faut quitter son pays (ailleurs croisade = retour au pays!)
Généralisation de l'idée de croisade au XIIIe s. a) tout est croisade (contre albigeois, contre
prussiens) b) personne ne peut gagner le salut sans y participer (153). Argumente contre les