Afin de copier de l’ADN, on fournit à l’ADN polymérase (qui polymérise de 5’ en 3’)
dans un tube (on ne les utilise plus !) : un modèle (le brin matrice), une amorce ADN ou ARN
simple brin, qui fournit 3’ OH libre, puis on ajoute les 4 dNTPs (désoxy ribo nucléotide tri
phosphate).
On utilise une ADN ligase qui relie les deux brins d’ADN dont les extrémités sont
compatibles en créant une liaison phosphodiester entre deux nucléotides adjacents.
Une nouvelle technique utilisant le mécanisme de l’interférence ARN (prix Nobel
2006) est largement utilisée dans les laboratoires
21-L’hybridation moléculaire
L’hybridation moléculaire est le fondement de la génétique moléculaire : grâce à la
complémentarité des bases, deux acides nucléiques sont capables de s’hybrider. Si on
chauffe l’ADN, on le dénature et les deux brins se séparent. Si on mélange plusieurs
molécules différentes d’acides nucléiques simple brin, elles pourront s’hybrider, se
renaturer : on obtiendra un homoduplex (= la molécule ADN d’origine) et si les séquences
sont totalement ou partiellement complémentaires, on obtient un hétéroduplex. Cette
hybridation est d’une spécificité absolue entre les 2 molécules hybridées : elle permet de
repérer une séquence parmi des millions. On peut ainsi utiliser cette propriété pour faire des
criblages : rechercher une séquence particulière dans un échantillon d’ADN.
L’expérimentateur, connaissant ces propriétés, peut rechercher une cible (séquence
d’ADN) grâce à une sonde moléculaire par une hybridation spécifique ou non, en jouant sur
les conditions d’hybridation (température, agents de salinité etc.).
Une sonde moléculaire est une fraction d’acides nucléiques, ADN ou ARN, sous
forme simple brin, qui permet de repérer une séquence cible, elle même simple brin, par
hybridation moléculaire. On la marque afin de la repérer une fois hybridée : au niveau des
extrémités ou dans toute sa longueur avec des composés contenant un atome radioactif
(phosphore 32, par exemple, de durée de vie de 15 jours) ou un élément fluorescent. Voir
l’illustration avec l’exemple de marquage de chromosomes : on traite les chromosomes en
enlevant les protéines et on dénature l’ADN ; on ajoute la sonde fluorescente qui se fixe sur
le gène et permet le localisation du site d’hybridation.
Enfin, la notion de puce à ADN (qui fait appel à l’hybridation moléculaire, la
miniaturisation, le traitement informatique) : on réalise des micro-dépôts sur des plaques
comportant des puits soit d’ADN complémentaire, soit des oligonucléotides de synthèse :
chaque puits contiendra un ADN correspondant à une région plus ou moins longue d’un
gène. On peut faire jusqu’à 300000 dépôts par plaque de 1 cm2. On hybride la puce avec
des ADN complémentaires marqués provenant d’une transcription inverse des ARNm
présents dans une cellule soit normale soit d’une autre condition physiologique, normale ou
pathologique. Le traitement informatique des résultats donne une idée de l’activité
transcriptionnelle des deux conditions testées, notion du transcriptome (mise en évidence de
gènes actifs (transcrits) dans un contexte particulier et comparaison des taux d’expression
dans les 2 situations (idée de l’activité transcriptionnelle dans une situation donnée).
2- Le clonage
Un clone est une population (de molécules, de cellules, d’individus etc.) qui ont un
ancêtre commun (tous identiques à l’ancêtre commun).
Le clonage moléculaire d’un fragment d’ADN consiste à couper grâce à des enzymes de
restriction l’ADN qui contient le fragment que l’on veut cloner. On digère également et le
vecteur de clonage (plasmide par exemple) avec la même enzyme pour que les extrémités
d’ADN soient compatibles.
Après ligation, si le fragment d’ADN a été inséré dans le plasmide, on obtient un plasmide dit
« recombinant », que l’on va introduire dans une cellule vivante pour l’amplifier
(transformation de la cellule hôte). Ensuite on amplifie la bactérie transformée par culture, ce
qui permettra d’obtenir en grande quantité de plasmide et de là du fragment d’ADN cloné.