VIROLOGIE - Picornaviridae - page 2/4
d’un ARN et d’un ARN permet alors une
production en grande quantité d’ARN et de
protéines virales. Il y a alors une étape
d’assemblage puis libération des virions par lyse
de la cellule.
La cellule est lysée en quelques heures
seulement.
Dans l’ensemble, ces virus sont très résistants :
Au pH acide, à l’alcool 70°, à l’éther, aux
détergents.
Ils persistent plusieurs semaines dans
l’environnement, donc l’environnement peut être une source infectieuse.
Ils peuvent persister plusieurs années à -20°C (d’où les histoires de scientifiques qui se
retrouvent contaminés par des virus « anciens » qui étaient supposés avoir disparus, lors
d’expéditions aux pôles).
Ils sont malgré tout sensibles aux oxydants (hypochlorite de soude = eau de Javel), aux bases
(soude caustique), au formol, et aux UV…sachant bien sur que désormais l’usage de formol (et
bientôt l’usage de soude) est interdit…
Propriétés biologiques générales
Ils ont un spectre d’hôte assez étroit : en général ils sont spécialisés sur une espèce (bien qu’ils
puissent aussi infecter les espèces qui sont génétiquement proches de cette espèce spécifique).
La seule exception est le virus de la Fièvre Aphteuse qui à un spectre d’hôte plus large : en
effet, il peut infecter tous les artiodactyles.
Ils sont tous adaptés à la culture cellulaire : comme leur cycle est lytique, lors d’un diagnostic
expérimental, ils sont facilement isolés et mis en évidence. De plus, on peut fabriquer
facilement des vaccins.
La transmission est essentiellement horizontale et se fait par différents moyens : fécale –
orale (donc le manque d’hygiène est un facteur aggravant), matériel contaminé
(l’environnement est une source infectieuse), aérienne (en effet, il a été démontré que le virus de
la Fièvre Aphteuse peut être transporté sur des dizaines de km par le vent)... La contamination
entre hommes se fait souvent à cause de problèmes d’hygiène.
C’est un virus très contagieux. Il n’y a pas de vecteur arthropode connu.
Genres ENTEROVIRUS et TESCHOVIRUS
Les Teschovirus faisaient parti du genre Entérovirus, mais ils ont eu droit à leur propre genre il y a
peu…c’est pour ca qu’on les traite en même temps que les Entérovirus.
Ils ont un double tropisme : digestif et nerveux (d’où le terme d’Entérovirus car la 1ère voie
d’entrée est la voie orale). Ils ont surtout une importance en médecine humaine, les virus des
animaux n’ont pas d’intérêt majeur, si ce n’est les entérovirus porcins (qui font parti de l’association
SMEDI avec les parvovirus) qui peuvent intervenir dans des troubles de la reproduction.
Leur classification est complexe et très diversifiée. Parmi les virus humains, la classification
actuelle définit 2 groupes : poliomyélitiques et non poliomyélitiques. On distingue 3 espèces
poliomyélitiques (1, 2, 3), et 4 espèces « non poliomyélitiques » (A, B, C, D). Avec ces 7 espèces,
il y a au total plus d’une centaine de sérotypes.
Il existe une grande complexité antigénique et génétique. Les protections croisées ne sont pas
parfaites.