VIROLOGIE ET VACCINATION (Audrey)

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Immunothérapie et vaccination
Antivirale
(Vaccination antivirale et bactérienne)
I) Définitions
L’immunothérapie consiste à renforcer les défenses immunitaires soit :
- Activement par la vaccination (immunité cellulaire et/ou humorale), a permis
d’obtenir une éradication mondiale de la variole (poliomyélite ?), durable.
-
Passivement (utilisation d’immunoglobulines standards, spécifiques ou de cytokines
comme les interférons), provisoire.
II) Interférons
-
Constituent un ensemble de protéines (environ 500 aa) définies par leur aptitude à
conférer aux cellules un état de résistance à une infection virale. Ces molécules font
partie des moyens de défense rapides antivirale non spécifiques.
-
Interféron-α produit par les lymphocytes B et les macrophages, IFN-β produit par les
fibroblastes et C. épithéliales, rôle antiviral. Type et quantité dépendent du virus et du
type cellulaire impliqué (IFN-α/Macrophage/HSV, IFN-α utilisé en thérapeutique
contre VHB ou VHC),
-
Inhibition de la traduction des ARNm viraux par l’expression de 2 gènes cellulaires
(PK 67, eIF2),
-
IFN-γ produit par les lymphocytes T et C. NK, rôle immunomodulateur.
III) Immunoglobulines spécifiques et séroprophylaxie
-
L’administration de sérum de convalescent ou d’IG contenant un titre d’AC
neutralisant élevé permet d’obtenir une protection temporaire. Parfois associée à la
vaccination qui prend le relais des IG injectées.
-
γ-globulines standards préviennent une rougeole si injectées 4 jours après la
contamination,
-
γ-globulines spécifiques anti-CMV à titre neutralisant élevé et fortes doses diminuent
la primoinf. chez séronégatifs (greffe MO, organes solides),
-
fièvres hémorragiques.
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Tableau 1. Avantages / inconvénients de la séroprophylaxie
Avantages
- protection rapide
-relais possible par la vaccination
- seule immunothérapie applicable en l'absence de vaccin (fièvres hémorragiques)
Inconvénients
- immunité uniquement passive
- immunité uniquement humorale et non cellulaire - protection de courte durée
(dépendante de la demi-vie des immunoglobulines)
IV) Vaccins
Tableau 2. Différentes approches vaccinales antivirales
1) Vaccins à base de virus vivants atténués
-
virus vivants atténués, obtenus par passages multiples en culture cellulaire
virus mutants thermosensibles
virus vivants atténués par réarrangements géniques
virus vivants atténués par délétion génétique ou par mutagenèse dirigée
2) Vaccins à base de virus inactivés
-
virus inactivés par procédés chimiques ou physiques
3) Vaccins à base d'antigènes ou de peptides viraux
-
protéines virales purifiées
protéines virales provenant de gènes clonés dans des procaryotes ou des eucaryotes
peptides synthétiques
4) Autres vaccins
-
virus recombinant vivant (gène viral cloné dans un vecteur viral)
ADN nu
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V) Conditions à remplir pour un vaccin et indications
Un vaccin doit à la fois induire une mémoire immunitaire, sans l’apparition des
symptômes dus au virus sauvage, et induire et maintenir une concentration significative d’AC
spécifiques et/ou une immunité cellulaire spécifique.
La réponse immunitaire doit se développer au niveau des sites potentiels de réplication
(orale/polio)
Il doit être bien toléré par une large population (au statut immuno. varié) et n’avoir que
des effets minimes (bénéfice/risque, encéphalite et variole)
Si contient un virus inactivé, tué ou une protéine virale il doit être exempt de virus
infectieux ou d’AN viraux
Vaccins vivants ne doivent pas perdre leur atténuation par mutation reverse (stabilité
génétique)
Stabilité générale, peu coûteux, facile à administrer etc.
Trois types d’indications de stimulation du système immunitaire:
-
Avant contact avec le virus, vaccination traditionnelle, individuelle ou collective, à
froid ou à chaud si épidémie
-
Dès contact avec le virus pour gagner de vitesse l’infection avec séroprophylaxie
(anti-rabique chez sujet mordu, anti-viraux de l’hépatite B chez nouveaux-né de mère
infectée …)
-
Après installation d’une infection chronique pour prévenir la maladie ou atténuer les
symptômes : vaccins thérapeutiques expérimentaux (HBV, HSV, HIV)
VI) Vaccination conventionnelle
Vaccins vivants atténués (Tableau 3)
Type poliovaccin oral, rubéole, oreillons, varicelle, fièvre jaune
Vaccins inactivés (Tableau 3)
- Virus sauvages virulents tués par procédés chimiques (formol, détergents..) ou
thermique,
sans modification de l’antigénicité (adjuvant liposomes, sels
d’aluminium..).
- Type polio injectable, virus de l’hépatite A, rage, grippe (plusieurs souches).
Types de réponses immunitaires (Figure 1)
Calendrier vaccinal (Tableau 4)
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Tableau 3. Propriétés des vaccins vivants atténués et des vaccins inactivés
Propriétés
Voie d'administration
Vaccins atténués
naturelle ou injection
Vaccins inactivés
injection
Nombre de doses
généralement unique
multiple
Durée de l'immunité
plusieurs années
Réponse humorale
IgG, IgA (voie muqueuse)
généralement
moindre que par
vaccin atténué
IgG
Réponse cellulaire
correcte
incertaine
Thermolabilité
Interférence
oui
vaccin poliomyélite
oral uniquement
possible : poliovaccin oral
non
non
oui :poliovaccin oral
non
Retour à la virulence
Risque de pathogénicité
chez l'immunodéprimé
non
Figure 1 : Réponses immunitaires induites par les vaccins vivants atténués et inactivés
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Nouvelles approches:
- Antigènes viraux
- Peptides synthétiques
- Virus recombinants
- ADN nu ADN plasmidique avec un gène viral (HBV et HIV, voie IV ou IM,
expérimental)
VII) Thérapie cellulaire
L’immunothérapie passive est fondée sur l’administration de lymphocytes T
cytotoxiques autologues et consiste à prélever du sang périphérique chez un sujet infecté par
un virus, à isoler les LT Cytotox. spécifiques de ce virus, à les cloner et à les cultiver in vitro
puis à les réinjecter au patient.
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