relatif qui fera tourner l'hélice, permettant par exemple un redémarrage sans usage du démarreur.
L'hélice aura alors une très forte traînée (de là vient la différence entre la finesse d'un avion hélice
calée et celle d'un avion hélice moulinant).
Quelques caractéristiques
Dans un premier temps, sans rentrer dans les détails du profil et de
la forme, on peut caractériser une hélice par son diamètre, son
nombre de pales et son pas (H). Commençons par parler de son
diamètre. Nous l'avons vu, la vitesse circonférencielle, en bout de
pale, dépend directement du rayon mais aussi de la vitesse
angulaire de l'arbre moteur. Pour la plupart des avions classiques
(moteurs tournants à 2 700 t/mn au maximum), les vitesses en
extrémité de pale sont de l'ordre de Mach 0,8 (Mach 0,78 au sol) et
leurs longueurs de pale sont quasi similaires. Toute augmentation
du diamètre aurait pour conséquence d'approcher un nombre de
Mach égal à 1 produisant une augmentation rapide de la traînée - et
donc une baisse du rendement -, d'éventuelles ondes de choc
générant des vibrations et, enfin, une augmentation du niveau
sonore, dont nous aurons l'occasion de reparler plus loin. Certains
moteurs, en aviation générale, ont des vitesses de rotation
supérieures à 5000 t/mn (Rotax par exemple), ce qui impose (sans réducteur) de réduire les
diamètres des hélices pour diminuer les vitesses en extrémité de pale. D'autre part, se pose le
problème tout à fait matériel de la garde au sol de l'hélice. Un grand diamètre imposerait un train
d'atterrissage gigantesque (citons au passage le Corsair, avion doté d'une très grande hélice et dont
le double dièdre des ailes représentait un compromis permettant de diminuer la hauteur du train).
Après avoir parlé du diamètre, on peut se poser la question du nombre de pales. L'hélice qui, dans
l'absolu, générerait le moins de traînée, serait une hélice monopale, mais cela nécessiterait un
contrepoids à l'opposé et serait irréalisable (même si des expériences ont vu le jour...), ainsi l'hélice
bipale s'est tout logiquement imposée. On pourrait, pour « passer »» plus de puissance, réaliser des
hélices de très grandes dimensions, mais nous ne pourrions éviter les problèmes du mach en bout de
pale et de la garde au sol. II ne reste donc que la solution d'augmenter le nombre de pales pour aug-
menter la traction. Ainsi sur des avions comme les Spitfire, le nombre de pales augmentait au rythme
de motorisations de plus en plus puissantes pour arriver, à la fin, à un système contrarotatif (doublet
d'hélices tournant en sens opposé) permettant de contrer un couple devenu hors limites. Cependant,
cette augmentation du nombre des pales a tendance à dégrader le rendement. On peut à ce sujet
faire le parallèle avec une aile d'avion sur laquelle, pour augmenter le coefficient de portance (Cz), on
augmenterait la surface alaire sans pouvoir augmenter l'envergure (allongement faible). On
augmenterait en conséquence le coefficient de traînée (Cx), et en particulier le Cx induit. Dans le cas
de l'hélice, c'est pire puisque l'on augmente la surface alaire en augmentant le nombre d'ailes dont les
traînées induites se suivent. Néanmoins, cette solution s'impose pour absorber la puissance avec un
diamètre donné. Après le diamètre et le nombre de pales, évoquons le pas. Si l'on considère l'hélice
sur le plan tridimensionnel, on constate qu'elle est vrillée. C'est-à-dire que l'angle de calage évolue,
diminuant vers l'extrémité de la pale. Ceci est purement lié à la vitesse circonférencielle de plus en
plus importante à mesure que l'on s'éloigne du moyeu. Ainsi, pour que, de façon théorique, toutes les
sections « avancent »» de la mème distance, le calage évolue au long de la pale. Cette distance, que
l'on peut comparer à la distance d'enfoncement dans l'air d'une vis sur un tour de 360°, s'appelle le
pas (H). Pas et calage () sont liés par une relation mathématique. H = 2..R.tang (formule dite du
pas géométrique). On emploie souvent à tort l'expression d'hélice à pas fixe alors que le terme calage
convient mieux puisque le pas réel évolue, cela même sur une hélice à calage fixe. Le pas réel est, en
vol, inférieur au pas théorique (ou géométrique) du fait de l'incidence nécessaire à la traction. II ne
sera égal au pas théorique que lorsque l'hélice sera en transparence (traction et freinage nuls). On
peut d'ailleurs écrire comme définition du pas réel H'= VP/n
Comme ce calage varie, on détermine un calage nominal pour chaque hélice, généralement pris sur
une section de référence à 75 % du rayon maximal (on trouve parfois la valeur de 70 % dans des
ouvrages plus anciens, cette valeur étant une valeur française).
Gérer la puissance et optimiser l'hélice
Sur un avion à hélice à calage fixe, le régime d'hélice est directement lié au régime moteur. Lorsque le
régime est stable, la puissance motrice est égale à la puissance absorbée par l'hélice. Le calage sur