
matière c’est pour cela que le diagnostic est le plus souvent fait en salle de naissance lors de
l’épreuve de perméabilité oro-gastrique. Le transfert de l’enfant doit être immédiat dans un
centre chirurgical où il sera conditionné pour la chirurgie (cathétérisme central, sondage
œsophagien en aspiration douce et bilan général à la recherche d’autres malformations). Le
traitement est chirurgical : il consiste par thoracotomie droite et voie sous-pleurale d’aborder
les deux extrémités borgnes œsophagiennes, réséquer la fistule et rétablir la continuité
digestive par une anastomose termino-terminale calibrée sur sonde. L’enfant est ensuite
hospitalisé en réanimation.
I.3.2 Malformations anorectales
Pathologies non rares (1/3000), elle consiste en l’absence d’anus perméable associé ou non à
une fistule périnéale ou génito-urinaire. Trois principaux types sont décrits : les formes
hautes, moyennes et basses. La prise en charge doit être immédiate et en milieux spécialisé.
II. Pathologies survenant au cours des trois premiers mois
II.1 Pathologie œsogastrique
II.1.1 Reflux gastro-œsophagien
Le reflux gastro-œsophagien (RGO) se résume en une incontinence de la région œso-cardiale
avec reflux du contenu gastrique interprandial dans l’œsophage. Il est important de préciser
quelques mots de vocabulaire : un épisode de RGO existe à chaque fois qu’une partie du
contenu gastrique reflue dans l’œsophage ; la régurgitation est un reflux soudain,
involontaire et sans effort d’une quantité peu importante de liquide d’origine gastrique dans la
bouche ou le pharynx ; un vomissement est un événement involontaire d’émission du
contenu gastrique par la bouche impliquant des contractions violentes des muscles de la paroi
abdominale et thoracique. Ceci à pour conséquence une agression chimique (acide) de la
muqueuse œsophagienne due à l’acidité du chile (contenu gastrique), le gradient d’ions H+
étant de 1 à 10 millions.
Le RGO chez le tout petit est un phénomène physiologique. Il est à distinguer des
vomissements, de la régurgitation et de la rumination (mérycisme).
Le reflux gastro-œsophagien devient pathologique quand il survient trop fréquemment et ainsi
porte à conséquences.
Incidence : il est présent chez 18 % des nourrissons, mais peut être détecté chez 40 % d’une
population d’enfants qui consulte en pédiatrie générale.
Symptomatologie, on distingue trois différents groupes de patients :
- Enfants qui régurgitent et/ou vomissent sans aucun autre symptôme. Ils conservent
une bonne croissance staturo-pondérale ainsi qu’un bon état général (il s’agit
essentiellement de nourrissons).
- Enfants de tout âge, ils régurgitent et/ou vomissent mais présentent d’autres signes
d’appels : douleurs thoraciques, pyrosis, sang dans les régurgitations, anémie,
dysphagie, pertes de poids (ou cassure de la courbe de poids), irritabilité, troubles
du sommeil, …
- Enfants qui présentent des manifestations atypiques comme une maladie
respiratoire chronique, laryngite, asthme, otites à répétition.
- Un dernier groupe très particulier constitué d’enfants présentant des malformations
neurologiques ou thoraciques avec des tableaux très complexes.
Symptômes en fonction de l’âge
Malaise grave du nourrisson
Il s’agit d’une identité clinique très particulière ou l’enfant présente brutalement un accès de
cyanose avec hypotonie voir des convulsions et perte de connaissance. Apparenté à la mort
subite du nourrisson “rattrapé de justesse“ cela est du à un reflux massif avec fausse route.