Savoir exploiter un texte
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Séance 1
Préalable : comment lisez-vous ?
Sensibilisation
Lisez le texte suivant une première fois.
L'Amazonie est-elle le poumon du monde? Au début des années 70, une mauvaise interprétation d'une déclaration
d'Harald Sioli, spécialiste allemand des lacs et des eaux douces, amplement relayée par la presse internationale, a
transformé la forêt tropicale humide amazonienne en poumon de la planète, responsable de la plus grande partie des
émissions d'oxygène dans l'atmosphère terrestre. Bien qu'aucun poumon ne produise de l'oxygène, mais en consomme
plutôt, on disposait à l'époque d'un argument de poids contre le processus de déforestation de l'Amazonie: la forêt peut
éviter la mort par asphyxie de toute la biosphère. Mais la communauté scientifique a réfuté ce mythe moderne. La forêt
amazonienne serait arrivée à maturité. Durant sa phase de croissance, elle restituait certes de l’oxygène en puisant dans
l’atmosphère le carbone nécessaire à la constitution de la biomasse, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Tout
l’oxygène qu’elle produit est consommé par les plantes, les animaux et les agents responsables de la décomposition
organique.
Alternatives Economiques Hors-série n° 035 - janvier 1998
A présent, rangez ce texte et prenez une feuille de brouillon pour y noter les réponses aux questions que
l’enseignant va vous poser.
Avant de lire le texte en lui-même, que convient-il de faire?
Objectif 1 : Comprendre ce qui est lu
Etape 1 :
Lisez le texte suivant.
L'ONU ne semble pas mesurer la portée des symboles. Mardi 29 novembre, au second jour du sommet de Durban, en
Afrique du Sud, la responsable des Nations Unies pour le climat, Christiana Figueres, a annoncé un choix des plus
surprenants : ce sera le Qatar qui accueillera la prochaine conférence sur les changements climatiques, la COP 18 (1)
du 26 novembre au 7 décembre 2012. Doha l'emporte ainsi sur la Corée du Sud, elle aussi candidate au sein du groupe
Asie pour recevoir le prochain grand raout onusien, au terme d'une "rude compétition".
Les deux pays ont pourtant un profil écologique aux antipodes. D'un côté, la Corée du Sud, avec 48,8 millions
d'habitants, compte au rang des fervents partisans de modèles économiques sobres en carbone, a orienté la majeure
partie de son dernier plan de relance vers les industries vertes et entrepris d'importantes réductions de ses émissions de
gaz à effet de serre.
De l'autre, le Qatar, avec seulement 1,67 million de têtes, exporte d'énormes quantités de trole, possède d'immenses
réserves de gaz naturel, et détient le triste record du maximum d'émissions de CO2 par habitant : 53,4 tonnes selon les
données de l'ONU de 2008, soit trois fois plus qu'un Américain (17,5 t), dix fois plus qu'un Chinois (5,2 t) et 36 fois plus
qu'un Indien (1,4 t). Sans compter l'organisation à venir de la Coupe du monde de football 2022, en plein été lorsque le
thermomètre frôle avec les 50 °C, dans des stades climatisés théoriquement grâce à l'énergie solaire.
Mais le Qatar veut faire des efforts, a tenté de justifier Christiana Figueres. Doha aurait promis de réduire ses émissions
et signifié son intention d'aider les pays en développement, et notamment les petits Etats insulaires, à s'adapter aux
effets du changement climatique, tels que les sécheresses ou inondations.
Des justifications qui apparaissent bien maigres. La raison du choix du Qatar comme hôte de la COP 18 est en réalité
plutôt à chercher du côté des pétrodollars. "On est face à des considérations financières et diplomatiques et non
écologiques, assure un expert du climat, présent à Durban. Le Qatar a fait du lobbying actif pour accueillir le sommet.
C'est un pays qui a de grosses capacités financières et de grosses liquidités. Il peut se payer une COP en plus d'une
équipe de foot."
"La conférence de 2012 ne sera pas la plus importante en termes d'enjeux, tente de minimiser Pierre Radanne,
spécialiste des questions énergétiques et des négociations climatiques. Il ne s'agira pas d'un moment clé de la
négociation le choix du pays hôte joue un rôle déterminant." La Chine et les Etats-Unis, tout aussi mauvais élèves en
termes d'émissions, devraient peut-être envisager de postuler KARIM JAAFAR / AFP
Article paru dans Le Monde, mercredi 30/11/11
(1) COP 18 : 18ème Conférence des Parties sur le changement climatique
1) Durant la lecture de ce texte, quel a été votre premier réflexe ?
2) Notez à présent, sans y revenir, tous les éléments importants que vous avez repérés lors de cette
première lecture globale.
3) Relisez le texte et vérifier la véracité des informations retenues lors de votre première lecture.
Quelles conclusions peut-on tirer de cette première activité de lecture?
Etape 2 :
Relisez le texte en surlignant les liens qui relient les idées entre elles.
Quelle idée implique chacun de ces liens ? (ex : « Par conséquent » implique une idée de
conséquence)
Quelles conclusions peut-on tirer de cette deuxième activité de lecture?
Etape 3 :
Relisez encore le texte puis surlignez les phrases-clés (d’une autre couleur que les liens déjà
repérés).
Que remarquez-vous ?
Quelles conclusions peut-on tirer de cette troisième activité de lecture?
Séance 2
Sensibilisation
Lisez le texte suivant :
L'ONU ne semble pas mesurer la portée des symboles. Mardi 29 novembre, au second jour du sommet de Durban, en
Afrique du Sud, la responsable des Nations Unies pour le climat, Christiana Figueres, a annoncé un choix des plus
surprenants : ce sera le Qatar qui accueillera la prochaine conférence sur les changements climatiques, la COP 18, du
26 novembre au 7 décembre 2012. Doha l'emporte ainsi sur la Corée du Sud, elle aussi candidate au sein du groupe
Asie pour recevoir le prochain grand raout onusien, au terme d'une "rude compétition".
Les deux pays ont pourtant un profil écologique aux antipodes. D'un côté, la Corée du Sud, avec 48,8 millions
d'habitants, compte au rang des fervents partisans de modèles économiques sobres en carbone, a orienté la majeure
partie de son dernier plan de relance vers les industries vertes et entrepris d'importantes réductions de ses émissions de
gaz à effet de serre.
De l'autre, le Qatar, avec seulement 1,67 million de têtes, exporte d'énormes quantités de trole, possède d'immenses
réserves de gaz naturel, et détient le triste record du maximum d'émissions de CO2 par habitant : 53,4 tonnes selon les
données de l'ONU de 2008, soit trois fois plus qu'un Américain (17,5 t), dix fois plus qu'un Chinois (5,2 t) et 36 fois plus
qu'un Indien (1,4 t). Sans compter l'organisation à venir de la Coupe du monde de football 2022, en plein été lorsque le
thermomètre frôle avec les 50 °C, dans des stades climatisés théoriquement grâce à l'énergie solaire.
Mais le Qatar veut faire des efforts, a tenté de justifier Christiana Figueres. Doha aurait promis de réduire ses émissions
et signifié son intention d'aider les pays en développement, et notamment les petits Etats insulaires, à s'adapter aux
effets du changement climatique, tels que les sécheresses ou inondations.
Des justifications qui apparaissent bien maigres. La raison du choix du Qatar comme hôte de la COP 18 est en réalité
plutôt à chercher du côté des pétrodollars. "On est face à des considérations financières et diplomatiques et non
écologiques, assure un expert du climat, présent à Durban. Le Qatar a fait du lobbying actif pour accueillir le sommet.
C'est un pays qui a de grosses capacités financières et de grosses liquidités. Il peut se payer une COP en plus d'une
équipe de foot."
"La conférence de 2012 ne sera pas la plus importante en termes d'enjeux, tente de minimiser Pierre Radanne,
spécialiste des questions énergétiques et des négociations climatiques. Il ne s'agira pas d'un moment clé de la
négociation où le choix du pays hôte joue un rôle déterminant." La Chine et les Etats-Unis, tout aussi mauvais élèves en
termes d'émissions, devraient peut-être envisager de postuler KARIM JAAFAR / AFP
Article paru dans Le Monde, mercredi 30/11/11
Seriez-vous à même d’analyser aujourd’hui ce texte ?
Pourquoi ? Rappelez ce qu’il convient de faire au préalable pour être en mesure d’analyser un texte.
Avant d’analyser un texte, que convient-il de faire?
Objectif 2 : Analyser correctement le texte
Etape 1 : rechercher l’idée essentielle
1) L’idée centrale d’un texte se résume-t-elle systématiquement à une phrase du texte qu’il vous
suffit de relever ?
2) Que convient-il de faire alors ?
3) En tenant compte du travail effectué en séance 1, comment pouvez-vous vous y prendre pour
dégager l’idée centrale du texte ?
Quelles conclusions peut-on tirer de cette première activité d’analyse ?
Etape 2 : repérer le point de vue du narrateur ou du locuteur
1) Quel est le point de vue adopté ici par le locuteur ? Est-il extérieur au texte ou prend-il
parti ?
2) Relevez des éléments qui le prouvent.
Quelles conclusions peut-on tirer de cette deuxième activité d’analyse ?
Etape 3 : repérer la tonalité du texte
1) Comment définissez-vous le mot « tonalité » ?
2) Quelle est, selon vous, la tonalité du texte proposé ?
3) Relevez des éléments qui le prouvent.
Quelles conclusions peut-on tirer de cette troisième activité d’analyse ?
Etape 4 : faire le lien avec ses connaissances ou l’actualité
1) Rattachez ce texte à une discipline en particulier, et justifiez ce rapprochement.
2) Rattachez ce texte à un fait d’actualité en particulier, et justifiez ce rapprochement.
Quelles conclusions peut-on tirer de cette dernière activité d’analyse ?
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