Fiche de lecture

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Fiche de lecture
TITRE S'asseoir pour parler ou l'art de communiquer de mauvaises aux malades.
Guide du professionnel de santé.
De Robert Buckmann le 22 aout1948 à Londres ,docteur en médecine, acteur, animateur
d’émissions médicales à la radio et auteur. Il exerce notamment à l’université de Toronto.
avec la collaboration de Yvonne kasonpsychiatre canadienne actuellement vivante.
Ecrit en anglais traduit par larry Cohen, editépar Masson fin 2001 et contenant 224 pages
Introduction
Ce livre s'adresse à chaque professionnel de santé. Ce savoir être relève de sa responsabilité, mais
aucun manuel, aucun livre, ne l'y prépare; le but de ce manuel est de palier à cette lacune. Depuis 7
ans à l'université de Toronto, on apprend aux étudiants en médecine cette partie de leur travail;
Mais ceci est valable pour les professionnels de santé de tout niveau.
Cet ouvrage a un triple objectif :
-Aider le lecteur à réussir le plus souvent possible sa communication avec les malades. p 5
-Mettre le lecteur à l’ aise et lui donner les moyens de secourir le patient, c'est à dire l'assurance
nécessaire qui lui permettra d'établir la bonne distance;
Apprendre à apprendre. En observant les réactions des patients et de leurs proches.
L’enjeu p 7
Les patients s'attendent à ce que les professionnels de santé savent annoncer les mauvaises
nouvelles. La froideur apparente est souvent le fait d'une gène. La satisfaction du travail bienfaitest un enjeu important;
Jusqu'aux années 1980,on taisait la vérité au patient. Maintenant, on l'informe, c'est une question
d'éthique(droit du patient). On passe de tout cacher à tout dire, n'est ce pas aussi néfaste? NON, ce
qui importe c'est la manière de le dire. Et médecin chef de service médecin, infirmier tout le
monde peut le dire
la difficulté de la tâche
Dans notre société la maladie signifie la perte de sa valeur sociale, et l'idée que la médecine guérît
tout accentuent le sentiment d 'échec du médecine, et les revendications du patient; La nouvelle sera
d'autant plus mauvaise selon la connaissance de son état du patient, de ce qu’ 'il attend et espère;
le processus de mort se réalise en trois étapes, le patient réagit selon sa personnalité et non en
fonction seulement de la gravité. Dans un premier temps il y a la reconnaissance de la menace, dans
un second temps l'étape chronique : l'expérience de la maladie et enfin l' acceptation de la mort.
Mais tout le monde ne suit pas ce processus.
La communication: compétences de base p 35
il faut donner la parole au patient et éviter le « jargon » médical, vérifier par la reformulation ce qu'
à compris le patient
L'entretien doit être préparé. Il est souhaitable de serrer la main du patient, le faire asseoir et
s'asseoir, se mettre ainsi au même niveau que lui, sembler décontracté.
Dans l'interrogatoire, poser des questions fermées et ouvertes. L'écoute doit être active et
respectueuse, les moments de silence sont importants. La répétition ou reformulation des dires du
malade est primordiale. Dans la réponse donnée par le médecin ,il doit y avoir de la sensibilité et de
l'humanité mais en aucun cas de l ' agressivité ou moraliste Une réponse rassurante précoce est
inefficace; il faut de l'empathie. Et cette réponse n'est valable que si on a compris les émotions du
patients sinon il vaut mieux rester sur le mode questions ouvertes.
ANNONCER DES MAUVAISES NOUVELLES : PROTOCOLE D'ACTION EN SIX
ETAPES
c'est un entretien imprévisible, ce sont les réactions du patient qui le détermine mais il est toujours
constitué de deux parties:l'annonce de la mauvaise nouvelle et le dialogue thérapeutique; tout
professionnel de santé ne connaissant pas la réponse à la question que lui pose le patient, doit se
faire son porte parole et le soutenir;
Première étape: préliminaires
l'annonce ne doit pas se faire par téléphone mais par contact direct. Il faut se montrer détendu,
donner l'impression que l'on maîtrise la situation.. il faut choisir des sièges, pièce fermée ,et si le
patient a un membre de sa famille avec lui, lui demander si il veut sa présence. Commencer par
demander au patient son ressenti sur son état
Etape deux : Que sait déjà le patient? P 65
le médecin l'interroge sur ce que lui a éventuellement dit un confrère, ce qu'il pense de tel
symptôme, s'il a pensé que c'était grave .il observera le langage verbal et analogique du patient afin
d'évaluer son niveau d 'expression pour être en concordance intellectuellement et émotionnellement
Etape trois : Que veut savoir le patient?
Il faut poser la question au malade, savoir s'il souhaite des détails sur sa maladie ou juste sur le
traitement à suivre
Etape quatre : communication de l' information
un plan sommaire est nécessaire, se mettre au niveau du patient, on reprend ses termes et on
développe l'information. .Elle doit être donnée dans le langage courant, et le praticien vérifie tout au
long de l'entretien l'écoute et la compréhension du malade. « l'élucidation est un élément
fondamental de la pédagogie » Le patient peut exprimer « sa propre hiérarchie de ses
préoccupations »
Etape cinq : Réponse aux sentiments et réactions du patient p 83, P 91
Il n 'y a pas de réactions anormales, il n' y a que des réactions socialement inacceptables( violence
envers le personnel ou le matériel).le patient réagit selon sa personnalité face aux évènements
dramatiques;ce qui est important c 'est d'essayer de comprendre si la réaction du malade l'aide ou au
contraire accentue sa détresse. Si devant la deuxième possibilité, on ne peut apporter une évolution
demander un deuxième avis à un collègue .L'auteur explique longuement les différentes réactions
possibles : peur, angoisse, colère, dépression etc.
.Etape six : proposition de suivi p 86
Il faut proposer un protocole et un suivi thérapeutique. Cela donne au patient le sentiment d'avoir un
avenir et le médecin termine par « avez vous d'autres questions à poser à ce stade? »
L'entretien n'est pas complet en l'absence d 'une récapitulation et contrat d'avenir
Les réactions d'autres personnes
une des règles est que les «plus les liens sont forts, plus les relations seront intenses ». C'est le
patient qui décide du traitement et il faut essayer avoir l'appui des proches et non s'en faire des
ennemis. On ne peut parler à la famille qu'avec l'accord du patient. S'il n'a pas toutes ses facultés
mentales; c'est la personne la plus proche que l'on informe avec le même protocole.
Réaction de la famille
La culpabilité est la plus commune et souvent les mêmes sentiments que les patients. Si la famille
est en phase avec ceux du patient, il n'y a pas de problème en cas contraire privilégier ceux du
malade;
ex si la famille v
désire que l ' on ne dise rein au patient redonner le choix au malade de savoir
Annonce du décès d'un patient à sa famille
aux urgences:s'informer de l'identité du proche et son lien de parenté .endroit où l'on est assis au
calme. Le soignant se présente et discussion narrative et clair « pas de il est parti »
si le patient était déjà hospitalisé et que le professionnel de santé connaît la famille, reprendre les
derniers éléments, l'attitude doit être empathique, s'assurer que la personne sera prise en charge par
un de ses proches, ne pas la laisser seule.
Annonce d'une maladie grave d'un enfant à ses parents.
Le praticien doit avoir à l'esprit que la douleur et la culpabilité seront grandes. Même protocole
Réactions du professionnel de santé.
Il est nécessaire d être attentif au contre transfert que le malade éveille en lui .Il se peut qu'il
ressente des émotions négatives : démission, rétraction de ses dires face à la réaction du patient,
colère, culpabilité. Toutes ces émotions doivent être discutées avec un collègue .En dernier lieu
,toute attitude cavalière est à proscrire;
questions culturelles
IL est indispensables de respecter la culture du patient tant qu'elle ne va pas à l'encontre de l'éthique
de l'hôpital ou du droit du patient.
Conclusion
L'entretien de l'annonce d'une mauvaise nouvelle est important pour la mise en place de la relation
thérapeutique. Elle en est la base
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