politiques. Partant de là, le pouvoir exécutif doit être réduit à des protections des
citoyens. La traduction politique du libéralisme est donc le régime parlementaire.
La France adopte dès 1820 ce type d’idéologie libérale, qui va peu à peu évoluer
vers le III° République.
Le Nord-Ouest est au centre de cette évolution politique : la France et la Grande-
Bretagne notamment, ainsi que la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse, les pays
scandinaves. En Belgique, dès 1831, une monarchie constitutionnelle se met en
place, nationale et héréditaire. En 1845, on assiste en Suède à la mise en place
d’institutions libérales. La Constitution fédérale Suisse est une nouvelle étape en
1848. La Constitution danoise de 1849 institue pour la première fois le suffrage
universel.
Ainsi, en Europe, même dans le Sud, où l’Espagne en 1876 se dote d’une
constitution libérale après la proclamation d’une éphémère république, le
libéralisme fait des progrès.
A partir des années 1880, les choses évoluent plus rapidement. En 1895, au
Danemark, la gauche prend le pouvoir et le laisse à la gauche radicale en 1905.
Les équipes au pouvoir élargissent le suffrage : Espagne (1890 : suffrage
universel masculin), Pays-Bas (1896), Suède (1899).
Ces évolutions significatives sont le signe à la fois d’un renouvellement des élites
et d’un développement des principaux libéraux au sein de la population.
2.1.2 Le modèle britannique : la longue marche du XIX siècle
L’Angleterre est le berceau du libéralisme (Hobbes, Locke). Au début du XIII°, le
Parlement anglais manifeste des volontés d’indépendance certaine. On procède à
une limitation du pouvoir royal (provisions d’Oxford). En 1688, la déclaration des
droits circonscrits les limites du pouvoir royal. L’Habeas Corpus est ensuite
adopté.
Un siècle plus tard, l’Angleterre va suivre avec beaucoup d’attention la révolution
française. (Burke, Réflexions sur la révolution française). Conservateur ouvert,
William Burke essaie de comprendre cette révolution.
N.B. : Philippe Beneton, Introduction à la politique moderne.
Tout au long du XIX°, le débat central au Parlement, pour les Parlementaires est
celui de la représentation. Les parlementaires, dans leur majorité conservateurs,
sont méfiants à l’égard du peuple. Comment défendre des intérêts contradictoires
différents des bourgs, des villes et des campagnes. Disraëli, bien que
conservateur, décide d’élargir le suffrage.
A la fin du XIX, sont exclus du suffrage les domestiques, les enfants majeurs
vivants avec leurs parents, les indigents et les femmes.
Dans le contexte de la fin des années 80, le parti libéral se radicalise et va en 1906
inaugurer une politique sociale mais également va procéder à un élargissement