
                                                Le régime Seignalet 
 
Informations concernant ce régime en vogue dans les médias et partant chez les patients. 
 
 1 . Y A-T-IL UNE BASE SCIENTIFIQUE ? 
 
  Le Docteur Seignalet , maitre de conférence à l’université de Montpellier a travaillé sur 
l’immunologie , sur les groupes d’histocompatibilité et sur les associations entre phénotype 
HLA et rhumatisme inflammatoires (RI).A la suite de problèmes personnels , dit-on ,il s’est 
intéressé à la nutrition et notamment au rôle de l’alimentation comme co-facteur de diverses 
maladies et plus particulièrement les maladies auto-immunes. 
Les travaux qu’il a publiés sont très limités puisqu’ils se résument à une lettre dans La Presse 
Médicale et à un éditorial dans le Lancet. Le travail publié dans la Presse Médicale est une 
étude ouverte conduite chez  24 patients porteurs de polyarthrite (PR) soumis pendant 3 à 18 
mois à un régime excluant le blé et le lait. Les résultats , évalués sur l’indice de Ritchiee , de 
Lee et la VS , font état d’une amélioration importante chez 19 patients  (dont 6 rémissions 
complètes) , et l’absence de modification pour les 5 patients restants. Seuls les paramètres 
cliniques ont été modifiés par le régime , pas la VS , et l’amélioration n’a été observée 
qu’après plusieurs mois à un an d’application du régime. Ces résultats paraissent peu 
convaincants ( faible nombre de patients – étude ouverte sans groupe témoin notamment). 
 
2 .COMMENT S’EST-IL DIFFUSE ? 
 
 La diffusion repose sur un livre L’alimentation ou la troisième médecine , 5 fois édité. Ce 
livre est complété par un site Internet géré par l’association Jean Seignalet. Ce site est relayé 
par des forums consacrés à la sante ( Doctissimo / Bien-et-bio/ E-santé …) 
Le patient à qui l’on vient de faire le diagnostic de PR tombera immanquablement sur ces 
forums  s’il se renseigne sur sa maladie sur le Net et donc sur le régime Seignalet compte tenu 
du succès des thérapeutiques dites naturelles. 
 
3. SUR QUELLE THEORIE SE FONDE T-IL ? 
 
 L’hypothèse sur laquelle se fonde ce régime est simple. La plupart des réactions chimiques se 
produisant dans notre corps dépendent de 1500 enzymes pour lesquelles nous disposons du 
code génétique. Ce patrimoine génétique est l’aboutissement d’une lente sélection , 
notamment alimentaire qui s’est opérée sur des dizaines de milliers d’années. Nos enzymes 
sont adaptées à notre alimentation préhistorique , naturelle, crue ou peu cuite , pratiquée 
depuis des centaines de milliers d’années. Des modifications rapides de notre alimentation 
sont intervenues au cours de  5000 dernières années précédentes. Notre génétique n’a pu 
s’adapter à des modifications aussi rapides.  Les mutations alimentaires apportent des 
substances qui n’existaient pas dans l’alimentation ancestrale de l’homme. Nous serions 
incapables de les transformer et elles « encrassent » nos cellules. Ce phénomène serait à 
l’origine de multiples pathologies , dont les maladies auto-immunes et notamment en 
rhumatologie la PR. Il faut donc revenir à un régime alimentaire ancestral, de type 
paléolithique  , en bannissant tout aliment modifié par l’agriculture moderne ou les modes de 
cuisson actuels pour éviter l’encrassement de nos cellules par des produits auxquels nos 
enzymes ne sont pas adaptés.