Comité économique et social européen
COMMUNIQUÉ DE PRESSE n° 75/2005
Responsabilité sociale des entreprises
Le CESE lance un appel pour des entreprises
responsables dans la transparence
Dans on avis sur la responsabilité sociale des entreprises, le Comité
appelle les acteurs européens de la responsabilité sociale des
entreprises (RSE) à participer activement à la construction d’une
nouvelle génération d’instruments tels que des lignes directrices. Il
recommande la création d’un portail européen d’information sur les
pratiques des entreprises.
Le Comité Économique et Social Européen a adopté le 8 juin 2005 à Bruxelles, à
une très large majorité, un avis intitulé « Instruments de mesure et
d’information de la responsabilité sociale des entreprises dans une économie
globalisée » présenté par Evelyne Pichenot (groupe III, activités diverses,
France).
Codes de conduite, chartes d’entreprise, labels, notation d’agence, lignes
directrices, etc. sont les instruments utilisés pour apprécier le degré effectif de
l’engagement volontaire des entreprises en matière de responsabilité sociétale –
déclinaison micro-économique du développement durable.
Soulignant que l’entreprise est un élément de la société humaine et non
seulement un maillon du système économique, l’avis du Comité préconise :
- Cohérence des instruments avec les références internationales reconnues
et l’acquis communautaire;
- Fiabilité et pertinence de ces instruments de mesure ;
- Clarification de l’information (bilan extra financier, reporting social, etc.),
en distinguant opérations de communication - c’est à dire construction
d’une image positive de l’entreprise auprès du public - et démarche de
reddition (ou reporting) – c’est à dire réponse aux questions des parties
prenantes ;
- Élaboration ou adaptation des instruments par le dialogue de l’entrepreneur
avec les parties prenantes internes et externes.
Sur la base des mêmes concepts, les indicateurs concrets doivent être adaptés
respectivement pour les services d’intérêt général et pour les producteurs de
biens et services ordinaires ; pour les activités marchandes et non marchandes ;
pour les groupes multinationaux et pour les PME ; selon les secteurs d’activités.
Le dialogue avec les parties prenantes suppose que l’entreprise garde la maîtrise
de ce à quoi elle s’engage ; face à la multiplicité des attentes, elle peut
hiérarchiser en fonction de sa stratégie. Les représentants des travailleurs – et,
pour les grandes entreprises, le comité d’entreprise européen - devront jouer un
rôle dans l’intégration de la RSE dans la politique de l’entreprise.
Le Comité appelle les acteurs européens de la RSE à participer activement à la
construction d’une nouvelle génération d’instruments tels que les lignes
directrices de la GRI (« Global reporting initiative ») et de l’ISO (« International
Standardisation Organisation »). Il recommande la création d’un portail européen
d’information sur les pratiques RSE des entreprises.
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