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Les mouvements de capitaux :
De plus en plus les mouvements de capitaux sans contrepartie d’un flux de biens et de services influencent les
taux de change. Aux USA, en dépit d’un important déséquilibre commercial, le dollar est une monnaie forte : le
dynamisme de l’économie américaine et l’importance de la place financière de New York attirent en effet les
capitaux étrangers
2. Les taux d’intérêt
Des taux d’intérêts élevés attirent les capitaux étrangers à la recherche d’un placement rémunérateur. La demande
de monnaie nationale est alors stimulée et cette dernière a tendance à s’apprécier.
A l’inverse une baisse des taux d’intérêt peut provoquer une augmentation de l’offre de monnaie nationale,
certains épargnant arbitrant leur monnaie contre d’autres devises qui offrent des taux plus rémunérateurs ; la
monnaie nationale va avoir tendance à se déprécier.
3. Les différentiels d’inflation
Un pays qui connaît une inflation élevée voit ses exportations diminuer car elles sont de moins en moins
compétitives et ses importations augmenter car les produits étrangers deviennent moins chers. La monnaie
nationale est moins demandée et se déprécie.
Les taux de change varient donc en fonction de l’écart d’inflation entre pays. Cela a longtemps été le cas pour le F.
par rapport au DM, le taux d’inflation en France étant supérieur au taux d’inflation en Allemagne.
4. Les comportements spéculatifs
De fortes variations des taux de change à court terme n’ont aucun rapport avec les facteurs précédents. Les
comportements sur les marchés sont souvent irrationnels.
Si les agents économiques anticipent une appréciation de leur monnaie, ils en achètent sur les marchés. Ce faisant,
ils contribuent à son appréciation effective et à la constitution d’une bulle spéculative. La monnaie devient
artificiellement surévaluée et risque ensuite de baisser brutalement quand la bulle « crève » entraînant alors des
difficultés économiques.
Une bulle spéculative est donc un phénomène de hausse ou de baisse de la valeur d’un titre ou d’une devise qui
résulte de l’agrégation des comportements de mimétisme des acteurs sur un marché (marché des changes ou
marché boursier) : la hausse appelle la hausse et la baisse appelle la baisse.
II. LES REGIMES DE CHANGE
2 régimes ou systèmes de change sont possibles sur les marchés internationaux.
A. Le régime de changes fixes
Dans ce système, chaque monnaie a un cours officiel, appelé la parité, défini sur la base d’accords internationaux
par rapport à un étalon qui sert de référence.
Selon les époques, cet étalon a pu être l’or, une devise ou une monnaie composite (ex : l’ECU).
Une marge de fluctuation limitée autour de la parité est toujours tolérée : exemple +/-1%
Cela oblige les banques centrales à intervenir sur les marchés pour maintenir le taux de change de leur monnaie
autour de la parité fixée.
Explications :