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CATECHESE BIBLIQUE SYMBOLIQUE
20 novembre 2008
HISTOIRE DE LA RÉDACTION DES ÉVANGILES
Table des matières
A. Introduction : le trésor de la rédaction évangélique ................................................................................ 1
B. Le berceau juif : quarante ans d'aventure .............................................................................................. 4
C. Le bilan de l'Église en 70, à la sortie du berceau juif. ............................................................................ 7
D. Les dix années suivantes (70-80) : l'important évangile de Matthieu ..................................................... 8
Le calendrier liturgique ..................................................................................................................................... 9
Le débat vital qui oppose juifs pharisiens et juifs chrétiens ........................................................................... 10
L'évangile de Matthieu et sa pédagogie ........................................................................................................ 11
E. Les années 80, et le travail de Luc ....................................................................................................... 13
F. Les années 90 : les dernières mises au point ...................................................................................... 14
G. Conclusion ............................................................................................................................................ 15
A. Introduction : le trésor de la rédaction évangélique
Les communautés chrétiennes du premier siècle ont témoigné en deux ou trois générations,
de l'expérience qu'elles faisaient du Christ ressuscité à la lumière des Écritures. Elles
vivaient avec Jésus. Ressuscité, ce Seigneur inspirait ses disciples à travers les évènements
de leurs vies.
La rédaction évangélique s'inscrit en effet dans l'héritage juif pour lequel le Dieu vivant se
révèle au fil du temps dans la prière des communautés. Ainsi, depuis 2000 ans, l'Église,
Corps du Christ, marche en Alliance avec son Seigneur.
L'Alliance vivifiante, révélée par la Bible, est malheureusement aujourd'hui boudée par un
rationalisme qui choisit de séparer l'homme mortel de l'éternité divine l'amour et la justice
s'épanouissent en plénitude aux yeux des croyants. C'est un choix positiviste.
Dans cette ligne que commande la raison raisonnante, une émission biblique importante se
prépare sur Arte : Jésus sans sus. Ce titre signifie que Jésus est mort, et que la première
Église se serait retrouvée seule pour inventer les évangiles, sans Jésus puisque le Seigneur
n'était plus là. En fait Gérard Mordillat et Jérôme Prieur, les auteurs déjà connus par
plusieurs émissions et ouvrages, dissocient Jésus de l'Église naissante. Comme l'explique le
Professeur Jean-Marie Salamito, les nombreuses et intéressantes interventions de savants
de la future émission sont malheureusement inscrites dans un cadre qui n'est pas
scientifique
1
. Cela pourrait donner l'impression que les savants cautionnent le positivisme
des auteurs.
La science suppose en effet de situer une œuvre dans le contexte qui l'a vue naître, dans la
1
Le Monde de la Bible M 03474 (nov. 2008). Jean-Marie Salamito écrit : Les auteurs ''dissocient Jésus de la
tradition religieuse qui se réclame de lui. L'impressionnante mosaïque de propos d'historiens sert en
définitive à cautionner un cliché polémique. Étonnante réalisation dont les morceaux sont presque tous
instructifs et passionnants, mais dont la ligne directrice n'est pas scientifique'' (page 16).
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philosophie de son berceau historique. Les évangiles ont été rédigés en référence à la
conception biblique de l'homme, qui est l'Alliance. Ce choix peut paraître étrange en notre
monde technique sujet et objet sont distingués. L'homme serait forcément coupé du Dieu
qu'il imagine, mais la divinité n'est peut-être pas une création de l'être humain. Pour la Bible,
le Créateur a créé l'homme en relation à Lui. Dieu et l'homme sont inséparables, la mort elle-
même ne les sépare pas, et le ciel est actif sur la terre. Ce choix sur l'homme imprègne la
perception chrétienne de Jésus reconnu comme étant le Christ annoncé dans les Écritures.
Ressuscité et vivant, il s'est révélé puissant et agissant dans les premières communautés
chrétiennes. Vers la fin du premier siècle, Luc cristallisera cette reconnaissance essentielle
dans une fête importante : la Pentecôte. Depuis lors, l'Église y célèbre son universalité
eucharistique : l'Esprit descend sur toutes les nations du monde, sur le Corps du Christ qui
s'incarne en toute l'humanité. Pour Luc, historien théologien, Dieu est bien à l'œuvre avec
son Fils dans l'histoire humaine, et même de manière plus précise, plus incisive et plus
universelle qu'il ne l'était dans l'ancienne Alliance
2
. Dans la foi, la Résurrection de Jésus,
bien qu'invisible de l'extérieur, est donc puissante dans l'histoire de l'humanité, l'Église en
témoigne
3
.
Mais les tendances rationalistes, inhérentes à l'esprit positif, voient la terre sans le ciel, le
passé sans le futur, la mort sans la Vie, et sus sans sa puissante Résurrection. Ce choix
inspiré du positivisme moderne, est celui de Jésus sans Jésus. Nous avons fait un autre
choix en nous inscrivons dans la foi et la catéchèse de l'Église. Nous sommes catéchètes et,
pour nous, Jésus de Nazareth et Jésus-Christ sont une unique et même personne. Alors
que la première manifestation du Christ fut visible sur terre car Jésus fut homme, sa nouvelle
nature de Ressuscité, bien qu'invisible, est aujourd'hui réelle. L'Église témoigne de cette
Présence réelle. La foi la détecte et les évangiles la racontent ! Et si cette Réalité divine du
Christ ressuscité n'existait pas ici-bas, l'Eucharistie de l'Église serait vidée de sa substance,
réduite à un monument du souvenir, dressé en l'honneur d'un mort vénérable, Jésus de
Nazareth.
Les quatre évangiles sont donc un trésor caché dans le champ du monde. Ils furent rédigés
au cours de la vie mouvementée des premières communautés chrétiennes. Nous avons
aujourd'hui ces textes en mains. Deux ou trois générations de chrétiens ont ainsi rédigé la
première grande œuvre de l'Église naissante.
Certes, nous pourrions nous suffire pour la prière, la vie et la catéchèse, des textes
évangéliques tels que nous les avons reçus sans tenir compte de leur genèse ni de leur
dimension historique. Le risque serait de considérer l'Évangile comme un texte sacré sorti
de la bouche même du Seigneur, un Livre descendu tout droit du ciel duquel on tirerait
quelques interprétations spirituelles. Si sus n'a rien écrit et si les chrétiens doivent faire
l'expérience de la Parole du Ressuscité, c'est que le Corps du Christ n'est pas séparable de
la foi. Et cette foi de l'Église n'est pas un recueil d'idées ni un manuel de morale, elle est
l'expression concrète de l'Alliance. Nous adorons le Dieu vivant qui parle et qui s'incarne, pas
un Livre sacré tout arrêté.
Un tel fondamentalisme risquerait de dénaturer le statut des évangiles en ignorant leur
2
Cf. Daniel Marguerat, L'aube du christianisme, Labor et fides, Bayard, 2008, chapitre XVI.
3
Pour les sciences humaines, dont le positivisme est le Credo, la croix de Jésus fait partie de l'histoire des
hommes alors que sa surrection est d'un ordre supra-naturel qui ne peut pas être de ce monde. En
revanche, pour l'Église et dans la foi, le Ressuscité est actif en ces derniers temps que vit aujourd'hui
l'humanité (Hé 1,1).
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ancrage dans des communautés priantes et agissantes. L'action de l'Esprit qui les a
façonnées et inspirées serait méconnue. Le Texte viendrait remplacer la Parole de Dieu qui,
de tout temps, atteint l'homme à travers la méditation biblique, la prière et l'engagement des
membres du Corps du Christ. La Parole vivante risquerait de s'appauvrir en un message
abstrait, en des généralités morales que le prédicateur accrocherait ''objectivement'' au texte
sacré. Ce fondamentalisme que l'Église refuse, ferait disparaître la vivante relation Dieu-
homme, essentielle à l'écoute ecclésiale de la Parole de Dieu. Ce ne serait plus le Créateur
qui parlerait à sa créature mais seulement un commentaire. La Parole de Dieu deviendrait
vite l'idée générale de cette leçon scolaire dont le prêtre, le prédicateur ou le catéchète serait
le professeur.
En revanche, replacer la rédaction évangélique dans sa mouvance historique redonne aux
textes saints leur dimension d'Alliance et rappelle l'expérience de la Parole que le
fondamentaliste ignore.
Le disciple du Christ est appelé à sortir de lui-même pour interpréter l'Écriture, pour en
parler et en vivre dans le creuset d'une histoire personnelle avec le Vivant. C'est alors que le
croyant, bénéficiaire d'une vocation, se trouve engagé avec le Christ ressuscité dans la
grande œuvre de la Création. C'est bien grâce à l'écoute de la Parole que Dieu adresse à
chacun, que l'amour descend d'en haut en notre humanité.
Pour les tout premiers juifs chrétiens, les évangiles n'existaient pas, seulement le souvenir du
Crucifié récemment disparu. Puis, peu à peu, ''apparût'' l'expérience de sa Parole. Les
communautés faisaient cette rencontre dans la prière et la méditation biblique lors de la
liturgie du shabbat et des fêtes juives. Celui qui leur parlait était sus pour eux, ils en
avaient la certitude : c'était Lui, c'était le Seigneur (Jn 21,7) ! Ces juifs chrétiens gardaient
dans leur cœur l'image du grand prophète, ils conservaient l'éminente figure du Maître, du
juste injustement sacrifié et, en plus, ils l'entendaient parler. Ils comprenaient les paroles
qu'il avait dites et qu'il leur disait à nouveau. La mémoire du Maître restait ainsi vivante, sans
cesse revivifiée dans l'Eucharistie. L'Église naît et renaît de cette mystérieuse expérience de
la foi, celle que la catéchèse cherche à transmettre : la connaissance chrétienne de Dieu
dans le temps d'une Église qui avance vers Celui qui l'appelle de l'autre rive du temps.
Nous savons par Marc, par Matthieu et par Jean (Jn 21), que les disciples du Seigneur sont
retournés en Galilée après le drame de la Croix. C'est sur cette terre araméenne que Jésus
avait arpentée avec eux, que ce même Seigneur commençait à leur parler en tant que Vivant
ressuscité. Jésus devenait ainsi Jésus-Christ, ''l'annoncé'' des Écritures. Soulignons-le : cette
mystérieuse expérience de la Parole se fit d'abord en Galilée.
Le berceau chrétien se situe au nord de la Palestine, du côté du Liban actuel et de la Syrie
(Tyr et Sidon, dit Marc), et ce n'est pas un hasard si les premières communautés chrétiennes
ont été araméennes puisque ce sont elles qui avaient été touchées par la parole du prophète
Jésus, et ce sont elles aussi qui ont été rejointes en premier par Jésus ressuscité
4
. Les mots
araméens des évangiles, notamment en Marc, confirment la reconnaissance eucharistique
du Ressuscité de Pâques.
Pourtant, lorsqu'on cherche aujourd'hui à retrouver la vie des premières communautés
4
Marc (Mc 3,17) évoque cette expérience quand il décrit les foules (chrétiennes) qui suivent Jésus :
Beaucoup de monde de la Galilée le suivit ; puis de la Judée, de Jérusalem, de l'Idumée, de la
Transjordanie, du pays de Tyr et de Sidon... Marc qui écrit en seconde main après la Résurrection s'appuie
sur les premières implantations chrétiennes. Pour lui, Jésus-Christ, c'est Jésus.
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chrétiennes, on se réfère plutôt aux Actes des Apôtres en oubliant que ce texte tardif est
commandé par le projet théologique de Luc. Le troisième évangéliste, dans son récit,
place à Jérusalem à la fois la Croix de Jésus et le début de l'Église nourrie par son Maître.
C'est un choix théologique. rusalem ne fut pas la terre chrétienne d'origine, elle fut au
contraire le lieu de la Croix et du rejet. Dans la théologie de Luc, c'est de ce lieu hautement
symbolique que partit l'évangélisation du monde. Cette vérité théologique est centrale, la
vérité historique est autre car c'est la région araméenne qui vibra la première à la Parole du
Christ, et ce n'est pas un hasard que Saül se soit rendu à Damas, terre araméenne, pour
ramener enchainés les juifs chrétiens de ce berceau évangélique à Jérusalem qui les
persécutait.
Marc, Matthieu (ou Matthias)
5
, Jean et Luc sont d'abord pour nous des noms liés à des
textes saints, mais ces hommes ont été des missionnaires engagés, des catéchètes, des
pédagogues. Puis, à leur mort, leur évangile, la bonne nouvelle qu'ils annonçaient, leur a
survécu en continuant à se développer au fil du temps. Des emprunts, des apports mutuels
se faisaient d'une communauté à l'autre dans la jeune Église. Les églises n'étaient pas
isolées. Il ne faudrait donc pas figer les évangiles derrière un nom d'auteur comme dans la
littérature, un nom qui servirait d'étiquette.
Les évangiles n'ont pas été d'emblée des Écritures sacrées et définitives. Ils étaient
seulement considérés comme des catéchèses. Celles-ci se sont peu à peu inscrites dans la
liturgie hebdomadaire des communautés dans les évènements de la vie. Bien entendu, on
ne vivait pas les mêmes choses en Asie mineure (de culture grecque) et en pays araméen
(de culture sémitique), ni les mêmes situations ni les mes difficultés. En 70, à la chute du
Temple, dans les bouleversements de l'après-guerre, ces différences sont devenues
patentes parce que les évangiles se sont précisés et diversifiés, et que ces nouveaux écrits
circulaient et s'enrichissaient de la vie.
La rédaction des évangiles ne s'est pas arrêtée à une date fixe comme on l'imagine trop
souvent. Les catéchèses de l'Église sont restées vivantes, toujours adaptées à une actualité
changeante qui apportait aux textes la richesse du temps vécu, la nourriture de la foi. Ainsi
sommes-nous invités aujourd'hui à saisir le grand mouvement ecclésial, l'étonnante histoire
de la nouvelle Alliance naissante qui a dynamisé la rédaction des évangiles et enrichi la
mémoire du Seigneur. Ces récits de la foi vivante nous font découvrir aujourd'hui la
dimension d'Alliance des évangiles. Ainsi pouvons-nous apprécier la qualité divine de la
Parole que le Père adresse à ses enfants. En Christ, au fil du temps, le ciel s'unit à la terre,
Dieu à l'homme, et les textes évangéliques qui s'écrivaient au premier siècle sont devenus
les médiations indispensables de la prière biblique de l'Église. Connaître l'histoire qui les a
portées ne peut qu'aider le chrétien à méditer ces textes pour écouter Dieu parler.
B. Le berceau juif : quarante ans d'aventure
Le berceau juif de l'Église s'appuie sur deux piliers : le Temple et la pratique de la Torah
5
Matthieu ou Matthaias, ou Matthias, nom qui vient de l'hébreu, signifie ''Dieu a donné'',. C'est en effet Dieu
qui a donné Matthias par tirage au sort, nous dit Luc dans les Actes des Apôtres au chapitre 1 en
remplacement de Judas avant la Pentecôte. Et ce Matthieu écrivit même un évangile en araméen pour
l'évangélisation de la Palestine. Cet homme joua donc un rôle primordial dans la toute première église.
Les listes des apôtres (Mc 3,13-19; Mt 10,1-4; Lc 6,15) le mentionnent toutes. Nul doute pour nous que ce
''don de Dieu'' soit notre premier évangéliste.
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Dieu s'écoute. Le magnifique Sanctuaire de Jérusalem, bien que contesté, fut le symbole
universel du judaïsme et de sa prestigieuse histoire
6
. La culture de la Parole de Dieu, elle,
est alimentée, chaque semaine, dans les synagogues par l'écoute priante de la Torah selon
un cycle liturgique annuel (deux lectures et des psaumes).
En deux ou trois générations, les évangiles se sont développés par oral puis par écrit, ''la
voie'' selon les Actes, dans ce contexte liturgique l'obéissance à la Torah est le principe
dynamique. Cette ''voie'', que Paul a enseignée aux païens, semble proche de celle des
pharisiens, même si elle a été ''allégée'' pour eux
7
.
Peu à peu, l'habitude s'est prise d'écouter un ''récit de Jésus'' comme troisième ''lecture''
liturgique, sans doute à l'initiative de Pierre. Ce récit catéchétique raconté par un témoin,
était narré de telle façon qu'il puisse résonner avec les Écritures entendues dans la liturgie
du shabbat. C'est le principe du midrash. Ces résonances étaient donc amorcées par des
associations de textes bibliques qu'on appelle testimonia (Daniélou)
8
. Tel semble avoir été
l'origine de la rédaction évangélique.
A partir de l'an 43, à la suite de quelques graves tensions avec l'institution du Temple qui
produisirent quelques persécutions (martyr d'Étienne) et peut-être aussi quelques fuites,
sans doute celle de la communauté de Jean fils de Zébédée
9
. Antioche est devenu le centre
et le point de départ de l'évangélisation chrétienne des païens et des juifs. C'est là, loin du
Temple, qu'est apparue la première ébauche d'un évangile liturgique (la mémoire de
Pierre). Les testimonia étaient devenus petit à petit des récits précieux de Jésus-Christ, qui
consonaient avec la Torah.
Tel fut le début de la double mission chrétienne : vers les grecs et vers les juifs.
L'évangélisation des grecs (incirconcis) a été confiée à une équipe de deux ou trois
missionnaires comme l'évoque la première épitre aux Thessaloniciens (avec ses parties en
''nous'', l'équipe). L'Asie mineure et la Grèce sont ainsi touchées par l'Évangile.
L'évangélisation des circoncis a été confiée à Pierre, sans doute accompagné lui-aussi par
une équipe de missionnaires dont aurait faisait partie Jean (selon les Actes) et probablement
aussi Matthieu.
L'évangile araméen du remplaçant de Judas, a aujourd'hui disparu, il était sans doute inspiré
par la catéchèse de Pierre.
La mission chrétienne auprès des circoncis fut un succès chez les Samaritains mais semble
avoir été difficile en Judée. Quarante ans plus tard, les Actes des Apôtres s'en feront encore
l'écho.
''La voie'' chrétienne fut donc d'emblée en tension avec l'institution du Temple au sein
d'un judaïsme pluriel surveillé par la vénérable institution (Cf. Rm, Gal 2, etc.).
6
La contestation du Temple n'est pas nouvelle (Cf. Qumran). Ce n'était pas l'institution juive de renommée
mondiale qui était en cause mais son impérialisme et son mode de fonctionnement.
7
Par exemple, la circoncision du cœur et non de la chair, etc. Cf. Ac 15,19-20.
8
En monde juif, on parle de ''colliers'' de textes.
9
Qu'est devenu Jean fils de Zébédée ? Peut-on imaginer que le fils d'un riche pécheur galiléen puisse avoir
fait des études de théologie à Jérusalem et fréquenter la haute société sacerdotale gravitant autour du
Temple ? Ce n'est pas impossible, ce qui permettrait de comprendre l'antiquité de l'évangile de Jean que
Luc découvrit quarante ans plus tard à Ephèse, de la bouche du prêtre Jean, son successeur. Étant donné
la position de Jean, sa vie était certainement en danger, et l'on comprend sa fuite en Asie mineure (Ac 11,19
et 12,2).
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