Chap 1 sociologie CLASSES, STRATIFICATION, ET MOBILITES SOCIALES
1.1 Comment analyser la structure sociale ?
Inégalités économiques : inégalités de revenu et de patrimoine
Inégalités sociales : inégalités face à l'accès aux ressources socialement valorisés par la société
comme par exemple les inégalité face à l'accès des soins, à l'emploi ou encore aux études supérieurs
Classes sociales : groupe social de grande taille dont les membres partagent des positions similaires
dans le système productif et qui ont des conditions de vie, des comportements et des valeurs
proches.
Groupe de statut : groupe social qui partage le même niveau de prestige social, de style de vie, de
consommation.
Catégories socioprofessionnelles : outil de classification utilisé par l'INSEE (et crée en 1954) pour
analyser la structure social
Rappel de première
Revenue primaire = revenu qu’on tire de l’activité productive il est composé du :
-> revenu d’activité (salaire)
-> revenue de patrimoine (loyer, dividendes, intérêt)
-> revenu mixte (entrepreneurs individuels)
Salaire net = salaire auquel on à enlever les cotisations sociales
Revenue disponible = Le revenu après prélèvement et redistribution. On le calcul en additionnant le revenu
primaire et le revenu de transfert (prestation sociales) et en soustrayant les prélèvements obligatoire
(Cotisation sociale + impôt).
Masse salariale = ensemble des salaires reversés aux salariés.
Habitus = ensemble de pratique de manière de faire et de penser, lié à un groupe sociale.
Anomie (théorisé par durkheim) = affaiblissement du pouvoir de régulations des normes sociales.
Niveau de vie = Revenu disponible par unité de consommation.
Le seuil de pauvreté = revenu inférieur à 50% du revenu médian. On est considéré ayant un revenu de classe
supérieur lorsque celui-ci est au moins le double du revenu médian.
A. Comment mesurer les inégalités de revenus et de patrimoine
Selon Weber il y a 3 types d’inégalité qui repose sur une hiérarchie économique, politique et sociale.
Elles peuvent se cumuler et renforcer les inégalités. Le capital économique confère un certain prestige qui va
permettre de conquérir une position politique qui valorise à son tour le capital social et économique (cycle).
La mesure d’une inégalité se fait en regardant une variable socialement valorisé, on parle de jugement
normatif. La valorisation dépend des normes et des valeurs d’une société. Selon le choix de la variable, il y a
différentes représentations des inégalités.
De même le choix de la population engendre des résultats différents. Chaque pop étudié entraine des
limites (Ex -> CSP sont des catégories très hétérogènes).
Deux types d’outils pour mesurer inégalités :
- disparité = écart entre valeurs moyenne de 2 population (ou plus)
- dispersion = écart entre valeur extrême d’une population
Les principaux indicateurs sont :
- étude des déciles : en France on calcul les inégalités avec le niveau de vie. Cependant le revenu
disponible ne prend pas correctement en compte la composition du ménage et en plus certaines
consommation sont collective et ne doivent pas être prise en compte par chaque individu. Le niveau de vie est
divisé en décile. La médiane est la valeur qui partage en deux groupes égaux la population étudié et la
moyenne est la somme des revenus divisé par l’ensemble de la population. Il y a des limites à ce calcul, un
nombre de personnes échappent au calcul (SDF, maison mobile). De plus le niveau de vie est différent du
Pouvoir d’achat deux famille qui ont le même niveau de vie ne vivront pas de la même manière à paris et à
Poitiers (écart de loyer)
-indice de Gini, qui est calculé à partir de la courbe de Lorenz (voir ci-dessous), c’est en réalité l’écart
entre la courbe de Lorenz et la bissectrice (aire de l’écart par rapport à l’aire totale). Plus l’indice se rapproche
de 1, plus la situation est égalitaire. Le constat général est que en moyenne selon l’indice de Gini les inégalités
ont ↗ 1985 et 2008 (à l’exception de la France)
- courbe de Lorenz
Patrimoine = stock alimenté par un flux de revenus. Il permet d’acheter des actifs immobiliers
(immeuble), financiers (obligation, action) et mobilier (tableau) et ainsi de constituer un nouveau patrimoine
qui va à nouveau générer un revenue. La hausse de revenu engendre une hausse de patrimoine. Le patrimoine
est inégalement réparti, les 10% les plus riches détiennent 48% du patrimoine.
Les classes moyennes ont essentiellement du patrimoine immobilier, au fur et à mesure que notre
revenu ↗, placements se diversifient.
Patrimoine à un cycle de vie -> ↗ avec âge et le revenu et avec la retraite revenu ↘ donc patrimoine
↘ => désépargne.
Synthèse
Notre société se caractérise par de nombreuses différences entre les individus ou les groupes sociaux (âge,
genre,…). Cependant les différences ne constituent des inégalités que lorsqu’elles se traduisent en termes
d’avantage ou d’inconvénient dans l’accès à des ressources socialement valorisées. Les inégalités sont des
inégalités sociales lorsqu’elles touchent tout un groupe social.
La mesure des inégalités pose des problèmes méthodologiques : le choix des inégalités à mesurer (de revenus,
d’accès à la culture,…), la population à étudier (PCS, ménages, …), le type d’outils choisis (moyenne, médiane,
quantiles,…) changent la perception des inégalités et de leur évolution.
Les inégalités de revenus et de patrimoine sont généralement analysées avec le rapport interdécile, la courbe
de Lorenz ou le coefficient de Gini. Les inégalités de patrimoine sont beaucoup plus importantes que les
inégalités de revenu : les 10 % des ménages les mieux lotis disposent d’un revenu annuel au moins 4,5 fois
supérieur à ceux des 10 % les moins bien lotis, et d’un patrimoine environ 43 fois supérieur à ceux des 10 % les
moins bien lotis.
Le revenu permet de constituer un patrimoine qui à son tour génère des revenus, créant un cercle vertueux qui
se transmet par l’héritage, de génération en génération. Les inégalités de revenus et de patrimoine sont donc
cumulatives, et varient considérablement en fonction de la PCS ou de l’âge.
La bissectrice représente l’égalité parfaite,
plus la courbe de Lorenz s’en éloigne, plus la
situation est inégalitaire
B. Comment mesurer les inégalités sociales ?
Un cadre peut espérer vivre plus longtemps qu’un ouvrier qui connait d’avantages de problèmes
sensoriels et physiques dus à un emploi pénible, plus exposés aux accidents de travail. De plus les cadres ont
une meilleur hygiène de vie, et auront plus facilement accès aux soins car ont un revenu plus important.
Il existe une différence d’orientation selon l’origine sociale suite à une répartition inégale des capitaux
de Bourdieu et à une différence d’ambition.
L’origine est une variable qui selon les individus, elle fait varier le taux de chômage. Une enfant avec
deux parents Français à deux fois moins de chance d’être au chômage. C’est lié à la différence de capital sociale
(réseaux sociaux, maitrise de la langue, codes sociaux) et à la discrimination. Cependant l’origine n’est pas la
seule variable qui influe sur le taux de chômage (niveau de diplôme, âge, sexe, expérience).
Selon son statut social, il existe des inégalités devant l’accès à la culture. Même si celle-ci s’est
légèrement démocratisée, les cadres y ont plus facilement accès que les ouvriers.
La Culture classique (culture cultivé selon Bourdieu) est un marqueur nécessaire de classes
supérieures. Elle est valorisée dans les diners, les concours. Alors que les classes populaires ne lui accordent
que peu de valeur. Elle est acquise par la socialisation et permet de mieux interpréter, comprendre et apprécier
certains domaines tels que l’art. Les classes supérieurs sont omnivores (touches à toutes les cultures), elles ont
une capacité à faire le tri tandis que les classes populaires sont univore (1 seule consommation culturel) Ainsi,
les classes supérieur crée une hiérarchie.
L’inégalité quant au droit de vote fait débat. Alors que les femmes n’obtiennent le leur qu’en 1944, les
immigrés hors UE et les mineurs ne sont toujours pas en capacité de voter (inégalité de droit). De plus les
personnes âgés et handicapés ont du mal à exercer leur droit de vote (égalité de fait). Il existe également un
« cens caché », la barrière économique a disparu, cependant la barrière culturel persiste. Celle-ci dissuaderai
ou empêcherai certain individus de voter notamment les milieux populaires, qui n’ont pas les mêmes
compétences politiques et la même position dans la division du travail que les classes supérieurs.
Le handicap appelle le handicap c’est-à-dire que lorsqu’on nait dans milieu défavorisés, les soins sont
moins accessible, la scolarité est de moins bonne qualité, les capitaux (éco, culturel, social) sont plus faible,
ainsi ce sont conditions de vie moins favorable qui diminue les chances d’accéder aux meilleurs positions
sociales, donc l’inégalité se renforce. De même inversement le privilège appelle le privilège. C’est le
phénomène de polarisation des inégalités, les inégalités se cumulent et se renforcent aux deux extrêmes.
Synthèse
Les inégalités sont multidimensionnelles. On peut les mesurer en termes d’espérance de vie (6 ans d’écart
entre les cadres et les ouvriers), de taux de chômage (les sans diplômes sont 5 fois plus nombreux au chômage
que les bac +3, phénomène renforcé par l’origine nationale), d’accès à la culture, mais aussi en termes
d’éducation (environ 8 fils de cadres sur 10 ont un bac général, contre seulement un fils d'ouvrier sur 2), ou de
compétence politique.
Les inégalités spécifiquement économiques constituent souvent une matrice sur laquelle se développe une
multiplicité d’inégalités sociales. Par exemple, les inégalités de revenu et de patrimoine donnent naissance à
des inégalités d’accès au logement, d’accès à la santé, etc. Les inégalités sont donc interactives. Plus encore,
elles sont liées entre elles par des processus cumulatifs qui alimentent la polarisation de la structure sociale :
les avantages des uns s’additionnent pendant que les désavantages des autres se renforcent mutuellement.
C. Comparer les inégalités dans le temps et dans l’espace
Au sein des pays de l’OCDE, des écarts importants existent entre les salaires des moins riches et des
plus riches (la moyenne : les salaires sont 9 fois supérieur à ceux des moins riches). Mêmes des pays qui
prônent l’égalité connaissent des écarts importants (pays du Nord de l’UE). La France si situe en dessous de la
moyenne (6,8) car la redistribution permet d’obtenir une certaine égalité des faits. En revanche elle n’est pas
très forte pour obtenir l’égalité des chances.
Les inégalités ont diminués depuis 1970, même si elles ont légèrement progressées à partir des années
1990. Cette diminution des inégalités est conforme à la loi de Kuznets
Les mécanismes qui ont participé à la réduction des inégalités et qui expliquent la loi de Kuznets sont :
la fiscalité (ISF, impôt progressif), les conflits sociaux, les guerres et crise économiques qui détruisent le
patrimoine des riches et L’Etat-providence.
Les mieux rémunères ont vus leur part de masse salarial ↗ (entre 1994-2008), leur salaire à ↗ plus
vite que les autres. C’est notamment dû au capitalisme actionnarial mis en place dans les années 80. Pour
prendre contrôle sur les dirigeants les actionnaires vont mettre en place des mécanismes d’intéressement (EX :
stock-options). Les dirigeants vont davantage s’intéressé à l’augmentation de la valeur des entreprises et vont
du coup limités la hausse des salaires et multipliés les stratégies pour diminuer les coûts de production (ex :
externalisation).
Selon Louis Chauvel la fin de la dynamique de réduction des inégalités est due à la fin de la croissance.
Si bien que les entreprise pour rester rentables vont diminuer autant que possible coût de production, et
adopter un partage de la VA qui leur est plus favorable, cela au détriment des salariés.
La rémunération des 1% les plus riches (revenu de patrimoine, de capital et de travail) se sont envolés.
Si Henry Ford préconisait un rapport entre le salaire médian et le salaire du patron entre 1 et 20, aujourd’hui il
est parfois supérieur à 200.
Le mouvement de ralentissement des inégalités s’est veloppé à partir des années 80 -> déformation
des revenus par le haut. Cela est lié à deux mouvements simultanés :
- croissance a ralenti la progression des bas revenus
- politique de libéralisation qui ont favorisés les détenteurs du patrimoine : taux d’intérêt élevé
(placement rentables), marchés financiers plus accessibles et période d’innovation financière (Ex : titrisation,
contrat qui assure remboursement en cas de non gain, produit spéculatif -> Warrant).
Aujourd’hui il y a une persistance des inégalités sociales :
-> Inégalités entre les sexes
-> Inégalités domestiques
-> Inégalités devant l’emploi (les femmes occupent la majorité des temps partiels, sont moins
bien rémunérés et ont moins de poste à responsabilité)
-> Inégalité scolaire (filières sélectives)
CCL => les écarts se sont creusés
Synthèse
Les pays de l’OCDE présentent des inégalités plus ou moins élevées : faibles au nord de l’Europe, fortes aux
Etats-Unis (l’écart entre les 10% des américains les plus riches et les 10% les plus pauvres est deux fois plus
élevé qu’en France) ou au Mexique.
Après avoir connu une dynamique forte d’égalisation des revenus au XXe siècle (Thomas Piketty y a vu une «
euthanasie des rentiers »), les pays de l’OCDE ont vu la fin de ce mouvement depuis les années 1980.
Au début la croissance repose beaucoup
sur accumulation de K donc elle profite à ceux qui le
possède et il n y a pas de protection sociale ou
d’encadrement de salaire. Puis le salaire commence
à ↗. Les Ouvriers s’organisent pour obtenir une
meilleur part de la VA et ils exigent une
réglementation qui les protègent ce qui engendre
une bais de l’inégalité.
Les revenus du dernier centile ont augmenté beaucoup plus vite que ceux du reste de la population, ce qui
s’explique par les transformations des modes de gouvernance de l’entreprise (capitalisme actionnarial), mais
aussi les évolutions de la fiscalité.
D. La stratification sociale dans la tradition sociologique
Dans la société française et indienne les inégalités de droits ont été supprimées (4 Août 1789 :
abolition des privilèges en France, et 1950 : abolition des castes en Inde) mais il existe toujours des inégalités
de faits. Les individus n’ont pas le même prestige, revenus, mode de vie etc. On constate donc qu’il y a une
hiérarchie entre les groupes sociaux et dans la stratification social (= existence au sein d’une société de
différent groupes sociaux hiérarchisés en fonction de différent critères). Il existe 3 grands types de
hiérarchisation sociale : le système d’ordres, les castes et les classes sociales. Les groupes sociaux héréditaires
ont disparus mais ont été remplacés par une hiérarchisation inégalitaire des classes sociales.
Structure sociale = répartition de la population en groupes sociaux différenciés et hiérarchisés dans
une société. Aujourd’hui malgré l’abolition de la société d’ordres il existe toujours une distance sociale
importante entre les différent groupes sociaux, qui fut analysés par différents auteurs.
Marx, une vision conflictuelle des classes sociales
Marx (1818-1883) sociologue, philosophe et économiste Allemand. Ces 2 ouvrages principaux sont le
capital(1867) et le manifeste du parti communiste (1848) avec la coopération d’Engels. Il utilise comme
méthode le holisme (part de la structure et explique comportement des individus).
Selon lui la classe ouvrière (prolétaires) est celle qui loue sa force de travail contre un salaire de
subsistance, qui lui permet de se procurer le minimum vitale. Ils se distinguent de la bourgeoisie dans la place
des rapports de production. La bourgeoisie détient la propriété des moyens de production alors que les
prolétaires louent leurs forces de travail. Les propriétaires veulent s’approprier la plus-value qui est réalisé par
les travailleurs.
Le développement des industries a permis aux ouvriers de prendre conscience de la classe qu’ils forment
(ils ont même condition, le même lieu de travail et la même situation : l’aliénation). Ils vont alors s’organiser et
entrer dans le processus de la lutte des classes.
La prise du pouvoir par la bourgeoisie -> substitue une lutte des classes par une autre. La lutte des classe a
selon Marx traversé toute l’histoire, mais sous différentes formes. Marx conteste la misère de la classe ouvrière
et fait par la suite une critique radical du système capitaliste.
Approche réaliste : classe existe réellement, on peut en avoir conscience ou pas. Dans le cas où il n
y a pas de conscience de classe on parle de classe pour soi, sinon de classe en soi.
Approche conflictuel : on distingue de tout temps les classes propriétaires et les classes non-
propriétaire entre lesquelles existe un rapport d’exploitation : le propriétaire extorque la plus-value des
prolétaires. Le rapport de domination existe à plusieurs niveaux :
- niveau économique (propriétaire à le pouvoir de décision sur le salaire)
- niveau politique (partie au pouvoir étant la bourgeoisie, ils installent des lois qui les favorisent. Ainsi
l’Etat apparait comme un outil de domination)
- niveau social/ culturel (la bourgeoisie impose son mode de vie et sa culture comme modèle)
1 seule ordre -> l’ordre économique
Selon Marx le capitalisme est voué à sa perte, car il est victimes de ses contradictions. La concurrence est
telle que les entreprises vont faire face à une baisse tendancielle de profit (Loi des rendements décroissants),
pour éviter cela ils exploitent la classe ouvrière. Chômage est selon Marx l’armée de réserve du capitalisme.
Weber, une vision multidimensionnelle de la stratification sociale
1 / 10 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !