B. Comment mesurer les inégalités sociales ?
Un cadre peut espérer vivre plus longtemps qu’un ouvrier qui connait d’avantages de problèmes
sensoriels et physiques dus à un emploi pénible, plus exposés aux accidents de travail. De plus les cadres ont
une meilleur hygiène de vie, et auront plus facilement accès aux soins car ont un revenu plus important.
Il existe une différence d’orientation selon l’origine sociale suite à une répartition inégale des capitaux
de Bourdieu et à une différence d’ambition.
L’origine est une variable qui selon les individus, elle fait varier le taux de chômage. Une enfant avec
deux parents Français à deux fois moins de chance d’être au chômage. C’est lié à la différence de capital sociale
(réseaux sociaux, maitrise de la langue, codes sociaux) et à la discrimination. Cependant l’origine n’est pas la
seule variable qui influe sur le taux de chômage (niveau de diplôme, âge, sexe, expérience).
Selon son statut social, il existe des inégalités devant l’accès à la culture. Même si celle-ci s’est
légèrement démocratisée, les cadres y ont plus facilement accès que les ouvriers.
La Culture classique (culture cultivé selon Bourdieu) est un marqueur nécessaire de classes
supérieures. Elle est valorisée dans les diners, les concours. Alors que les classes populaires ne lui accordent
que peu de valeur. Elle est acquise par la socialisation et permet de mieux interpréter, comprendre et apprécier
certains domaines tels que l’art. Les classes supérieurs sont omnivores (touches à toutes les cultures), elles ont
une capacité à faire le tri tandis que les classes populaires sont univore (1 seule consommation culturel) Ainsi,
les classes supérieur crée une hiérarchie.
L’inégalité quant au droit de vote fait débat. Alors que les femmes n’obtiennent le leur qu’en 1944, les
immigrés hors UE et les mineurs ne sont toujours pas en capacité de voter (inégalité de droit). De plus les
personnes âgés et handicapés ont du mal à exercer leur droit de vote (égalité de fait). Il existe également un
« cens caché », la barrière économique a disparu, cependant la barrière culturel persiste. Celle-ci dissuaderai
ou empêcherai certain individus de voter notamment les milieux populaires, qui n’ont pas les mêmes
compétences politiques et la même position dans la division du travail que les classes supérieurs.
Le handicap appelle le handicap c’est-à-dire que lorsqu’on nait dans milieu défavorisés, les soins sont
moins accessible, la scolarité est de moins bonne qualité, les capitaux (éco, culturel, social) sont plus faible,
ainsi ce sont conditions de vie moins favorable qui diminue les chances d’accéder aux meilleurs positions
sociales, donc l’inégalité se renforce. De même inversement le privilège appelle le privilège. C’est le
phénomène de polarisation des inégalités, les inégalités se cumulent et se renforcent aux deux extrêmes.
Synthèse
Les inégalités sont multidimensionnelles. On peut les mesurer en termes d’espérance de vie (6 ans d’écart
entre les cadres et les ouvriers), de taux de chômage (les sans diplômes sont 5 fois plus nombreux au chômage
que les bac +3, phénomène renforcé par l’origine nationale), d’accès à la culture, mais aussi en termes
d’éducation (environ 8 fils de cadres sur 10 ont un bac général, contre seulement un fils d'ouvrier sur 2), ou de
compétence politique.
Les inégalités spécifiquement économiques constituent souvent une matrice sur laquelle se développe une
multiplicité d’inégalités sociales. Par exemple, les inégalités de revenu et de patrimoine donnent naissance à
des inégalités d’accès au logement, d’accès à la santé, etc. Les inégalités sont donc interactives. Plus encore,
elles sont liées entre elles par des processus cumulatifs qui alimentent la polarisation de la structure sociale :
les avantages des uns s’additionnent pendant que les désavantages des autres se renforcent mutuellement.
C. Comparer les inégalités dans le temps et dans l’espace
Au sein des pays de l’OCDE, des écarts importants existent entre les salaires des moins riches et des
plus riches (la moyenne : les salaires sont 9 fois supérieur à ceux des moins riches). Mêmes des pays qui
prônent l’égalité connaissent des écarts importants (pays du Nord de l’UE). La France si situe en dessous de la
moyenne (6,8) car la redistribution permet d’obtenir une certaine égalité des faits. En revanche elle n’est pas
très forte pour obtenir l’égalité des chances.
Les inégalités ont diminués depuis 1970, même si elles ont légèrement progressées à partir des années
1990. Cette diminution des inégalités est conforme à la loi de Kuznets