May 21, 2014 3
Ces emplois sont souvent peu rémunérateurs, par conséquent plusieurs travailleurs ne sont
pas en mesure de payer pour ces dépenses pour eux-mêmes ou pour les membres de leurs
familles. Le préjudice que crée le manque d’assurance maladie parmi les travailleurs à faible
revenu et leurs familles doit être pris en considération.
Une étude récente réalisée par la Santé publique de l’Ontario a révélé qu’un Ontarien sur
cinq ne fréquente par le cabinet du dentiste parce qu’ils n’en n’ont pas les moyens. Par
conséquent, des milliers de personnes connaissent des douleurs et des infections en lien
avec une mauvaise santé orale. Plusieurs n’ont d’autres choix que de se rendre à la salle
d’urgence de leur hôpital. Ils peuvent obtenir des analgésiques mais pas de traitement
dentaire pour leur problème. En 2011, il y a eu près de 57 000 visites aux urgences des
hôpitaux ontariens pour des problèmes dentaires. La santé globale est touchée de façon
négative par le manque de couverture dentaire de même que par le manque de concurrence
sur le marché du travail.
En plus, un nombre croissant de personnes ont un accès restreint ou pas d’accès à des
prestations pour des médicaments sous ordonnance. Un sondage récent de la Fédération
canadienne des municipalités a indiqué que les personnes sondées croyaient qu’après le
coût de l’habitation, le coût des soins de santé est le fardeau financier le plus important que
doit affronter de nos jours les Canadiens.
À l’heure actuelle, les prestataires d’aide sociale ont accès à certaines prestations
supplémentaires y compris les médicaments et des prestations restreintes pour soins
dentaires et soins de la vue. Toutefois certains aspects de ces prestations sont insuffisants.
À titre d’exemple, seuls les enfants des prestataires d’Ontario au travail (OT) sont admissibles
à recevoir des services dentaires de base et les adultes ont accès seulement à des services
avec les salles d’urgence. En plus, les dentistes partout dans la province refusent de plus en
plus de fournir des traitements aux adultes prestataires du Programme ontarien de soutien
pour les personnes handicapées (POSPH) parce qu’ils croient que les remboursements
d’honoraires prescrits par le ministère sont insuffisants.
La création d’un régime d’assurance maladie complémentaire pour fournir des médicaments,
des soins dentaires et des soins de la vue pour tous les Ontariens à faible revenu serait une
réponse favorable au manque de prestations de santé sur le marché du travail. Ce régime
répondrait également aux défis que doivent affronter les personnes qui quittent les
prestations d’aide sociale en perdant les prestations de santé offertes avec leurs prestations
lorsqu’ils se retrouvent sur le marché du travail. Ceci est vrai en particulier pour les
personnes ayant des enfants pour lesquelles la perte de prestations de santé est un obstacle
important afin d’accéder au marché du travail ou pour y retourner.
3. La CSAAT et le Programme ontarien de soutien pour personnes handicapées
Les cliniques juridiques qui viennent en aide aux travailleurs accidentés ont constaté une
augmentation importante du nombre de travailleur blessés dont les prestations sont coupées.
Depuis plusieurs années, la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance
contre les accidents de travail (CSAAT) tente de réduire ses frais. Elle aurait pu choisir
d’augmenter les primes payables par les employeurs mais elle a choisi à la place de réduire
les indemnités aux travailleurs blessés.
Il existe des changements majeurs dans la façon dont les décisions sont prises pour
l’acceptation des prestations et ils comprennent tous des réductions dans les indemnités avec
la prétention que la personne souffre d’un « état de santé antérieur » tel que le vieillissement.
Les individus sont jugés non admissibles à des indemnités parce que leur déficience est liée
à un état de santé antérieur plutôt qu’à l’accident de travail causant la lésion. Les individus
dont les demandes d’indemnité sont acceptées voient leurs prestations se terminer alors