COURS DE COMPTABILITES SPECIALES MASTER I PROFESSIONNEL Anaclet ANANGA ONANA, Msc Page 1 sur 36 La comptabilité est une technique de mesure qui constate, enregistre et mémorise l'activité économique d'un agent économique privé ou public, ou de la nation. Elle est destinée à servir d'instrument d'information à l'agent économique lui-même ou au public en vue soit de répondre à l'obligation légale et fiscale, soit de l'analyse de la gestion et de la prévision. L'article 120 du Plan Comptable français, cité par le couple GRANDGUILLOT, définit la comptabilité comme un système d'organisation de l'information financière permettant de saisir, classer, enregistrer des données de base et présenter des états reflétant une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entité à la date de clôture. Pour Alain FAYEL et Daniel PERNOT, la comptabilité n'est pas seulement une technique ou un langage, mais avant tout un outil dont il est indispensable de savoir se servir et qui doit être parfaitement adapté aux tâches qu'il doit remplir. Ces deux auteurs attribuent à la comptabilité un rôle multiple à savoir : - un moyen de preuve entre les commerçants ; - un moyen d'information des associés, salariés et tiers en général ; - un moyen de calcul de l'assiette de différents impôts ; - un moyen d'obtention des informations homogènes sur le plan national, d'où la nécessité d'être réglementée par l'élaboration d'un plan comptable général. De ces différentes définitions, nous pouvons retenir que la comptabilité est une technique qui consiste à constater et enregistrer les activités d'une entité économique dans le but de présenter à une date déterminée, l'état du patrimoine et du résultat de cette entité. I. HISTOIRE DE LA COMPTABILITE L'enfance de la comptabilité remonte à celle de l'humanité : les Sumériens et Assyriens nous ont laissé de nombreuses tablettes d'inventaires (terres, bétails, hommes). La Bible mentionne l'usage de la comptabilité simple dans l'Evangile selon Matthieu (parabole des talents). Luca PACIOLI (1445-1517) est crédité comme l'auteur du premier livre sur la comptabilité (summa de arithmetica, geometrica, proportionalita) publié à Venise en 1494. Ce livre est une synthèse des connaissances mathématiques de son temps dont une partie décrit la méthode de tenue de compte des marchands vénitiens de son temps, la comptabilité en partie double. Luca Pacioli n'a fait que codifier plutôt que d'inventer ce système mais il est largement considéré comme le « père de la comptabilité ». Sa description comprend la plupart des éléments du cycle comptable tel que nous la connaissons aujourd'hui ainsi qu'une recommandation précieuse de ne pas aller se coucher avant que les débits n'égalent les crédits. Ses journaux comportent des comptes pour les actifs (immobilisations, avoirs et inventaires), pour les dettes, pour le capital, pour les dépenses et les recettes, toutes les catégories nécessaires à un bilan et un compte de résultat. Il présente les écritures nécessaires à une clôture des comptes de fin d'année et n'oublie pas les sujets relatifs comme l'éthique comptable et les centres de coût. II. TYPES DE COMPTABILITE L'on distingue : la comptabilité publique, la comptabilité privée et la comptabilité nationale Page 2 sur 36 La comptabilité publique détermine les recettes et dépenses de l'État et des autres collectivités publiques. a) La comptabilité privée est celle que tiennent tous les autres acteurs économiques. Ils utilisent l'une des deux méthodes comptables (simple et en partie double) que nous verrons plus loin, au choix pour certains organismes (associations, petites entreprises) ou imposées par certains critères fiscaux, économiques et sociaux. La comptabilité privée peut prendre deux formes : 1) La comptabilité générale ou comptabilité financière La comptabilité générale, ou comptabilité financière, s'appuie essentiellement sur la technique de la comptabilité en partie double. Elle est là pour recenser les biens que possèdent l'entreprise (qu'on appelle ses actifs) et les dettes qu'elle a (passif). Outil d'information obligatoire pour les entreprises au-delà d'une certaine taille ou d'un certain volume d'affaires, elle peut être fortement réglementée et contrôlée selon les législations nationales. Son objectif essentiel est d'informer les dirigeants et les tiers (propriétaires, prêteurs, fisc, etc.) sur la situation économique de l'entité. Elle sert de base au calcul du résultat et à celui des impôts directs ou indirects. C'est la comptabilité la plus répandue. 2) La comptabilité analytique ou comptabilité de gestion La comptabilité analytique, ou comptabilité de gestion, est une comptabilité qui cherche à déterminer le coût de revient des produits et des services que vend une entreprise. Dans le cas d'une entreprise qui achète des produits (par exemple des planches de bois) et les revend sans les avoir modifiés, le coût de revient est simple à calculer : c'est essentiellement le prix d'achat des produits. Mais si l'entreprise les modifie (elle fabrique des meubles, par exemple), le coût de revient est bien plus complexe : il intègre des salaires, des dépenses d'électricité, de petit outillage, de produits "consommables" (colles, vernis), etc. Si l'entreprise ne fait qu'un type de meubles, il lui suffit de diviser toutes ses dépenses par le nombre de meubles fabriqués pour connaître son coût de revient. Mais si elle fabrique plusieurs types de meubles, la comptabilité générale ne peut pas lui donner le coût de revient par type de meuble. Elle trouvera l'information dans sa comptabilité analytique, qui lui donnera aussi d'autres informations de gestion : coût de revient d'un centre de coût, marge réalisée par produit, par atelier, etc. Elle n'est pas obligatoire mais en pratique indispensable pour les grandes entreprises dont le processus de production est complexe. 3) La comptabilité nationale agrège, au niveau d'un pays, les comptabilités publiques et les comptabilités privées pour donner l'image de la situation économique du pays. III. LES METHODES DE LA COMPTABILITE FINANCIERE Il existe deux méthodes de comptabilisation : la comptabilité simple et la comptabilité en partie double. Précisions que dans toutes les deux méthodes, on passe des écritures datées, chiffrées (montant), allouées à un compte, explicitées par un libellé et correspondant à un document répertorié qui doit toujours en retour pouvoir justifier une écriture comptable (une facture, un relevé de compte bancaire, une feuille d'impôt à payer, etc). Une écriture comptable ainsi justifiée peut alors être opposable à des tiers (État, actionnaires, organisme sociaux, justice, etc.). Page 3 sur 36 On subdivise généralement les opérations en catégories correspondant à des comptes numérotés et libellés que détermine le plan comptable. On distingue les « comptes de bilan » et les « comptes de résultat ». a) Les comptes de bilan correspondent à ce que l'entité possède (les bâtiments, les machines, les comptes clients, les liquidités, les avoirs divers) et ce qu'elle doit (les capitaux propres, les dettes envers les fournisseurs, les organismes sociaux, les salariés, les établissements financiers, etc.) b) Les comptes de résultat correspondent à l'activité de l'entité pour produire les richesses inscrites au bilan. On distingue les produits (vente de matières produites ou de services, de marchandises ou production immobilisée) et les charges engagées pour atteindre ces produits (achats de fournitures, d'énergie, de services, frais généraux, cotisations sociales, etc.) La comptabilité simple Elle est basée sur la distinction des recettes et des dépenses et la détermination d'un solde entre le total des dépenses et le total des recettes telles qu'elles apparaissent dans le journal de banque et le journal de caisse. Chaque événement économique est reporté sur un cahier à deux colonnes : la première colonne pour décrire l'événement, la deuxième pour mettre son montant, en plus ou en moins selon qu'il s'agit d'un encaissement ou d'une dépense pour celui qui tient la comptabilité. Ce type de comptabilité dit « de caisse » ne permet pas de faire apparaître les variations de stock (et, plus généralement, du patrimoine), de sorte qu'elle peut laisser penser que tout va bien alors qu'on est en train de vendre les "bijoux de famille" (et inversement, faire croire que la situation est difficile, alors que c'est simplement le stock qui grossit). Elle ne convient donc que pour gérer un stock dont la valeur est stable ou relativement faible, c'est-à-dire pour des particuliers ou de toutes petites entreprises dont les événements économiques sont très simples (par exemple : un cafetier qui encaisse au comptoir les consommations et rend la monnaie). Néanmoins, la comptabilité de caisse peut être perfectionnée par l'usage du plan comptable, permettant de déterminer des sous-totaux et des soldes par catégorie. Le solde général peut alors être subdivisé entre le solde des comptes de bilan et celui des comptes de résultats. La comptabilité en partie double La partie double est une technique qui fonctionne sur la correspondance entre des ressources et leur emploi, entre une origine et une destination. Elle est basée sur un postulat bien connu des scientifiques : rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. En terme économique, cela se traduit par deux règles : toute la valeur qui circule dans une entreprise ne fait que se déplacer ; l'enrichissement d'une entreprise résulte de sa capacité à prélever cette richesse sur des tiers. C'est donc une technique basée sur un enregistrement réciproque et simultané de deux évènements : un débit et un crédit. Conventionnellement, le débit représente un enrichissement financier ou un accroissement du patrimoine, le crédit représentant l'inverse. Exemple de l'achat d'un véhicule : une entreprise qui achète un véhicule 10.000 unités monétaires augmente son patrimoine puisqu'elle a un véhicule. C'est un débit. En contrepartie, elle doit payer ce véhicule, donc faire diminuer sa trésorerie, évènement que l'on inscrit au crédit. Cette technique est bien supérieure à la comptabilité simple. En effet, Page 4 sur 36 elle permet d'enregistrer non seulement les opérations financières immédiates, mais aussi les opérations différées dans le temps : les emprunts, les prêts et les réserves ou provisions pour des opérations envisagées de façon certaine. De même, elle permet à tout instant d'assurer que la richesse et les avoirs (ce que l'entreprise possède et qui est au débit) sont égaux aux dettes (ce que l'entreprise doit, et qui est inscrit au crédit) : si de la richesse est créée (supposons la vente de services), le résultat de l'opération sera comptabilisé au bilan comme une dette envers l'actionnaire. On fait ainsi toujours correspondre une opération de recette ou de dépense avec un moyen de la réaliser. Ceci donne une image la plus fidèle possible de l'état des richesses d'un organisme à tout moment et de ses interactions avec les différents acteurs dont il dépend. Certaines opérations (avec taxes par exemple) font entrer en jeu plusieurs débits et plusieurs crédits dont les sommes des débits doivent être égales aux sommes des crédits. Elle recourt à un plan comptable pour catégoriser les opérations, mais chaque compte peut être débité ou crédité et dispose donc d'au moins deux colonnes. L'historique des écritures reflète ainsi à chaque date, la photographie de la situation financière de l'entreprise, avec ses acquis, l'état de sa trésorerie, l'évaluation des risques, ses dettes et ses créances. Cette technique offre en outre des garanties de cohérence beaucoup plus grande que celle d'une comptabilité simple. L'égalité entre les débits et les crédits permet en effet des contrôles sous plusieurs angles de la rigueur de la comptabilité. Notamment, le solde des comptes de bilan et celui des comptes de résultats doivent être égaux d'une part et d'autre part s'équilibrer : l'un créditeur (somme des crédits supérieure à celle des débits) et l'autre débiteur (somme des débits supérieure à celle des crédits). Ce système ne garantit pas complètement contre la fraude : généralement les opérations sont techniquement correctes (débit=crédit), mais la fraude provient de pièces comptables inventées ou trafiquées et/ou d'affectations de comptes erronées, voire à des abus de confiance (signature de deux chèques pour une même opération par exemple). Parfois ce sont des systèmes virtuels très sophistiqués qui sont employés. Le terme "partie double" est parfois pris au sens de comptabilité générale. Cette association est impropre car il existe des comptabilités analytiques tenues en partie double. Il est important de noter que la comptabilité est une technique protéiforme c'est-à-dire susceptible de prendre diverses formes ou d'en changer fréquemment selon les besoins des utilisateurs. Ce cours a pour Objectif de Familiariser l’étudiant avec les traitements des problèmes comptables Spécifiques à certains secteurs d’activité et a pour Contenu : -Chapitre I : La comptabilité des assurances -Chapitre II : La comptabilité des entreprises de travaux publics -Chapitre III La comptabilité des entreprises immobilières - Chapitre IV : La comptabilité des banques Page 5 sur 36 CHAPITRE I : LA COMPTABILITE DES SOCIETES D’ASSURANCE ET DE REASSURANCE Il est question dans ce chapitre de présenter l’originalité de la comptabilité des entreprises d’assurance et de réassurance (Section I), par la suite, il va s’agir de présenter les principes comptables généraux qui font l’objet d’une interprétation particulière dans les sociétés d’assurance (Section II) avant de terminer par l’organisation comptable au sein de ces sociétés (Section III). Section I : Spécificité des sociétés d’assurance Les sociétés d’assurance se caractérisent par une inversion du cycle de production et par un décalage entre la survenance des faits dommageables générateurs du paiement des indemnités et le règlement effectif de ces indemnités. A) Inversion du cycle de production Les sociétés d’assurance n’achètent pas mais vendent des marchandises comme dans les sociétés commerciales. Elles vendent un produit « les contrats d’assurance » et ensuite, elles rendent le service correspondant à savoir par exemple le paiement d’une indemnité liée à un sinistre. C’est ce qui est appelé « inversion du cycle de production ». B) Le décalage entre la survenance du fait dommageable et le règlement des indemnités Ceci est valable en assurance automobile mais pas en assurance vie car dans ce deuxième cas, ce décalage n’existe presque pas mais les opérations se dénouent à long terme. Les primes encaissées restent longtemps à la disposition de la société d’assurance avant d’être frappées d’un sinistre. Ce double phénomène entraîne les conséquences suivantes : - L’assureur détient une masse importante de capitaux qu’il devra gérer d’où l’importance des actifs immobilisés (titres de participation) et du résultat financier. - L’assureur ne sera alerté par aucun signal d’alarme pour faire face à ses engagements en cas de difficulté d’où l’importance des provisions techniques. - L’assureur ne connait son prix de revient qu’à long terme, d’où la nécessité d’avoir pendant les premiers exercices recours aux provisions pour sinistres à payer, qui pour une large part sont des estimations ou des évaluations. Il devra en outre, pour se prémunir contre des éventuels risques de sous évaluations constituer une réserve de sécurité. - La non concorde possible entre l’exercice de comptabilisation de la prime et celui de la survenance des faits dommageables, ce qui implique l’utilisation à l’inventaire d’un compte de répartition de produits dans le temps : la provision en cours en assurance IARD (incendie accident risques divers) et la provision mathématique en assurance. - La non concordance des faits dommageables et celui du règlement de l’indemnité nécessite pour le besoins de la CAGE une double comptabilisation par exercice de règlement et par exercice e survenance pour les risques IARD. Section II : les principes comptables généraux et comptabilité des assurances Page 6 sur 36 Parmi les principes généraux, nous n’évoquons ici que ceux qui font l’objet d’une interprétation particulière en assurance. A) Le principe de la permanence des méthodes Les états financiers doivent pouvoir faire l’objet de comparaison dans le temps. Ce qui nécessite une constance dans leur élaboration. Dans les assurances, le législateur a prévu l’utilisation conjointe de plusieurs méthodes pour le calcul des provisions techniques. La méthode dégageant le résultat le plus élevé devant par groupes de risques homogènes être retenu. Il ne s’agit pas là d’une dérogation au principe de permanence mais simplement d’une modalité de calcul. B) Le principe de prudence Il consiste à apprécier raisonnablement les faits et risques probables. Il s’applique principalement en matière de provision. Dans les assurances, le législateur a prévu pour les obligations que la perte résultant de la baisse du cours en bourse au jour de l’inventaire peut être comptabilisée que partiellement. Si la valeur de remboursement est supérieure à ce cours, il s’agira d’une adaptation de ce principe. Le législateur ayant pris en compte le fait que l’assureur n’a généralement pas de problèmes de trésorerie, il peut considérer la baisse du cours comme passagère et attendre l’échéance de remboursement. C) Le principe de compensation Les éléments de l’actif et du passif doivent faire l’objet d’une évaluation séparée, il en est de même pour les charges et les produits. Le code des assurances admet à l’inventaire la compensation entre les pertes résultant notamment de la baisse des cours et les bénéfices potentiels provenant de la hausse de ces cours. D) le principe de spécialisation des exercices Le résultat de chaque exercice doit être indépendant de celui de l’exercice qui le précède et de celui qui le suit. Pour les opérations autres que la vie et la capitalisation, ce principe s’entend à la notion d’exercice d’assurance : exercice de prise d’effet de la garantie des primes, exercice de survenance pour les risques divers ou bien exercice de souscription de la police pour les assurances maritimes. E) Le principe du coût historique Les immobilisations et les stocks sont évalués à leur coût historique d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise ou coût d’acquisition dans les entreprises d’assurance. Toutefois, il faut souligner sur ce plan une particularité de comptabilisation des avoirs et des engagements en monnaie étrangère. Section III : Organisation de la comptabilité des sociétés d’assurance et de réassurance La présentation de la comptabilité des agences va précéder celle des placements ainsi que celle des opérations de réassurance A) La comptabilité des agences Page 7 sur 36 Parmi les intermédiaires habilités à présenter les opérations d’assurance, l’article R. 511. 1 évoque les agents généraux et les courtiers. 1) La comptabilité de l’agence L’AFNOR définit l’agent général comme une personne physique mandataire d’une ou plusieurs compagnies d’assurance habilitées par son statut à présenter les opérations d’assurance et à gérer les contrats d’assurance souscrits dans les limites et conditions fixées par son traité de nomination. Le rôle de la comptabilité de l’agence consiste à suivre les comptes individuels de chaque agent. Elle centralise les informations : - Soit en provenance des services intérieurs de la société (émission des primes, avis de redressement débiteur ou créditeur) - soit en provenance de l’agent (règlement des sinistres, encaissement des recours, mouvements de fonds entre l’agence et la compagnie : quittance retournée pour annulation) Beaucoup de compagnies d’assurance utilisent donc les intermédiaires qui pour le compte de celle-ci prospecte et effectue de multiples opérations auprès des assurés. Pour cette raison, nous avons estimé qu’il fallait aborder la comptabilité des sociétés d’assurance au travers des opérations réalisées avec les agents. Il s’agit de la comptabilité de la société et non de celle de l’agent qui tient lui-même sa comptabilité dune façon classique à son agence. a) la comptabilisation des primes On dit que la société d’assurance travaille en émettant des primes car elle enregistre directement sa comptabilité avant même que l’assuré n’ait payé l’émission des contrats effectués par leur service. On distingue généralement les primes à terme et les primes au comptant. - Les primes à terme sont celles ordonnancées à partir d’un échéancier mensuel pour les contrats à tacite reconduction - les primes au comptant regroupent toutes celles qui ne sont pas à terme, il s’agit par exemple des primes pour affaire nouvelle. Il peut arriver que les quittances émises par la société soient retournées impayées. Il nous faut examiner ces deux cas : b) émission des primes Lors de l’émission des primes, plusieurs éléments sont à calculer pour pouvoir les ventiler lors de la comptabilisation. En effet, il convient de connaître d’une part le montant que la société a versé à l’Etat d’autre part le montant de la commission donnée sur ce contrat à l’agent. On passe deux écritures en comptabilité : Page 8 sur 36 Débit 41 Crédit 70 435 65 41 -------------------------------------------------------------------Agent Primes émises Etat, taxe due Emission de la prime -------------------------dito--------------------------------------Commissions Agent Constatation de la commission -------------------------------------------------------------------- c) Le retour des quittances Lorsque l’agent retourne à la société les quittances qu’il n’a pas encore encaissé auprès des assurés, la société enregistre que l’agent ne lui doit plus. Mais, en contrepartie récupère la commission et la taxe Débit 70 435 Crédit 41 41 65 Application I -------------------------------------------------------------------Primes émises Etat, taxe due Agent Retour de la quittance pour annulation -------------------------dito--------------------------------------Agent Commissions Récupération de la commission -------------------------------------------------------------------- Le 1er Décembre 2013, un bordereau de quittance de prime nette d’un million vient d’être émis. La commission de l’agent est de 20% et le taux de la taxe est de 10%. Le31/12/201 », l’agent retourne 200 000 F de quittance à terme pour annulation. TAF : Passer les écritures Solution Prime nette (PN) = 1 000 000, Taxe = 10% x 1 000 000 = 100 000 Prime TTC = PN + Taxe = 1 000 000 + 100 000 = 1 100 000 = PN x (1+taux) Commission = 20% x 1 000 000 = 200 000 - écritures d’émission de la prime Débit 41 Crédit 70 435 65 41 - -------------------------------------------------------------------Agent Primes émises Etat, taxe due Emission de la prime -------------------------dito--------------------------------------Commissions Agent Constatation de la commission -------------------------------------------------------------------- 1 100 000 1 000 000 100 000 200 000 200 000 Ecritures pour le retour des quittances PN = 200 000 Taxe = 200 000 x 10% = 20 000 Prime TTC = 200 000 + 20 000 = 220 000 Page 9 sur 36 Débit 70 435 Crédit 41 41 65 -------------------------------------------------------------------Primes émises Etat, taxe due Agent Retour de la quittance pour annulation -------------------------dito--------------------------------------Agent Commissions Récupération de la commission -------------------------------------------------------------------- 200 000 20 000 220 000 220 000 220 000 2) La comptabilisation des règlements L’agent en tant que mandataire de la société peut être amené à effectuer des règlements, des sinistres ou des encaissements des recours exercés auprès des tiers. De même, la compagnie peut effectuer des règlements pour le compte de l’agent ou parfois lui accorder des forfaits pour frais de publicité. Application II : Au cours du mois de Décembre 2013, AXA a réalisé les opérations suivantes avec son agent : - 1er /12/2013, l’agent paie les sinistres pour 150 000 F et encaisse des recours pour 50 000 F - 14/12/2013, AXA a réglé pour le compte de l’agent les frais de fourniture de bureau pour 10 000 et lui a accordé un forfait pour stand mensuel de 5 000 ainsi qu’une commission de gestion de sinistre de 1% TAF : passer dans les écritures d’AXA Solution Débit 60 41 41 Crédit 41 60 66 65 66 41 ----------------------------01/12/2013-------------------------Sinistre Agent Paiement du sinistre par l’agent -------------------------dito--------------------------------------Agent Sinistre Encaissement des recours ----------------------------------dito-----------------------------Agent Frais divers de gestion Récupération des frais sur fournitures de bureau --------------------------dito-----------------------------------Commissions Frais divers de gestion Agent Forfait pour stand et commission -------------------------------------------------------------------- 150 000 50 000 10 000 150 000 50 000 10 000 1 500 5 000 6 500 3) Les mouvements de fonds Il peut arriver que l’agent transfère les fonds pour le compte de la compagnie. De même, la société peut occasionnellement lui faire parvenir les fonds en vue de payer lui-même un sinistre important. Ces mouvements de fonds s’effectuent généralement par virement et parfois par chèque. Application Page 10 sur 36 Pendant le mois de Décembre 2013, l’agent de la société AXA veut payer un sinistre important de 2 000 000. Pour ce faire, il dresse une demande de 2 000 000 à la compagnie. Le 10 Décembre 2013, la compagnie effectue immédiatement un virement bancaire. Le 15 Décembre 2013, la société AXA lui accorde 1% de frais de gestion de sinistre Le 31/12/2013, l’agent fait parvenir à la société un virement de 500 000 F. TAF : Passer les écritures dans les comptes d’AXA Débit 41 60 65 Crédit 56 41 41 56 41 ----------------------------01/12/2013-------------------------Agent Banque Transfert de fonds par la compagnie ----------------------10/12/2013--------------------------------Sinistre Agent Règlement du sinistre par l’agent ------------------------------15/12/2013----------------------------Agent Frais divers de gestion Règlement commission pour gestion du sinistre --------------------------dito-----------------------------------Banque Agent Virement -------------------------------------------------------------------- 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 20 000 20 000 500 000 500 000 4) Les quittances en retard Ce sont celles qui n’ont pas encore été réglées par les assurés jusqu’à la clôture du mois. IL importe à l’agent de dresser un récapitulatif de ses états impayés et faire parvenir à la société pour que celle – ci défalque du compte courant agent. Il convient à cet effet d’enlever de ce solde le montant des quittances qu’il n’a pas pu réellement encaisser sans oublier de les réincorporer dans son compte du mois suivant tant qu’il ne les retourne pas pour annulation. Application Le 31/12/2013, l’agent de la société AXA a fait parvenir à la société un état de quittance impayées de 300 000 F de Prime nette (taux de la taxe : 10% et commission : 20%) TAF : Procéder à la clôture et à la réouverture des états impayés dans la société AXA au 1er Janvier 2014 Solution Prime nette = 300 000 Prime TTC = 300 000 x 1,1 = 330 000 Commissions = 300 000 x 20% = 60 000 Page 11 sur 36 Débit 49 41 Crédit 41 49 41 49 49 41 ----------------------------31/12/2013-------------------------Compte d’attente Agent Retour pour quittances impayées -----------------------------dito-------------------------------Agent Compte d’attente Récupération de la commission ------------------------------dito-----------------------------Agent Compte d’attente Pour régularisation --------------------------dito-----------------------------------Compte d’attente Agent Reprise de la commission -------------------------------------------------------------------- 330 000 330 000 60 000 60 000 20 000 20 000 500 000 500 000 5) Présentation du compte courant agent C’est un récapitulatif dressé par la société qui reprend dans un compte synthétique les opérations mensuelles effectuées avec chacun des agents. Etant donné les multiples opérations effectuées entre la société et les agents, il s’avère nécessaire de récapituler pour chacun des agents les opérations mensuelles dans un compte où les mouvements comptables sont présentés regroupés par rubrique. Le tableau ci-dessus fait un regroupement des éléments pouvant se trouver dans le compte courant agent Eléments Libellés Débit Crédit A Solde à nouveau Dû à la compagnie Dû par la compagnie B Bordereau des primes au Total des primes Commissions Bordereau des primes à terme Total des primes Commissions C Retour des quittances Commissions Prime totale D Bordereau des règlements Encaissement des recours Paiement des sinistres E Mouvements de fonds Fonds comptant F adressés par la Fonds adressés par compagnie à l’agent l’agent à la compagnie Total débit Total crédit Solde débiteur ou créditeur (à déterminer) G Total Application Durant le mois de Décembre 2013, la société AXA a réalisé un certain nombre d’opérations avec son agent principal Mme Lynne-Marlène aux conditions suivantes : - Commissions sur primes : 20% - Commissions sur gestion du sinistre : 1% - Taux de la taxe : 10% - Le 1er/12/2013 : un bordereau de quittance de 1 000 000 F de primes nettes est émis - Le 02/12/2013 : l’agent paie des sinistres pour 150 000 F et encaisse des recours pour 50 000 F Page 12 sur 36 - - Le 10/12/2013 : l’agent veut payer un sinistre important de 2 000 000 F mais pour y parvenir, il fait une demande d’avance de fonds à la compagnie ; Le 14/12/2013 : AXA a réglé pour le compte de l’agent les frais pour fournitures de bureau de 10 000 F et lui a accordé un forfait postal mensuel de 5 000 F ainsi qu’une commission de gestion de sinistre (le 02/12/2013). Le 15/12/2013 : le sinistre annoncé est le 10/12/2013 est effectivement payé par l’agent et la société lui a accordé une commission pour gestion de sinistre Le 30/12/2013 : L’agent fait parvenir à la société un virement de 500 000 F et 200 000 F de quittance à terme pour annulation Le 31/12/2013 : l’agent a fait parvenir à la société un état de quittances impayées de 300 000 F. TAF : 1) Passer au journal les opérations dans la comptabilité de la société 2) Présenter le compte courant agent sachant que le solde d’ouverture était de 520 000 F Solution 1) Passons au journal les opérations dans la comptabilité de la société Débit 41 Crédit 70 435 65 41 60 41 41 60 41 56 41 65 65 66 41 60 41 ---------------------------------01/12/2013---------------Agent Primes Etat, taxe due Emission des primes --------------------------dito----------------------------Commissions Agent Commissions -------------------------02/12/2013----------------------Sinistre Agent Paiement du sinistre ----------------------------dito--------------------------Agent Sinistre Encaissement recours -----------------------10/12/2013-------------------------Agent Banque Transfert de fond -----------------------14/12/2013-------------------------Agent Frais divers de gestion Récupération ------------------------dito--------------------------------Commissions Frais divers de gestion Agent Commissions pour gestion et forfait ----------------------15/12/2013--------------------------Commissions Agent Paiement du sinistre 1 100 000 100 000 1 000 000 200 000 200 000 150 000 150 000 50 000 50 000 2 000 000 2 000 000 10 000 10 000 1 500 5 000 6 500 2 000 000 2 000 000 Page 13 sur 36 65 56 41 41 70 435 41 49 41 41 65 41 49 ---------------------------dito-----------------------------Commissions Agent Commissions sur sinistre -----------------------30/12/2013------------------------Banque Agent Transfert de fond ---------------------------d--------------------------------Primes Etat, Taxe due Agent Annulation ---------------------------d--------------------------------Agent Commissions Annulation de la commission ----------------------------------d-------------------------Compte courant d’attente Agent Retour de quittance impayée -------------------------d----------------------------------Agent Compte courant d’attente Récupération des commissions -------------------------d---------------------------------- 20 000 20 000 500 000 500 000 200 000 20 000 220 000 40 000 40 000 330 000 330 000 60 000 60 000 2) Présentation du compte courant agent Eléments Libellés Débit Solde à nouveau 520 000 Bordereau de primes à termes 1 100 000 Retour des quittances 40 000 Quittances impayées 60 000 Bordereau de règlements 50 000 Mouvements de fonds 2 000 000 Commissions sur gestion de sinistre et forfait postal 10 000 Solde débiteur Total 3 780 000 Il ressort de ce tableau que l’agent doit à sa compagnie 353 500 Crédit 1 100 00 220 000 330 000 2 150 000 2 000 000 265 000 353 500 3 780 000 B) La comptabilité des placements La compagnie d’assurance s’investit dans les valeurs immobilières. De ce fait et compte tenu du nombre important de transactions, un service spécialisé est chargé d’enregistrer les entrées et sorties de valeurs et comptabiliser les plus values réalisées ainsi que les revenus et les frais de gestion du portefeuille placement. La comptabilisation d’achat des valeurs est faite au prix d’achat. Les frais d’achat sont enregistrés dans le compte « 67 frais financiers ». Pour les immeubles, les frais d’inscription Page 14 sur 36 sont portés dans le compte « 204 frais d’acquisition des immobilisations » qui peuvent être amortis en totalité la 1ère année ou par fraction sur les 5 ans maximum. 1) La comptabilité des entrées et sorties de valeurs Le plan comptable des assurances retient pour les entrées et les sorties de valeurs : - la méthode du prix d’achat moyen pondéré (PAMP) pour les cessions des titres acquis antérieurement ie avant le 31/12/N - la méthode du FIFO NB : Les achats sont enregistrés sans tenir compte des frais et pour déterminer le prix de sortie, on prend le PAMP unitaire que l’on multiplie par le nombre de titres vendus. Application Les opérations suivantes ont été réalisées par AXA pendant le mois de Janvier concernant les actions de Lynne-Marlène : - le 02/01/ : Achat de 100 actions à 15 000 F, frais de 30 000 F - Le 05/01/ : Achat de 100 actions à 17 000 F, frais de 35 000 F - Le 10/01/ : Vente de 50 actions pour 882 000 F - Le 15/01/ : Vente de 50 actions pour 833 000 F - Le 20/01/ : Achat de 100 actions à 15 00 F, frais de 13 000 F - Le 25/01/ : Vente de 50 actions pour 735 000 F. TAF : Présenter la fiche de stock selon la méthode PAMP et passer les écritures au journal Solution a) fiche de stock selon la méthode PAMP Dates Libellés 02/01 05/01 10/01 15/01 20/01 25/01 Achat Achat Vente Vente Achat Vente Entrées Sorties Q P.U. M 100 100 15 000 17 000 1 500 000 1 700 000 100 15 000 Q Stocks P.U. M Q P.U. M 100 200 150 100 200 150 15 000 16 000 16 000 16 000 15 500 15 500 1 500 000 3 200 000 2 400 000 1 600 000 3 100 000 2 325 000 50 50 16 000 16 000 800 000 800 000 50 15 500 775 000 1 500 000 b) Passons les écritures au journal Débit 23 67 Crédit 56 23 67 56 56 23 845 ----------------------------2/1/N-------------------------Valeurs immobilières frais banque Achat de 100 titres -----------------------------5/1/N-------------------------------Valeurs immobilières frais banque Achat de 100 titres ------------------------------10/1/N----------------------------Banque Valeurs immobilières Plus values 1 500 000 30 000 1 530 000 1 700 000 35 000 882 000 1 735 000 800 000 82 000 Page 15 sur 36 56 23 845 23 67 56 56 840 23 Ventes de 5O titres --------------------------15/1/N---------------------------------Banque Valeurs immobilières Plus values Ventes de 5O titres ----------------------20/1/N----------------------------------Valeurs immobilières frais banque Achat de 100 titres ------------------------25/1/N-----------------------------------Banque Moins values Valeurs immobilières 833 000 800 000 33 000 1 500 000 30 000 1 530 000 735 000 4 000 775 000 Ventes de 5O titres -------------------------------------------------------------------- 2) Obligation du plan comptable des assurances La tenue des livres comptables suivants est obligatoire : - Le bilan - Le journal divisionnaire - Le grand livre Ces livres doivent être tenus au jour le jour et en ce qui concerne le grand livre et le bilan, ils doivent être tenus dans l’ordre du plan comptable des assurances (PCA) C) La comptabilité des opérations de réassurance La réassurance est une technique par laquelle l’assureur direct (appelé cédant) cède une partie des sinistres à un réassureur. Cette technique répond à un double objectif : - D’une part, elle augmente la capacité de souscription de l’assureur direct ; - D’autre, elle divise le risque souscrit L’incidence de la réassurance sur la comptabilité est très grande. en effet, il importe de présenter le compte de cession en réassurance en diminution des comptes d’exploitation pour conserver l’homogénéité de compréhension des résultats. Il est à noter par ailleurs que les contrats de cession en réassurance (appelé traité) sont révisables et dénonciables annuellement. Ceci entraîne le calcul des arrêtés de comptes techniques qui prendront en compte les primes et les sinistres qui débordent du traité (entrées et sorties de portefeuille). Les multiples opérations qui s’effectuent entre l’assureur et le réassureur entraînent la création de compte courant d’une part et les comptes de dépôt d’autre part. 1) Les différentes sortes de traités de réassurance Il existe deux catégories de traités selon qu’ils sont proportionnels ou non a) Les traités proportionnels Ils sont appelés proportionnels parce que l’assureur cédant donne au réassureur une partie des primes qu’il a encaissé et en contrepartie, celui-ci rembourse une partie du sinistre en fonction du pourcentage de la prime que l’assureur direct lui a versé. Il existe deux sortes de traités proportionnels : - le traité en participation ou en Quôte part - Le traité en excédant de capitaux Page 16 sur 36 b) Les traités non proportionnels Alors que les traités proportionnels étaient basés sur la cession par le cédant et une partie des primes au réassureur, les traités proportionnels ne prennent pour base que les sinistres. Une étude statistique est effectuée par le réassureur sur une base de données. En fonction des résultats de cette étude, le réassureur demandera à l’assureur direct une rémunération forfaitaire pour l’année et en contrepartie, il prendra en charge une partie des sinistres selon les termes du traité. On distingue également deux types de traités non proportionnels : - Le traité en excédant de sinistre - Le traité en excédant du taux du sinistre 2) Les comptes de réassurance Les opérations comptables qui découlent des traités que nous venons de voir sont regroupés dans les comptes courants pour chacun des réassureurs tenus par l’assureur direct. N’oublions pas qu’un assureur peut s’assurer auprès d’un autre assureur. Il est dans ce cas appelé cédant. Il peut également assurer d’autres sociétés dans ce cas, il est appelé réassureur. Dans ce cas, il perçoit des primes en acceptation. Les comptes techniques sont dressés par le cédant pour le montant réassuré. La comptabilisation pour chaque réassureur intervenant sera effectuée en fonction du solde du compte technique 100% et du pourcentage revenant à chaque réassureur. Application L’entreprise AXA se réassure pour la catégorie incendie, risque agricole par un traité de Quôte part auprès des différents réassureurs dont les participations varie selon les exercices : Réassureurs Année 2012 Année 2013 A 10% B 20% 20% C 10% 20% D 10% Total 40% 50% Les renseignements comptables sont les suivants : - Primes de 2012 comptabilisées en 2013 35 000 000 - Primes de 2013 comptabilisées en 2013 41 000 000 - Sinistres de 2013 comptabilisées en 2013 7 800 000 Les traités incluent que les commissions de réassurance sont de 30% et que les entrées et sorties de portefeuilles devraient être calculés à 40%. TAF 1) présenter le compte technique 100% de 2012 en 2013 2) présenter le compte technique 100% de 2013 en 2013 3) Calculer la part de chaque réassureur dans les soldes des comptes techniques 4) Enregistrer dans la comptabilité d’AXA cette opération Solution 1) présentons le compte technique 100% de 2012 en 2013 Eléments Débit Crédit Sortie de portefeuille : 35 000 000 x 40% 14 000 000 Commissions : 14 000 000 x 30% 4 200 000 Page 17 sur 36 Solde 9 800 000 Totaux 14 000 000 14 000 000 2) présentons le compte technique 100% de 2013 en 2013 Eléments Débit Crédit Entrée en portefeuille : 35 000 000 x 40% 14 000 000 Commissions : 14 000 000 x 30% 4 200 000 Primes de 2013 : ’41 000 000 x 50% 20 500 000 Commissions : 20 500 000 x 30% 6 150 000 Sinistre de 2013 : 7 800 000 x 50% 3 900 000 Solde 20 250 000 Totaux 34500 000 34 00 000 3) Calculons la part de chaque réassureur dans les soldes des comptes techniques Part A Part B Part C Part D 2 45 0001 2 450 000 SD : 2 450 000 2 450 000 4 900 000 SC :3 200 000 8 100 000 8 100 000 8 100 000 2 450 000 SC : 5 650 000 8 100 000 8 100 000 8 100 000 4 050 000 SC : 4 050 000 4 050 000 4 050 000 4) Enregistrons dans la comptabilité d’AXA cette opération Débit 75 400 709 1 Crédit 709 400 609 75 ----------------------------31/12/2013-------------------------Commissions Part du réassureur A Primes du réassureur A Sortie du réassureur A -----------------------------dito-------------------------------Primes du réassureur A Part du réassureur A Sinistre commissions Enregistrement du traité de 2008 ------------------------------dito------------------------------ 1 050 000 2 450 000 20 500 000 3 500 000 10 450 000 3 900 000 6 150 000 9 800 000 x 10/40 = 2 450 000 Page 18 sur 36 CHAPITRE II : LA COMPTABILITE DES SOCIETES IMMOBILIERES Les entreprises immobilières ont pour principales activités la location et les transactions d’immeubles appartenant à autrui. Ces immeubles sont donc construits à des fins de louage ou à des fins de transaction. Dans ce chapitre, nous allons dans un 1er temps présenter les spécificités de la gestion immobilière et dans un 2è temps présenter l’organisation comptable des sociétés immobilières. SECTION I : LES SPECIFICITES DE LA GESTION IMMOBILIERE L’agent immobilier est un intermédiaire entre le propriétaire vendeur et l’acquéreur ou entre le bailleur et le locataire. Nous allons revenir sur sa relation avec le bailleur et en suite sur sa relation avec le vendeur. I.1. Les locations d’immeubles Un immeuble peut être loué soit à usage d’habitation soit à usage commercial. I.1.1. Les locations à usage d’habitation Le bailleur rend au locataire un énorme service qui est de mettre à la disposition de ce dernier un immeuble lui appartenant. En contrepartie de ce service, il paye un loyer. Le contrat qui lie les deux parties peut être un bail ie un contrat écrit ou un engagement verbal. Le prix du loyer tient compte de l’espace, de la situation géographique, du matériel de construction, de la surface à laquelle on applique les coefficients divers destinés à tenir compte du confort, de la situation géographique, de l’entretien, de l’existence des infrastructures structurantes (eau, électricité, gaz…). Il tient également compte de certaines charges locatives. C’est ainsi que le bailleur a le droit d’exiger le remboursement de certaines charges. Les charges dites récupérables peuvent être regroupées en 3 catégories : - Les taxes locatives (charges du bailleur - Les prestations collectives (bailleur et locataire) - Les prestations individuelles (locataires) a) Les taxes locatives récupérables Elles concernent le nettoyage des égouts, des ordures ménagères et de plus en plus on incorpore les stations d’épuration b) les prestations collectives Elles concernent l’entretien et l’éclairage c) Les prestations individuelles Elles concernent la climatisation, le chauffage, la location du compteur d’eau et d’électricité, l’eau chaude et de plus en plus on intègre la télévision et l’internet. Le propriétaire doit tenir à la disposition du locataire au moins 15 jours avant l’échéance la justification tant des dépenses engagées par lui que celles engagées par le locataire. Lorsque l’imputation rigoureuse de certaines charges collectives n’est pas possible, celle-ci est faite au prorata du montant du loyer. On peut noter par ailleurs les charges non récupérables qui concernent le plus souvent les grosses réparations, les impôts fonciers, les frais de concierge, les frais de gérance et les frais d’assurance. I.1.2. Les locations à usage commercial Les contrats de louage disposent que les locations à but commercial peuvent être constatés par un bail écrit ou verbal. La pratique du bail écrit d’une certaine durée est très répandue. Page 19 sur 36 Dans le de la législation sur le droit de la propriété, la protection du locataire est réglementée. Les lois ont au profit du locataire institué le droit d’indemnité en cas de refus de renouvellement du bail par le propriétaire. Droit qui constitue une véritable propriété commerciale à défaut d’accord à l’amiable. Dans la fixation du prix du bail renouvelé ou lors des révisions du loyer, les tribunaux jouent un rôle très important. En matière commerciale, la fixation du montant des charges est laissée à la libre discussion entre les parties. Certains impôts et taxes sont indiscutablement récupérables et d’autres sont souvent fixés forfaitairement ou en pourcentage du montant du loyer. I.2. Les transactions d’immeubles Ces transactions se font à travers des agences immobilières qui doivent disposer d’une garantie financière suffisante. Elles ont l’obligation dans leur comptabilité d’un compte banque bloqué appelé « compte banque séquestre ». L’agent ne doit utiliser exclusivement ce compte que pour les transactions. Une transaction immobilière met en relation au moins trois individus : - Le vendeur - l’acquéreur - l’agent immobilier D’autres personnes peuvent éventuellement intervenir dans une transaction immobilière comme par exemple le notaire, l’agent commercial généralement appelé « négociateur immobilier » qui est un consultant auprès de l’entreprise. SECTION II : L’ORGANISATION GENERALE DE LA COMPTABILITE IMMOBILIERE II.1. Les locations d’immeubles On peut distinguer ici le cas du propriétaire d’un seul immeuble de celui qui en a plusieurs. II.1.1. Cas du propriétaire d’un seul immeuble Deux situations sont possibles : - l’enregistrement des dépenses - l’enregistrement des produits a) L’enregistrement des dépenses Les dépenses diverses sont de deux catégories à savoir : - les charges récupérables - les charges non récupérables L’enregistrement de ces deux catégories de charges se fait à l’aide de deux livres : - la main courante des charges - le livre de trésorerie – dépense - Présentation de la main courante des charges Comptes à débiter Libellés Comptes à créditer 6053 6228 624 641 Fournisseurs Etat Divers Application I Durant le 2e trimestre 2013, l’immeuble appartenant à M. AOA a du supporter les charges d’un montant de 705 550 réparti comme suit : - Taxe de balayage 213 000 Page 20 sur 36 - Entretien des locaux communs 122 450 - Frais de location compteur 21 250 - Solde des frais de climatisation 157 200 - Frais d’enregistrement et timbre 7 350 - Autres charges locatives non récupérables 184 300 TAF : 1) Présenter la main courante des charges 2) Centraliser ces opérations dans le journal de l’entreprise SOLUTION 1) présentation de la main courante 6053 184 300 184 300 Comptes à débiter 6228 624 641 213 000 122 21 250 450 157 200 7 350 178 450 122 450 220 350 Libellés Taxe de balayage Entretien Location compteur Climatisation Enregistrement Charges non récupérables Total Comptes à créditer Fournisseurs Etat Divers 213 000 122 450 21 250 157 200 7 350 184 300 485 200 2200 2) Centralisons ces opérations dans le journal de l’entreprise Débit 6053 6228 624 641 Crédit 401 442 -------------------------------------------------------------------Fournitures non stockages, autres énergies Locations et charges locatives diverses Entretien, réparation et maintenance Impôts et taxes directs Fournisseurs Etat, autres impôts et taxes Suivant la main courante des dépenses -------------------------dito--------------------------------------- Le livre de trésorerie – dépense Comptes à débiter F/seurs Etat Autres charges Divers 184 300 178 450 122 450 220 350 485 200 220 350 - Libellés Comptes à créditer Banque Caisse CCP Application II : Au cours du trimestre III de l’année 2012, M. AOA a enregistré les payements suivants portés sur la main courante : - ordures ménagères 143 000 - somme due aux fournisseurs à titre de charges locatives non récupérables 82 500 - il a enregistré en Juillet 2012 les règlements suivants Charges locatives non récupérables 74 350 Toutes ces charges ont été payées par chèque. TAF : 1) Présenter le livre de trésorerie-dépense 2) journaliser ces opérations Page 21 sur 36 Solution 1) Présentation du livre de trésorerie – dépense F/seurs Comptes à débiter Etat Autres charges 143 000 Libellés Comptes à créditer Banque Caisse CCP 74 350 Ordures ménagères F/seurs, charges locatives non réc Charges locatives non récupérables 143 000 82 500 74 350 74 350 TOTAL 299 850 82 500 82 500 143 000 Divers 2) JOURNAL Débit 6053 401 442 Crédit 521 -------------------------------------------------------------------Fournitures non stockages, autres énergies Fournisseurs Etat, autres impôts et taxes Banque Suivant le livre trésorerie-dépenses -------------------------dito-------------------------------------- 74 350 143 000 82 500 299 850 b) L’enregistrement des recettes Les recettes sont essentiellement constituées par les loyers. Il s’agit du principal compte de produit qui remplace le compte de « vente de marchandises » dans les entreprises commerciales. La récupération de certaines charges constitue également les recettes. Dans ce cas, l’enregistrement se fera à partir des quittances de loyers et ce sur deux livres : - La main courante des produits - le livre de trésorerie recette - La main courante des produits Le détail indiqué sur la quittance à savoir : le loyer de base, les majorations, les taxes locatives les prestations individuelles, les prestations collectives Tous ces éléments déterminent le tracé de la main courante des recettes ou des produits. La récupération des charges se fera au moyen des coefficients préétablis ou au prorata des loyers à l’aide du rapport suivant : loyer de base du locataire Quote part du locataire total des loyers de base Mais le problème se complique par la non connaissance de certaines charges au moment de l’établissement des quittances notamment lorsque certains documents d’impôts sont reçus très tard. La main courante des produits est présentée comme suit : Comptes à débiter Libellés Comptes à créditer Locataires 641 6228 624 7078 APPLICATION III Pendant le semestre 1 de 2013, le montant des quittances du loyer dû par les locataires de l’immeuble appartenant à M. AOA est de 1 554 300 F. Le montant se décompose comme suit : - Loyers 1 033 050 - Taxe locative récupérable 213 000 Page 22 sur 36 - Prestations locatives récupérables 112 450 - Climatisation 157 200 - Prestations individuelles récupérables 21 250 - Enregistrement et timbres 7 350 TAF : 1) Présenter la main courante des produits 2) passer les écritures au journal SOLUTION 1) Présentons la main courante des produits Comptes à débiter Libellés Comptes à créditer Locataires 641 6228 624 213 000 Taxe locative 213 000 122 450 Prestations collectives 122 450 21 250 Prestations individuelles 21 250 7 350 Enregistrement et timbre 7 350 157 200 Climatisation 157 200 1 033 050 Loyers 1 554 300 TOTAL 220 350 178 450 1220 2) passons les écritures au journal Débit 411 Crédit 6228 624 641 7078 -------------------------------------------------------------------Clients locataires Locations et charges locatives diverses Entretien, réparation et maintenance Impôts et taxes directs Autres produits accessoires Suivant le livre trésorerie-dépenses -------------------------dito-------------------------------------- 7078 1 033 050 1 033 050 74 350 143 000 82 500 299 850 - Le livre de trésorerie - recette Il enregistre les encaissements issus des locataires et se présente comme suit : Comptes à débiter Libellés Comptes à créditer CCP Banque Caisse Locataire Application I Le 19 Juillet 2013, les locataires de l’immeuble appartenant à M. AOA nous font parvenir pour le solde de leur quittance leurs chèques pour un montant total de 796 800 F et le reste en espèces TAF : 1) Présenter le livre de trésorerie recette 2) passer au journal cette opération SOLUTION 1) Présentons le livre de trésorerie recette Comptes à débiter Libellés Comptes à créditer CCP Banque Caisse Locataire 796 800 Règlement par chèque 796 800 757 500 Règlement en espèces 757 500 Page 23 sur 36 796 800 2) JOURNAL Débit 521 571 757 500 Crédit 411 TOTAL 1 554 300 -------------------------------------------------------------------Banque Caisse Client locataire Suivant le livre trésorerie-recettes -------------------------dito-------------------------------------- 796 800 757 500 1 554 300 c) Le transfert du loyer au propriétaire Afin de transférer définitivement les loyers au compte du propriétaire, le cabinet devra retenir les commissions de gérance et imputer les charges non récupérables au propriétaire Application Durant le semestre 1 de l’année 2012, le cabinet de gestion de l’immeuble appartenant à M. AOA a encaissé les loyers nets d’un montant de 1 033 050. Deux semaines plus tard, il verse ces loyers à M. AOA sous déduction d’une commission de gérance évaluée à 10% des loyers et dont les charges non récupérables ont une valeur de 184 300. TAF : Enregistrer cette opération Solution Débit 7078 Crédit 412 708 400 412 521 -------------------------------------------------------------------loyer Client bailleur Commission Fournisseur de charges non récupérables Imputation de la commission et des charges -------------------------dito-------------------------------------Client bailleur Banque Désintéressément du propriétaire ------------------------------------------------------------------- 1 033 050 745 445 103 305 184 300 745 445 745 445 II.1.2. Cas du propriétaire de plusieurs immeubles Le système de base adopté sera le même mais subira quelques modifications. En effet, il est utile pour le propriétaire de connaître le rendement de chacun de ses immeubles. La comptabilité sera donc organisée dans ce sens. On tiendra une main courante séparée par immeuble tant sur les produits que sur les charges. Le tracé des registres sera le même, les écritures similaires mais par immeuble. Il y aura autant de compte d’exploitation générale que d’immeubles. Ce sera d’autant plus facile que les charges et les produits imputables à chaque immeuble soient séparés. a) L’organisation de la comptabilité du gérant de plusieurs immeubles Elle sera plus complexe en raison tout d’abord du plus grand nombre d’immeuble, ensuite de la gestion particulière du gérant qui est un mandataire administratif pour le compte du propriétaire. Il est rémunéré sur les loyers perçus par un pourcentage et comme un bon mandataire, il doit rendre compte de sa gestion. Sa comptabilité doit être établie d’une part dans le but d’enregistrer tous les frais relatifs à l’administration des immeubles et d’autre part dans le but de dégager les résultats d’exploitation pour son propre cabinet. Les mains courantes sont établies par immeuble puis centralisées. b) Les comptes de charges et de produits d’un cabinet de gestion d’immeubles multiples Page 24 sur 36 Pour le cabinet, les produits sont essentiellement constitués des commissions perçues sur les loyers. En plus, le gérant aura souvent les recettes annexes à savoir : - les indemnités diverses - le montant d’expertise immobilière Les charges seront constatées par les frais relatifs à la gestion du cabinet ie les frais autres que les charges locatives. En définitive, les comptes de charges seront soldés pour chaque immeuble. Application : A la fin de l’exercice 2012, la balance des comptes de l’entreprise AOA spécialisée dans la gérance d’immeubles présente les soldes suivants : - immobilisation 28 000 000 - amortissement 2 500 000 - locataire 200 000 - charges locatives non récupérables 1 500 000 - frais divers de gestion 23 500 000 - capital 50 000 000 - réserves 42 000 000 - loyer dû au propriétaire 32 500 000 - Acompte versé au propriétaire pour loyers encaissés68 500 000 - acompte de réparation versé pour le propriétaire 18 500 000 - banque 52 000 000 - créanciers 32 000 000 - produits financiers 2 000 000 - commissions 47 500 000 - caisse 20 000 000 - dotations aux amortissements de 2011 2 500 000 TAF : 1) Présenter le bénéfice réalisé par le cabinet à partir du compte de résultat Charges Produits Eléments Montants Eléments Montants Frais divers de gestion 23 500 000 Produits financiers 2 000 000 Dotations aux 2 500 000 Commissions 47 500 000 amortissements II.2. Les transactions d’immeubles Les transactions immobilières restent soumises à toutes les règles et obligations de la comptabilité générale. Les seules particularités proviennent de la qualité de la société de service qui ne génère aucun stock donc les comptes de la classe 3 n’existent pas. il existe deux types de transactions : - Les transactions faisant intervenir les comptes séquestres ie que le montant de la transaction est purement et simplement enregistré dans un compte ouvert par l’agent immobilier à cet effet. - Les transactions ne faisant pas intervenir le compte banque séquestre ie le montant de la transaction est directement enregistré chez le notaire. Page 25 sur 36 II.2.1. Le montant de la transaction est directement enregistré chez le notaire Ici, aucun fond ne sera bloqué et l’agence se contentera de facturer ses services au vendeur (commission réalisée sur la transaction). Dans un 2e cas, l’agent commercial, s’il est intéressé par la transaction va facturer ses honoraires à l’agent immobilier (ces honoraires sont soumis à la TVA). Application L’entreprise AOA est spécialisée dans les transactions immobilières. En début du mois de Janvier 2013, elle détient dans son portefeuille un marché de placement d’une villa appartenant à Mme Lynne. Le contrat prévoit : - Qu’en cas de vente, AOA bénéficiera d’une commission de 8% sur le montant de la transaction - Que le prix de la transaction sera situé entre 90 000 000 F et 110 000 000 F. Deux mois plus tard, avec l’aide d’un agent commercial, AOA trouve un preneur à un montant de 100 000 000 F. LA commission exigée par ce dernier est de 30% de celle que AOA obtiendra de son client. Trois mois plus tard, le client verse par chèque à l’entreprise l’intégralité des commissions exigées et l’entreprise s’empresse de payer également l’agent commercial par chèque. TAF : Enregistrer dans le journal les différentes opérations liées à cette transaction après avoir présenté tous les calculs nécessaires. Solution a) Présentation des calculs annexes Montant du marché 100 000 000 Commission de l’agent : 100 000 000 x 8% 8 000 000 TVA : 8 000 000 x 19,25% 1 540 000 Montant TTC 9 540 000 Commission agent commercial : 8 000 000 x 30% 2 400 000 TVA : 2 400 000 x 19,25% 462 000 Montant TTC 2 862 000 b) Présentation des écritures Débit 411 6324 445 521 401 Crédit 706 443 401 411 521 -------------------------------------------------------------------Client Services vendus Etat, TVA facturée Constat de la commission de l’agent immobilier -------------------------dito-------------------------------------Honoraires Etat, TVA récupérable Fournisseur commercial Constat de la commission de l’agent commercial ------------------------------------------------------------------Banque Client Encaissement de la commission de l’agent immobilier ------------------------------------------------------------------Fournisseur commercial Banque 9 540 000 2 400 000 462 000 9 540 000 2 862 000 8 000 000 1 540 000 2 862 000 9 540 000 2 862 000 Page 26 sur 36 Paiement de la commission de l’agent commercial ------------------------------------------------------------------ II.2.2. Transaction avec fonctionnement d’un compte séquestre Ce type d’écriture respecte les deux temps forts d’une transaction, dans un 1er temps, on constatera la réservation puis les réalisations définitives parfois 3 mois plus tard. Les acteurs devant intervenir dans la transaction sont généralement le vendeur, l’acquéreur, l’agent immobilier, le notaire et parfois l’agent commercial Application L’entreprise AOA basée à Yaoundé est spécialisée dans les transactions immobilières et est assujettie à la TVA. En début du mois de Mars 2013, elle détient un marché de placement d’un château appartenant à Mme Lynne, expatriée italienne résidant au Cameroun. Le contrat prévoit ce qui suit en cas de vente d’immeuble : - Commission de 8%pour l’entreprise AOA - Le montant de la vente doit se situer entre 100 000 000 F et 200 000 000 F. Deux mois plus tard, AOA trouve un preneur du nom de Mme Marlène sortant de France. Pour mieux négocier, AOA trouve opportun de recourir aux services d’un agent commercial du nom d’AAA qui demande une commission de 40%. Cinq jours après, le contrat se noue pour un montant de 150 000 000 F en présence d’un notaire qui exige de ce fait des honoraires d’un montant de 7 622 000 F. Ce même jour, Mme Marlène verse 10% à titre de réservation de la valeur du marché par chèque et le reste à 15 jours fin de mois. A cette date, Mme Lynne nous signe un chèque pour solde tout compte. TAF : 1) Identifier et caractériser tous les personnages intervenant dans la transaction 2) Enregistrer toutes les opérations liées à la transaction après avoir présenté tous les calculs annexes. SOLUTION Calculs annexes Montant du marché 150 000 000 Commission de l’agent immobilier : 150 000 000 x 8% 12 000 000 TVA/commissions : 12 000 000 x 19,25% 2 310 000 Montant TTC 14 310 000 Commission de l’agent commercial : 12 000 000 x 40% 4 800 000 TVA/commissions : 4 800 000 x 19,25% 924 000 Montant TTC 5 724 000 Honoraires du notaire 7 622 000 Page 27 sur 36 Avance : 10% x 150 000 000 = 15 000 000 Journal Débit 520 Crédit 4191 411 6324 445 6324 521 521 706 443 401 520 520 411 401 521 4191 411 781 ---------------------------05/05/2013--------------------------Banque séquestre Client, avances et acomptes reçus Mise sous séquestre de l’avance reçue -------------------------dito-------------------------------------Client Services vendus Etat, TVA facturée Constatation de la commission à recevoir ------------------------d----------------------------------------Honoraires Etat, TVA récupérable Fournisseur commercial Constat de la commission de l’agent commercial ------------------------------------------------------------------Honoraires Banque séquestre Règlement du notaire ------------------------------------------------------------------Banque Banque séquestre Transfert du solde banque séquestre à la banque comme début du paiement -----------------------------------------------------------------Banque Client 14 310 000 – 7 378 000 = 6 932 000 ----------------------------------------------------------------Fournisseur Banque Règlement agent commercial -----------------------------------------------------------------Client, avances et acomptes reçus Client Transfert de charges Pour régularisation ------------------------------------------------------------------- 15 000 000 15 000 000 14 310 000 4 800 000 924 000 7 622 000 7 378 000 12 000 000 2 310 000 5 724 000 7 622 000 7 378 000 6 932 000 6 932 000 5 724 000 5 724 000 15 000 000 7 378 000 7 622 000 Page 28 sur 36 CHAPITRE III : LA COMPTABILITE DES ENTREPRISES DE BATIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS SECTION I : LES PARTICULARITES DES ENTREPRISES DE BTP Ces particularités s’articulent autour du maitre d’ouvrage du chantier et des entreprises chargées d l’exécution des travaux. I. Les particularités techniques I.1. Le maître d’ouvrage C’est celui pour est exercé le travail Exemple : Pour la route de Dschang Melon, c’est le ministre des travaux publics qui est le maître d’ouvrage Pour suivre le cours des travaux et une bonne exécution, le concours d’un architecte ou d’un ingénieur d’étude est nécessaire. Ces derniers joueront le rôle de coordonnateur entre divers corps de métier (Maçonnerie, charpenterie, vitrerie…) I.2. Le chantier Dans le temps comme dans l’espace, un chantier peut s’analyser en diverses parties distinctes - les travaux préalables - l’exécution proprement dite du chantier Exemple : Pour la construction d’un hôtel dans une banlieue, la construction proprement dite de l’édifice ne pourra se réaliser que lorsque les conditions préalables sont respectées ie l’installation des logements provisoires pour les ouvriers, l’ouverture des routes et même parfois des voies ferrées pour raccommoder les lieux de travail aux voies de communications existantes. C’est après tout cela que la construction de l’hôtel pourra commencer. On peut donc concevoir que les travaux ne peuvent se réaliser que par échelonnement sur plusieurs années. Le prolongement de la durée du chantier peut aboutir à une constatation à chaque instant et notamment à la fin de chaque exercice qu’il y a une importante part de travaux en cours d’exécution posant un problème d’écart d’exécution. On ne peut dans ces conditions établir un compte d’exploitation acceptable. La migration du personnel et parfois du matériel passant d’une entreprise à une autre et même les servitudes imposées par les pressions atmosphériques (déviations dues au torrent) vont avoir un impact sur l’exploitation de l’entreprise. I.3. Les catégories d’entreprises En matière de BTP, certaines entreprises effectuent de grosses œuvres (terrassement, maçonnerie) au moyen du matériel de plus en plus sophistiqués. D’autres effectuent les travaux de seconde œuvre et beaucoup se spécialisent dans les travaux de moindre importance comme les PME. SECTION II : RAPPORT ENTRE LE MAITRE D’OUVRAGE ET L’ENTREPRENEUR Ce sont des relations développées avant l’exécution du travail (convention, marché, contrat…), pendant l’exécution du contrat (problème de financement) et après l’achèvement des travaux (la liquidation des garanties). II.1. Avant l’exécution des travaux II.1.1. Convention concernant l’exécution d’un contrat Le maître d’ouvrage désireux de connaître le niveau de dépenses auquel il est exposé doit demander un devis estimatif des coûts des travaux à effectuer. L’architecte ou l’ingénieur doit regrouper les divers éléments et produire un devis général récapitulatif. Page 29 sur 36 L’accord peut se réaliser par la rédaction d’un contrat ou d’un marché descriptif des opérations. Ce contrat peut se définir comme une convention dont les parties (Maître d’œuvre, maître d’ouvrage) devront respecter les termes, les délais, les formes d’exécution, le prix…). En période inflationniste ou de fluctuation économique, le marché sera généralement assorti d’une forme de révision des prix appelée « Avenant ». A la fin de l’exécution des travaux engagés selon le procédé du prix au « mètre carré » ie sans aucune convention fixant le prix de l’ouvrage. Ceux-ci sont décrits, mesurées et comparés à des prix unitaires types indiqués par la « mercuriale ». Ceci sera fait compte tenu d’un coefficient éventuel de revalorisation des prix permettant de demander l’établissement d’un mémoire (facture partielle). En matière de travaux effectués selon le prix unitaire, on va trouver soit le prix de la mercuriale soit le prix spécialement conçu par le marché. L’exécution entraîne généralement deux types de problèmes : - le problème de la sous traitance - le problème des travaux en participation a) Les problèmes de sous traitance Lorsque les travaux à effectuer sont très importants, le maître d’ouvrage engage un entrepreneur principal qui à son tour sous traitera sous sa responsabilité certaines tranches de travaux avec les entreprises spécialisées. L4entrepreneur principal dans ce cas, pourra imposer au sous traitant un « cahier de clauses générales » reprenant les plus importantes de celles qui lui sont imposées augmentées d’autres qui lui sont propres. C’est ainsi qu’il fera figurer dans son marché une clause de prorata prévoyant la répartition des frais communs du chantier au prorata des mémoires de chacun des sous traitants. b) Les problèmes des travaux en participation Il est nécessaire de mentionner que fréquemment les travaux les plus importants sont réalisés par les entreprises en participation. En effet, l’importance de l’effet financier tout comme la diversité des matériels réclame souvent la mise en commun des moyens de deux ou plusieurs entreprises. Celles – ci sont soit conjointes au maître d’œuvre soit dépendantes de l’une d’entre elle comme entreprise pilote ou gérante. Dans de telles situations, un problème de comptabilité supplémentaire sera posé par la tenue de la comptabilité du chantier en participation. II.2. Pendant l’exécution des travaux L’importance des capitaux engagés pour le matériel et les dépenses excèdent de beaucoup les moyens propres de financement des entreprises, surtout, si l’on considère que certains travaux peuvent durer plusieurs années. Il sera nécessaire que les entreprises prévoient un échelonnement autant que possible basé sur l’achèvement progressif des diverses tranches de travaux. Il sera donc émis successivement des situations provisoires des travaux constituant la justification des demandes d’acompte. Le maître d’œuvre (maître d’ouvrage) et son architecte ou son ingénieur en juge le bien fondé et le règlement de la somme demandée se fera assorti d’un abattement ou rabais. Pour certains travaux nécessitant l’acquisition du matériel très coûteux, il pourrait être envisagé des avances pour démarrage de travaux qui s’amortiront progressivement par la déduction sur les acomptes successifs demandés jusqu’à absorption complète. Parfois, pour Page 30 sur 36 obtenir l’agrément du maître d’ouvrage. L’entrepreneur devrait verser une caution servant de « garantie » pour bonne exécution et cette caution pourra dans une certaine mesure être fournie par une banque. Le plus souvent, il pourra avoir une retenue de garantie consistant pour le maître d’ouvrage de conserver une proportion du montant de chaque demande d’acompte constituant progressivement une marge de sécurité. Ceci constitue un lourd fardeau financier pour l’entreprise, car, le remboursement peut intervenir plus longtemps après l’achèvement des travaux et en principe après la livraison définitive de l’ouvrage. II.3. Après la livraison des travaux II.3.1. La liquidation de la garantie Lorsque l’ouvrage est terminé, il peut y avoir réception provisoire puis réception définitive. Entre ces deux événements, il y aura la répartition éventuelle par l’entreprise et le maître d’ouvrage les dommages des malfaçons qui auraient pu être constatées à la réception provisoire. Le terme de réception ou de livraison met l’accent sur le fait que jusqu’à la réception définitive, l’ouvrage sera la propriété des celui qui l’a construit car, les sommes qu’il a reçues ne sont que des « avances sur les règlements à venir ». Avance que l’entrepreneur est tenu de faire figurer dans le bilan parmi les valeurs exigibles à court terme. En contrepartie du prix de revient qu’il doit faire figurer en valeur d’exploitation. La responsabilité dure pendant 10 ans selon le code civil ie les 10 années qui suivent la livraison des travaux. La preuve de la faute étant à la charge du maître d’ouvrage. Enfin, si le maître d’ouvrage veut résilier un contrat ou un marché en cours d’exécution, il doit indemniser l’entrepreneur du montant de ses débours ainsi que du bénéfice correspondant aux travaux déjà exécutés. SECTION : ORGANISATION DE LA COMPTABILITE DES ENTREPRISES DE BTP II.1. Les livres comptables Cette comptabilité est tenue sous la forme centralisatrice contenant des journaux auxiliaires classiques. On peut distinguer : - le journal des achats - le journal des travaux et le journal des mémoires - Le livre de la paie - le journal des opérations diverses Ces livres sont généralement complétés par les livres extra comptables tels que : - le répertoire des situations - le livre des mouvements des matières premières - le livre de bord des véhicules II.2. Comptabilisation des rapports avec les tiers II.2.1. enregistrement comptable des travaux Les rapports de la clientèle (rapport de facturation) et son enregistrement comptable constituent le problème le plus délicat à résoudre. Ce problème réduit à la forme classique peut s’exprimer théoriquement par l’écriture suivante : Débit 0 411 Crédit 705 ----------------------------31/12/2013------------------------Client Travaux facturés Client A, chantier Y pour mémoire définitif Page 31 sur 36 -----------------------------dito------------------------------- Cependant, de telles écritures ne devraient être passées que lorsque les travaux sont terminés et le mémoire émis ie les travaux réceptionnés. Deux observations peuvent être faites : - Le livre classique des ventes doit s’appeler ici « livre des travaux de mémoire » et il est conseillé d’avoir un compte par chantier surtout lorsqu’un client habituel fait effectuer les travaux distincts. Dans la pratique, l’exécution des travaux peut s’étaler sur une longue période. Cependant, on n’émettra le mémoire définitif qu’après plusieurs mémoires provisoires (livraison partielle) suscitant une demande d’acompte. LA tranche des travaux sera examinée par l’ingénieur ou l’architecte et que selon leur accord, le maître d’ouvrage pourra régler avec ou sans abattement. - Certaines entreprises considèrent la remise d’une situation provisoire comme remise d’une facture partielle constituant une contrepartie de l’engagement pour le client. Dès lors, il s’agira de comptabiliser cet engagement. Mais, cette pratique semble peu rationnelle dans la mesure où tant qu’il n’y aura pas au moins réception partielle d’une tranche des travaux, il n’y aura pas transfert de propriété. Dans ce cas, le comptable utilise le compte « 705 travaux facturés » à chaque livraison provisoire. II.2.2. enregistrement comptable des acomptes successifs Débit 0 411 Crédit 342 521 411 ----------------------------31/12/2013----------------------Client Travaux en cours Envoi de la situation provisoire -----------------------------dito------------------------------Banque Client Règlement situation provisoire No 1 ---------------------------------------------------------------- Au cas où la livraison provisoire se fait avec abattement, on passe l’écriture suivante : Débit 0 521 Crédit 4191 ----------------------------31/12/2013----------------------Banque Provision pour travaux Règlement situation provisoire No 1 -----------------------------dito------------------------------- II.2.3. Les garanties a) Les garanties préalables demandées par le client Ce cas se rencontre lorsque le client est l’Etat ou une collectivité locale publique. A cet effet, on verse la garantie en début de chantier. le schéma d’écriture est le suivant - Au moment du versement du dépôt Débit 0 646 2756 Crédit 521 ----------------------------31/12/2013----------------------Frais d’enregistrement Cautionnement sur marchés publics Banque Client A, chantier Y, dépôt remboursable -----------------------------dito------------------------------- - Au moment du remboursement ou de la liquidation de la garantie La demande de remboursement peut être introduite à chaque demande d’acompte ou après la livraison totale du chantier Page 32 sur 36 La demande de remboursement est introduite à la demande d’acompte Débit 411 Crédit 342 2756 ----------------------------31/12/2013----------------------Client Travaux en cours Cautionnement sur marchés publics Banque Client A, envoi de la première situation provisoire avant 1ère demande de remboursement de la caution -----------------------------dito------------------------------- Si le remboursement est prévu après la livraison du marché Débit 521 Crédit 2756 ----------------------------31/12/2013----------------------Client Cautionnement sur marchés publics Liquidation de la caution -----------------------------dito------------------------------- b) Les retenues opérées par le client sur les acomptes provisoires Par analogie avec le cautionnement, le client peut opérer des retenues de garanties au fur et à mesure des règlements des situations provisoires. Le marché peut en effet prévoir que jusqu’à la réception définitive du chantier, le maître d’ouvrage doit retenir à titre de garantie un certain pourcentage sur le montant des travaux effectués. Cette retenue de garantie peut toutefois être remplacée par une caution bancaire. S’il est stipulé dans le contrat que le maître d’ouvrage devra garder par devers lui un certain pourcentage constituant la garantie, l’écriture comptable est la suivante : Débit 521 4117 Crédit 411 ----------------------------31/12/2013----------------------Banque Clients, retenues de garantie Clients Règlement du 1er Acompte -----------------------------dito------------------------------- Chaque fraction retenue viendra grossir la masse de la garantie laissée par l’entrepreneur au compte 4117 qui ne sera soldé qu’à la réception définitive des travaux. II.2.4. Les avances de démarrage Lorsque l’entreprise est en présence d’une commande, dépassant ses possibilités financières immédiates, elle est obligée de demander à ses clients de l’aide pour se procurer des matériaux, des matières premières avant même le début des travaux. Cette avance sera portée en valeur d’exploitation. A l’encaissement de l’avance, nous aurons l’écriture suivante : Débit 521 Crédit 4191 ----------------------------31/12/2013----------------------Banque Clients, avances et acomptes reçus Encaissement de l’avance -----------------------------dito------------------------------- Au remboursement qui peut être effectué par fraction à chaque versement d’acompte jusqu’à l’épuisement, on passe l’écriture suivante : Débit 521 4191 Crédit 411 Application I ----------------------------31/12/2013----------------------Banque Clients, avances et acomptes reçus client règlement de la situation provisoire -----------------------------dito------------------------------- Page 33 sur 36 L’entreprise Lynne-Marlène est spécialisée dans les BTP et surtout dans la construction d’édifices publics. A cette occasion, l’entreprise AOA lui a confié la construction d’un immeuble devant abriter ses services informatiques. - Montant du marché 200 000 000 FHT Le contrat prévoit : - une retenue de garantie se constituant par prélèvement de 5% sur les tranches de travaux et remboursables à la livraison définitive - Que le chantier doit être en 4 tranches - Que l’entreprise Lynne-Marlène devrait percevoir une avance de 80 000 000 F au début des travaux et remboursables par quart lors du règlement des situations provisoires - Que l’entreprise Lynne-Marlène devra percevoir 50% à chaque livraison provisoire TAF : Passer au journal les écritures qui s’imposent sachant que l’architecte de l’entreprise AOA a demandé à la 3è livraison un abattement de 10%. Débit 521 Crédit 411 411 342 443 521 4191 4117 411 342 705 411 342 443 521 4191 4117 411 411 342 443 ------------------------------------------------------------banque client suivant avance --------------------------dito----------------------------Client Travaux en cours Etat, TVA facturée Envoi de la situation provisoire I -------------------------------------------------------------Banque Clients, avances et acomptes reçus Clients, retenues de garantie Clients Suivant règlement envoi provisoire ----------------------------dito--------------------------Travaux en cours Travaux facturés Suivant règlement ------------------------------------------------------------Client Travaux en cours Etat, TVA facturée Envoi de la situation provisoire II -----------------------------------------------------------Banque Clients, avances et acomptes reçus Clients, retenues de garantie Clients Suivant règlement envoi provisoire ------------------------dito--------------------------------Client Travaux en cours Etat, TVA facturée Envoi de la situation provisoire III ----------------------15/12/2013--------------------------- 80 000 000 80 000 000 59 625 000 50 000 000 9 625 000 37 129 000 20 000 000 2 500 000 59 625 000 50 000 000 50 000 000 59 625 000 50 000 000 9 625 000 37 125 000 20 000 000 2 500 000 59 625 000 59 625 000 50 000 000 9 625 000 Page 34 sur 36 521 4191 4117 4198 443 411 411 342 443 Banque Clients, avances et acomptes reçus Clients, retenues de garantie Clients, avances et acomptes reçus Etat, TVA facturée Clients Suivant règlement liquidation III ---------------------------dito-----------------------------Client Travaux en cours Etat, TVA facturée Envoi de la situation provisoire IV -------------------------d---------------------------------- 22 500 000 20 000 000 2 500 000 5 000 000 9 625 000 59 625 000 59 625 000 50 000 000 9 625 000 Calculs annexes : MTTC du marché : 200 000 000 x 1,1925 = 238 500 000 Retenue de la garantie : 50 000 000 = 2 500 000 Tranche de livraison du chantier : 238 500 000 x ¼ = 59 625 000 Application II L’entreprise AOA a gagné un marché de construction des comptoirs au marché d’Okola pour le compte de la commune Rurale d’Okola. Le marché prévoit : - La construction de 60 comptoirs à un montant global de 60 000 000 FHT - Le chantier sera livré en 2 tranches de l’ordre de 30 000 000 FHT chacune - Chaque acompte provisoire sera réglé par chèque - Le montant de la caution pour bonne exécution est de 20 000 000 F, frais du timbre pour le dossier de 680 000 F. - Le 01/01/2013, la 1ère tranche était terminée et l’entreprise AOA a envoyé une demande d’acompte - Le 05/01/2013, la Mairie a réglé par chèque après avoir effectué un abattement de l’ordre 15% - Le 01/06/2013, la 2e phase était terminée et l’entreprise AOA a envoyé une demande d’acompte. Le même jour, il a reçu de la part de la mairie un chèque pour solde de tout compte. En Septembre 2014, l’entreprise AOA a reçu une avance de crédit d’un montant de 20 000 000 F à titre de remboursement de la caution. TAF : Passer au journal les opérations dans la comptabilité de l’entreprise AOA. SOLUTION Débit 2756 646 521 411 342 443 521 ------------------------------------------------------------Cautionnement sur marchés publics Droits d’enregistrement Banque Paiement du timbre et de la caution --------------------------01/01/2013----------------------Client Travaux en cours Etat, TVA facturée Envoi de la situation provisoire I -------------------------------05/01/2013----------------Banque 20 000 000 680 000 20 680 000 35 775 000 30 000 000 5 775 000 25 500 000 Page 35 sur 36 4191 443 447 411 411 342 443 521 447 411 342 411 521 Clients, avances et acomptes reçus Etat, TVA facturée Etat, impôts retenus à la source Clients Suivant règlement envoi provisoire ----------------------------dito--------------------------Clients c Etat, TVA facturée Envoi situation provisoire II ------------------------------------------------------------banque Etat, impôts retenus à la source Clients Suivant règlement situation provisoire II -----------------------------------------------------------Travaux en cours Clients Suivant livraison ---------------------Septembre---------------------------Banque 2756 4 500 0002 866 2503 4 908 7504 35 775 000 35 775 000 30 000 000 5 775 000 30 000 000 5 775 000 35 775 000 60 000 000 60 000 000 20 000 000 20 000 000 Suivant avis de crédit bancaire pour remboursement ------------------------------------------------------------- 2 30 000 000 x 0,15 = 4 500 000 4 500 000 x 0,1925 = 866 250 4 5 775 000 – 866 250 = 4 908 750 3 Page 36 sur 36