Sociologie de la consommation et des tendances 4
Exemple: « J'ai besoin de partir en vacances » révèle un besoin de changer d'air et un rêve des
Seychelles, qui ne sont pas nécessaires. C'est un besoin latent, entre besoin satisfait et rêve.
Le besoin est défini dans un espace social
Il y a une relation entre besoin et société. Le besoin est défini à une époque, dans un espace social et
au sein des groupes.
Exemple: Il y a 20 ans le téléphone portable n'était pas un besoin.
Finalement, un besoin est un désir qui a réussi. La société reconnaît le besoin à satisfaire.
Exemple: En France, le besoin de vacances est reconnu mais dans d'autres cultures, pays, il ne l'est
pas.
On consomme aujourd'hui 3 fois plus qu'il y a 50 ans et de manière différente.
La consommation de pain entre 1970 et 2006 est passée de 80kg/personne/an à 53kg/personne/an;
la consommation de sucre, de 20kg à 6kg et la consommation de vin de 95L/an/personne à
24L/an/personne. En 1960, l'alimentation représentait 38% du budget des ménages et en 2007, cette
part est de 25%. On ne consomme pas les mêmes denrées alimentaires: on consomme de moins en
moins de produits bruts et de plus en plus de produits élaborés. Aujourd'hui, le premier poste du
budget est le logement, à cause de la croissance des ménages propriétaires mais aussi de
l'augmentation du coût des loyers. Les dépenses de communication, de loisirs et de culture ont
connu la plus grande progression entre 1960 et 2007: elles sont passées de10% à 16%, elles ont
quintuplé pour ce qui concerne le poste de communication, seul. Le progrès technologique a fait
évoluer les choses mais aussi l'urbanisation, le travail des femmes, les mœurs.
Exemple: Aujourd'hui, un divorce fait gagner de l'argent à Darty ou à Ikea.
Pourtant, ces dernières années, les Français ont un sentiment de restriction et de frustration. Ce
sentiment est présent depuis le premier choc pétrolier 1974, mais est de plus en plus important.
Les besoins ne sont donc pas stationnaires, ils se transforment et ils varient selon le
profil des consommateurs.
Les travaux du BIPE, société d'étude économique et de conseil en stratégies se penchent sur le
pouvoir d'achat. Celui-ci a augmenté depuis 2000 mais il y a un décrochage dans la perception.
Plusieurs éléments permettent de l'expliquer:
Il y a une différence entre le pouvoir d'achat par ménage et des ménages. L'INSEE
raisonne en terme macro alors que les ménages raisonnent par ménage. On assiste à
l'augmentation globale de la population et des divorces, donc du nombre de ménages.
L'effet euro a entraîné, au début des années 2000, une perte de repères.
L'effet qualité est l'évolution de la structure de consommation sur des produits innovants
mais plus chers alors que l'indice des prix est calculé à panier constant.
Il y a aussi une différence entre pouvoir d'achat et vouloir d'achat: achat des marques de
distributeurs au lieu des 'vraies' marques.
On note un écart très important entre le revenu disponible et le revenu libéré. Le revenu
libéré est le revenu disponible moins le revenu précontraint dans lequel il y a le poste
logement, assurances, électricité, eau, transports. Ce budget est précontraint sur lequel
l'individu n'a pas de possibilité d'arbitrage. Le revenu libéré est le revenu pour les dépenses
où on a la sensation de consommer. Or, on assiste à l'augmentation des dépenses
précontraintes. Il y a donc une frustration portant sur ce revenu libéré. Depuis le début des
années 2000, les dépenses contraintes ont progressé plus vite que les revenus. Elles
représentent environ 35% du revenu disponible, c'est une moyenne.
Il y a des disparités liées à l'habitat, selon la géographie, liées à la structure familiale.
Le pouvoir d'achat moyen n'existe pas dans la réalité.
Aujourd'hui, l'homo economicus est en forme. Avec la crise économique, est apparue l'idée qu'on est