LA GUERRE FROIDE AU MOYEN ORIENT INTRODUCTION Traditionnellement lorsqu’on parle de la Guerre Froide, on se représente plutôt la division de l’Europe avec le rideau de fer et le mur de Berlin, ou encore les massacres en Asie avec la guerre du Vietnam par exemple. Cependant, le Moyen Orient fut aussi un des lieux de la Guerre Froide; c’est même là où tout a commencé. Guerre Froide: terme « froide » apposé en oxymore indique qu’il ne s’agit pas d’une guerre au sens habituel du terme. C’est une confrontation qui proscrit l’affrontement armé direct entre les deux grands vainqueurs de la seconde Guerre Mondiale (USA, URSS). Elle fut marquée par la course aux armements, la menace nucléaire (équilibre de la terreur) et la compétition technologique dans le domaine de la conquête de l’espace. On peut la dater de 1947 (doctrine Truman) à 1989 (chute du mur de Berlin) ou bien 1945 (explosion d’Hiroshima) à 1991 (effondrement du bloc soviétique). Moyen Orient: espace géographique dont la définition est non-restrictive, il n’a pas de frontières précises. Généralement on inclut: Bahreïn, Egypte, Iran, Irak, Israël, Jordanie, Koweït, Liban, Oman, Qatar, Arabie, Syrie, Emirats, Yémen, les territoires palestiniens de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie. C’est aussi la Turquie et Chypre, qu’il faut bien sûr replacer dans un contexte autre que l’actuel qui par leur velléité européenne les associe à l’Europe. Ces deux nations était associé au Moyen Orient durant la Guerre Froide. C’est un espace qui abrite plusieurs groupes culturels, ethniques (perse, turc, arabe, kurde, juif), plusieurs groupes linguistiques. C’est le lieu de naissance et le centre spirituel du judaïsme, du christianisme et de l’islam. Au début du XX ème siècle, une quantité considérable de pétrole est découverte dans cette région, qui en font le lieu essentiel de la géopolitique du pétrole. C’est aussi le lieu témoin du conflit israélo-arabe. Comment l’impérialisme des USA et de l’URSS va-t-il prendre place au Moyen-Orient parmi les multiples conflits? I- La Guerre Froide commence au Moyen Orient: rivalités stratégiques autour du pétrole (jusqu’en 1947) II- Conjonction soviéto-américaine remarquable au service de l’impérialisme (1947-1953) III- Egypte: la question de la neutralité au service de l’instrumentalisation des deux Grands (1953-1956) CONCLUSION Facette complexe de la Guerre Froide au Moyen Orient, qui dépasse le simple dualisme USA/URSS, de par la multiplicité des conflits qui se recoupent. Jusqu’en 1956, les USA détiennent une position de force qui va basculer au profit de l’URSS dés lors qu’elle s’empare de la Bombe Atomique et que Nasser joue la carte soviétique pour la construction du barrage d’Asswan. C’est à ce moment là que la véritable guerre froide commence. I- LA GUERRE FROIDE COMMENCE AU MOYEN ORIENT: RIVALITES STRATEGIQUES AUTOUR DU PETROLE (JUSQU’EN 1947) Où/entre qui? Revendications soviétiques envers la Turquie et l’Iran se manifestent avant la fin de la 2eme Guerre Mondiale Pourquoi s’agit-il d’un conflit de la Guerre Froide? URSS exprime un impérialisme territorial classique qui correspond aux stratégies de la Guerre Froide. -Même opération qu’en Europe de l’Est: Annexion territoriale étendue de l’Empire vers le Sud. -Ambition d’une puissance maritime, démonstratrice de l’hégémonie d’un pays: désir d’accès à la mer Méditerranée (promesse faite à Nicolas II) et à la route des Indes (objet convoité de tous les tzars) Menace nucléaire des USA qui influence le comportement de l’URSS Véritable concurrence des USA: de ce fait la défaite de l’URSS en Turquie et en Iran va mettre les deux pays dans les bras des USA 1) Iran: Affaire d’Azerbaïdjan Pendant la 2eme Guerre Mondiale, c’est une zone d’influence que Hitler avait comme projet de concéder à Staline s’il devait s’entendre avec lui pour le partage du monde, car présence de pétrole et accès maritime. L’Anglo Iranian Oil Company est la première compagnie à exploiter les réserves pétrolières du Moyen Orient. Fondée en 1909, elle est anglo-iranienne, et se trouve en Azerbaïdjan. 1942, URSS, Angleterre, et USA envahissent l’Iran. Un traité est signé pour leur départ à la fin de la guerre. Staline obtient en 1944 un droit de prospection à l’Anglo Iranian Oil Company: c’est le début de la mainmise de l’URSS sur l’Azerbaïdjan. En 1945, les USA et l’Angleterre partent. Le traité n’est cependant pas respecté par les troupes russes qui s’installent en Iran. En Janvier 1946, l’Iran porte plainte pour atteinte à la souveraineté auprès du conseil de sécurité de l’ONU. Staline n’en fait rien et installe ses hommes à la tête du parti Toudeh: lui permet d’affaiblir le pouvoir central à sa merci. Il va aussi jouer du mouvement séparatiste kurde/azéris pour obtenir une vraie annexion de l’Azerbaïdjan. Joue des divisions pour installer son impérialisme territorial. Il s’empare de l’administration d’Azerbaïdjan et demande l’autonomie du pays ainsi que des concessions pétrolières de l’Anglo Iranian Oil Company contre le retrait de l’armée rouge. L’Iran doit réunir le parlement pour prendre une telle décision et ne peut pas car occupation des soviétiques. 1947, une grève éclate à l’Anglo Iranian Oil Company et le responsable accusé est le Toudeh. Le personnel Russe est alors arrêté et l’accord pétrolier n’est pas ratifié. Cette crise se clôt par l’intervention des USA qui prend position en faveur du gouvernement iranien à disposer comme il l’entend de ses ressources: surtout symbolique par rapport aux enjeux de la guerre froide Crise soviéto-iranienne symbolise par ses enjeux un véritable prélude de la Guerre Froide mais aussi un premier grand échec pour Moscou qui aura des répercutions. 2) Turquie: La question des détroits Les rivalités héréditaires entre l’Empire Ottoman et l’Empire Russe semblaient avoir pris fin en 1925 avec le pacte de non agression. De plus en 1936, la Turquie autorise l’URSS à faire passer sa flotte de guerre par ses détroits. Mais l’entente s’achève avec le traité anglo-franco turc d’assistance mutuelle en méditerranée. L’URSS inquiet de ce pacte propose un pacte soviéto-turc qui interdit le passage aux bateaux qui n’appartiennent pas aux pays riverains dans les détroits du Bosphore et des Dardanelles. La Turquie refuse ce traité qui va à l’encontre du traité anglo-franco turc. Les négociations sont alors rompues. En 1943, l’URSS fait tout pour que la Turquie entre en guerre à ses cotés pour avoir accés aux détroits, mais le pays reste fidèle à sa neutralité. En 1947, l’URSS va vouloir modifier le statut quo de la Turquie, et celle-ci réagit mais cherche l’alliance avec les USA. Le pays joue de la compétition entre les deux grands pour trouver une protection. Les USA répondent que la Turquie doit continuer à être responsable de la défense des détroits. Truman envoie un porte avoir et son secrétaire menace d’un conflit si l’armée rouge ne fait pas marche arrière. Les USA interviennent souvent au nom de l’ONU, outil de stabilisation de sa puissance qui lui donne une légitimité d’intervention. Cette crise est à l’origine de la doctrine Truman (endiguement). Les crises de l’Iran et de la Turquie sont les premières expressions de l’impérialisme de l’URSS dans le contexte de la Guerre Froide puis les premières épreuves de force entre Moscou et Washington. II- CONJONCTION SOVIETO-AMERICAINE REMARQUABLE AU SERVICE DE L’IMPERIALISME (1947-1953) 1)Palestine Sous mandat de la Grande Bretagne, l’Angleterre joue la carte du nationalisme arabe pour survivre au Moyen Orient et va s’opposer à la construction d’un foyer sioniste en Palestine. En avril 1947, l’ONU décide de partager la Palestine en deux Etats suivant les lieux saints Jérusalem et Bethleem qui sont internationalisés. Les USA et L’URSS sont tout deux d’accord pour le partage qui est un moyen de faire partir les britanniques du Moyen Orient. Le départ des anglais déclenche une peur des USA de l’ampleur que pourrait prendre les combats. Ils décident de faire transférer l’administration palestinienne sous le conseil de l’ONU, le temps de préparer leur accession à l’indépendance. En Mai 1948, Ben Gourion proclame l’indépendance de l’Israël, ce qui est reconnut par les USA et l’URSS. Ils désirent tous les deux apparaître neutre vis-à-vis du conflit israélo-arabe. Plusieurs trêves et armistices seront signées grâce à eux. Aussi, les USA mettent un embargo sur la livraison des armes. L’Israël semble attiré par les USA, moyen de finance sans lequel elle est condamnée, mais aussi par l’URSS, foyer de la population juive. La forte migration des juifs d’URSS en Israël coupe les rapports diplomatiques entre les deux pays. C’est ainsi que se fait le rapprochement entre les USA et l’Israël. En Mai 1950, les USA, la France et l’Angleterre publie une déclaration qui indique leur intention d’agir dans le cadre de l’ONU mais aussi en dehors pour prévenir de toute violation par un des Etats frontières. En effet l’URSS n’y est pas conviée, elle ne peut donc intervenir dans le cadre de l’ONU. Cela signifie que son intervention ne peut qu’être illégitime. C’est un moyen de barrer l’accès de l’URSS à l’Orient. Il s’agit d’un moment décisif pour les Etats du Moyen Orient qui vont se rendre compte vraiment qu’ils vont pouvoir jouer des deux puissances pour arriver à leurs fins. Ici, il est tentant pour les Etats d’Israël et de Palestine de s’adresser à l’URSS pour obtenir des armes que l’Occident refuserai. 2)Iran 1950, Razmara est au pouvoir, il est proche du système occidental. De plus les USA lui avait promis leur concours pour arracher l’Empire à la corruption. En effet, tout l’Asie pouvait glisser dans le communisme. Les négociations concernant l’Anglo Iranian Oil Company sont reprises avec l’Angleterre. Razmara se rend compte que le partage de l’exploitation n’est pas équitable à coté des USA avec l’Arabie Saoudite. En 1951, Razmara meurt et Mossadegh arrive au pouvoir. Il nationalise l’industrie hydro carbure: L’Anglo Iranian Oil Company devient la National Iranian Oil Company. Ainsi les anglais perdent leurs facilités commerciales et le personnel britannique est expulsé. Les USA font pression pour que les Anglais ne débarquent pas en Iran car ils craignent que les soviétiques invoquent le traité soviéto-perse de 1921: droit d’occuper le nord du pays si tierce puissance. L’Angleterre est un véritable outil de manipulation des deux Grands dans la course aux territoires. De plus, si le nationalisme échoue, les communistes auront des facilités a reprendre le pouvoir. Les USA veulent rester neutres dans le conflits du pétrole en Iran. Eisenhower voit Mossadegh comme le seul espoir de l’Occident car nationaliste, donc neutre, et que l’Iran peut être rapidement proche d’une extension Russe. En 1953, opération en plein accord avec Washington et menée par la CIA où le chah destitue Mossadegh. Il représente sur certains points le modèle occidental. Les USA tirent parti de la passivité de l’URSS, encore sous le choc des défaites en Iran et en Turquie. Sans prendre parti, les USA profitent des combats annexes (pétrole, euros, pal-isr) pour imposer leur model, mais aussi de la bonne conjonction diplomatique avec l’URSS pour faire valoir à son tour son désir d’impérialisme III- EGYPTE JOUE DE SA NEUTRALITE POUR INSTRUMENTALISER LES DEUX GRANDS 1) Pacte de défense au Moyen Orient En 1953, Eisenhower est élu président des USA, et propose de reproduire la politique d’endiguement de Truman. Il va même plus loin car il s’agit de la politique du refoulement, le « roll back » des communistes qu’il va mener avec son secrétaire d’Etat John Foster Dulles. Cette nouvelle politique ne peut être possible que si les USA s’allient militairement avec les pays qui se sentent menacés par les soviétiques. Ainsi, le début des années 50 est marqué par la « Pactomanie », conséquence aussi du Macarthysme. De nombreux traités comparables à l’OTAN sont signés. En 1951 l’Angleterre, la France et les USA s’associent à la Turquie pour proposer à l’Egypte la création d’un commandement du Moyen Orient qui serait remise au Caire. L’Egypte refuse car Nahas Pacha dénonce le pacte de 1936 sur la présence mlilitaire des anglais à Suez. L’idée est quand même retenue et signée à Ankara. C’est une véritable provocation pour l’URSS. En 1953 les USA et la France proposent à l’Egypte un nouveau projet défensif contre le retrait des troupes britannique et le maintient d’une base militaire à Suez, pour une utilisation immédiate en cas de guerre. L’Egypte refuse car l’Israël est présente. L’Egypte n’a pas conscience du problème soviétique et ne réagit pas aux stratégies des USA. En 1954, Nasser devient président du Conseil. C’est un patriote, pour l’indépendance et pour le départ des britanniques. En octobre 1954, les USA propose une aide économique en échange de la libération de la navigation sur le canal de Suez, et de la mise en place d’une base militaire. L’Irak se rattache au pacte: se souvient des évènements en Turquie et en Iran et va multiplier les mesures anti communistes. En 1955, l’Irak rompt toute diplomatie avec Moscou. Le pays est condamné par l’Egypte et la ligue arabe d’être au coté des anglais. Il s’agit du traité de Bagdad de février 1955, qui devait être celui du Caire. Il est ratifié par la Grande Bretagne, l’Irak et l’Iran. Les USA restent à l’écart pour garder une apparence de neutralité par rapport aux conflits annexes. Mais ils sont présents aux principales réunions. En Mars 1955, l’Egypte contre attaque avec un traité pour une organisation militaire et économique avec la Syrie et l’Arabie dans le but de former un lien avec la Jordanie qui lui attribuerai toute la partie méridionales de l’Israël. C’est le prix que doit payer l’Occident s’il veut coopérer. Apparait alors le non alignement de Nasser, sa neutralité vis-à-vis des deux Blocs de la Guerre Froide. Il n’a pus rien à perdre de l’Occident qui en plus lui a préféré l’Irak et l’Israël. Son but est de faire progresser la décolonisation et de résister à l’impérialisme. 2)La crise de Suez Pour trouver cette liberté politique, il faut l’indépendance économique. C’est la raison pour laquelle Nasser envisage un grand projet qui doit permettre la croissance agricole et la modernisation de l’Egypte à pas de géant: la construction d’un gigantesque barrage à Assouan dans le Sud du pays qui doit canaliser les eaux du Nil pour permettre de contrôler ses crues et de développer l’agriculture intensive (notamment du coton) ainsi que de fournir le pays en électricité. Construire le plus grand barrage de son temps coûte cher et Nasser démarche les banques anglo-américaines sans succès. Pourtant les américains l’avaient soutenus par le passé mais celui-ci manifeste un peu trop d'indépendance par rapport aux Etats-Unis, notamment en nouant des accords commerciaux avec certains pays du bloc de l'Est. Les banques, poussées par le gouvernement américain qui veut donner une leçon à un Nasser dont les positions trop libres par rapport aux deux blocs irritent, veulent imposer une surveillance budgétaire étroite de l'état égyptien. Les soviétiques acceptent secrètement d’apporter leur aide au projet, mais le problème du coût financier demeure. C’est la raison pour laquelle en juillet 1956, Nasser décide de nationaliser la principale ressource de l’Egypte : le canal de Suez. L’armée égyptienne prend possession du canal et contrôle la circulation .De plus les bateaux israéliens sont désormais interdits de passage. A Sèvres, dans la banlieue parisienne, une réunion secrète permet aux anglais, aux français et aux israéliens d’établir un plan visant à récupérer le Canal et à chasser Nasser du pouvoir. Le 29 octobre 1956, l’armée israélienne traverse le désert du Sinaï et fond sur le Canal détruisant par surprise les infrastructures militaires égyptiennes. Aussitôt une escadre franco-britannique forte de 155 navires arrive sur place et somme les deux belligérants d’évacuer Suez. Comme Nasser refuse logiquement de partir, les troupes occidentales bombardent Port Saïd, débarquent et mettent en déroute ce qui reste de l’armée égyptienne avant de commencer à se diriger vers le Caire. Les USA demandent l’intervention de l’ONU. L’URSS logiquement soutient l’Egypte et menace même de recourir à l’arme nucléaire (un bluff car ils savent que l’OTAN riposterait). Pour elle, cette crise arrive à point nommé car elle permet d’occuper les caméras du monde entier pendant qu’elle écrase dans le même temps la révolte hongroise. C’est le grand retour de l’URSS sur la scène de la Guerre Froide: Nasser joue la carte soviétique pour reconstituer son armée. PLAN ALTERNATIF (Mr Hénin) Contestation de la domination américaine par les russes I- Les rivalités stratégiques 1) Après la 1ere guerre mondiale, les USA tente d’avoir une mainmise sur le pétrole 2) URSS veut aussi se constituer une zone d’influence: IRAN 3) Question des détroits, Turquie devient le pivot des USA, qui de plus a déjà une base en Arabie Saoudite Moyen Orient, zone d’intérêt vital pour les USA( pétrole) dans le contexte de la guerre II- Question du neutralisme 1) Palestine, accord des 2 superpuissances pour le départ des anglais 2) Iran de Mossadegh, met en cause l’ordre américain avec la nationalisation du pétrole. CIA renverse Mossadegh, le danger est que le peuple iranien chercher le soutient des soviétique. Conséquence, le chah revient en tant « qu’agent » américain. 3) Question du neutralisme. Nasser neutre, ne s’aligne pas au monde américain et s’isole. La stratégie des USA va consister à bloquer les frontières soviétiques: rôle de Bagdad. III- Crise de Suez 1) Coup d’Etat militaire 1952, de l’officier Nasser qui renvoi Farouk. Obtient en 1954 le départ des anglais d’Egypte: fin de l’ordre britannique, 1ere étape. 2) Nationalisme fait écho dans la question du barrage. La BIRD approuve le financement, mais les USA bloque le financement du fait du neutralisme de Nasser. La conséquence est que le canal est nationalisé: triomphe politique du neutralisme qui était la plus grande crainte des USA. 3) Nasser (anti communiste) joue la carte des soviétiques: grand retour de l’URSS qui l’aide dans la construction d’une nouvelle armée CCL Américains et Russes s’entendent pour le départ des puissances européennes du Moyen Orient. Position de force de l’URSS à partir de 1956: la vrai Guerre Froide débute