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Croissance, développement, changement social.
Première partie : Accumulation du capital, organisation du travail et
croissance économique
Premier thème : Croissance, capital et progrès technique
Chap 1 : Source, limites de la croissance économique
TACHES ET ORGANISATION DU COURS.
I) Introduire le dossier.
1) Présentation des thèmes.
Lire CQFR pages 48 / 49
2) Lire les deux sujets d’oraux( annexe 7 ) et page 55
II) Développer l’argumentation.
1) Deux siècle de croissance et de développement.
A) La mesure de la croissance et du développement
1) Définir la croissance
- Doc 1 ( 30 ) : question 3.
2) Mesurer la croissance
a) Les indicateurs de croissance
- Doc 2 ( 31).
b) Les résultats
- Doc 5 ( 24 )
c) Les limites des indicateurs
- Doc 4 (32 )
3) Définir le développement et le développement durable.
- Doc 1 ( 30 ) / 5 ( 32 ) et annexe 1
4) Mesurer le développement
a) L’IDH
- Doc 6 ( 33 ) : question 2
b) Les résultats
- Doc 8 ( 34 ) : questions 3 et 4
c) Les limites
- Doc : annexe 2 .
B) Les phases de la croissance et du développement et les inégalités de développement
1) Une réalité
a) Les pays développés
- Doc 13 ( 37 ) et 4 ( 23 )
b) Le Tiers Monde
-Doc 10 ( 35 ) / 8 ( 26 ) et 6 ( 25 )
2) Des analyses
- Doc 12 ( 36 ) et annexes 3 et 4.
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2) Croissance et développement : des causes multiples.
A) Croissance et facteurs de production
- Doc 15 ( 38 ) et 17 ( 39 ) : question 3
B) Croissance et gains de productivité
- Schéma du document 19 ( 40 ) et Doc 20 ( 41 )
C) Le rôle de la demande, des profits et de l’environnement socioculturel
- Doc 22 ( 42 ) / 26 ( 44 ) et 27 ( 45 )
D) Les facteurs endogènes de la croissance
- DOC 29 ( 46 ) / 31 ( 47 ) et 32 ( 47 )
Conclusion : de multiples théories ( annexe 5 )
III) CONCLURE .
1) Relire CQFR pages 48 / 49, résumer.
2) Vocabulaire : page 28, être capable de faire une phrase .
3) Lire la synthèse : annexe 6.
4) Reprendre les sujets d’oraux ( annexe 7 et page 55 ).
5) repérer les sujets d’écrit dans la « liste » et ceux du manuel ( 52 à 54 )
TES D1 : annexe 1.
La notion de développement durable
I) Historique du concept de développement durable
A) Une réalité
Les 20% d'habitants vivant dans les pays les plus riches consomment:
45% des protéines animales du monde
58% de l'énergie (et émettent 53% du CO2 rejeté dans l'atmosphère)
84% du papier
disposent de 88% des véhicules.
Si la consommation par habitant enregistre une progression de 6,1% par an en Asie de l'Est et de 2% en Asie du Sud, celle
d'un ménage africain moyen a régressé de 20% en 25 ans.
2,6 milliards d'individus sont privés d'infrastructures sanitaires, 2 milliards vivent sans électricité, 1,3 milliard de personnes
sont privées d'accès à l'eau potable, 1 milliard n'ont pas de logement correct, 880 millions de personnes sont sans accès
aux services de santé et 840 millions souffrent de malnutrition. 22% des enfants en âge scolaire ne sont pas scolarisés
(109 millions), 885 millions de personnes de 15 ans et plus sont analphabètes.
Les 3 personnes les plus riches du monde ont une fortune supérieure au PIB des 48 pays les plus pauvres; les 32 les plus
riches, au PIB de toute l'Asie du Sud, et les 84 les plus riches, de la Chine entière (1,2 milliard d'habitants).
Le monde dépense par an 780 milliards de $ pour la défense, 400 milliards en stupéfiants, 50 milliards représentent le coût
des cigarettes fumées par an en Europe, et 435 milliards les dépenses annuelles de publicité. On estime qu'un Américain
moyen aura vu dans sa vie 150'000 spots publicitaires à la TV.
Néanmoins, entre 1960 et 1995, l'espérance de vie dans les pays en développement a passé de 46 ans à 62 ans, le taux
de mortalité infantile a diminué de 50%, le taux de malnutrition infantile de 25%. Le taux d'alphabétisation a passé de 48% à
70%, entre 1970 et 1995. En 30 ans, les pays en développement ont progressé davantage qu'en un siècle les pays
industrialisés. Reste à apprendre une saine gestion des ressources naturelles, sans lesquelles il n'y a pas de développement.
B) Une constatation.
Or, entre 1950 et 1995, la consommation d'énergies fossiles s'est multipliée par cinq, et les émissions de CO2 par quatre.
Celles-ci sont très inégalement réparties: 20,5 tonnes par an et par habitant pour les États-Unis, 10,3 pour l'Allemagne, 3,9
pour le Mexique, 2,7 pour la Chine, 1,6 pour le Brésil...
Depuis 1970, la proportion de zones boisées est passée de 11,4 km2 pour 1000 habitants à 7,3 km2. La déforestation touche
surtout les pays en développement, et la perte de la forêt tropicale est pratiquement irréversible.
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Quelque 12% des espèces de mammifères et 11% des espèces d'oiseaux sont menacées.
Par suite de surpâturage ou d'autres pratiques inadéquates, 9 millions d'hectares de sols sont fortement dégradés, et 2
milliards d'hectares, soit un sixième des terres émergées sont moyennement dégradées.
Depuis 1950, les prélèvements d'eau ont triplé, alors que le volume d'eau disponible par habitant a passé de 16'800 m3 par an
à 7'300. 20 pays, dans lesquels vivent 132 millions d'habitants, disposent de moins de 1000 m3 d'eau par an et par personne.
Les prises en mer ont quadruplé entre 1950 et 1996, et des pénuries de poisson sont annoncées.
Cependant, les taux de recyclage sont en progression, et le taux de croissance annuel de la demande de métaux a passé de
6% dans les années 60 à 2% actuellement. L'utilisation par habitant d'acier, de bois et de cuivre est en recul dans les pays
industrialisés.
CONCLUSION
On le voit: un développement est indispensable - mais le mode de développement que nous connaissons
n'est pas généralisable. Sortir de ce dilemme est l'objectif du Développement durable.
II) Développement durable
Définitions
Selon la Commission Brundtland (1987) :
Mme Brundtland directrice générale de l'OMS :
«Le développement soutenable est un développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux
leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion: le concept de [besoins], et
plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient
d'accorder la plus grande priorité, et l'idée des limitations que l'état de nos
techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de
l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir».
Autrement dit, il s'agit d'affirmer une double solidarité:
dans l'espace: chaque habitant de cette terre a le même droit humain aux ressources de
la terre;
dans le temps: nous avons le droit d'utiliser les ressources de la terre mais le devoir d'en
assurer la pérennité pour les générations à venir.
Le développement durable est avant tout une échelle de valeurs, un cadre éthique comportant
des références comme celles-ci:
Justice sociale;
Prudence écologique;
Efficacité économique;
Diversité culturelle;
Solidarité intergénérationelle;
Aménagement équilibré de l'espace;
Citoyenneté et la concertation.
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Exemples de quelques conditions environnementales favorisant un développement durable
Le rythme d'utilisation des ressources naturelles renouvelables n'excède pas celui de leur
régénération.
Exemple
Un arbre peut mettre plusieurs années avant d'atteindre une taille acceptable pour être abattu et utilisé
comme matériel de construction par exemple. Il faut s'assurer de ne pas couper une quantité plus grande
que ce qui repousse.
Le rythme d'épuisement des ressources non renouvelables ne dépasse pas le rythme de substituts
renouvelables.
Exemple
La quantité de pétrole baisse à tous les jours. Donc, un substitut devrait remplacer cette perte tel l'énergie
solaire et électrique pour faire avancer nos voitures.
Le type et l'ampleur de la pollution et des matières résiduelles ne dépassent pas ce que l'environnement
peut dégrader.
Exemple
Avec des systèmes de production et de consommation inefficaces, il y a augmentation de matières
résiduelles. Les milieux naturels ne peuvent en dégrader qu'une certaine quantité. Il faut donc trouver des
moyens pour diminuer les matières résiduelles. En plus de l'utilisation des technologies propres de
production et de la prévention de la pollution, l'application du principe des 3R (réduction à la source de la
consommation, le réemploi des ressources à la fabrication et à l'usage ainsi que le recyclage par les
systèmes de production et les consommateurs) devrait être mis davantage en pratique.
TES D1 : annexe 2
Document 1
Mesure du développement humain.
Si l'IDH mesure les progrès généraux accomplis par les pays sur la voie du développement humain, il ne tient cependant pas
compte de la répartition de ces progrès au sein de la population. C'est pourquoi a été élaboré l'indicateur de pauvreté humaine
(IPH) en 1997.
L'IPH-l mesure la pauvreté humaine dans les pays en développement en privilégiant les domaines les manques sont les
plus importants. Il s'agit notamment de la longévité (calcul de la probabilité de décéder avant quarante ans), du savoir (taux
d'analphabétisme des adultes) et de l'accès aux moyens indispensables à l'existence (accès à un point d'eau aménagé).
Cet indicateur permet de constater au sein d'un pays des poches de pauvreté accentuées. Ainsi, au Honduras, l'IPH des zones
urbaines' était en 1999 inférieur de plus de 50 % à celui des zones rurales.
L'IPH-2 mesure la pauvreté humaine dans 17 pays de l'OCDE et privilégie la mesure de l'exclusion au sein de ces pays. Sont
ainsi pris en compte la probabilité de décéder avant l'âge de soixante ans, la part de la population vivant en dessous du seuil
de pauvreté et la part dans la population active des chômeurs de longue durée.
On remarque grâce à cet indicateur que derrière un niveau de développement humain presque identique, on trouve de
sensibles différences dans la répartition du développement entre ces pays. Alors que l'IPH-2 est de 6,8 % en Suède, il s'élève à
15,8 % aux États-Unis. Afin de refléter également les différences entre genres dans le développement humain, le PNUD a
introduit depuis 1995 l'indicateur sexospécifique de développement humain (ISDH). Ce dernier se fonde sur les mêmes
variables que l'IDH en tenant cependant compte des disparités entre hommes et femmes sur chacune de ces variables.
Pour les 146 pays pour lesquels l'ISDH a été calculé cette année, la valeur de cet indicateur est partout inférieure à celle de
l'IDH, ce qui signifie que dans tous ces pays, il existe des inégalités entre hommes et femmes.
Malgré des progrès notables depuis trente ans, le taux de scolarisation des filles reste dans de nombreux pays largement
inférieur à celui des garçons. Cette différence est de plus de 22 points en Inde, en Algérie et même de 35 points au Népal..
Dans la même logique, l'indicateur de participation des femmes (IPF), évalué depuis 1995, s'attache à mesurer les inégalités
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entre hommes et femmes dans la vie économique et politique, sous l'angle de la participation effective aux décisions. Pour
cela, l'IPF repose notamment sur le pourcentage de femmes parmi les parlementaires, le gouvernement, les dirigeants
d'entreprises et les membres de la haute fonction publique.
aussi, les différences entre pays sont considérables. Seuls trois États sur les 64 où ce calcul a été possible obtiennent un
IPF
supérieur à 0,800 (Islande, Norvège et Suède), ce qui illustre les, inégalités encore présentes en termes d'accès au pouvoir
décisionnaire entre hommes et femmes.
Un nouvel indicateur: l'IDT
L'indicateur de développement technologique (IDT) a été introduit dans le Rapport mondial sur le développement humain
2001 du PNUD. La création de cet indicateur synthétique vise à permettre une évaluation du niveau d'innovation et de
diffusion des nouvelles technologies dans chaque pays, afin de mesurer la capacité à participer à l'ère des réseau.
Il ne s'agit pas de classer les pays selon leur développement technologique, mais .bien plutôt de rendre compte de la
participation de chaque pays dans son ensemble à l'innovation et à l'utilisation des technologies. De fait, la Finlande obtient
un IDT supérieur à celui des États-Unis, alors même que ces derniers comptent beaucoup plus d'ordinateurs connectés à
internet que la Finlande, car dans ce pays, la diffusion d'internet par rapport au nombre d'habitants est plus développée et
mieux répandue à l'ensemble de la population. Le calcul de l'IDT (dont la valeur est comprise entre 0 et 1) repose sur
quatre caractéristiques de la diffusion technologique en relation avec l'avènement des réseau à l'échelle mondiale:
- l'innovation technologique. L'IDT mesure le niveau d'innovation technologique à partir du nombre de brevets délivrés par
habitant et du montant par habitant des redevances et des droits de licences perçus du reste du monde;
- la diffusion des technologies récentes. Outre la diffusion d'internet, mesurée par le nombre d'ordinateurs connectés à la
Toile, l'IDT considère le niveau de diffusion des nouvelles technologies par la proportion des exportations de produits à
contenu technologique moyen ou fort dans la totalité des exportations du pays;
- la diffusion de technologies anciennes. Ont été retenus le nombre de téléphones pour 1 000 habitants (nombre
d'abonnements à une ligne fixe ou portables) ainsi que la consommation d'électricité en kilowattheures (kWh) par habitant.
L'accès à ces deux technologies conditionnent la possibilité d'une diffusion plus large des nouvelles technologies de
l'information et de la communication (NTIC) ;
- les compétences humaines. Une masse critique de connaissances est une condition nécessaire au développement
technologique. C'est pourquoi le calcul de l'IDT inclut la durée moyenne de scolarisation et le taux brut d'inscription
d'étudiants dans l'enseignement supérieur en sciences, en mathématiques et en ingénierie.
Si la mesure du développement technologique semble indispensable pour une vision la plus complète possible du
développement humain, son estimation reste encore pour le moment soumise aux faiblesses des données disponibles. Le
calcul de l'IDT n'a ainsi pu être réalisé que pour 72 pays. Par ailleurs, les séries disponibles sont loin de toujours refléter
parfaitement le niveau d'innovation et de capacité technologiques. Un nombre élevé de brevets délivrés dans un pays peut, par
exemple, provenir d'un système de protection de la propriété intellectuelle insuffisant. De même, les innovations peuvent être
sous-évaluées car faisant l'objet d'un usage informel et non clairement défini.
. La rédaction de Problèmes économiques N°2727 du 12 / 09 / 2001.
Document 2
« Le classement des pays en termes de mortalité infantile a autant de sens pour l'évaluation du niveau de vie réel que le PIB
par tête, sans correction par les parités de pouvoir d'achat. Le pays leader, dans les deux cas est, au cœur des années 90, le
Japon. Si l'indicateur mographique est biaisé, c'est dans le sens d'une prime à la modernité technologique, parce qu'il est
fortement déterminé par l'expansion d'une médecine qui est à la fois de pointe et de masse. C'est la raison de son potentiel
prospectif. L'efficience technologique et sociale produit des effets positifs simultanés dans le domaine économique et dans le
champ médical. Il est donc normal de constater, au début des années 90, une corrélation significative entre PIB par tête et
taux de mortalité infantile, de 0.67, négative puisque la mortalité est d'autant plus basse que le PIB est plus élevé. En
revanche, le calcul en PPA fait tomber la corrélation avec la mortalité infantile au niveau non significatif de 0.29. Il n'y a
plus de rapport statistique entre mortalité infantile et richesse calculé en PPA. Une telle absence de lien est un défi au bon
sens. Le calcul en PPA, qui prétend rapprocher de la réalité physique des biens, nous éloigne de la réalité physique de la vie.
Une conclusion s'impose: la diffusion massive du calcul en PPA, dans la deuxième moitié des années 80, fut un phénomène
idéologique plutôt que scientifique. »
Emmanuel Todd. L’Illusion Economique. Gallimard. 1998
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