L’origine de la langue française
Le Français comme l’Italien, l’Espagnol, le Portugais, Le Roumain est issu de l’évolution du
latin. Le latin va se transformer après plusieurs siècles en langue Romane (lingua romanza).
Au temps de Charles Magne seulement l’élite de la population connaît le latin classique, mais
la langue de tous les jours c’est la « rustica romana lingua ». Même les prêtres font leurs
sermons en langue quotidienne ou familière.
Le première texte officiel, l’acte fondateur de la langue Romane, est celui des « Serments de
Strasbourg » de 842, préliminaires de la partition de l’empire de Charlemagne entre ses deux
petits-fils, Charles le Chauve et Louis le Germanique.
Charles II dit le Chauve était empereur d’Occident et roi de Francie occidentale (lors du
partage de Verdun 843 dite la France des 4 fleuves jusqu’au Xème siècle).
Louis dit le Germanique était empereur dans la France orientale, l’Empire germanique.
Les deux combattaient contre les ambitions impériale de Lothaire 1er, ( connu comme Ludovic
le Pieux, fils de Charles Magne), fils aînés de Louis le Pieux , prétendant unique au trône.
Le serment de Charles et de ses troupes
Dans cette langue germanique, forme évoluée de francique parlée dans la région rhénane,
Charles le Chauve promet : « In Godes minna ind in thes christianes folches ind unser
bedhero gealtnissi, fon thesemo dage frammordes, so fram so mir Got geuuizci indi mahd
furgibit, so haldih tesan minan bruodher, soso man mit rehtu sinan bruodher scal, in thiu,
thaz er mig sosoma duo ; indi mit Ludheren in nohheiniu thing ne gegango, zhe minan uuillon
imo ce scadhen uuerhen. »
Soit, en français : « Pour l'amour de Dieu et pour le salut du peuple chrétien et notre salut à
tous deux, à partir de ce jour dorénavant, autant que Dieu m'en donnera savoir et pouvoir, je
secourrai ce mien frère, comme on doit selon l'équité secourir son frère, à condition qu'il en
fasse autant pour moi, et je n'entrerai avec Lothaire en aucun arrangement qui, de ma
volonté, puisse lui être dommageable. »
Les troupes de Louis le Germanique jurent « Oba Karl then eid, then er sinemo bruodher
Ludhuuuige gesuor, geleistit, indi Ludhuuuig min herro, then er imo gesuor, forbrihchit, ob
ih inan es iruuenden ne mag, noh ih noh thero nohhein, then ih es iruuenden mag, uuidhar
Karle imo ce follusti ne uuirdit. »
Soit, en français : « Si Charles observe le serment qu'il a juré à son frère Louis et que Louis,
mon seigneur, rompt celui qu'il lui a juré, si je ne puis l'en détourner, ni moi ni aucun de ceux
que j'en pourrai détourner, nous ne lui prêterons aucune aide contre Charles.
Testo dei Giuramenti Ludovico (in volgare romanzo francese): Pro Deo amur et pro christian
poblo et nostro commun salvament, d'ist di in avant, in quant Deus savir et podir me dunat, si
salvarai eo cist meon fradre Karlo et in aiudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son
fradra salvar dift, in o quid il mi altresi fazet et ab Ludher nul plaid nunquam prindrai, qui,
meon vol, cist meon fradre Karle in damno sit
Ludovico (in volgare romanzo francese): Per l'amore di Dio e per il popolo cristiano e per la
nostra comune salvezza, da qui in avanti, in quanto Dio mi concede sapere e potere, così
aiuterò io questo mio fratello Carlo e in aiuto e in qualunque cosa, così come è giusto, per
diritto, che si aiuti il proprio fratello, a patto ch'egli faccia altrettanto nei miei confronti, e con
Lotario non prenderò mai alcun accordo che, per mia volontà, rechi danno a questo mio
fratello Carlo.
Esercito di Carlo (in volgare romanzo francese): Si Lodhuvigs sagrament que san fradre Karlo
jurat conservat et Karlus, meos sendra, de suo part non l'ostanit, si io returnar non l'int pois, ne
io ne neuls cui eo returnar int pois, in nulla aiudha contra Lodhuwig nun li iu er.
Esercito di Carlo (in volgare romanzo francese): Se Ludovico mantiene il giuramento fatto a
Carlo e Carlo, mio signore, da parte sua non lo mantiene, se io non posso da ciò distorglierlo,
né indurre qualcuno a farlo, non gli sarò di nessun aiuto contro Ludovico.