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CBSV CORRIGE ADN OBJET BIOTECHNOLOGIE
1) Gène
Un gène est une section définie de l’ADN. L’homme possède entre 25'000 et 40'000 gènes. (constituants A, T, C, G).
On peut dire qu’un gène est un plan de construction pour une protéine.
Chromosome 10: le stress
Il convient parfois de prendre la fuite face à un élément déclencheur de stress. Cette réaction a permis la survie de
l'être humain. Le corps est mis en état d'alerte par l'hormone du stress connu sous le nom de cortisol: elle mobilise
l'énergie permettant de maîtriser la situation de stress..
Le cortisol est produit par la glande surrénale. Pour que cela se produise, il faut qu'une série de gènes soit activés
par des signaux émis par le cerveau. Le cortisol déploie ses multiples effets grâce à sa capacité d'activer
indirectement de nombreux autres gènes, dont certains mènent à l'affaiblissement de la défense immunitaire.
Divers gènes impliqués dans cette réaction complexe de stress sont situés sur le chromosome 10.
Chromosome 7: le modérateur d’appétit
Même si nous aimons vraiment manger des spaghettis, à un moment ou un autre, on se sent rassaset on n’a plus
envie de continuer à manger. Un gène, parmi d'autres, est responsable de notre sensation de satiété.
C'est ainsi grâce à l'hormone nommée leptine que nous pouvons maintenir notre poids sans y prêter d’attention
particulière.
Le gène de la leptine est situé sur le chromosome 7. La leptine est produite par le tissu adipeux et véhiculée par le
sang. La leptine donne comme signal au cerveau d’arrêter l'ingestion d'aliments et d'augmenter la dépense
d'énergie.
2) Génie génétique :
C’est l’ensemble des procédés pour isoler, lire, copier, transformer, réordonner des gènes ou pour transférer un
gène d’un être vivant à un autre. Il est par exemple possible de transférer un gène humain sur une bactérie. Grâce à
ce nouveau gène (transgène), la bactérie produit alors la protéine humaine correspondante.
Génie génétique blanc pour désigner les applications en production industrielle et protection de l’environnement.
Génie génétique rouge pour désigner les applications en médecine.
Génie génétique vert pour désigner les applications en sélection végétale et agriculture.
3) Les outils du génie génétique :
Les outils les plus importants que le généticien utilise en laboratoire sont :
les enzymes : ce sont des protéines qui rendent les réactions chimiques possibles et les accélèrent. Elles
sont extraites de micro-organismes.
Les véhicules génétiques : ce sont des micro-organismes qui peuvent transférer de l’ADN d’une cellule à
l’autre.
Enzymes
Les enzymes de restriction reconnaissent au niveau de l’ADN une suite spécifique de lettres et coupent l’ADN à cet
endroit.
Les ADN polymérases sont des enzymes qui copient l’ADN.
Les ligases sont des enzymes qui collent des bouts d’ADN ensemble.
Véhicules génétiques
Bactéries : Beaucoup de bactéries possèdent de petits anneaux d’ADN (plasmides). Les généticiens les utilisent pour
transférer des gènes en y introduisant simplement des gènes additionnels. Lors du transfert des anneaux d’ADN
entre bactéries ou des bactéries à d’autres cellules, les gènes ‘étrangers sont tout simplement apportés avec les
anneaux.
Virus : les virus ont la propriété de faire entrer leur filament génétique dans des bactéries, des cellules végétales,
animales ou humaines, selon la nature du virus. Il ajoute des gènes au filament génétique du virus. Ces gènes sont
ensuite transportés par le filament génétique dans la cellule.
4) Bactéries et virus
Contrairement aux hommes, aux animaux et aux plantes, les bactéries se composent d’une seule cellule. Elles n’ont
pas de noyau cellulaire et possède uniquement un filament génétique (chromosome). Celui-ci se ferme comme un
anneau et forme une pelote qui nage librement à l’intérieur de la cellule. En effet, les bactéries n’ont pas de noyau
cellulaire.
L’anneau d’ADN : En plus du filament génétique, beaucoup de bactéries ont de petits anneaux d’ADN qui
s’appellent plasmides. Les plasmides portent un gène protecteur. Grâce à ce gène, la bactérie produit une
protéine qui la protège de poisons antibactériens.
Fabriques de protéines : Tout comme les cellules humaines, animales et végétales, les bactéries possèdent
des usines à protéines, les ribosomes.
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Pili : La surface de certaines bactéries est dotée d’un grand nombre de poils longs et fins, les pilis. Grâce aux
pilis, elles peuvent s’accrocher à différentes surfaces.
Les bactéries se multiplient en doublant leur filament génétique et en se divisant ensuite en deux. Chez la plupart
des bactéries, cela se passe très vite. Par exemple, la bactérie qui se nomme E. Coli se divise toutes les vingt minutes.
Les virus ne peuvent pas se multiplier de manière indépendante. Ils ont toujours besoin d’une cellule vivante. Selon
le type de virus, il peut s’agir d’une bactérie, d’une cellule végétale ou d’une cellule animale ou humaine. Comme les
virus n’arrivent pas à se répliquer tout seul, ils ne font pas partie des êtres vivants.
Les virus sont encore dix fois plus petits que les bactéries, donc cent fois plus petits qu’une cellule humaine. Il existe
beaucoup de virus différents aux formes variées. Mais en principe, ils possèdent tous une structure semblable :
Filament génétique : les virus possèdent, eux aussi, un filament génétique. Selon le virus, celui-ci se
compose d’ADN ou d’ARN. Les virus n’ont toutefois que peu de gènes, pas suffisamment pour pouvoir se
multiplier seuls.
Capside : Le filament génétique du virus est entouré d’une enveloppe protéique (Capside).
Fibres caudales : A l’aide de ses 'petite pieds’ le virus peut s’accrocher à la surface d’ une bactérie. Ceci est
possible grâce aux récepteurs sur la membrane cellulaire de la bactérie. Ces récepteurs sont
complémentaires aux fibres caudales comme une serrure à sa clé.
Le virus injecte son filament génétique dans la cellule. Le virus s’accroche d’abord à la surface de la cellule, enfonce
une sorte d’aiguille et injecte son filament génétique.
5) Transgénèse : méthode par laquelle un Gène est introduit dans un organisme. Les organismes
transgéniques sont des organismes génétiquement modifiés.
6) Universalité de l’ADN dans le monde vivant. L’ADN est codé identiquement chez tous les êtres vivants et
les gènes codent pour des protéines.
7) Isoler l'ADN de la cellule
Pour pouvoir travailler avec l’ADN, il faut d’abord l’obtenir. Pour cela, le généticien peut prélever un peu de
sang au niveau d’un doigt. Il en extrait les globules blancs mais non les rouges etant donné que ceux-ci
n’ont pas de noyau cellulaire et donc pas d’ADN.
Couper l'ADN en morceaux
Les généticiens s’intéressent souvent à un gène particulier. C’est pourquoi ils n’ont la plupart du temps que
besoin d’un petit bout d’ADN. Dans le but d’isoler un bout d’ADN spécifique, ils ajoutent des ciseaux
(enzymes de restriction) qui coupent l’ADN en morceaux. Ces ciseaux reconnaissent une suite spécifique de
lettres sur l’ADN et coupent à cet endroit.
Ainsi sont formés des bouts d’ADN de longueurs différentes. Il y a beaucoup de différents ciseaux à ADN.
Tous reconnaissent des séquences spécifiques sur l’ADN et coupe à cet endroit. Ils sont isolés de micro-
organismes et produits commercialement. Leur nom est issu du micro-organisme dont ils sont extraits. Ils
s’appellent p.ex. EcoRI parce qu’ils ont été isolés de la bactérie du nom d’Escherichia coliRY 13.
Trier les bouts d’ADN d’après leur longueur (électrophorèse sur gel)
Afin de pouvoir continuer à travailler avec le bout d’ADN sur lequel se trouve le gène d’intérêt, le généticien
doit l’isoler. Ce bout d’ADN a une longueur déterminée et doit être séparé des autres bouts d’ADN auxquels
le généticien n’est pas intéressé. Cette séparation se base sur la longueur des bouts d’ADN et se fait par
électrophorèse sur gel.
Pour cela, il injecte les bouts d’ADN dans un gel qui est une sorte de gelée. Ce gel se trouve dans un
récipient rempli de liquide. Le récipient est branché à une source de courant qui circule du pôle négatif au
pôle positif. Comme les bouts d’ADN sont chargés négativement, ils se déplacent à travers le gel vers le pôle
positif.
Les bouts d’ADN de différentes longueurs se déplacent à une vitesse différente selon leur longueur : plus ils
sont courts, plus ils se déplacent rapidement. Ceci s’explique par le fait que le gel est composé tel un filet
de pêche. Les court bouts d’ADN passent plus facilement que les longs à travers les trous du filet et se
déplacent ainsi plus rapidement.
Ensuite, le généticien plonge le gel dans un colorant qui se lie à l’ADN et le rend lumineux sous une lampe
UV. Sur le gel, on peut alors voir des bandes lumineuses. Chaque bande se compose de nombreux bouts
d’ADN de même longueur. Le généticien peut alors isoler du gel la bande se trouve le bout d’ADN avec
lequel il veut continuer de travailler.
Recombiner des bouts d’ADN (Recombinaison d’ADN)
Le plasmide d’une bactérie se compose, tout comme les gènes humains, d’ADN. C’est un anneau d’ADN. On
peut introduire un gène humain dans un plasmide. On parle alors de recombinaison d’ADN.
Les généticiens s’intéressent souvent à un gène spécifique. Afin de pouvoir l’étudier ou travailler avec ce
dernier, ce gène est introduit dans des bactéries.
Tout d’abord, le généticien doit préparer l’ADN de la manière suivante:
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Le gène qui doit être introduit dans le plasmide bactérien doit d’abord être isolé à partir d’une cellule,
humaine par exemple.
Le plasmide doit être extrait de bactéries.
Tous deux doivent être coupés de manière à ce que le morceau d’ADN contenant le gène d’intérêt puisse
être introduit dans le plasmide bactérien. Pour cela, le généticien ajoute des ciseaux à ADN appelés
enzymes de restriction:
Ces ciseaux coupent l’ADN humain à plusieurs endroits. Il en résulte de nombreux bouts d’ADN. Le
généticien isole le morceau d’ADN portant le gène d’intérêt à l’aide de l’électrophorèse sur gel (voir
chapitre à ce sujet).
Le plasmide, lui est coupé seulement à un endroit. L’anneau d’ADN est alors ouvert.
L’ADN humain ainsi que le plasmide doivent être coupés avec les mêmes ciseaux de manière à ce que leurs
extrémités se complémentent. A l’aide de colle à ADN, les ligases, les extrémités sont liées ensemble.
Il en résulte un anneau d’ADN recombinant : un plasmide bactérien contenant un gène humain.
Réintroduire l’anneau d’ADN dans la bactérie (Transformation)
Afin de pouvoir continuer à travailler avec le gène maintenant intégré dans le plasmide bactérien, ce
dernier doit être réintroduit dans une bactérie.
Le généticien place bactéries et plasmides dans un tube contenant une solution nutritive.
Les bactéries n’absorbent les plasmides que quand elles sont traitées avec de la chaleur, c’est pourquoi on
plonge le tube pour un instant dans l’eau chaude (56°C). En raison de la chaleur, les bactéries subissent un
choc : de petits trous se forment au niveau de leur paroi cellulaire à travers desquels le plasmide peut alors
être absorbé. Au moment l’on retire le tube de l’eau chaude, les trous se referment et le plasmide reste
enfermé à l’intérieur de la bactérie.
Sélection
En réalité, seule une bactérie sur 100'000 absorbe le plasmide. Comment peut-on reconnaître les bactéries
portant le plasmide de celles ne le portant pas?
Le plasmide contient un gène protecteur : grâce à ce gène, la bactérie produit une protéine lui permettant
de se protéger d’un poison anit-bactérien (antibiotique). Le poison anti-bactérien est déposé sur une
plaque en plastique recouverte de substances nutritives sous forme d’un gel. Les bactéries sont alors
versées sur cette plaque. Après quelques heures passées à 37°C, seules les bactéries possédant le plasmide
contenant le gène protecteur sont capables de se multiplier. Sur la plaque, il ne reste donc que les bactéries
qui portent un plasmide recombinant, les autres étant mortes.
Extraire des protéines humaines
Le généticien ramasse un tas de bactéries qu’il place dans une solution nutritive pour plusieurs heures dans
une couveuse. Les bactéries se multiplient. Etant donné quelles possèdent toutes le plasmide recombinant
contenant le gène humain, elles produisent la protéine correspondante. Cette dernière peut être isolée des
bactéries et être utilisée, par exemple, en guise de médicament.
Réaction en chaîne de la polymérase
La réaction en chaîne de la polymérase est une méthode grâce à laquelle il est possible de copier un bout
déterminé d’ADN (p.ex. un gène déterminé) sur un filament génétique composé de centaines de milliers de
lettres et d’en produire, en peu de temps, des milliers de copies.
Les généticiens copient des bouts d’ADN afin d’avoir assez de matériel sur lequel travailler. Par exemple,
afin d’examiner s’il y a des fautes d’orthographe au niveau d’un gène qui cause une maladie.
Pour cela, le généticien doit savoir avec quelles lettres le gène commence et avec quelles lettres il finit.
Pour la réaction en chaîne de la polymérase on a besoin de:
o Primers (amorces): courts bouts d’ADN simple brin identiques au début et à la fin du gène qui doit être
copié.
o ADN polymérase : enzyme pouvant copier l’ADN.
o Un grand nombre des quatre éléments constitutifs A, C, G et T.
o Un appareil dont la température peut se régler automatiquement.
Le généticien mélange les primers, l’ADN polymérase et les éléments constitutifs A, C, G et T dans un tube
et le place dans l’appareil.
Le cycle de réplication
o 94°C : Les deux brins de l’ADN double brin se séparent. Cela produit deux bouts d’ADN simple brin (=
dénaturation).
o 60°C : Les primers correspondants se fixent au début et à la fin de chaque ADN simple brin, au niveau du
gène d’intérêt (= appariement).
o 72°C: Le duplicateur d’ADN (ADN polymérase) commence son travail. Il commence au niveau des primers et
ajoute les éléments constitutifs l’un après l’autre (= élongation).
Il se forme alors deux double brins d’ADN qui sont identiques. On peut répéter plusieurs fois ce cycle de
réplication en trois étapes. D’un gène, on obtient ainsi 2, 4, 8 etc… copies. Comme un cycle dure moins de
trois minutes, on peut produire en une heure plus d’un million de copies d’un gène.
Lire l'ADN, séquençage de l'ADN
Si le généticien veut épeler un gène, il doit d’abord le copier. Au début il progresse de la même manière que
lors de la réplication d’ADN, dont le fonctionnement t’as été expliqué au chapitre précédent.
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Pour le séquençage de l’ADN on a besoin de:
o Copies du gène à épeler.
o Primers, de courts bouts dADN simple brin identiques au début du gène d’intérêt. Ils sont marqués à l’aide
d’une certaine substance.
o Un duplicateur d’ADN, l’ADN polymérase.
o Un grand nombre des quatre composants de l’ADN : A, C, G et T.
Le généticien répartit tout cela dans quatre tube étiquetés A, C, G et T. Il ajoute alors dans chaque tube les
éléments constitutifs de l’ADN et les « stoppeurs » : dans le premier tube les composants A-STOP, dans le
deuxième les C-STOP, dans le troisième les G-STOP et dans le quatrième les T-STOP.
Lorsque l’ADN polymérase ajoute un composant STOP, la réplication est aussitôt bloquée.
Des bouts d’ADN de longueurs différentes sont produits
Comme lors d’un processus de réplication normal (réplication en chaîne de la polymérase), les quatre tubes
sont déposés dans un appareil dont il est possible de régler la température automatiquement.
o A 94°C, les deux brins d’ADN se séparent.
o A 60°C, les primers correspondants se fixent à l’ADN.
o A 72°C, l’ADN polymérase ajoute les éléments constitutifs de l’ADN les uns après les autres.
A la différence d’un processus de réplication normal, il arrive que de temps à autre un composant STOP soit
introduit dans la copie d’ADN. Chaque fois que cela se produit, la réplication s’interrompt. De cette façon se
trouvent dans le tube A des bouts d’ADN de longueurs différentes mais qui se terminent tous par un
composant A-STOP. Le même principe est valable pour les trois autres tubes.
Trier les bouts d’ADN d’après leur longueur
Les bouts d’ADN sont triés d’après leur longueur par électrophorèse sur gel (chapitre : couper l’ADN en
morceaux). Le contenu du tube A est chargé sur la première bande du gel, celui du tube C sur la deuxième
bande, celui du tube G sur la troisième bande et celui du tube T sur la dernière bande.
Une fois l’électrophorèse terminée, le généticien peut produire une sorte de film radiographique grâce aux
primers marqués. Au niveau de la bande du tube A, se trouvent des bouts d’ADN de longueurs différentes
qui se terminent tous par A. Le même principe est valable pour les 3 autres bandes.
Le généticien peut alors lire le gel. Pour cela, il doit commencer par le bas. Si le plus petit bout d’ADN
provient de la bande du tube C, il note un C. Si le deuxième plus court bout d’ADN provient de la bande du
tube G, il note ensuite un G et ainsi de suite jusqu’à ce que toutes les lettres du gène d’intérêt aient été
lues.
L'empreinte génétique
Un cambriolage a eu lieu, on a volé le trésor! Le cambrioleur portant certainement des gants, on ne
trouvera trouvera aucune empreinte digitale. Mais là ! Un cheveu! Génial, on va ainsi pouvoir relever
« l’empreinte génétique » du malfaiteur.
Au niveau de la racine, se trouvent quelques cellules de la peau du crâne du malfaiteur. Elles contiennent
son ADN. Le généticien isole tout d’abord l’ADN de ces cellules puis, grâce à la méthode de la réplication en
chaîne de la polymérase, copie certaines parties d’ADN qui sont uniques à chaque individu. Il les trie ensuite
par électrophorèse sur gel.
Entre-temps trois suspects ont été arrêtés. On analyse leur « empreinte génétique » que l’on peut alors
comparer à celle du malfaiteur afin de déterminer son identité.
8) Mutation : modification de BA d’un gène spontanée et rare intervenant dans l’ADN. Différent de
transgénèse qui est un transfert d’un gène d’un organisme dans un autre mais qui nécessite une
manipulation humaine.
Le patrimoine héréditaire de tous les êtres vivants donc celui des plantes aussi subit régulièrement des
modifications naturelles (mutations). En raison de ces mutations, les plantes acquièrent de nouvelles
propriétés, ou en perdent, au fil du temps. Depuis la nuit des temps, l’homme utilise ces mutations
naturelles et cultive de nouvelles espèces en sélectionnant des plantes avec les propriétés souhaitées, en
les multipliant et en les croisant avec d’autres plantes.
La mutation naturelle du génome est un processus extrêmement lent. Afin de l’accélérer, les semences sont
parfois traitées par rayons X ou par produits chimiques. Cela permet d’augmenter la fréquence des
mutations et, par conséquent, la probabilité que les plantes acquièrent de nouvelles propriétés utiles.
9) OGM :
o Le maïs résistant aux insectes: la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt) produit une protéine toxique qui a un
effet mortel sur les larves de certains insectes. Quand les larves mangent la bactérie, le produit toxique
provoque l’apparition de trous dans l’intestin des larves elles meurent alors de faim. Les généticiens sont
parvenus à transférer le gène Bt sur des plantes et à leur assurer ainsi une protection contre des larves
d’insectes. Ainsi, les plants de maïs sont, p.ex., protégés contre la pyrale du maïs. Les esprits critiques
pensent que cette toxine pourrait également avoir des effets fastes sur d’autres animaux, inoffensifs
pour les plantes. Le maïs BT est cultivé à grande échelle sur le continent américain et africain. En Europe,
c’est notamment en Espagne qu’il existe de vastes cultures.
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Selon un principe similaire à celui pour le maïs BT, présenté ici, des pommes de terre résistantes aux
champignons ou des betteraves résistantes au virus ont été développées selon des méthodes génétiques et
sont cultivées aux Etats-Unis notamment.
La résistance aux herbicides
Dans les champs, les mauvaises herbes se battent avec les plantes de culture pour l’espace, la lumière, l’eau
et les substances nutritives. Mais dans cette lutte, les plantes de culture sont la plupart du temps perdantes
et elles sont envahies par les mauvaises herbes. C’est pourquoi le paysan utilise des herbicides (=
désherbants) qui tuent les mauvaises herbes. Cette méthode permet aux paysans de combattre
efficacement les mauvaises herbes, sans devoir les arracher à la main, ce qui est très pénible. Mais les
herbicides ont un effet sur toutes les plantes, c’est-à-dire aussi sur les plantes de culture. Celles-ci peuvent
alors être modifiées génétiquement, afin qu’elles deviennent résistantes aux herbicides. Cela permet de
baisser la charge de travail et d’augmenter en même temps la productivité des récoltes.
Exemple:
o Le soja et la résistance aux herbicides: A l’aide du génie génétique, on a transféré un gène de bactérie sur
des plantes de soja et on leur a ainsi conféré une protection contre un herbicide biologiquement
dégradable. A l’opposé des mauvaises herbes détruites par l’herbicide, ce soja transgénique s’en tire sans
dommage et peut prospérer. Contrairement à la culture du soja traditionnel, il faut 3 à 5 herbicides
différents pour lutter contre les mauvaises herbes, le paysan n’a plus besoin que de ce seul herbicide pour
la culture du soja transgénique. Ce type de soja transgénique est cultivé à grande échelle en Amérique du
Nord et du Sud.
Résistance au mauvais temps
Les conditions défavorables du climat et du sol, comme le froid, le manque de pluie, l’air très humide, une
terre pauvre ou fortement saline, peuvent rendre les cultures difficiles, voire impossibles. Les généticiens
essaient d’obtenir des plantes qui résistent à de telles conditions défavorables. A notre époque, qui subit un
changement climatique global, ce type de plantes serait utile pour permettre aux personnes de se nourrir,
même si les conditions climatiques sont peu favorables.
Exemple :
o Maïs tolérant à la sécheresse: des généticiens ont réussi à cultiver une sorte de maïs qui supporte les
périodes de sécheresse. Pour ce faire, ils ont transmis à la plante un gène qui l’aide à maintenir les
fonctions vitales de ses cellules durant les situations de stress, comme le manque d’eau, par exemple. Des
essais en plein champ ont montré que cette nouvelle sorte de maïs ne révèle aucune baisse de production,
même en cas de sécheresse et sans alimentation en eau supplémentaire. A partir de 2012, la culture
commerciale de ce maïs tolérant à la sécheresse est autorisée aux Etats-Unis.
Elimination des propriétés indésirables
Tu as vu comment on pouvait attribuer à une plante une nouvelle propriété désirée. On te démontre
maintenant le contraire: il est en effet possible de désactiver les propriétés indésirables d’une plante, p.ex.
la production d’une toxine. Pour cela, le gène correspondant est éliminé ou désactivé.
Exemple:
o Riz sans allergènes: le riz contient une protéine qui provoque chez certaines personnes une allergie. Les
généticiens ont réussi à désactiver le gène du riz correspondant. Par conséquent, la protéine qui déclenche
l’allergie n’est plus produite et le riz convient parfaitement aux personnes allergiques. Ce riz est testé
dans le cadre de premiers essais en plein champ. Cette méthode pourrait également être appliquée aux
noix, pommes, soja, céléri et aux carottes. Tous ces aliments contiennent des protéines qui provoquent des
allergies chez de nombreuses personnes. Mais toutes ces plantes génétiquement modifiées n’en sont qu’à
la phase de développement.
Augmentation de la valeur nutritive
Les populations des pays en voie de développement ne disposent principalement que de légumineuses, de
riz, de maïs ou d’une autre sorte de céréales comme nourriture. Une telle nourriture ne peut pas couvrir
tous les besoins nutritifs vitaux, ce qui conduit à de graves maladies causées par des carences. C’est
pourquoi les généticiens essaient d’augmenter la valeur nutritive des principales plantes de culture.
Exemple:
o Du maïs avec plus d’acides aminés essentiels: Les acides aminés sont les éléments constitutifs des
protéines. Il y en a vingt différents. L’homme ne peut produire par lui-même que dix des vingt acides
aminés. Il tire les dix autres de sa nourriture. C’est pourquoi on les qualifie d’essentiels. Contrairement à
l’homme, les plantes supérieures produisent par elles-mêmes la totalité des vingt acides aminés.
Malheureusement, la teneur en certains acides aminés essentiels est très faible dans les plantes nutritives
principales. Ainsi le maïs ne contient que peu de lysine et de méthionine. On essaie alors grâce au génie
génétique, d’en augmenter la teneur dans le maïs. Ce maïs transgénique est déjà cultivé dans certaines
régions du globe, mais il ne peut être importé en Europe, ni comme aliment, ni comme fourrage pour les
animaux.
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