ECONOMIE
2007 - 2009
CHAPITRE 1 : L’ECONOMIE ET SON DOMAINE
C’est quoi l’économie ? L’économie est là pour analyser la manière dont laquelle l’homme satisfait
ses besoins et avec quelle contrepartie. En tant que sciences humaines l’économie se développe entre
le 17ème et le 18ème siècle en Grande Bretagne sous l’air de la révolution industrielle. Il y a des auteurs qui
essayent de comprendre les mécanismes de l’économie nationale (Smith) et surtout de quelle manière les
nations s’enrichissent. Ils vont ainsi proposer des méthodes s’analyse, ainsi que des modèles d’explication
et de prévision.
I/ ESSAI DE DEFINITION DE LA SCIENCE ECONOMIQUE
Les hommes ont des besoins qui peuvent se révéler illimités, pour les satisfaire, les ressources disponibles
vont être limitées.
= création de la demande et de l’offre et donc du marché et du prix.
A. OBJET DE LA SCIENCE ECONOMIQUE : SATISFAIRE LES BESOINS
Les individus ont des besoins et l’économie produit des biens et des services pour y répondre.
1. Les besoins illimités
- Les besoins physiologiques : manger, boire, dormir
- Les besoins sociologiques : être intégré à un groupe, à une société, appartenir à une famille
- Les besoins psychologiques : l’homme a besoin d’être reconnu et il a besoin de donner un sens à
ses actions
2. Les biens libres et les biens économiques
Ce sont les biens gratuits, disponibles dans la nature (l’air, l’eau,…) et sont limités. Par opposition aux
biens économiques dont le prix dépend de leur rareté... Autour de nous peu de biens sont libres et sont
issus d’un processus de production. Ils sont payants et la rareté du bien fait son prix.
B. DEFINITION DE LA SCIENCE ECONOMIQUE
L’économie a pour objet de satisfaire des besoins humains illimités avec des biens limités ou rares.
La science économique a pour objet l’étude des systèmes de ressources, de production et d’allocation qui
vont répondre aux besoins des individus.
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II/ LES PRINCIPAUX COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
Il y a 3 grandes familles de pensée :
- Les classiques : 17 ème 18 ème siècles: Adam Smith
- Les néo-classiques
- Les libéraux contemporains
Adam Smith (1723-1790) est le père fondateur de l’économie classique, son ouvrage « Recherche sur la
nature et les causes de la richesse des nations ».
David Ricardo (1767-1832), il a écrit « Les principes de l’économie politique et de l’impôt ».
Jean-Baptiste Say (1767 1832), contemporain de Ricardo, il a écrit « Traiter l’économie politique ».
A. LE COURANT CLASSIQUE
Les classiques et leurs idées :
1. La valeur des marchandises :
- La valeur en usage : elle résulte de l’utilité
- La valeur en échange : elle provient du travail nécessaire à sa production
2. La liberté économique : le laisser-faire, laisser faire le marché. Il ne faut pas le réguler, c’est l
cœur du système de l’échange et c’est que les individus gocient pour arriver librement à un
accord. L’Etat gendarme : l’Etat ne doit assurer que les fonctions régaliennes (armée, justice et
police). Il doit être un arbitre pour assurer le respect des libertés individuelles et collectives. En
outre, il intervient là où le marché est le moins efficace : par ex : les biens publics (infrastructures,
voirie…). Enfin, laisser faire la propriété individuelle, c’est finalement laisser l’occasion à un
individu de construire son patrimoine, son capital, on lui laisse le choix d’acquérir (base de
l’économie libérale/capitaliste par opposition à l’économie communiste qui est la mise en
commun des biens). Il faut laisser faire le libre échange (la spécialisation des pays en thermes
d’échange et au niveau international va augmenter les richesses globales de tous les pays).
La somme des intérêts individuels est égale à l’intérêt collectif (classique). Ils vont développer le
principe de la « main invisible ».
Individualisme : Smith a basé ses différentes analyses sur le travail du philosophe Hume qui
traitait de l’individualisme. Il faut laisser passer la division du travail qui selon les classiques
augmentent la productivité. Ex manufacture d’épingles de Smith.
3. L’offre : c’est le point de départ des théories classiques. Pour les classiques si on veut influer sur le
niveau de l’économie il faut influer sur l’offre et son niveau : JB Say qui mettra en forme cette
théorie en déclarant : crise économique, l’offre est absorbée par le marché. L’offre crée la
demande.
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4. La monnaie : pour les classiques la monnaie est neutre et son rôle est de faciliter les échanges.
5. La concurrence pure et parfaire : pour les classiques, l’économie pourra fonctionner à son
optimum si les règles de la concurrence pure et parfaite sont respectées, qui sont :
Atomicité : offre et la demande importante et de petites tailles (agents éco)
Homogénéité : tous les produits sont identifiables avec une qualité et une
performance égales (offres).
Fluidité : il n’y a pas de limitation d’accès au marché pour l’offre et la demande.
Mobilité : flexibilité des facteurs de production qui peuvent s’adapter.
Transparence : l’information complète sur les conditions de réalisation du produit.
Les néoclassiques :
Walras : 1834 1910
Pareto : 1848 1923
Ils reprennent les idées des classiques en y intégrant certaines nuances, ils affinent l’analyse classique en
y intégrant un certain nombre de nouveautés. Elles correspondent à une évolution historique.
Classique : valeurs des choses = le travail néoclassiques : valeurs des choses = utilité et rareté
Le formalisme de la microéconomie = l’analyse macroéconomique, on analyse les mécanismes
économiques à partir d’un individu.
Les individus sont rationnels, ex : le consommateur qui cherche à maximiser sa satisfaction sous la
contrainte du revenu. Satisfaire au mieux ses besoins ≠ Smith satisfaire ses besoins.
Optimum économique (Pareto) la situation de marché qui permet la meilleure allocation des
ressources et la meilleure satisfaction des besoins.
Les marchés s’équilibrent grâce à la variation des prix. Autorégulation des marchés est réalisée grâce
à la variation des prix entraîne une baisse de la demande et donc une augmentation de l’offre.
L’équilibre général est forcément atteint sur tous les marchés, marchés des biens et services,
marché du travail, marché des changes, marché des capitaux (argent) :
- Marché interbancaire
- Titres négociables à court terme
Bourse : marché des capitaux + marché financier
Les libéraux contemporains :
Friedrich Von Hayek: 1819 1892
Milton Friedman: 1912 2005
Artur Laffer: 1941
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Milton Friedman : patron de la banque centrale américaine et prix Nobel en 1976.
Von Hayek : « le retour aux vertus du marché ».
L’intervention de l’Etat sur les marchés doit se cantonner à maintenir les règles de la
concurrence pure et parfaite.
- Jusqu’à la 1ère Guerre mondiale :
Etat Gendarme
- 1929 : crise boursière financière et économique à force de spéculation l’économie financière était
plus importante que la réelle : bulle (plus de réalité)
Crise des entreprises qui a entraîné une crise de la production et donc une crise globale des
marchés. Keynes = Etat providence : soutien de la demande, les libéraux vont s’opposer à lui.
L’Etat ne doit pas intervenir car il augmente la dette publique et cause une distorsion des
marchés.
- Milton Friedman est un monétariste. Il s’est intéressé au rôle de la monnaie et à son
importance. La quantité de monnaie en circulation dans l’économie (masse monétaire à une
influence sur l’inflation.
Si la monnaie augmente, elle fait augmenter l’inflation et donc les prix.
Théorie quantitative de la monnaie.
- Artur Laffer : théoricien de l’offre, auteur de « trop d’impôts tue l’impôt »
Recette fiscale
Pression fiscale
B. LE COURANT MARXISTE
Karl Marx (1818 1883), c’est un philosophe il a écrit « le Capital ».
Le capital = argent + moyens de production.
La richesse vient du travail.
L’analyse marxiste repose sur la critique du système capitaliste qui est fondé sur le marché et sur la
propriété privée. Marx dans le capital a mis plusieurs idées en avant et notamment :
1. La valeur es choses est déterminée par la quantité de travail qui y est incorporée.
Conception classique du prix.
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2. Le capitalisme engendre des crises à cause de la baisse tendancielle du taux de profit pour
maintenir stagnant ou croissant le capital, les capitalistes doivent investir dans l’appareil
productif et ils vont prendre plus en plus sur les salaires : c’est la théorie des rendements
décroissant du capital = obsolescence.
Les bénéfices que les sociétés réintègrent dans le capital de l’entreprise amènent à terme une substitution
du capital au travail.
Les entreprises se composent de machines et donc d’investissement et d’hommes qui créent la plus-
value.
Pour Marx il existe 2 classes qui sont opposées dans la société : la classe bourgeoise et la classe ouvrière.
La classe bourgeoise est la classe capitaliste, elle détient les moyens de production à la classe ouvrière
qui ne détient que sa force de travail.
Les capitalistes s’approprient une part des richesses créées par les ouvriers, la plus value afin de maintenir
le taux de profit du capital. Ainsi ils versent aux salariés un salaire de subsistance qui leur permet juste de
reproduire leur force de travail : c’est le mécanisme de l’exploitation (pas de perspectives de propriété,
d’acquisition).
Les crises inhérentes au capitalisme et les conflits de classes consécutifs à l’exploitation minent le
système de l’intérieur. Celui-ci est voué à sa propre perte : société sans classe d’abord un système
socialiste (système transitoire) pour en arriver au système communiste (moyens de production propriété
de tous à travers l’Etat).
C. LE COURANT KEYNESIEN
John Maynard Keynes (1886-1946).
Il démontre l’incapacité des marchés à être en équilibre spontanément et préconise l’intervention de
l’Etat par des politiques interventionnistes qui auront pour tout d’aider à la régulation du marché.
- Analyse macroéconomique : analyse en termes de flux et de circuits économique libéraux et
de la microéconomie. La macroéconomie est une vue d’ensemble alors que la microéconomie ne
s’applique qu’à un individu.
- Le marché a des défaillances, il n’est pas en mesure d’assurer son autorégulation et donc il faut
un interventionnisme fort de l’Etat dans l’activité économique et par des politiques économiques
appropriées et centralisées. L’Etat devient un acteur incontournable tout en restant dans le cadre
d’une économie de marché = Etat providence.
- Il ne croit pas au plein emploi, il ne se réalise pas spontanément, il existe un chômage
involontaire.
- Il faut soutenir la demande de consommation par des salaires élevés et arriver ainsi à relancer
la production pour obtenir une situation de plein emploi : une demande de biens inférieure à
l’offre des biens et un soutien de la demande = Etat providence
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