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Association des Médecins-Chefs de Théâtre
de Paris et Région Parisienne
Rapport annuel des interventions médicales
Année 2011
(janvier 2011 décembre 2011)
Professeur Pierre Bonfils
Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris
Mille quatre vingt six (1086) interventions ont été déclarées durant l’année 2011
(janvier 2011 décembre 2011). Le nombre de déclarations augmente par rapport à l’année
précédente 2009 durant laquelle 551 interventions avaient été déclarées. L’augmentation entre
2009 et 2011 est de 97%.
1. Nombre de médecins ayant déclaré une intervention médicale
Cent quatre-vingt quatre (184) médecins ont déclaré, soit par courrier, soit par internet,
une intervention médicale dans un théâtre de Paris durant l’année 2011. Le nombre moyen
d’intervention par médecin est voisine de 6. Le nombre de médecins ayant déclaré une ou
plusieurs interventions médicales a augmenté en 2011 par rapport à 2010 de 12,8%.
2. Nombre de théâtres où une intervention médicale a été effectuée
Cinquante-sept (57) théâtres ont bénéficié de l’intervention d’un médecin de
l’association durant l’année 2011. Le chiffre est stable depuis trois ans. Le nombre moyen
d’intervention par théâtre a été de 19. Pour 75% des théâtres, plusieurs interventions
médicales ont été réalisées durant l’année 2010. Le nombre d’interventions par théâtre varie ;
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néanmoins, il est important de souligner que l’important n’est pas le nombre d’interventions
réalisées par théâtre mais le fait qu’une seule intervention vitale comme cela a été le cas
plusieurs fois encore cette année justifie la présence d’un médecin au plus près des
spectateurs.
3. Type de patient pris en charge lors des interventions médicales
Sur les 1086 interventions médicales réalisées durant l’année 2011:
96 ont été effectuées auprès d’acteurs (8,8% des interventions), chiffre stable par
rapport aux années précédentes, permettant souvent d’assurer la continuité du spectacle,
120 ont été effectuées auprès du personnel des théâtres (11% des interventions),
chiffre stable par rapport aux années précédentes,
870 ont été effectuées auprès des spectateurs (80% des interventions), chiffre stable
par rapport aux années précédentes.
4. Suites médicales lors des interventions
Sur les 1086 interventions réalisées durant l’année 2011, la majorité des soins ont été
réalisés sur place, sans aucun transfert, sans l’appel des services d’urgence, permettant à la
personne soignée de continuer à voir ou à participer au spectacle. Ces soins effectués sans
aide extérieure et sans transfert médical ont bénéficié à 1024 patients soit 94,2% des
interventions réalisées (contre 86,5% en 2006 et 89% en 2007, 88,4% en 2009). Seulement 62
patients (5,7% des patients pris en charge) ont été transférés vers des hôpitaux de secteur
devant l’apparition de signes cliniques faisant craindre la nécessité d’une hospitalisation
(douleurs cardiaques, plaies, fractures, coma, syndrome abdominal aigu, malaises sévères). Il
n’existe pas de différence statistiquement significative dans ces pourcentages avec les saisons
2007, 2008, 2009 et 2010.
5. Principales pathologies prises en charge durant les gardes médicales
Les principales pathologies prises en charge dans le cadre des interventions médicales
des médecins de théâtre de Paris sont des interventions de médecine de proximité. Ces
interventions ont été classées en 5 grandes catégories (n=1086 interventions) :
les malaises : 547 interventions, soit 50% des interventions (stable depuis 2007)
la traumatologie : 180 interventions, soit 16,6% (stable depuis 2007)
la pathologie générale : 150 interventions, soit 13,8% (stable depuis 2007)
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La pathologie digestive : 106 interventions, soit 9,7% (stable depuis 2007)
La pathologie infectieuse : 103 interventions, soit 9,4% (stable depuis 2007).
5.1. Interventions pour malaise
Les malaises (547 interventions) sont la première cause d’intervention médicale dans
les théâtres de Paris. Plusieurs types de malaises ont été rapportés :
Angor et infarctus du myocarde
Troubles du rythme
Poussée hypertensive
Hypotension
Spasmophilie
Alcoolisme dont quelques cas de coma éthylique
Epilepsie
Parmi ces 267 malaises, 27 ont été jugés « sévères » par les médecins du fait d’une
perte de connaissance prolongée ou d’un coma (10,1% des malaises). Ils ont imposé un
transfert en milieu hospitalier ; la présence du médecin dans le théâtre a permis de maintenir
en vie le patient en attendant l’arrivée du SAMU.
Ces interventions pour malaise ont touché les acteurs, le personnel du théâtre mais
surtout le public.
5.2. Interventions pour traumatisme
Ce sont 180 interventions de nature traumatique qui ont été pris en charge par les
médecins de l’association en 2011. Parmi les traumatismes pris en charge lors des
interventions médicales dans les théâtres de Paris, on note des traumatismes modérés comme
des entorses de la cheville. Les médecins ont également pris en charge des traumatismes
sévères comme des fractures des membres, des traumatismes crâniens, faciaux ou thoraciques.
De nombreuses plaies de siège varié (forte augmentation depuis quelques années) imposant
soit la pose de points de suture, soit la pose de stéristrips.
Ces divers problèmes traumatiques ont touché les acteurs, le personnel des théâtres
mais surtout le public.
Ces interventions ont conduit à un traitement sur place dans l’immense majorité des
cas mais un transfert vers un centre hospitalier a été indispensable notamment chez les
patients ayant des fractures avérées (19 cas).
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5.3. Interventions pour des problèmes infectieux
Parmi les problèmes infectieux pris en charge lors des interventions médicales dans les
théâtres de Paris (103 interventions), on note des pathologies variées : angines, grippe,
infections dentaires, infections naso-sinusiennes, infections urinaires, pulmonaires et
cutanées. Ces problèmes infectieux ont étraités sur place dans tous les cas excepté un cas
d’abcès orbitaire. Ils ont touché avant tout le personnel du théâtre et les acteurs.
5.4. Interventions pour des problèmes digestifs
Les problèmes digestifs représentaient 106 interventions. Il s’agissait essentiellement
de gastro-entérite, de douleurs abdominales, de vomissements et d’intoxication alimentaire.
Dix patients ont été transférés en milieu hospitalier pour urgence abdominale aiguë, colique,
globe vésical, hémorragie. Ces interventions de nature digestive ont affecté essentiellement le
public, puis les acteurs et plus accessoirement le personnel.
5.5. Autres interventions
Les autres interventions dans les théâtres de Paris sont de nature très variées (n=150).
Retenons essentiellement :
des crises d’asthme : 15 cas, en augmentation chaque année depuis des années et
imposant une prise en charge immédiate
des céphalées et des migraines
des saignements de nez imposant une prise en charge urgente immédiate
des vertiges
mais aussi des problèmes gynécologiques, des pansements, des prescriptions
médicales pour le personnel du théâtre.
Ces interventions variées ont touché essentiellement le personnel des théâtres et le public,
moins les acteurs. Peu de patients ont été transférés dans un service hospitalier pour colique
néphrétique, céphalées violentes résistantes au traitement médical.
Conclusion
Le relevé annuel des interventions médicales dans les théâtres de Paris en 2011 permet
de constater que l’essentiel des interventions est lié à des soins de médecine de proximité,
n’imposant pas le recours à des services d’urgence spécialisés. Le taux de transfert en milieu
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hospitalier est limité à moins de 6%. Plus d’un cinquième des interventions est effectué
auprès des acteurs et des personnels des théâtres (20% des interventions). Les soins donnés
aux acteurs ont souvent été essentiels à la poursuite du spectacle. Le personnel des théâtres
bénéficie également des interventions des médecins de l’association, limitant ainsi des arrêts
de travail. Enfin, la plupart des soins donnés aux spectateurs ont permis à ceux-ci de rester
dans le théâtre après les soins et de bénéficier des représentations théâtrales ou musicales. Un
nombre croissant chaque année d’interventions vitales a été noté. La présence du médecin de
théâtre dans la salle a permis de sauver plusieurs patients en pratiquant des gestes de survie en
attendant des soins de réanimation effectués lors de l’arrivée du SAMU.
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