Relation au programme
Espace bidimensionnel - La perspective
La perspective est l'art de représenter sur une surface plane une réalité qui est en trois dimensions.
Etymologiquement, le mot latin perspectiva possède une double signification : « vue claire » et « vue traversante ».
Le mot espace renvoie à une étendue en trois dimensions qui n’a pas de limites.
« Suivant les règles de la perspective, elles [les gravures] représentent mieux des cercles par des ovales que par d'autres cercles ; et des
carrés par des losanges que par d'autres carrés ; […] en sorte que souvent, pour être plus parfaite en qualité d'images, et représenter
mieux un objet, elles doivent ne pas lui ressembler ».
Descartes, La Dioptrique (René Descartes, 1596-1650, est un mathématicien, physicien et philosophe français).
« La perspective est généralement considérée, dans l’histoire de l’art, comme un facteur de réalisme restituant la troisième dimension.
C’est avant tout un artifice qui peut servir à toutes les fins. »
Introduction du livre Anamorphoses, ou Thaumaturgis opticus, de Jurgis Baltrusaitis, Flammarion.
Représenter un espace sur un support (espace littéral) en deux dimensions, c'est-à-dire donner l’illusion de la troisième dimension sur un
plan (espace suggéré) est souvent perçu comme un défi technique et esthétique.
En fonction des époques, suivant les cultures et avec la diversité des artistes se multiplient les manières de concevoir et représenter
l’espace.
Références artistiques
ARTS PLASTIQUES niveau quatrième
Fresque à Pompéi qui
représente Héraclès enfant
étranglant les serpents
d’Héra. Située près de Naples
au pied du Vésuve, la ville
fut fondée au VIe siècle av.
J.-C. et entièrement
ensevelie, en 79 avec
Herculanum, Oplontis et
Stabies, lors d’une éruption
plinienne (c'est-à-dire de
niveau 5) de ce volcan.
Vitruve Marcus Pollio, 1er siècle
avant J.C.. Architecte romain, il
étudia l'architecture grecque
Perrault, Claude-Leclerc,
Sébastien (graveur), etc. Titre Les
dix livres d’architecture de
Vitruve
Vitruve énoncera clairement le
premier une théorie selon laquelle
les droites parallèles semblent
converger vers l'infini.
Raphaël, Ecole d'Athènes, 1509, Palazzi
Pontifici, Vatican
Cette peinture murale nous montre une
cinquantaine de personnages costumés à
l'antique.
Les lignes fuyantes du sol, de l'escalier, des
voûtes assurent à chaque personnage sa place
dans l'espace, mais simultanément l'espace
composé au moyen des personnages une
vivante harmonie sous nos yeux. C'est que
Raphaël évite les effets mécaniques la
perspective en faisant appel à la proportion.
Enluminure du moyen âge Giotto, avant 1300, L’hommage de l’homme simple
sur la place du marché Fresque 270 x 230 cm Basilique à Assise
La Renaissance et l'apogée de la perspective
Avec la redécouverte des Antiques, les artistes de la Renaissance se soucient davantage de représenter le monde tel qu'ils le voient et non
tel qu'ils voudraient qu'on le perçoive. C'est Giotto, artiste Italien du moyen âge (1266-1337) qui le premier représentera dans ses fresques
de la basilique Saint François à Assise, un espace véritablement en perspective, même si celle-ci est encore empirique et approximative,
c’est à dire que l’artiste essaie de représenter au mieux ce qu’il voit en réalité.
La cité idéale (1475), Piero della Francesca
La vue ci-dessus est un tableau de 1475. À cette phase de la découverte de la perspective, le peintre (peintre, mathématicien et théoricien
de l’art italien de la Renaissance) a traité beaucoup de choses : les cercles horizontaux sont représentés par des ellipses, les plans traités en
perspective sont les verticaux de gauche et de droite ainsi que le sol carrelé. Le ciel lui-même ressemble à un plafond horizontal dont la
perspective est évoquée par des rangs de nuages parallèles dont l'intervalle respecte plus ou moins la règle de décroissance. L'œil du
peintre est à une hauteur compatible avec son passage par la porte du baptistère. À cette époque, on peut encore remarquer que le bâtiment
central, indépendamment des besoins scénographiques, était bien utile pour éviter de se poser la question de l'infini, bien que la porte
entrouverte nous laisse espérer un début de méditation sur ce point.
Piero della Francesca applique ici scrupuleusement les règles de la perspective linéaire du Quattrocento : un seul point de fuite, une ligne
d’horizon au tiers inférieur hauteur du regard) et des lignes de fuites qui convergent toutes vers le centre du tableau (carrelages au sol,
caissons au plafond).
LES DIFFERENTS TYPES DE PERSPECTIVE
Perspective cavalière
Perspective axonométrique
Perspective linéaire à un ou deux points de fuite
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