
 
septembre. Avant les aménagements récents, l'élévation du plan d'eau était de 8 à 
10 mètres à Assouan, de 6 à 8 mètres au Caire. La dernière crue du Nil a eut lieu en 
1964. 
 
 Le barrage Sadd el Ali: 
Les travaux ont débuté en 1959, à 7 km en amont du premier barrage d’Assouan. 
Sadd el Ali est ancré sur une étroite gorge granitique, il fait 3600 mètres de long, 980 
mètres  d'épaisseur  à  la  base,  40  mètres  au  sommet,  111  mètres  de  haut.  Son 
réservoir s’étend sur plus de 500 km en amont et constitue le lac Nasser de 12 km de 
large et d’une superficie de 6500 km2 (soit 11 fois celle du Léman). Sa capacité de 
retenue est gigantesque : elle est de 168 km3, dont 30 km3  destinés à stocker les 
limons sur 500 ans, et 48 km3 pour faire face aux crues exceptionnelles. Les 90 km3 
restants correspondent au débit moyen charrié par le fleuve qui est de 84 km3/an. 10 
à 15 km3 se perdent par évaporation dans le lac Nasser, dont 1/3 est situé au Soudan 
et le reste en Egypte. 
Inauguré en 1971, il ne fonctionne vraiment que depuis 1975. 
 
 Trois buts étaient recherchés pour ce projet : l’extension des superficies irriguées, 
l’amélioration de la navigation, la production d’électricité.  
Le barrage a permis le passage d’une agriculture saisonnière à un calendrier agricole 
qui s’étend sur plus de 11 mois pour tout le territoire égyptien. La culture du riz se 
généralise, elle a lieu pendant l’été. Mais c’est une culture très consommatrice d’eau, 
qui est aujourd’hui montrée du doigt par le gouvernement et qui cherche à limiter son 
développement. Toutefois l’agriculture reste peu mécanisée, mais est néanmoins très 
intensive. 
La crue est aujourd’hui totalement maîtrisée. 
 b) Les autres barrages 
   Sur  le  Nil  Blanc,  on  compte  trois  barrages :  en  Ouganda,  celui  d’Owen 
datant de 1954 et au Soudan, en amont de Khartoum celui de Djebel Aulia (1937) et 
en aval de Khartoum celui de Merowe, terminé en avril 2008. Djebel Aulia,  d’une 
capacité de 3,5 milliards de m3, compense les effets du barrage de Sennar : il retient 
la crue de la Sobat (affluent provenant d’Ethiopie) et permet de soutenir le débit du 
Nil en Égypte d'octobre à février. Plusieurs projets ou barrages en construction  se 
situent en aval de celui-ci (deux en Ouganda et un autre au Soudan avant les marais 
du Sudd). 
  Sur le Nil Bleu, on compte 3 barrages : le premier, celui de Finchaa (1962) se 
situe en Ethiopie tandis que les deux autres ont été construits au Soudan, celui de 
Roseires en 1966 et celui de Sennar (1925, 1958). Ce dernier, avec sa retenue de 
800 millions de m3, permet de stocker l'eau des crues dont a besoin l'agriculture 
soudanaise.  Mais  en  contrepartie,  le  Soudan  renonce  à  tout  prélèvement  entre 
janvier  et  juillet.  De  plus  il  est,  avec  le  barrage  de  Kahshm  el-Girba  (1964)  sur 
l’Atbara, une réponse du Soudan au Haut Barrage d’Assouan. Et depuis avril 2008 le 
barrage de Merowe fonctionne. 
 Mais  c’est  surtout  l’Egypte  qui  a  totalement  domestiqué  le  fleuve  avec  8 
barrages dont 3 entre le premier barrage d’Assouan et le barrage du delta. Ensuite 
en aval du Caire il y a un barrage sur chaque bras du delta, datant tous les deux du 
XIXème siècle.