WT/MIN(11)/18
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l'accession de la Russie à la prochaine Conférence ministérielle. Ce sera une étape cruciale pour
l'accroissement de la représentativité et de la légitimité de l'OMC, et pour le renforcement du Système
commercial multilatéral.
Nous notons avec satisfaction l'achèvement du processus d'accession à l'OMC de trois autres
pays, le Monténégro, le Samoa et le Vanuatu. Nous nous félicitons en outre de l'approbation d'une
nouvelle série de lignes directrices concernant l'accession des pays les moins avancés, qui contribuera
à la réalisation de notre objectif commun, qui est d'assurer une participation universelle à l'OMC.
Nous soulignons que, pour consolider le Système commercial multilatéral, il est impératif de
renforcer encore ses règles et sa structure afin de tenir compte, en particulier, des préoccupations et
des intérêts des pays en développement. L'OMC doit continuer à jouer un rôle central dans le suivi de
la mise en œuvre des disciplines et des engagements commerciaux multilatéraux, notamment dans le
domaine clé du règlement des différends. Elle doit aussi servir de cadre à l'examen des questions
relatives au commerce que tous les Membres jugent importantes et pertinentes. En outre, il faut
préserver et renforcer les fonctions de négociation de l'Organisation.
Nous attachons une grande importance au rôle de l'OMC dans la lutte contre le
protectionnisme. Dans la conjoncture économique mondiale actuelle, le commerce international joue
un rôle encore plus crucial dans la stimulation de la croissance économique et du développement.
Nous sommes pleinement d'accord sur la nécessité de résister à toutes les formes de protectionnisme.
Par ailleurs, nous soulignons que les pays en développement doivent pouvoir conserver et utiliser, en
cas de besoin, toute marge de manœuvre existante, compatible avec les règles de l'OMC. Nous
soulignons aussi que les subventions ayant des effets de distorsion des échanges qui sont accordées
par les pays développés, en particulier pour l'agriculture, sont l'une des formes de protectionnisme les
plus pernicieuses. Ces subventions contribuent à l'insécurité alimentaire et compromettent le potentiel
de développement de ce secteur clé dans des pays qui ont déjà d'énormes difficultés à participer aux
flux commerciaux mondiaux.
Nous sommes tout particulièrement préoccupés par l'impasse actuelle du Cycle du
développement de Doha. Malgré cette situation, nous continuerons à nous engager pleinement dans
les négociations en vue de conclure l'engagement unique le plus rapidement possible. Nous
soulignons que les négociations sur tout élément du PDD doivent être fondées sur les mandats
convenus au niveau multilatéral depuis le lancement du Cycle en 2001 et sur le délicat équilibre des
compromis trouvés au cours des 10 dernières années, qui apparaissent dans les projets de texte sur les
modalités de décembre 2008. Nous sommes toujours disposés à conclure le Cycle sur la base de ces
projets de modalités.
Nous estimons que le blocage des négociations dans le cadre du PDD ne doit pas décourager
les Membres de chercher à obtenir des résultats dans des domaines particuliers où ils conviennent que
des progrès sont possibles. Nos négociateurs auront pour instruction de participer aux travaux de
manière efficace et constructive lorsqu'un tel accord existe. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue la
dimension centrale du développement dans le mandat de Doha. Tout premier résultat doit d'abord
porter sur les éléments intéressant les Membres les plus pauvres. Les questions qui présentent un
intérêt pour les pays en développement et les pays les moins avancés doivent être considérées en
priorité, sans établir de liens avec d'autres domaines. Il faut donner la priorité à la mise en œuvre
complète de la Déclaration ministérielle de Hong Kong en ce qui concerne l'accès en franchise de
droits et sans contingent et les questions telles que le coton et l'agriculture, et cela doit faire partie
intégrante de tout premier accord. Ces efforts doivent être pleinement compatibles avec les mandats
existants et doivent respecter les principes de transparence et d'inclusion. Dans ce contexte, nous
n'encouragerons ni ne soutiendrons aucune approche plurilatérale, ni aucune autre modalité de
négociation qui pourraient compromettre ou affaiblir le caractère multilatéral des négociations.