Parasitologie
Ectoparasitoses prurigineuses du chat .................................................................................................... 2
Provoquées par des acariens............................................................................................................... 2
Provoquées par des insectes ............................................................................................................... 3
Ectoparasitoses non prurigineuses du chat ............................................................................................ 4
Dues à des acariens : La Démodécie ................................................................................................... 4
Dues à des dermatophytes .................................................................................................................. 4
Dermatite miliaire du chat : eczéma arénacée ................................................................................... 5
Complexe granulome éosinophilique.................................................................................................. 5
Ectoparasitoses prurigineuses du chien .................................................................................................. 7
Provoquées par des acariens............................................................................................................... 7
Provoquées par des insectes ............................................................................................................. 14
Ectoparasitoses non prurigineuses du chien ......................................................................................... 21
Dues à des acariens ........................................................................................................................... 21
Dues à des champignons ................................................................................................................... 23
Leishmaniose ......................................................................................................................................... 26
Pathogénie......................................................................................................................................... 26
Clinique .............................................................................................................................................. 26
Diagnostic .......................................................................................................................................... 26
Pronostic ............................................................................................................................................ 27
Traitement ......................................................................................................................................... 27
Ectoparasitoses prurigineuses du chat
Provoquées par des acariens
Gale notoédrique
Etiologie
La gale notoédrique est due à un acarien Astigmate, de la famille des Sarcoptidés, appelé
Notoedres cati. C’est un acarien psorique, qui creuse des galeries dans l’épiderme,
provoquant l’apparition de boutons de gale, de prurit et de dépilations en mouchetures.
Tableau clinique
Les lésions apparaissent sur la tête, puis sur les membres, en région périanale.
La phase des prodromes est caractérisé par du prurit et des boutons de gale.
La phase d’état est représentée par des excorations, des croûtes grises et des boutons de
gale.
En phase terminale, l’animal souffre de kératoconjonctivite, d’abcès multiples et
d’amaigrissement.
Epidémiologie
C’est une maladie du chat. L’homme et le chien peuvent être touchés, mais le parasite ne
peut pas survivre plus de 48h.
Diagnostic
C’est une des causes de prurit céphalique. Le diagnostic différentiel inclut l’otacariase, la
démodécie, la trombidiose, les allergies…
Traitement
Il est à base de sélamectine, à administrer une fois par mois en spot-on (STRONGHOLD).
Otacariase
C’est une parasitose fréquente à l’état enzootique. Elle est responsable de l’apparition d’un
cérumen brun et d’un réflexe auditopodal, signe d’un intense prurit auriculaire. Les
complications infectieuses sont rares, à la différence de l’otacariase du chien. Par contre, les
excoriations sont bien pires (griffes).
Cette maladie est contagieuse aux chiens et aux furets.
Le diagnostic différentiel inclut la gale notoédrique, la trombidiose, les otites infectieuses. Le
diagnostic de certitude se fait par prélèvement de cérumen et examen microscopique
(visualisation d’otodectes).
Le traitement est le même que chez le chien. Il n’est pas utile d’utiliser le lindane, car c’est
un produit toxique et qu’il existe des produits sous AMM bien moins toxiques. Par ailleurs, il
ne faut pas utiliser le Fipronil en intra-auriculaire, car il est neurotoxique.
On utilise la sélamectine (STRONGHOLD) ou d’autres avermectines (IVOMEC 2 fois à 15j
d’intervalle).
Trombidiose
C’est une parasitose à Trumbicula autumnalis, qui se manifeste comme chez le chien par du
prurit. Attention, on ne peut pas utiliser la perméthrine chez le chat.
Cheyletiellose
Elle est due à Cheyletiella blakei, et produit du prurit, du furfur et une dermatite arénacée.
Tiques
Provoquées par des insectes
Puces
Les puces les plus spécifiques du chat sont Ctenocephalides felis. Leur cycle dure entre 15
jours et 6 mois.
La clinique varie selon que l’animal souffre d’une pulicose ou d’une DAPP. Dans ce second
cas, le prurit est très intense malgré le faible nombre de puces, et concentré en zone
ventrale et dorso-lombaire. Parfois, elle s’exprime sous la forme d’une dermatite miliaire.
Le diagnostic se fait par recherche de puces et de déjections de puces, qui se concentrent
sous le menton et en zone dorso-lombaire (zones le chat ne parvient pas à se gratter
correctement).
Il faut mettre en place des mesures de lutte intégrée contre les puces : inhibiteurs de
croissance des insectes tels que le lufénuron (PROGRAM), qui existe sous forme orale (durée
1 mois) et injectable de 6 mois de rémanence, et d’insecticides tels que le fipronil. Attention,
on n’utilise ni le lindane, ni les perméthrine chez le chat.
Poux
Le pou du chat est mallophage, c’est Felicola cati, de la famille des Trichodectidés.
C’est une dermatose rare des animaux vivant à la campagne. Elle est à l’origine de prurit, de
furfur, de dépilations. Les poux sont visibles en écartant les poils, les lentes sont fixées sur
les poils à l’aide d’une substance visqueuse.
Il n’existe que des traitements locaux : carbamates, imidacloprid, fipronil ou sélamectine.
Ectoparasitoses non prurigineuses du chat
Dues à des acariens : La Démodécie
La démodécie féline est rare, et atteint essentiellement la tête, les oreilles, avec parfois du
prurit. L’agent étiologique est Demodex cati.
Dues à des dermatophytes
Les teignes sont fréquentes chez le chat, et le plus souvent dues à Microsporum canis (97%
des cas). D’autres dermatophytes peuvent également être concernés : Microsporum
gypseum (1%), Trichophyton mentagrophytes (1%).
Tableau clinique
Teigne tondante microsporique
Elle est responsable de l’apparition de lésions surélevées à bords nets, avec des poils cassés.
Aucune localisation n’est privilégiée. Une forme plus discrète est celle d’une simple
hypothricose sur la tête.
Teigne flavique
C’est la teigne des rongeurs, à Trichophyton quickeanum.
Teigne arénacée
Elle est due à Trychophyton mentagrophytes ou Microsporum canis.
La peau réagit en formant de nombreuses croûtes, c’est-à-dire en dermatite miliaire. Cette
réaction est également présente dans un contexte allergique, ou lors d’une infestation par
les poux, les puces, les cheyletielles
Kérion
C’est une teigne très inflammatoire, suppurée, à Microsporum canis. Il peut également
prendre la forme d’un mycétome, c’est-à-dire d’un granulome inflammatoire.
Diagnostic
C’est une dermatose à suspecter systématiquement chez le chat, car très fréquente.
L’examen des poils révèle la présence de filaments mycéliens dans le poil, et de spores en
périphérie.
On peut également réaliser une culture dermatophytique. Microsporum canis est à l’origine
de cultures blancs en dessus, rouges en dessous.
Pronostic
Il est réservé, car le traitement peut être long, il y a des risques d’apparition de lésions chez
l’Homme, et les spores peuvent être recontaminantes.
Traitement
Dans le cas d’un animal isolé, on peut utiliser un traitement fongicide local (enilconazole =
IMAVERAL) après la tonte totale, ou un traitement fongicide ou fongistatique systémique
(enilconazole, chlorhexidine = HIBISCRUB, griseofulvine, ketoconazole = KETOFUNGOL,
itraconazole = ITRAFUNGOL).
Dans le cas d’une collectivité, on doit traiter localement tous les chats, ajouter un traitement
systémique des chats contaminés, empêcher les mouvements d’animaux, et traiter
l’environnement (enilconazole en spray ou fumigation).
Prophylaxie
Il faut traiter tout animal avant son introduction, et nettoyer les cages en situation de
concours.
Dermatite miliaire du chat : eczéma arénacée
C’est une dermatose très fréquente, qui se présente sous la forme de nombreuses petites
croûtes de la taille d’un grain de mie, ou de sable.
Tableau clinique
La phase de début est caractérisée par des papules évoluant en croûtes. Le prurit est
variable, souvent localisé en zone dorso-lombaire et au cou, et susceptible de s’étendre aux
flancs, avec des dépilations et une adénopathie.
Etiologie
La dermatite miliaire est une expression de la réaction de la peau à une hypersensibilité aux
arthropodes (puces, cheyletielles, poux, otodectes, notoèdres), à la présence de
dermatophytes, à une sensibilité aux aliments, à la présence de bactéries (Staphylocoques,
Streptocoques, Pasteurelles). Certaines maladies auto-immunes, ainsi que le FelV et le FIV
sont également susceptibles de déclarer une dermatite miliaire.
Traitement
Il faut traiter l’étiologie. Les antihistaminiques, les acides gras essentiels, les corticoïdes, et la
ciclosporine (ATOPICA) peuvent également permettre de contrôler les symptômes.
Complexe granulome éosinophilique
C’est une dermatose fréquente, qui a les mêmes étiologies que la dermatite miliaire du chat.
Tableau clinique
Ulcère éosinophilique
C’est un ulcère non douloureux de la lèvre supérieure.
Plaque éosinophilique
C’est une lésion ovalaire, bien circonscrite, et prurigineuse, localisée sur l’abdomen.
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