Quels sont les déterminants macro-économiques de l’investissement ?
Introduction
Le terme d’investissement désigne l’opération par laquelle l’entreprise acquière des biens de production
supplémentaires. L’investissement est un flux qui vient renouveler ou accroître le stock de capital de l’entreprise, capital
étant entendu en son sens le plus large (machines, bâtiments, force de travail, stocks). L’investissement est donc lié au
processus de production.
La décision d’investir suppose un renoncement aujourd’hui à un profit immédiat dans l’espoir d’obtenir
davantage dans l’avenir. Clairement, le profit est le mobile de l’investissement : l’argent doit faire de l’argent. Investir
est aujourd’hui une action valorisée dans le vocabulaire des entrepreneurs et des hommes politiques.
Si le profit est le mobile de l’investissement, le producteur doit néanmoins prendre en compte d’autres variables
avant de se risquer à investir. A l’échelle macro-économique, qu’est-ce qui entraîne la décision d’investissement ? Ces
déterminants sont nombreux car l’investissement est un processus complexe.
I. Qu’est-ce que l’investissement ?
1. L’investissement ou Formation Brute de Capital Fixe (FBCF)
Investissement est calculé par la comptabilité nationale sous le sigle FBCF = Formation Brute de Capital Fixe. Il
représente la V des biens durables acquis par les agents résidents pour être utilisés pendant au moins 1 an dans le
processus de production. Par conséquent, se compose de :
1° surtout l’I productif (machines, véhicules, bâts = biens d’équipements), les premiers investisseurs sont les firmes
2° les deuxièmes agents éco à investir d’un pays sont les ménages ; on comptabilise leurs achats en logements neufs :
sur ce point il faut bien distinguer épargne et investissement, si le ménage achète une maison, il investit avec ce qu’il a
épargné mais s’il se contente de faire une épargne financière, on parle alors de placement et non d’investissement, c’est
une confusion fréquente des deux termes, un abus de langage quand on parle d’ « argent investi en Bourse ».
3° dernier agent, I des administrations publiques, travaux publics.
Donc la FBCF ne se comptabilise ni les actifs incorporels (ex marketing, formation, recherche-développement…), ni les
placements financier càd achat titres.
Je vais plutôt considérer l’I du point de vue du producteur càd l’I qui intervient dans le processus de production.
FBCF est dite « brute » car comprend I de remplacement.
La propension moyenne à investir d’un pays se mesure FBCF / PIB, mais ce n’est pas notre sujet ici.
2. Les différents objectifs des investissements
Il y a différents types d’investissement, classés selon leurs objectifs.
- I de capacité : optimisme du producteur. Il faut connaître D par une étude de marché. Pour peu que tx d’int bas ou
nég, endettement et boom de I.
- I de productivité ou de rationalisation : défensif. Il faut diminuer les couts de pd° soit que l’on anticipe une baisse
de D soit que l’on doit faire face à concurrence.
- I de remplacement (ou d’obsolescence ou d’amortissement) : taux de remplacement. Augmente en rupture du
système technique. Est parfois difficilement mesurable ex logiciels d’où nouveau type d’I :
- I de modernisation ex logiciels que la réforme de la comptabilité cherche à mieux prendre en compte
3. Les différentes structures de financement d’un investissement
- financement interne : autofinancement à l’aide des profits mis en réserve, des bénéfices mis en réserve, affectation
d’un profit réalisé
- financement externe : emprunt avec tx d’int auprès des banques, des sotés financières, ou émission d’obligations ou
actions.
La nature de ce financement à des conséquences sur ce que l’on entend ensuite par taux d’intérêt :
- si le producteur autofinance son investissement, le taux d’intérêt doit être compris comme la rémunération de
placements financiers càd ce qu’aurait rapporté cet argent s’il avait plutôt fait un placement financier au lieu d’un I
industriel, sorte de coût d’opportunité de l’argent.