La flore : Adaptations
La valeur patrimoniale des îles vient du fait que la flore qu’elles abritent présente
des adaptations surprenantes afin de résister au vent, au sel, à la sécheresse...
Le Perce pierre ou Crithme
maritime est une espèce halophile
présente sur les rochers les plus proches
de la mer ou les plus soumis aux
embruns. Ayant tout de même besoin
d’un peu d’eau douce pour survivre, il
est capable, comme son nom l’indique,
d’aller chercher l’eau douce en
profondeur dans la roche grâce à un
système racinaire particulièrement
développé, pouvant atteindre plusieurs
mètres. Cette espèce présente
également des feuilles cireuses et
succulentes qui sont une adaptation
contre l’effet corrosif du sel et pour
éviter une transpiration trop importante.
Ces feuilles contiennent des cellules
pouvant stocker l’eau pour résister à la
sécheresse
..Crithmum
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lim_C.Girard.jpg © C. Girard
La petite Saladelle de Provence,
qui accompagne le Perce Pierre, a opté
quant à elle un port en coussinet pour
résister à la sécheresse et au vent. Il
s’agit d’un véritable « bonzaï » qui se
développe très lentement, réduisant ses
parties aériennes à de toutes petites
feuilles, au profit de la croissance de ces
racines, afin d’aller chercher de l’eau
dans les fissures.
Sur les îles, beaucoup d’espèces ont une apparence grise telles que la Cinéraire
maritime, les immortelles, ou encore la Germandrée purpurine (lien vers flore protégée).
Cette couleur est due à la présence de poils ou de duvet sur les feuilles et la tige formant
une protection contre le sel mais aussi une couche isolante de la chaleur, réduisant
l'évapotranspiration. Ces poils permettent également à la plante de capter l’humidité
ambiante de la nuit indispensable pour survivre à la chaleur de la journée.