Prix Jean Teghem 2012 Si Jean Teghem s’est impliqué avec tant de force dans le projet du CEPULB, c’était sans doute en raison de la force de caractère qui imprégnait ses engagements mais aussi dans la conviction profonde de la nécessité absolue de « l’éducation permanente », à tous les âges. Il considérait la vulgarisation scientifique comme un enjeu démocratique majeur de nos sociétés. C’est la raison de la création des prix du CEPULB. Ils cherchaient non seulement à honorer mais aussi à promouvoir « éducation permanente et vulgarisation scientifique » au sein de l’université. Le prix triennal qui porte son nom, créé au moment où il se retira de la présidence effective, vise les mêmes objectifs, mais cette fois ouvert à tous. Notre présidente vient d’utiliser une expression devenue courante de nos jours: « Jean Teghem nous a quittés ». Elle voudra bien m’excuser de la retourner. J’ai toujours ressenti dans cette formulation comme une sorte de reproche fait au défunt. Nous pouvons ici affirmer sans crainte d’être contredit que Jean Teghem ne nous a pas quittés mais qu’au contraire il nous habite et continuera à le faire tant que le CEPULB décernera le prix qui porte son nom. Préoccupé, déjà, par les difficultés rencontrées par les sciences exactes, notamment les mathématiques qui lui étaient chères, il a pu se féliciter du premier prix attribué au physicien…. Mais Jean Teghem était heureux de pouvoir suivre les conférences de sciences humaines en matière d’art en particulier. C’est lui qui nous a entraînés vers l’organisation d’expositions artistiques notamment celle consacrée à « Femme dans l’art, inspiratrice et créatrice »dont il avait suggéré le titre. Il se serait réjoui du choix du prix de cette année attribué à Koregos. Parmi 23 candidatures de qualité dont plusieurs ont retenu plus précisément l’attention du jury Koregos a été élue en raison de diverses caractéristiques. Il s’agit, à ce jour d’une revue en ligne, multimédias (image fixe et animée, texte, son) à vocation encyclopédique en matière d’histoire de l’art au sens le plus large de l’expression, gratuite, sans publicité. Extrêmement lisible, de qualité esthétique indéniable et d’utilisation simple. Elle met à la disposition d’un public indifférencié le résultat des recherches d’une flopée de chercheurs et d’amateurs éclairés dans les domaines les plus variés de l’archéologie, des arts plastiques et décoratifs, des arts de la scène (opéra, danse..), de la musique grâce à des approches multiples : philosophiques, historiques, artistiques, techniques, d’anthropologie culturelle… Le site Koregos donne accès également à des documents anciens qui illustrent et fondent ce que les « reporticles » (c’est leur nom) explicitent et démontrent. La qualité des textes est validée par un « comité de rédaction » ce qui le distingue d’autres sites dont je ne citerai pas le nom. Appel est fait à tout contributeur volontaire. Cette variété des approches est due à la diversité des personnalités à l’origine de l’association en terme de formation, des universités dont elles sont diplômées, de leurs activités professionnelles. Elles sont trop nombreuses pour n’en citer que quelques unes. Leurs représentants……, cet après midi, voudront bien m’en excuser. Ils devront par ailleurs expliciter le sens donné à Koregos, je ne puis, pour ma part, me contenter, d’un point de vue pathologique, de penser à un spécialiste de « la danse de Saint Guy ». En votre nom à tous, je me réjouis vivement de voir attribuer le prix Jean Teghem 2012 à Koregos en lui souhaitant de pouvoir rapidement, ce qui constitue son projet, offrir à tous et à chacun une véritable encyclopédie multidisciplinaire d’histoire de l’art et d’assurer ainsi information et réflexion de qualité et d’actualité offertes au plus grand nombre. J. Puissant