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LA REVOLUTION INDUSTRIELLE
pages 104 à 115
C’est le passage souvent rapide de l’économie artisanale à l’économie industrielle.
Cette révolution est due aux progrès techniques, au machinisme.
1) Le machinisme.
A) En Angleterre dès la fin du XVIII° siècle :
- de nombreuses inventions dans le secteur du textile : navette volante, « mule jenny »,
métier à tisser automatique en bois puis en métal.
- l’apparition des machines entraîne la concentration de la production dans un lieu, la
fabrique ou l’usine dans les villes.
- les activités artisanales dans les campagnes diminuent alors que le travail dans les
fabriques des villes se développe : c’est l’exode rural (afflux de population vers les villes).
B) La machine à vapeur :
- invention britannique du XVIII° siècle (machine de Watt en 1769).
- son emploi dans les mines, les fabriques textiles, métallurgiques transforment
l’organisation du travail.
- le Royaume-Uni peut alors utiliser son abondante main d’oeuvre, ses matières 1° (le
charbon est le « pain de l’industrie »), ses capitaux (achats de machines).
- la vapeur s’applique aux transports : la locomotive à vapeur puis les bateaux à
vapeur.
C) Une Europe déséquilibrée par la révolution industrielle :
- le Royaume-Uni devient la 1° puissance industrielle du monde, elle est « l’atelier du
monde », loin devant la Prusse, la France et les Etats-Unis.
- à l’Europe du « cheval vapeur », s’oppose alors l’Europe du « cheval de trait »
(Europe centrale et méditerranéenne).
Relever dans le livre page 104 (A & B) et doc 5 page 109, pages 110/111 les principales
inventions.
2) La révolution industrielle pose de graves problèmes sociaux.
A) Une main d’œuvre bon marché et exploitée :
- la recherche du profit pousse les industriels à embaucher des femmes et des enfants.
(Pitt 1796 : « Prenez des enfants »).
- la durée du travail n’est pas réglementée.
- des humanistes (V Hugo), des médecins (Villermé), des chrétiens, des hommes
politiques dénoncent cette exploitation.
B) Une main d’œuvre tardivement protégée :
- au nom du libéralisme (l’Etat n’a pas à intervenir), les lois ont du mal à être votées
ou appliquées.
- c’est l’obligation scolaire (loi de 1882 de Jules Ferry) qui protégera les enfants.
- 1900 : journée de travail de 10h ! En 1907 : repos hebdomadaire.
Le XIX° siècle reste le siècle terrible de la condition ouvrière.
3) Le grand essor du capitalisme industriel.
A) les sociétés par actions :
- jusque là les entreprises appartenaient à 1 personne, ou à une famille.
- mais pour les très gros investissements du XIX° siècle (machinisme), les fortunes
personnelles ne suffisent pas : d’où la naissance de sociétés par actions.
- on compte 155 sociétés par actions en France en 1855, 1200 en 1910 !
- ces actions sont négociées (vendues ou achetées) à la Bourse de Londres, Paris, NewYork...
B) les banques nouvelles :
- les banques deviennent elles aussi des sociétés par actions.
- de nouvelles banques, les banques de dépôts apparaissent : Crédit Lyonnais en 1863,
Société Générale en 1864, drainent la petite épargne.
Le capitalisme* est le pilier de la société industrielle. La bourgeoisie devient de plus en plus
riche (industriels, banquiers, négociants).
* capitalisme : système économique dans lequel ceux qui possèdent le capital (l’argent pour
investir) prédominent sur ceux qui possèdent la force de travail (les ouvriers).
4) Une contestation du monde industriel.
A) la lutte des classes :
- des penseurs veulent transformer la société industrielle pour qu’elle soit plus juste :
ce sont les socialistes.
- Karl Marx développe l’idée de luttes de classes : bourgeoisie et prolétariat.
- développement de l’internationalisme des travailleurs (SFIO en 1905).
B) le syndicalisme :
- interdits au début, ils sont reconnus en France en 1884.
- le droit de grève est légal à partir de 1864.
- en 1895, création de la Confédération Générale du Travail (CGT).
- les manifestations sont souvent réprimées par l’armée (1° mai 1891 à Fourmies).
- les syndicats vont beaucoup contribuer à faire voter les lois sociales.
DOCUMENT ETUDIE :La révolution industrielle et les transformations sociales :
La révolution industrielle a complètement changé ou plutôt détruit les rapports qui
unissaient le travailleur à celui qui l’employait. Autrefois, dans le temps où florissaient les
métiers manuels, l’industrie était gouvernée par une hiérarchie légitime acceptée et respectée
également des ouvriers et des maîtres...
Aujourd’hui, la famille industrielle est dissoute. Dans les grandes manufactures où va
s’engloutir la majorité des travailleurs, il n’y a ni apprentis, ni compagnons, ni maîtres ; il
n’y a que des salariés et des administrateurs de capitaux.
Du point de vue du capital, l’ouvrier n’est qu’un agent de production, que rien ne
distingue des agents mécaniques ; le but est la production la plus abondante et la moins
coûteuse... L’ouvrier est devenu si peu de chose dans la grande industrie mécanique, son
habileté et son intelligence ont si peu d’importance en présence des merveilleux engins qu’il
dirige souvent sans les comprendre, qu’on ne lui attribue jamais la moindre part dans la
prospérité de l’industrie...
E. BURET « De la misère des classes laborieuses » 1840.
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