Travail Synthèse : L’évolution de la politique au cours de l’histoire 1-La préhistoire : Les ancêtres les plus anciens connus sont l’homo habilis (-2300000) et l’homo erectus (-2000000). Durant cette période, les Hommes étaient des nomades chasseurs cueilleurs. Aussi, ils se déplaçaient le plus souvent en petits groupes, des clans, en quelque sorte des familles élargies. Le pouvoir politique tel qu’on l’entend aujourd’hui était donc bel et bien inexistant à l’époque. Cependant, l’autorité était le plus souvent représentée par le plus vieil ancêtre vivant et mâle de la famille, à qui l’on devait le respect. Dans le quotidien, les tâches étaient divisées en fonction de l’âge, du sexe, et plus globalement de la capacité physique... Les femmes étaient donc chargées de la cueillette et des enfants, tandis que les hommes en pleine santé s’occupaient de la chasse et de la pêche. 2-L’antiquité : C’est avec la sédentarisation des peuples que la politique est vraiment née…Dès lors, on voit apparaître les premiers grands états organisés, comme l’Égypte et la Mésopotamie. L’Égypte est puissante dès -3000 avec son système d’écriture et en 2500 elle érige déjà des pyramides. Mais la réelle force de l’Égypte tient dans sa façon d’être gouvernée. À cause des nombreuses crues sur les rives du Nil, il est important pour s’assurer la prospérité d’effectuer des travaux constants (digues…). Pour maintenir ce rythme de travail peu accueillant, le pharaon, roi de père en fils, dirige son pays d’une main de fer. La centralisation des pouvoirs en la personne du pharaon renforce ainsi l’unité du pays et sa force. C’est l’ancêtre des monarques absolus. Le plus impressionnant de ces Pharaons est sans doute Ramsès qui va utilisé pour la première fois de l’histoire la diplomatie pour maintenir son pays au sommet. Ce roi, qui naît en -1298 et règne dès ses vingt-cinq ans, va épouser la princesse du roi Hittite, qui en veut à son royaume, et va signer ainsi une alliance ainsi qu’un traité de paix, le plus vieux retrouvé par les historiens. La Mésopotamie quand à elle, même si elle existe depuis -3500, devient l’un des premiers empires en -1730 sous le règne d’Hammourabi. Là encore on a affaire à un gouvernement centralisé, mais cette fois, et pour la première, des lois sont décidées et écrites dans le Code d’Hammourabi. Cette période marque donc les premiers grands états et la notion de droits et de loi, par Moïse et Hammourabi. Viens ensuite l’ère de la Grèce, en -2000. À cause de son relief qui rend difficile la communication, la Grèce créé une nouvelle forme de distribution du pouvoir. Le pouvoir politique est maintenant morcelé, la Grèce étant constituée d’une multitude de cité-états, indépendantes les unes des autres et qui connaîtrons des organisations politiques différentes dont la démocratie. Mais ces cités auront tendance à ce faire la guerre comme en -431 lors de la guerre du Péloponèse qui dure jusqu’en -404. Parmi les différentes organisations que connaît la Grèce, on trouve la monarchie, qui consiste en un pouvoir centralisé dans la personne d’un roi, le pouvoir se transmettant de père en fils. Viens ensuite l’oligarchie (-VIIe siècle), là le pouvoir appartient à une famille, comme à Spartes. Mais la véritable révolution dans la notion de politique est véritablement la démocratie comme à Athènes (-621). On a en effet le premier régime en Grèce où le pouvoir est au peuple, ou plutôt aux citoyens. C’est d’ailleurs la première fois dans l’histoire qu’on voit apparaître cette notion. Elle est pour l’instant très réduite (exclus sont les femmes, les esclaves et les étrangers), mais néanmoins, on a affaire à un système où le peuple décide des lois, discute des affaires publiques (Ecclésia), exécute les lois (la Boulè) et rend la justice (Héliée). Chacun est libre de faire part de son avis sur la gestion de la cité et on à la séparation des pouvoirs en trois parties distinctes, empêchant un seul homme de devenir trop puissant. On n’accorde désormais plus d’importance à la naissance pour la notion de pouvoir, mais plutôt à l’argent puis au domicile. On notera que c’est la parole qui a de la valeur dans ce système. Les romains reprendront ce système démocratique Grec, en y ajoutant un empereur. On a donc un pouvoir de nouveau unique et absolu, mais le peuple garde ses représentants (sénat). 3-Le Moyen-Âge (481-1500) Le Moyen-Âge se trouve une période plutôt de régression dans la gestion du pouvoir. On retourne à la monarchie, et au système de naissance et de noblesse. Le système féodal est établi. L’organisation politique ressemble donc maintenant à une pyramide. À sa tête le roi à le pouvoir absolu. Mais il est dépendant de ses vassaux, qui sont eux-mêmes dépendant des leurs. On trouve ainsi une multitude de nobles, suzerains les uns des autres. Le pouvoir est réparti selon la naissance et la quantité de terre que l’on possède. En bas de l’échelle on trouve les paysans, qui vivent tel des esclaves. Le peuple n’a plus aucune chose à dire et chacun des petits seigneurs tentent d’appliquer sa loi sur les autres. La politique est donc très morcelée et on fait face à une instabilité constante. Les rois quand à eux sont très liés avec la religion, les empereurs sont sacrés dans des églises, comme Charlemagne en 800. Vers le XIVe siècle, les paysans commencent à devenir plus libre et on voit naître de nouvelles organisations politique et économique comme la Hanse en Allemagne. Ces associations, ou guildes, sont liées à la nouvelle classe sociale qui est en plein essor : la bourgeoisie. Les bourgeois se regroupent maintenant en Commune dans les différentes villes et créent un mouvement communal qui s’oppose aux seigneurs. Chaque ville a maintenant une charte et des armoiries propres. En 1358 on assiste aux Jacqueries (révoltes paysannes). Le Moyen-Âge sera également marqué par la première notion d’Europe politique et le parlementarisme qui naît en Angleterre. 4-La Renaissance À partir de 1421, on commence à s’intéresser aux pays lointains comme l’Inde et la Chine, et en 1492, on découvre l’Amérique. Les pays les plus puissants d’Europe sont désormais ceux qui ont le plus de colonies. Pendant la renaissance, on voit naître les États modernes, ou plutôt leurs prédécesseurs. La politique de tous ces pays se caractérise maintenant par la notion de monopole. Le pays a désormais une armée, une monnaie, une justice, un système de taxe, et bien souvent une religion. En Angleterre, on est confronté à une monarchie parlementaire composé d’un roi (ou d’une reine, l’Angleterre étant un des seuls pays à accepter la régence d’une femme), d’une chambre des lords, composée de la noblesse et du clergé, et d’une chambre des communes composée de bourgeois. La renaissance est aussi le temps des gouvernements absolutistes. Le plus bel exemple est la France des Bourbons, qui connaît son apogée de 1589 à 1789. Le roi Louis XIV est l’exemple parfait du monarque absolu. Il possède tous les pouvoirs, et dirige seul le pays. 5-Le temps des révolutions À partir de 1776, s’amorce une période où les révolutions se suivront. Les Etats-Unis en 1776, la France en 1789, le Canada en 1830. La révolution américaine se résume en une guerre d’indépendance contre l’Angleterre. À la suite de laquelle les Etats-Unis prendrons une constitution fortement inspirée des philosophes des lumières et notamment de John Locke. On y instaure un gouvernement basé sur la notion de liberté, et le fait que l’on puisse changé ce dernier si on le trouve incorrect. En France, la révolution se résume aussi en une recherche de liberté, mais plus précisément en une abolition de la noblesse. La révolution est sanglante mais très vite la France retombera dans un régime despotique avec l’empereur Napoléon Bonaparte. Un texte est également écrit à la suite de la révolution française, la Charte des droits de l’homme et du citoyen, où l’on proclame l’égalité entre les hommes et où on instaure une notion de droits mais aussi de devoirs envers le pays. Quand au Canada, la révolution est plutôt douce mais portera des fruits. Même si il ne parvient pas à l’indépendance totale, le gouvernement est maintenant plus indépendant dans sa gestion. À la suite de ces trois révolutions, on observe l’instauration d’un gouvernement où le pouvoir est décentralisé et partagé en trois pouvoirs, soit l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Dans tous les cas aussi on trouve dans le gouvernement une représentation active du peuple, c’est le retour de la démocratie.