Cognitif : tout ce qui a trait a la connaissance Conatif : tout ce qui a trait aux émotions
Prématuré : enfant qui naît à moins de 37
semaines
La psychologie fœtale
La psychologie fœtale est une matière qui est née dans les années 80. Les premières
recherches de psychologie fœtale avaient pour sujet les facteurs génétique et
environnementaux du développement de l’organisme et son de son fonctionnement. On parle
alors d’embryologie et c’est Preyer qui en sera un de ses plus grands représentants.
Expérience de psychologie fœtale
Les premiers instruments de la psychologie fœtale étaient l’échographie et l’observation
d’animaux. C’est par l’étude de souris que l’on a découvert que le stress de la mère pouvait
avoir des conséquences sur son enfant. En effet, on a remarqué que les souris nées de mères
stressées avaient plus de difficultés d’apprentissage et étaient plus craintives que les souris
nées de mères élevées dans des conditions normales. (Expérience : on place une souris dans
un bac rempli d’eau qui possède un petit rebord a fleur d’eau. Une souris « normale » va
explorer le bac en nageant puis découvrir le rebord elle se placera. A force de répétition de
cette manœuvre, elle va connaître le trajet par cœur et va au bout de quelques essais se
diriger vers le rebord sans explorer le reste du bac. Une souris de mère stressée
n’intériorisera pas le trajet à faire pour atteindre le rebord, preuve de l’influence de la mère sur
le développement de son enfant).
La motricité du fœtus
Les mères multipares (qui ont déjà eu plusieurs enfants) commencent à ressentir les
mouvements du bébé dès la 18ème semaine. En comparaison, les mères primipares
commencent à les ressentir à la 22ème semaine.
Il faut ajouter que toutes les mères ne ressentent pas de la même manière les mouvements de
leurs enfants. En effet, 10% d’entre elles ne les perçoivent même pas. Ce fait pourrait être une
limite de la description des mères.
On a donc essayé de savoir si les mouvements du bébé pouvaient être visibles à l’œil nu mais
ce n’est pas le cas, puis on a essayé de savoir si on pouvait les percevoir avec des capteurs
mais il s’avère que le test est aussi négatif, du fait des mouvements propres à la mères.
L’échographie nous a apporté la réponse en nous permettant de voir le fœtus lui-même.
Le fœtus bouge de manière non coordonnée et non stimulée au bout de 8 semaines. Au bout de
12 semaines il commence à réagir aux stimuli. On constate aussi l’apparition de réflexes, tel
que la succion du pouce. Au bout de 14 semaines le fœtus bouge, possède les flexes
indispensables, de nouveaux réflexes, et une très bonne réponse de motricité aux stimuli.
Développement sensori-moteur
A partir de la 10ème semaine de gestation la tête du bébé bouge, on constate des contacts main
visage et la présence du sourire.
A partir de la 20ème semaine de gestation on voit des mouvements d’yeux, les différents
mouvements qu’il possédait déjà se sont améliorés et sont plus fréquents, mieux coordonnés
(exemple : extension du bras et des doigts en même temps), et parfaitement intégrés (il pourra
les reproduire une fois né).
A partir du deuxième semestre on observe une organisation cyclique des mouvements (jour /
nuit) et le début d’états comportementaux.
Brecht est le premier à avoir découvert ces états comportementaux et en a discerné 4 selon les
variations de comportements qu’il peut avoir, avec ses yeux, sa respiration, ses mouvements.
ETAT
COMPORTEMENTAL
CARACTERISTIQUES
Sommeil calme
Yeux fermés, respiration régulière, pas de mouvements
Sommeil agité
Yeux fermés, respiration irrégulière, pas de mouvements
Veille calme
Yeux ouverts, respiration régulière, peu de mouvements
Veille agitée
Yeux ouvert, respiration irrégulière, plus de mouvements
La sensorialité fœtale
L’audition
A la 20ème semaine de gestation le fœtus écoute, entend bien mais ne perçoit que les bruits de
basse fréquence (-300 Hz). De plus les bruits se divisent en deux sortes : endogènes (de la
mère) et exogènes. Les bruits dans l’utérus oscillent entre 50 et 95 décibels. Les bruits
exogènes sont très diminués parce qu’ils doivent traverser les tissus maternels et le liquide
amniotique. C’est pour cette raison que seule les bruits à basse fréquence peuvent être
perçus. Il faut remarquer que quand la mère parle le bruit de sa voix est à la fois exogène et
endogène.
Les stimulations sonores peuvent avoir pour conséquence de faire augmenter le rythme
cardiaque du fœtus et le faire bouger. Il agit à des stimulations sonores exogènes de 110
décibels qu’il va percevoir comme des bruits de 70 décibels.
Ando et Mator ont démontré que les enfants qui ont séjourné près d’un aéroport pendant leur
grossesse ne sont pas dérangés par le bruit d’un avion pendant leur sommeil, contrairement à
ceux n’ont pas grandi près d’un aéroport. La musique a également des effets sur le
comportement du fœtus. Elle le calme, et me après sa naissance, si on lui fait écouter la
musique qu’il a le plus entendu durant la grossesse elle aura des effets sur lui (retour au
calme, etc.). Le fœtus a donc la capacité de mémoriser des informations auditives. De me
un bébé de quelques heures préférera entendre la langue que la mère aura utiliser durant sa
grossesse. L’apprentissage de la langue orale pourrait donc commencer dès la grossesse.
Hypothèse de la continuité sensorielle transnatale : Le développement psychologique
commence pendant la grosses. Certains acquis pendant celle-ci auront des conséquences
après la naissance (préférence, comportement d’orientation).
La sensibilité chimique (goût et odorat)
Le goût et l’odorat sont mélangés durant la grossesse. La chimioreception est possible soit par
voie orale, soit par voie nasale. Les récepteurs oraux sont matures environ vers la 15ème
semaine, alors que les récepteurs nasaux le sont vers la 25ème semaine.
On sait qu’au bout de 25 semaines, les comportements des bébés sont différents si on leur
présente des odeurs sucrées, salées, acides ou amères. La réponse était positive à une
stimulation sucrée, et aversive pour toutes les autres. C’est le même résultat que celui qu’on
peut observer sur certains animaux et primates. Les stimulations pour ce sens se véhiculent
par le liquide amniotique et la transmission sanguine. Si l’on injecte des solutions sucrées
(saccharose) on s’aperçoit que le bébé consomme plus de liquide amniotique tandis que si on
lui injecte des solutions amères (citron) il en consomme moins.
Dans une expérience on a injecté chez le rat des extraits de citron et on a remarqué que le
rythme cardiaque du rat embryon baissait mais aussi que sa motriciaugmentait. Lorsqu’il
est habitué la réponse disparaît (habituation) et si l’on change de stimulation la réponse
réapparaît (deshabituation). Lors de cette expérience on a constaté que le fœtus adopte lors
de stimulation avec du lait des comportements analogues à celui qu’il aura lorsqu’il tètera sa
mère plus tard. Le bébé lors de stimulation de lait de différentes espèces, préfère celui de la
sienne.
La vision
Le fœtus évolue dans un milieu de vie l’obscurité est permanente, fait a la paroi utérine.
Pourtant la maturité visuelle débute avant la naissance, à la 25ème semaine de gestation. Le
fœtus est sensible à la forte luminosité, le cycle jour/nuit influence ses étapes
comportementales. Ce cycle va permettre la synchronisation de l’horloge biologique après la
naissance.
Au final l’enfant va venir au monde avec un répertoire comportemental qui va lui permettre de
s’adapter à son environnement. Ce pertoire est structuré à partir des expériences qu’il a
vécues avant sa naissance. Il a donc une continuité transnatale entre les acquis réalisés
pendant la période fœtale et les comportements mis en place après la naissance. Certaines
adaptations fœtales vont disparaître (puis qu’adaptées au milieu fœtal) et d’autre se
transformer.
Développement sensoriel chez le très jeune enfant
Le système visuel
La maturation visuelle se poursuit après la naissance. Le champ visuel d’un nourrisson est
beaucoup plus restreint que celui d’un adulte (il peut voir dans un champ de 40° alors que
l’adulte voit dans un champ de 80°). Ce sont les saccades oculaires qui ont permis de
connaître la taille du champ visuel du nourrisson. La motricité oculaire commence dès la 16ème
semaine de gestation et vers la 35ème semaine on a une motricité oculaire qui s’apparente à
celle d’un nouveau né. Après la naissance, l’intensité de la lumière influe sur le comportement
que le bébé va avoir dans son exploration visuelle. Lorsqu’il fait sombre l’œil a une activité
très forte et lorsqu’il fait jour, l’enfant explore dans les grandes lignes. Une fois qu’il rencontre
un objet, il explore ses contours. Si l’on compare l’exploration par saccades oculaires de
l’enfant à celui de l’adulte on constate qu’elle est moins développée chez l’enfant.
Effet d’externalité : l’enfant concentre son activité oculaire sur les contours de l’objet,
contrairement à l’adulte, qui va concentrer son activité oculaire sur l’intérieur des objets (effet
d’internalité).
Acuité visuelle : capacité d’un individu a identifier des objets dans un flux continu de
stimulation visuelle. Chez le bébé on teste la préférence visuelle tout d’abord (lorsque l’on
présente deux objets il va passer plus de temps sur l’un par rapport à un autre) et pour tester
son acuité on va éloigner l’objet.
Le préfère l’objet ayant les formes les plus contrastées, rondes. A environ 8 mois son
acuité est comparable à celle d’un adulte.
Constance visuelle : lorsque l’on voit un objet on l’identifie quelle que soit sa distance ou son
orientation dans lequel il est présenté.
Gestalt : forme du visage humain pour le bébé
Le bébé peut percevoir différentes émotions qui transgressent d’un visage humain, telles que
joie, tristesse (émotions primaires), surprise, peur, etc. (émotions secondaires, plus
difficilement discernables par le bébé). Il reconnaît bien les expressions de visage à la fin de la
première année. Expérience : le bébé est sur une table. Lorsqu’il s’approche du bord la mère
va faire une expression de visage particulière qui va l’inciter à stopper sa progression. Si elle
ne fait pas d’expression de visage particulière alors le bébé va continuer.
Imitation néo natale : le bébé imite ce qui se passe devant lui (tire la langue par ex.) Il peut en faire de
plusieurs type : faciales, gestuelles, vocales, d’émotion
Sensibilité tactile
La sensibilité tactile comporte deux aspects différents : sensoriel et moteur. La perception
tactile est assurée tout d’abord par la bouche puis par les mains. On parle pour désigner la
perception tactile, de perception aptique ou tactilo-kinesthésique.
Exploration buccale
Dès la naissance et jusqu'à 6 mois l’activité tactile est assurée principalement par la zone
buccale, car cette zone dispose d’une activité rythmique et régulière, ainsi que des récepteurs
très fins. L’exploration par la zone buccale va provoquer une activité motrice (succion,
mouvement des mâchoires)
Pendant très longtemps on a considéré l’activité de succion comme activité rigide, irrégulière
qui servait exclusivement à l’alimentation, mais dans les années 80 Bullinger et Rochat se
sont aperçus que cette activité servait également à l’exploration, avec l’expérience de la tétine
électrique. Ce type de tétine dispose de deux capteurs, un qui mesure sa déformation, et un
autre qui mesure le rythme de succion. Lorsque le bébé s’alimente les succions sont précises
et régulières, l’amplitude est constante et stable, la fréquence est plus ou moins rapide selon
que le bébé à faim ou non, et la succion est suivi d’aspiration. Lorsque le bébé ne s’alimente
pas mais suce tout de même on constate qu’il y a des bouffées de succion entrecoupées de
pauses. On a une déformation mécanique de la tétine mais il n’y a pas d’injection de liquide,
l’activité est irrégulière. La succion est considérée comme pression négative et l’exploration
comme positive. Les deux faits se succèdent l’un a l’autre (succion exploration succion
exploration succion…). Le bébé explore donc autant qu’il suce.
Une autre expérience existe : on présente deux tétines a un bébé, l’une ronde, dure et lisse, et
l’autre carrée, molle et granuleuse. On constate que le bébé réussi à différencier l’objet dans
sa bouche
Exploration manuelle
A partir de 6 mois on peut considérer la main
comme un outil tactile. La main a deux
fonctions : moteur (succion, transport) et
exploration (toucher). Lorsque le bébé saisi les
objets il a une réponse primaire d’agrippement
(Grasping), et ce réflexe va servir à lui
permettre de saisir. Il n’a pas de précision et
attrape à pleine main avec puissance puis il
commence à manipuler l’objet qu’il explore.
Expérience : on cache au bébé ses mains et on
lui donne divers objets (dont la forme, la
matière et le poids varient) et on observe les
réactions avec la technique d’habituation. Plus
l’objet est complexe (étoile par exemple) plus
l’habituation est forte. Dès quatre mois l’enfant
est capable de discriminer différents éléments.
Cette activité d’exploration tactile évolue, se
développe : dans les 6 premiers mois de vie, le
bébé est seulement capable de prendre des
informations sur les propriétés de l’objet
(poids, forme, substance, etc.) L’activité
d’exploration reste sous la maîtrise des
réflexions (grasping, évitement) et de leur
maturation. On va avoir differentes procedures
d’exploration de l’enfant, au nombre de 8 :
Mouvements latéraux
Pression
Simple contact
Action de soupeser
Enserrement
Suivre le contour
Test d’usage
Test de mouvement d’une partie de l’objet
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