B. Engelhardt-Bitrian Economie Politique
2011-2012
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Chapitre 5
Monnaie et politique monétaire
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1. Les fonctions de la monnaie.
1.1. Monnaie et développement des échanges.
On pense habituellement que l’apparition de la monnaie est liée aux difficultés qu’impliquait un troc généralisé
mettant en présence un grand nombre d’échangistes. Le passage du troc à la monnaie coïnciderait alors avec
l’évolution de formes archaïques d’échange vers les formes modernes que nous connaissons actuellement.
Cette conception revient cependant à attribuer à l’homme des temps anciens les préoccupations d’un financier
moderne : or de nombreuses études anthropologiques montrent que la monnaie a eu essentiellement une origine
religieuse. Chez les Grecs anciens, par exemple, un certain nombre de biens précieux et de valeur sont désignés pour
être objets d’offrande : par exemple le bœuf, dont la fonction d’unité de valeur est liée à sa qualité d’animal sacrificiel.
L’évolution du rituel a conduit à lui substituer progressivement des objets symboliques, comme des pièces
métalliques. On observe que le système d’unité de compte a été initialement relié au système de tarification des
offrandes, donc au commerce religieux : cela a donné naissance à un système de prix fondé sur les valeurs relatives
des divers biens au regard du rituel sacrificiel.
Dans une économie « moderne », il est clair que la pratique du troc, qui relie obligatoirement une
vente et un achat simultanés, limite considérablement la circulation des marchandises. L'intervention de
la monnaie permet, dans un premier temps, d'opérer la transaction en la scindant en deux : la
marchandise, au lieu d'être échangée directement contre un autre produit, est négociée contre une
certaine quantité de monnaie qui en constitue le prix et avec laquelle le vendeur pourra ultérieurement se
procurer les biens qui lui sont nécessaires.
Par la suite, le crédit permettra à l’acheteur d'acquérir immédiatement ces mêmes biens en
anticipant sur des recettes ou des revenus futurs.
1.2. Les cinq fonctions de la monnaie.
1.2.1. Intermédiaire, étalon de valeur, instrument d’épargne et de
spéculation.
Des remarques précédentes, il ressort que la monnaie sert d'intermédiaire dans les échanges.
Elle sert aussi de commune mesure aux valeurs : elle est « étalon » de valeur. C’est en unités de
monnaie que sont exprimés les prix et les coûts des biens et services produits et échangés.
Elle doit pouvoir servir enfin d'instrument de conservation des valeurs : elle est en effet
instrument d'épargne. C'est à ce propos que KEYNES a pu dire que la monnaie est un « pont » entre
passé et avenir, dont la fonction est de réduire l'incertitude liée à l'ignorance de ce que sera le futur.
Ceci implique qu'entre le moment elle est reçue et celui elle est dépensée, la perte de son
pouvoir d'achat ne doit pas être trop importante. C’est l’une des raisons de l’existence d’un taux d’intérêt :
compenser la perte de valeur subie par un dépôt en monnaie du fait de l’inflation. Le taux d’intérêt
constitue aussi la rémunération du service rendu par un prêteur à un emprunteur : il représente
simultanément le prix du temps (durée d’immobilisation d’une partie de ses ressources financières pour
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le prêteur, correspondant à la durée du prêt), et celui du risque (risque d’insolvabilité de l’emprunteur et
risque de perte de valeur de son capital pour le prêteur). Au niveau macro-économique, le niveau des taux
d’intérêt varie en proportion inverse de la confiance que les agents accordent à l’économie.
La monnaie est aussi devenue à la fois instrument et objet de spéculation : elle est utilisée, sur les
marchés financiers, pour produire de la monnaie nouvelle qui n’est, le plus souvent, pas réinjectée dans le
circuit de l’économie elle (par exemple sous forme de consommation ou d’investissement productif
supplémentaires). La spéculation stérilise ainsi une partie de la richesse créée par les activités de
production.
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1.2.2. La monnaie, lien social
La monnaie a enfin un rôle de lien social : elle fait partie intégrante des institutions que se donne
une société, institutions dans lesquelles se reconnaissent les habitants d’un territoire donné. La maîtrise
de sa monnaie est aussi l’un des signes essentiels de l’indépendance et de la souveraineté d’un pays
en matière économique. Ceci explique l’impact symbolique très fort du passage à l’euro (considéré par un
certain nombre de citoyens comme un abandon de souveraineté), et les contestations ou les réactions
parfois vives qu’il a suscitées à l’époque chez les populations concernées.
L'Euro est souvent présenté comme l'un des acquis majeurs de la construction européenne.
C’est une monnaie qui, malgré les apparences, n'est comparable à aucune autre des grandes monnaies.
C'est, d'un côté, un formidable accélérateur de croissance : en effet, l'abolition des frontières a contribué au
développement du commerce intra européen et donc au bien être des Européens. Mais l’Euro constitue,
d’un autre côté, une énorme contrainte pour l'ensemble de l'économie européenne. Celle-ci tient au fait
que la création de l'Euro a instauré un système de taux de change fixes à l'intérieur de la zone mais variables
à l'extérieur de celle-ci. Ce double visage impose une solidarité monétaire à l'intérieur et une souveraineté
monétaire assumée à l'extérieur. Cette ambivalence explique les difficultés de sa gestion en même temps
que l'incompréhension que celle-ci suscite dans l'opinion. Or, en ce qui concerne l’Europe, la solidarité
seule permet la puissance, celle-ci assurant l'indépendance (surtout la non-dépendance) sur laquelle
se fonde la souveraineté.
Le problème, c’est que la zone Euro rassemble des Etats aux structures économiques et aux niveaux
de compétitivité radicalement différents. Ces inégalités de performance étaient connues depuis
longtemps. On les a ignorées en pensant que la création d'une monnaie unique et la définition de critères
de stabilité suffiraient pour aplanir ces différences.
La « crise » actuelle de la dette et de l’euro a remis en question la solidarité nécessaire entre les
Etats membres de l'Union monétaire : certains, peu nombreux, se présentent comme plus vertueux,
rigoureux ou compétitifs que les autres, présumés trop laxistes. Un climat de suspicion généralisée s’est
installé
Cette rupture de solidarité est encouragée par le jugement d'agences de notation d'Outre Atlantique
qui, bien que dépourvues de toute légitimité, ne cessent de porter atteinte à la souveraineté des membres
de l'Union et par voie de conséquence à celle de l'Union tout entière.
Même si les appréciations de ces agences comportent une part de rationalité financière, ces
atteintes répétées à la souveraineté des membres de l'Union seront à la longue de plus en plus difficiles à
supporter par une opinion publique « fatiguée » par un discours exclusivement financier néolibéral et
mondialisateur.
Les pays les plus « vertueux » exigent des autres un retour à une orthodoxie financière rigoureuse
et sans concession. Mais tant que l'homogénéité de la zone n'est pas assurée, l'alignement forsur le pays
le plus performant, l'Allemagne, est, de l’avis d’un certain nombre d’économistes, un piège que le très
récent rapport (daté du mardi 25 janvier 2012) de l’Organisation Internationale du Travail (OIT)
dénonce :
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Il faut remarquer que dès lors que la monnaie devient réserve de valeur qu’elle est thésaurisée ou objet de
spéculation, et qu’elle n’est donc plus réinjectée dans le circuit de l’économie réelle (consommation, investissement,
production, échanges), elle cesse d’être un moyen de faciliter les échanges pour devenir une fin en soi : dans une
société où l’importance d’un individu est mesurée par sa richesse matérielle, la monnaie est recherchée pour le
pouvoir qu’elle donne à celui qui la détient.
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la compétitivité allemande s'explique tout d’abord par les lourds sacrifices demandés aux salariés
d'Outre Rhin : dans un contexte de chômage élevé en Allemagne, les réformes du gouvernement
Schröder partir de 1997) ont eu pour effet de réduire les revenus du bas de l'échelle, notamment
dans les services de nouveaux emplois, essentiellement à bas salaires, sont apparus (mini-jobs à
400 mensuels, ou à 5de l’heure). Mais dans le même temps, selon ce rapport, "peu de choses ont
été faites pour améliorer la compétitivité par le biais d'une progression de la productivité". La politique
de déflation salariale n'a pas seulement amputé la consommation ; elle a aussi entraîné un
démantèlement partiel du filet de protection sociale, et conduit à un accroissement des inégalités de
revenus, à une vitesse jamais vue.
Mais la compétitivité allemande s’explique aussi par l'exploitation systématique de la situation de
déséquilibre concurrentiel créée au sein de la Zone Euro, et de l’Union Européenne en général, par
cette politique de déflation salariale. L’Allemagne en profite pour maintenir une balance commerciale
excédentaire au sein de ses échanges avec la zone Euro (qui représentent pratiquement les 3/5èmes de
ses échanges). Elle met ainsi la croissance des autres pays de l’Union sous pression, avec des
conséquences néfastes pour la viabilité de leurs finances publiques. Les pays en crise ne peuvent
utiliser la voie des exportations pour compenser la faiblesse de leur demande intérieure car leur
industrie ne peut pas profiter d'une demande domestique plus forte en Allemagne.
Au niveau européen, cela a créé les conditions d'un marasme économique prolongé, en même temps
que d’une explosion sociale, car les autres pays membres voient de plus en plus dans une politique
de déflation des salaires encore plus dure la solution à leur manque de compétitivité.
1.3. Qu’est-ce qui fait la valeur de la monnaie ?
Contrairement aux autres marchandises, directement utiles en elles-mêmes, la monnaie ne l’est,
en théorie, que dans la mesure où elle représente un droit à prendre une marchandise, et un moyen pour
l’obtenir.
la valeur de la monnaie dépend tout d’abord d’un acte de la puissance publique, imposant aux
habitants d’un même territoire l’usage d’une seule monnaie comme moyen exclusif pour obtenir une
part des marchandises offertes à la vente dans le pays (facteur politique). Cet acte s’accompagne du
monopole de l’émission de monnaie (pièces et billets) et, en théorie, d’un contrôle strict, par les
autorités monétaires du territoire concerné, de la création monétaire effectuée par le système
bancaire.
il est également nécessaire qu’il y ait une confiance collective dans la capacité de la monnaie ayant
cours légal à conférer ce droit (facteur psychologique). En l’absence de cette confiance, des
monnaies jugées plus « sûres » par les agents économiques sont utilisées pour les transactions, de
façon illégale, parallèlement à la monnaie ayant cours légal.
si ces deux facteurs sont nécessaires, ils ne sont pas suffisants : la valeur de la monnaie doit être
justifiée par un équilibre entre l’ensemble des droits à acheter effectivement utilisés (c’est-à-dire la
monnaie en circulation) et les biens offerts contre la monnaie (c’est-à-dire la production).
La valeur d’une monnaie, c’est son pouvoir d’achat, lui-même dépendant du pouvoir de production
des agents économiques (facteur économique). C’est pourquoi la mise en circulation non contrôlée
de monnaie se traduit toujours par une perte de valeur de la monnaie concernée : le rapport entre la
masse monétaire en circulation et la production sur laquelle est normalement « adossée » la
monnaie : seule la production crée véritablement de la richesse se modifie, le pouvoir d’achat d’une
unité de monnaie se réduit.
Le véritable fondement de la valeur de la monnaie est donc la production : l’autorité de l’État et
la confiance n’ont de signification que par rapport à elle.
Pour pouvoir garder à la monnaie sa valeur, il faut donc :
déterminer quels sont les besoins de l’économie en monnaie, en fonction des prévisions d’évolution à
court et moyen terme de la production et des échanges,
ajuster en fonction de ces besoins la quantité de monnaie en circulation, ce qui exige un contrôle
étroit de la création monétaire effectuée par le système bancaire.
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2. Les agrégats de monnaie et de placement.
2.1. Qui crée de la monnaie ?
En ce qui concerne la création monétaire, les agents économiques sont divisés en 3 secteurs :
1. Le secteur émetteur de monnaie : Les Institutions financières monétaires (IFM)
Banque centrale Européenne et Banques centrales Nationales (Banque de France)
Établissements de crédit bancaires (habilités à percevoir des dépôts 2 ans) : banques de dépôts
traditionnelles, Banque Postale, Caisses d’Epargne et de Prévoyance, banques mutualistes.
Caisse Nationale d’Épargne.
Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières monétaires (OPCVM)
Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).
Le Trésor Public, qui détient le monopole de l’émission des pièces de monnaie. Les fonds déposés
auprès de cet établissement (chez les comptables du Trésor) et résultant de son activité de banque
pour les agents du secteur 2 sont aussi pris en compte dans le calcul des agrégats monétaires.
2. Le secteur détenteur de monnaie :
Administrations Publiques hors Administration Centrale.
Agents privés non financiers : Sociétés non financières, Ménages, ISBLSM.
Institutions financières autres que les IFM (Sociétés d’assurances, Fonds de pensions, OPCVM non
monétaires, Entreprises d’investissement, Fonds communs de créances (FCC) non monétaires).
3. Le secteur neutre : Administration Centrale.
L’Administration centrale est à la fois émetteur de monnaie (par l’intermédiaire de sa composante
financière, le Trésor Public), et détenteur de monnaie. Les créances détenues par l’Administration
Centrale sur les IFM sont déduites des créances que les IFM détiennent sur l’Administration Centrale pour
le calcul des « créances nettes sur l’Etat », qui constituent l’une des contreparties de la masse monétaire.
La monnaie en circulation est définie comme l’ensemble des liquidités détenues par les agents
détenteurs de monnaie (secteur 2) et gérées par les Institutions Financières Monétaires (Secteur 1).
Les agrégats de monnaie (actifs monétaires) reflètent la capacité globale de dépense des agents
économiques détenteurs de monnaie.
Ils regroupent les moyens de paiement de ces agents, et, parmi leurs placements financiers, ceux
qui peuvent être utilisés au règlement des transactions, après conversion rapide en moyens de paiement,
sans risque important de perte en capital (ce que l’on appelait autrefois de la « quasi-monnaie »).
Secteur
monnaie
Secteur détenteur de monnaie
Institutions
financières
monétaires (IFM)
Secteur neutre
Administrations
Publiques hors
Administration
centrale
Agents privés non
financiers
Autres
intermédiaires
financiers
Administration
centrale
Administrations
de sécurité
sociale
Collectivités
locales
Sociétés non
financières
Ménages
Institutions à but
non lucratif au
service des
ménages
Sociétés
d’assurance et
OPCVM non
monétaires
Entreprises
d’investissement
Fonds communs
de créances, etc.
Agents non financiers
BCE et BCN
Etablissements de
crédit bancaire
OPCVM
monétaires
Autres
Institutions
Financières
monétaires
Administrations Publiques
Secteur privé
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Les agrégats de monnaie (actifs monétaires) sont à distinguer des agrégats de placement (actifs
non monétaires) qui répertorient les actifs détenus par des agents détenteurs de monnaie résidents et
correspondent à une volonté d'épargne durable.
2.2. Les agrégats de monnaie (actifs monétaires).
Ils sont construits par intégration successive de produits, du plus étroit au plus large, ou encore du
plus « liquide » au moins liquide, et sont au nombre de trois, désignés par M1, M2 et M3.
2.2.1. L'Agrégat M1.
Il regroupe les moyens de paiement au sens étroit, ceux qui se trouvent dans nos portefeuilles et
surtout sur nos comptes bancaires :
la monnaie fiduciaire ou manuelle, c’est-dire les billets et les monnaies divisionnaires (pièces
métalliques) détenus par les agents détenteurs de monnaie du secteur 2.
Les pièces métalliques jouent un rôle d'appoint dans les transactions.
Elles sont fabriquées en France par l'Administration des Monnaies et Médailles, pour le compte du Trésor
Public. Celui-ci les livre à la Banque de France qui lui en règle le montant pour leur valeur faciale et assure leur mise
en circulation en fonction des besoins.
Les billets en Euros sont émis à l’initiative de la Banque Centrale Européenne (BCE) et délivrés par la
Banque de France aux établissements de crédit qui en assurent la diffusion auprès du public. Ils sont reçus
comme monnaie légale dans l’ensemble des 17 pays appartenant à la zone euro (ou Eurosystème).
La circulation des billets croît régulièrement, mais leur masse comme leur augmentation est
proportionnellement beaucoup moins importante que celle de la monnaie scripturale. La France se caractérise par
une circulation plus importante que la moyenne européenne des billets de 5, 10, 20 et 50 euros, et beaucoup moins
importante que la moyenne européenne des coupures de 100, 200, et 500 euros. Cela tient aux habitudes de paiement
des Français, qui utilisent massivement chèques et cartes bancaires pour les règlements supérieurs à 50 euros.
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Les billets en circulation en France sont inscrits au passif de la Banque de France, ce qui correspond
au fait que les porteurs de billets pouvaient, autrefois, exiger leur remboursement en or. Cette possibilité a
disparu depuis 1928.
la monnaie scripturale représentée par les soldes créditeurs des comptes à vue non (ou très
faiblement) rémunérés ouverts auprès des établissements habilités à recevoir des dépôts du public à
moins de 2 ans, ou se fournissant en liquidités auprès de ces établissements :
les banques de dépôts, la Banque Postale et la Banque de France (qui n’ouvre cependant plus de
comptes à vue pour les particuliers).
les Caisses d’Épargne et de Prévoyance.
la Caisse des Dépôts et Consignations.
les comptables du Trésor Public.
La monnaie scripturale présente par rapport à la monnaie manuelle des avantages indéniables :
commodité des règlements et sécurité plus grande, car moins de risques de perte ou de vol,
sûreté des glements, car leur enregistrement dans les comptabilités des organismes financiers permet des
recherches et la production de preuves en cas d'erreurs ou de contestations. Depuis 1967, ils ne sont plus
rémunérés en France, mais les directives de la Banque Centrale Européenne (B.C.E.) vont imposer aux banques
françaises évidemment réticentes une rémunération minimale, comme dans les autres pays de l’Union
Monétaire européenne.
Il ne faut pas confondre la monnaie scripturale avec les instruments qui permettent de la faire
circuler : le chèque, le virement, l'effet de commerce, l'avis de prélèvement automatique, le titre
2
Dans les départements d'outre-mer, leur mise à disposition du public est assurée par les instituts qui disposent du
privilège d'émission outre-mer.
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