Ch XV LA MÉCANIQUE DE NEWTON N’EST PAS APPLICABLE À L’ATOME.
OUVERTURE AU MONDE QUANTIQUE.
INTRO :
La mécanique de Newton dont nous venons de parler dans les chapitres précédents est bien adaptée à la description
du monde directement perçu par l'homme. Par contre, cette mécanique de Newton ne permet pas de rendre compte
des phénomènes qui se déroulent à l'échelle de l'atome. Tout au long du XX° siècle les théoriciens ont été amené à
créer une nouvelle mécanique, adaptée au monde atomique : la mécanique quantique.
Cette leçon, au cours de laquelle nous ferons apparaître les différences entre un système macroscopique (nous
prendrons la planète Terre et un satellite) et un système atomique (nous prendrons l'atome d'hydrogène formé par
un proton autour duquel se déplace un électron), se veut être une introduction à la physique quantique.
I RAPPELS SUR LES FORCES D’INTERACTION.
1. Force d’interaction gravitationnelle.
Newton :
Deux corps A et B, à répartition sphérique de masse, de masses mA et mB dont les centres sont séparés d’une
distance r, exercent l’un sur l’autre des forces toujours attractives de même valeur.
2. Force d’interaction électrostatique.
Coulomb :
Deux charges ponctuelles qA et qB, placées en A et B distants de r, exercent l’une sur l’autre des forces de même
valeur F, répulsives pour des charges de même signe, attractives pour des charges de signes contraires.
Dans un atome, l’interaction électrique est toujours prépondérante devant l’interaction gravitationnelle. C’est
l’interaction électrique qui devrait régir le mouvement des électrons autour du noyau, comme l’interaction
gravitationnelle régit le mouvement des satellites autour de la Terre, et des planètes autour du Soleil.
En 1911, en utilisant l’analogie formelle entre forces d’interaction gravitationnelle et les forces électriques, Ernest
RUTHERFORD élabore un modèle planétaire de l’atome.
La loi de gravitation appliqué à un satellite permet de prévoir un mouvement circulaire (ou elliptique). L’énergie
mécanique du satellite, somme de son énergie cinétique et de son énergie potentielle, peut varier de façon continue.
Toutes les trajectoires sont possibles. Il devrait en être de même pour l’énergie d’un électron en mouvement autour
d’un noyau.
Le modèle de RUTHERFORD, utilisant la mécanique de NEWTON, permet-il d’interpréter l’énergie émise par les
atomes et mise en évidence par les spectres atomiques ?
II. Les limites de la mécanique newtonienne.
1. Étude du spectre d’émission de l’atome dhydrogène.
L’analyse, avec un prisme ou un réseau, de la lumière émise par une lampe à Hydrogène, permet d’obtenir le spectre
ci-contre :