FORUM « ONE PEOPLE, ONE PLANET » Atelier « L’entreprise de demain : Responsable et libérée ? » « One people, One planet » est un forum participatif qui réunit les acteurs de la gouvernance publique (en particulier les instances de financement), les organisations citoyennes (ONG et entrepreneurs sociaux), les entreprises privées et les citoyens de différentes générations afin qu’ils élaborent ensemble une vision alternative et commune du monde. Cette dernière part de la nécessité et de l'urgence d'établir une meilleure liaison entre l'humanité, sa démographie et ses besoins et les limites de la biosphère dont elle dépend. Elle appelle à un changement de paradigme dans la structure de nos pensées et de nos activités. Le Forum s'enracine dans des jalons clés tels que le rapport Brundtland. Il entend contribuer aux rencontres de « Rio + 20 » au printemps de 2012 (Les 20 ans du Sommet de la Terre de 1992). Il vise à définir l'ampleur des changements nécessaires en mettant l'accent sur la gestion de la transition. Les 12 propositions de Tim Jackson pour une transition vers une prospérité sans croissance de l’exploitation des ressources matérielles pourront servir de source d’inspiration (sans qu’il soit nécessaire d’adhérer pleinement à celles-ci, bien sûr). Quatre questions principales sous-tendront ces débats, interpellant nos façons de consommer, réguler, produire et financer dans un système économique en crise, et tentant d’identifier les conditions d’un changement de paradigme : 1. Comment promouvoir un changement culturel pour pallier un système qui, en s’appuyant sur une consommation toujours croissante, épuise finalement les ressources de la planète, au-delà de leurs possibilités de régénération ? 2. Comment hiérarchiser les investissements publics et privés et les aligner sur des alternatives écologiques et durables pour les générations futures ? 3. Comment remodeler la gouvernance pour refonder un système qui reflète la nécessité d’une gouvernance écologique et éthique, s’appuyant sur de nouveaux indicateurs du bien commun ? 4. Sur quelles bases fonder un nouveau paradigme de la finance pour la prospérité dans le monde, et non pour la seule maximisation du profit ? Par rapport à ces questions et au changement de paradigme qui les sous-tend (la terre vue comme un partenaire davantage que comme une matière première à consommer ; une gouvernance macroéconomique plus solide ; une logique de prospérité différente, moins axée sur la consommation de biens matériels), il est demandé aux 15 participants à l’atelier d’identifier 7 lignes de force ou propositions relatives à la gestion des entreprises qui puissent contribuer à ce changement de paradigme. Pour ce faire, nous vous proposons de reformuler les quatre questions principales afin de les rendre plus spécifiques aux défis qu’elles posent pour les entreprises. Pour chacune d’elles, nous avons identifié une première série de sous-questions ou de pistes/propositions que nous pourrons explorer ensemble. La liste des sous-questions ou pistes ci-dessous n’est évidemment pas exhaustive et est encore très « high level » et pas assez pratique, mais nous espérons qu’elle pourra stimuler votre réflexion. Si vous en trouvez le temps, merci de la parcourir, de la compléter de vos propres pistes, d’attribuer pour chacune des pistes un score entre 1 et 5 (5 = prioritaire) et de nous envoyer le document rempli pour le 26 août si possible. Cela nous permettra de nous focaliser rapidement le 28 août sur les pistes qui auront obtenus les plus hauts scores. Note : le tableau contient des liens vers le web. N° 1)1. Propositions (score de 7 répondants) 1. Consommation & GRH : Comment limiter ou modifier en profondeur notre consommation de produits qui consomment eux-mêmes les ressources naturelles limitées de la planète ? Comment promouvoir le changement culturel en termes de consommation nécessaire pour y arriver ? Quel rôle peuvent jouer les entreprises à cet effet en interne (GRH) et en externe (marketing) ? Comment intégrer valeur d'usage versus valeur d'échange, lutter contre l'obsolescence programmée, l'evergreening, les oligopoles, la pensée à court terme, … ? Promouvoir l’économie de la fonctionnalité ? S'engager dans la voie de la démarchandisation ? (Bourg, Sempels, Perret,...). Priorités 5=highest 1=lowest 26 L'économie de la fonctionnalité est une forme revisitée d'économie servicielle centrée sur l'usage ou le résultat. Celle-ci se caractérise par un changement fondamental dans les relations entre le producteur et le consommateur; un déplacement d’une économie de biens et d’achats vers une économie de services, d'expériences et d'usages. Dans le capitalisme conventionnel, l’acquisition des biens donne une mesure de la richesse; dans le capitalisme naturel, la jouissance continue de la qualité, de l’utilité et de la performance des produits donne une mesure du bien-être. 1)2. Promouvoir la "frugalité", la "simplicité volontaire" ou la "sobriété heureuse" au niveau du marketing, de la publicité ? (Viveret, Rabhi, Halévy, Pradervand, Mongeau,…). 22 "La simplicité n’est pas la pauvreté ; c’est un dépouillement qui laisse plus de place à l’esprit, à la conscience ; un état d’esprit qui convie à apprécier, à savourer, à rechercher la qualité ; une renonciation aux artefacts qui alourdissent, qui gênent, et empêchent d’aller au bout de ses possibilités." (Serge Mongeau); "La simplicité ou la sobriété selon les termes que l'on veut choisir, sont des pistes pour aller vers des choix non conditionnés et une vraie liberté de décision pour sa vie et son bonheur." (Pierre Rabhi) Prendre la décision de la sobriété ou simplicité volontaire revient à décider de prendre sa responsabilité en conscience dans ses orientations de vie personnelle mais également sa responsabilité en tant qu'homme ou femme envers les autres humains et l'environnement. Comment ? 1)3. Se mettre à l'école de la nature ? Promouvoir l’éthique de la terre ? (Callicott, Leopold, Perret, Toniutti, ...) 24 L'éthique de la terre de Callicott et de Léopold pousse à nous interroger sur la valeur de la nature. La nature n’a-t-elle une valeur que pour l’Homme ou a-t-elle une valeur intrinsèque ? Le critère de l’utilité ne peut être le seul critère. Sinon l’homme lui même pourrait être remis en cause, sinon les hommes eux-mêmes pourraient se remettre en cause les uns vis-à-vis des autres. L’Homme lui-même doit être considéré comme faisant partie de la nature et ne doit pas être opposé à cette dernière. Le but est donc de hiérarchiser les règles d’actions dans l’emboitement des communautés, en donnant la priorité à la communauté à laquelle ont appartient sans oublier les autres communautés. Pour J. Baird Callicott, une réflexion post moderne sur la nature, doit avec un surcroit de connaissance, de science, permettre une intégration des activités humaines dans une symbiose avec les mécanismes naturels extérieurs à l'homme. Comment ? 1)4. Promouvoir un nouveau type de leadership ? (Toniutti). Via des "engagements éthiques" tels le "MBA oath" d'Harvard ou la promotion d'un nouveau type d'enseignement, mettant plus l'accent sur l'éthique et la responsabilité, au sein des business schools ? (Ramanantsoa) 1)5. Libérer la gestion des entreprises ? (Getz, Leonard). Selon Getz, dans les entreprises qu'il appele "libérées", le salarié n’attend pas l’aval du chef pour satisfaire le client ou pour résoudre un problème de qualité. Il n’agit pas non plus stupidement, uniquement pour satisfaire ce même chef ou une procédure quelconque. Il prend toujours la décision ou met en oeuvre l’action qu’il croit la meilleure pour l’entreprise. En créant une organisation où les gens arrêtent d’attendre ce que le « chef leur dira faire » ou de faire des dégâts car « la procédure le disait » et commencent à agir dans leur rôles en êtres libres et responsables, l’entreprise se donne les moyens de devenir extraordinaire à la fois pour le business et pour l’homme. Notons qu'il n’existe pas un modèle d’organisation libérée. Dans une optique similaire, certains proposent de promouvoir des environnements de travail "capacitants", favorisant une responsabilisation capacitante des collaborateurs ? (Léonard, Sen, Falzon,...). "Un 28 22 environnement capacitant « est un environnement qui permet aux personnes de développer de nouvelles compétences et connaissances, d’élargir leurs possibilités d’action, leur degré de contrôle sur leur tâche et sur la manière dont ils la réalisent, c’est-à-dire leur autonomie" (Falzon). Cela consiste à construire un contexte de travail soutenable : les travailleurs disposent des moyens pour faire un travail de bonne qualité, permettant le développement de compétences. Le résultat est l’évolution de la performance à la fois du travailleur, qui voit son travail devenir plus intéressant, et de l’organisation dans son ensemble, qui s’enrichit par les compétences de ses travailleurs. 1)6. Promouvoir plus de formes de co-opération, la concurrence n'étant pas toujours synonyme d'utilisation rationnelle des ressources ? (Dardot, Laval, Servigne, Lietaer, ...) 25 Dans un registre similaire, promouvoir les communatés formées autour de l'échange de services non-monétarisés, les effets de réseaux et les liens (pas seulement virtuels) ? (Liétaer, Viveret, Besnier, Docquir,...) 1)7. Promouvoir la diversité en entreprises, car elle augmente la résilience des organisations ? (Lietaer, Larrère R. & C.,...) 1)8. JB : Réinventer les normes comptables pour refléter le coût /bénéfice réel, pex des impacts environnementaux 1)9. JB : Aligner les critères de récompense / découragement des système d’évaluation /incitation des dirigeants sur les nouveaux buts poursuivis. Il faut que le dirigeant assure dans tout cela la pérennité de l’entreprise, si on veut en faire un véhicule de cette transformation sociétale (actuellement « cash is king » !) 1)10. JB / DS : Education dés la petite enfance, pas attendre le MBA oath ! Façonner ou réformer l’entreprise de demain relève avant tout d’un défi pédagogique. Quelles sont les valeurs enseignées à nos enfants, et aux entrepreneurs de demain ? Ces valeurs sont enfouies comme des ‘perles’ dans la nature humaine, le génie humain, mais à l’état brut ; c’est l’éducation qui doit les ‘polir’ et les faire ‘luire’ pour le bien de la cité, de l’Etat, de la société, de la communauté mondiale. Ces valeurs sont vécues au sein de la première cellule sociale : la famille ; puis enseignées, cultivées à l’école ; et l’éthique et les valeurs morales dans la communauté religieuse ou le milieu moral ou humaniste fréquenté par la famille et l’enfant. Puis à l’école de la vie. Des cas pratiques ‘case studies’ d’application de ces valeurs doivent être étudiés tout au long de l’enseignement secondaire, professionnel et universitaire. La question élémentaire que se pose l’entrepreneur responsable est « Qui suis-je ? que fais-je ? » L’accent est donc à mettre moins sur la forme de l’entreprise, mais sur les modes de décision et de comportement de l’entrepreneur. Dans la société globalisée, le secteur privé – l’entreprise – est devenu l’agent dominant du changement social. C’est lui qui innove. La vision de l’entrepreneur (et de l’entreprise) est de contribuer à l’avancement de la prospérité, du bien-être de l’humanité considérée dans son ensemble. Sa mission est de promouvoir les valeurs éthiques, les vertus personnelles et le leadership moral dans le monde des affaires et dans les organisations de changement social. Chaque entreprise développe et observe sa culture propre ; ses collaborateurs sont inspirés par les valeurs dérivées de la culture d’entreprise. Quelques-unes de ces valeurs : 1. Pratiques éthiques dans l’entreprise 2. L’entreprise assume une responsabilité sociale de même qu’une mission économique 3. La sauvegarde des ressources terrestres et leur transmission aux générations futures 4. Le partenariat de l’homme et de la femme dans toutes les activités et fonctions de l’entreprise 5. Rendre un sens au travail en tant que contribution sociale et un but de la vie 6. Prise de décision participative, par une méthode consultative à tous les échelons de l’entreprise 7. Leadership basé sur les valeurs. Trois valeurs, tout simplement, à appliquer à tout projet et dans l’entreprise : unité, amour, sens du service 17 5 5 10 1)11. 1)12. 1)13. 2)1. JB : Rôle éducatif des médias, courage des politiques qui doivent mettre ces questions à l’agenda, parler vrai au citoyen : promouvoir le respect pour l’entreprise si on veut en faire un véhicule de cette transformation sociétale de nouveaux projets d’entreprise : faire de ce nécessaire renouveau un défi positif, mobilisateur, créateur de valeur, donner envie. PM : La connaissance de soi et des autres pour une véritable dynamique individuelle et collective PC : Pour moi le problème principal de la société capitaliste comme nous la vivons aujourd’hui réside dans l’état d’esprit des actionnaires des grandes entreprises. Ils se situent au sommet de la pyramide du système et consciemment ou inconsciemment mettent en marche les rouages du système à la vitesse de croissance et bénéfice sans limite et sans raison qui leur convient. Une des solutions serait donc à la fois extrêmement simple et extrêmement complexe : changer le point de vue des actionnaires, libérer leur esprit des poids profondément humains qui leur font courir derrière le profit à tout prix. A quoi sert essayer d’avoir 1 million d’euros en plus lorsque l’on en a déjà 10 ? Comme références je citerai Peter Koenig et ses recherches sur l’argent (« 20 mensonges sur l’argent » entre autres), Bernard Lietaer (« Au cœur de la monnaie »), et toutes les références à la sobriété heureuse cités plus haut. 2. Production : Comment adopter des modes de production plus durables (tant au niveau environnemental que sociétal) ? Comment favoriser ou rendre prioritaires en entreprises les recherches et les investissements susceptibles d'induire de tels changements ? Promouvoir l’économie de la fonctionnalité ? (Bourg, Sempels,...) Voir ci-dessus : elle nécessite des changements tant dans le chef des consommateurs que des producteurs… 2)2. Mutualiser les ressources et les équipements ? Promouvoir les coopérations dans la durée ? Mieux tenir compte des interdépendances ? (Perret,…) 2)3. Promouvoir l’écologie industrielle ? (Erkman) - lutte contre l’obsolescence (de A à Z…depuis l’éducation des ingénieurs à la production de qualité et avare en ressources) 5 5 10 23 22 31 « Natural capitalism », l’ouvrage devenu classique de Paul Hawken, Amory Lovins et Hunter Lovins propose un modèle économique qui tente de diminuer notre impact sur l’environnement, de restaurer les écosystèmes et d’augmenter la productivité des ressources naturelles que nous utilisons (alors que le capitalisme s’est jusqu’ici focalisé principalement sur l’accroissement de productivité de la main-d’œuvre et du capital). Dans cette perspective, l’objectif général de l’ « écologie industrielle », une notion et une pratique récente du management environnemental, est de faire évoluer le système industriel dans son ensemble, pour le rendre viable à long terme et compatible avec le fonctionnement normal des écosystèmes naturels, qui représentent le seul exemple connu à ce jour de système vivant hautement évolué et viable à long terme. L'écologie industrielle est-elle donc le futur de l'économie industrielle ? 2)4. Utiliser en priorité les ressources locales ? (Perret,…) 2)5. Promouvoir l'approche "cradle-to-cradle" (Baumgart,…) 2)6. Promouvoir les recherches s’inspirant de la nature (biomimétisme) et leurs applications dans les entreprises ? (Chapelle, Benyus,...) 18 13 21 Le biomimétisme est une démarche consistant à reproduire artificiellement des propriétés essentielles d'un ou plusieurs systèmes biologiques. L'objectif peut être d'exploiter des mécanismes de la nature pour les appliquer dans différents domaines technologiques, de s'inspirer de l'organisation des écosystèmes ou plus généralement du fonctionnement des êtres vivants pour mieux y intégrer l'organisation et les technologies humaines,… 2)7. Orienter la recherche vers des objectifs durables ? Par exemple, par la stimulation au sein des entreprises de la créativité (radicale) plutôt que seulement l’innovation (incrémentale), telle que le propose de Brabandere, par la stimulation de la co-réalisation dans les innovations responsables,... ? 2)8. JB : Briser les silos fonctionnels dans les entreprises, pour avoir une approche intégrée des défis 26 4 3)1. 3. Gouvernance : Comment mettre en place une gouvernance écologique et éthique adaptée à un monde globalise ? Quelles règles, ou quels nouveaux indicateurs pour les entreprises peuvent y contribuer ? Quels peuvent être les rôles respectifs des entreprises (et des autres acteurs – ONG, pouvoirs publics,… - par rapport à elles) dans ce cadre ? Promouvoir le social business en créant une nouvelle catégorie juridique ? (Hurstel,…) Selon Hurstel, les formes juridiques de société anonyme et d'associations ne permettent pas le plein développement des social businesses, dont les fins sont sociétales mais les modes de fonctionnement proche des sociétés commerciales. 3)2. Promouvoir de nouveaux indicateurs de performance des entreprises, stimulant des conduites différentes de la poursuite exclusive et maximale du profit à court terme (Cassiers, Viveret, Perret,...) ? 29 37 Comment arriver à une mesure non exclusivement financière de l'investissement qui intègre le long terme, les « valeurs » non économiques, la responsabilité sociétale et environnementale ? Comment informer les agents économiques de l'impact écologique de leurs décisions ? Donner un statut officiel au calcul de l'empreinte écologique ? Instituer les nouveaux indicateurs pour assoir leur légitimité ? Intégrer l'environnement et le social dans l'analyse financière des entreprises (voir également 4.1) ? Tout en ne tombant pas dans les travers de la régulation par les normes et le benchmarking (Berns,...) 3)3. 3)4. Promouvoir la norme ISO 26000 ? Est-elle pertinente ? Comment protéger les entreprises socialement responsables, promouvoir les innovations socialement responsables ? Ne sont-elles pas désavantagées par rapport à celles qui pratiquent le « business as usual » ? Réformer les marchés du carbone ? (Van Waeyenberge) Afin d'en éviter les dérives… 3)5. Promouvoir une application plus nuancée du principe de précaution ? (Ewald, Goy, …) 3)6. Promouvoir une plus grande prise de conscience des entreprises de leurs rôles dans le cadre de la co-régulation ? (Frydman,Frydman2, Frydman3, ...). Et des opportunités/avantages LT que procure une approche socialement responsable ? Réguler la puissance des oligopoles (diminuer la taille des entreprises pour éviter le "too big to fail" syndrome,…) ? 3)7. 3)8. Promouvoir une meilleure prise en charge des commons par les entreprises ? (Moulier-Boutang1, Perret,...) 3)9. Promouvoir une plus grande démocratie en entreprise via le bi-caméralisme ? (Ferreras,…). C'est-à-dire la mise en place d'une "chambre du travail" à côté de la "chambre du capital" qu'est en quelque sorte le CA. A ne pas confondre avec la mitbestimmung allemande ou la montée en puissance des syndicats. 3)10. JB : Responsabiliser (voir 1.9.) 3)11. JB : Leadership (voir 1.4), donner du sens, value based management ; Faire du CSR un avantage compétitif pour l’entreprise 4)1. 4)2. 4. Financement : Comment assurer le financement des changements abordés dans les trois autres thèmes ? Quels changements des systèmes monétaire, financier, fiscal et bancaire actuel cela nécessite-t-il ? De même que les énergies potentielles de l'eau, du vent, du soleil, de la biomasse, … doivent être contraintes (barrage, turbine, pales, panneaux, échangeurs, ...) pour être utiles, comment canaliser (réglementer, réguler, ...) l'énergie financière pour faciliter (favoriser, investir, servir) les changements de paradigmes nécessaires (biosphère partenaire, macroéconomie responsable, logique de prospérité) ? Intégrer l'environnement et le social dans l'analyse financière des entreprises (ici via l'analyse crédits des banques - voir également 3.2) ? Promouvoir les monnaies complémentaires comme le C3,…) "The process uses insured invoices or other payment claims as liquid payment instruments within a business to business clearing-network. Each recipient of such an instrument has the choice to either cash it in national money (at a cost), or directly pay 17 13 9 20 16 18 21 5 5 28 25 its own suppliers with the proceeds of the insured invoice." (Lietaer) 4)3. Promouvoir une meilleure valorisation du capital cognitif et modifier les lois relatives à la propriété intellectuelle ? (Moulier-Boutang2,...) 27 Le principe d'analyse sur lequel repose la thèse du capitalisme cognitif est celui d'une prégnance croissante du travail "immatériel", c'est-à-dire des formes ou des situations de travail dans lesquelles la contribution créative, intellectuelle, scientifique ou la capacité communicatrice et informationnelle est essentielle pour la valorisation. Il y aurait ainsi une double rupture. La première résulterait de la fin de la centralité de la production de biens matériels. Ce qui signifie nullement, cependant, que cette production disparaîtrait ou même deviendrait marginale. Le second aspect de la rupture résiderait dans le fait que l'information et la connaissance tendent à occuper une place centrale dans la production et dans la valorisation. 4)4. Promouvoir une comptabilité et une fiscalité qui prenne mieux en compte les externalités ? (Moulier-Boutang3,...) 4)5. PC : Instaurer l’allocation universelle (Van Parijs), qui, indirectement et en étroite liaison avec l’épanouissement personnel et les valeurs de sobriété heureuse et de prise de conscience écologique permettrait entre autres une « contagion vertueuse » de ces valeurs beaucoup plus rapide et favoriserait l’entreprenariat éthique. Glob al JB / JPD : sur les 4 questions : intégrer dans la réflexion la dimension planétaire, multi-culturelle, très différentiée en terme de climat, richesse, ressources, démocratie 35 5 5