Chantal Legault orthopédagogue, révision 2011
Les mythes concernant la dyslexie
En 1994, le « National Institutes of Healt » des Etats-Unis, rendait publique les premiers résultats
de leurs 14 années de recherche sur la dyslexie. Ce projet de recherche a été repris par d’autres
instituts, et les conclusions restent les mêmes. De plus, les résultats de 18 autres recherches tenues
par 18 universités indépendantes convergent vers le même modèle de dyslexie. Depuis, divers
comités se sont intéressés à la dyslexie. Entre-autre, le National Reading Panel publiait en 2000 les
résultats de sa méta-analyse sur : « Enseigner la lecture aux enfants »
Plus récemment en Europe «
La Canam (RSI) a souhaité que l’INSERM (Institue de la Santé Et de
la Recherche Médicale) réalise, à travers la procédure d’expertise collective, un bilan des
connaissances scientifiques récentes permettant de mieux comprendre ces troubles spécifiques des
apprentissages scolaires. L’impact que peuvent avoir les progrès des connaissances scientifiques
sur la prise en charge de la dyslexie et des autres troubles spécifiques des apprentissages est une
des principales questions de l’expertise.
Pour répondre à cette demande, l’INSERM a réuni un groupe de 11 experts en psychologie
cognitive, psychologie cognitive du développement, neuropsychologie de l’enfant, pédiatrie,
neurosciences, neurologie, psycholinguistique, linguistique et épidémiologie. Ces derniers
ont référencé 1 500 articles publiés pour 40 % d’entre eux depuis les années 2000. Une telle
compilation des travaux de recherche sur cette thématique avait pour objectif de constituer une
mise au point d’actualité à laquelle pourront se référer chercheurs, praticiens, ou usagers en
quête d’informations fiables dans un champ en plein développement et aux multiples
applications. »
Pourtant, la majorité de la population n’est pas informée de ces données, et par conséquent, nous
rencontrons encore beaucoup de vieux mythes concernant la dyslexie. Vous devez être prêts à
refuser ces mythes avec de solides arguments qui ont des fondements scientifiques crédibles. Voici
les principaux mythes :
1. La dyslexie n’existe pas.
2. La dyslexie est un terme qui englobe tous les problèmes d’apprentissage.
3. L’intelligence et l’habileté à lire sont reliées; donc si quelqu’un n’arrive pas à lire, c’est
qu’il ne doit pas être très intelligent.
4. La dyslexie est très rare (moins de 3 %) .
5. Les enfants doués ne peuvent avoir de problèmes d’apprentissage.
6. La dyslexie ne peut pas être diagnostiquée.
7. Le fait de vieillir (maturité) réglera les problèmes de lecture et d’écriture de
plusieurs des enfants qui éprouvent des difficultés de la maternelle à la 3e année.
Ces enfants ont seulement un développement plus lent que la norme.
INSERM 2007, Bilan des données scientifiques