Résumé
Ce travail de recherche traite du thème de l’alimentation en lien avec l’identité affective,
sociale et culturelle ; et plus particulièrement, des cuisines d’ailleurs, qui s’inscrivent dans
un multiculturalisme qui va en s’accroissant.
L’acte de « manger » est un besoin vital qui est d’abord physiologique. Toutefois, il
comporte de nombreuses dimensions plus subjectives et symboliques, mais également
nécessaires à notre bien-être psychique. Je peux dire que « manger » participe fortement
au processus de la construction de notre identité affective, sociale et culturelle et par
conséquent, à notre identité singulière et ceci par des apprentissages qui remontent à
notre plus tendre enfance et même plus loin encore : in utero.
D’une manière générale, l’analyse est orientée sur le rapport objectif ou subjectif que
nous entretenons avec l'alimentation et plus particulièrement avec les cuisines
« exotiques » ou « ethniques », que nous soyons de Suisse romande ou d’ailleurs, le but
étant de comprendre quel sens nous donnons à ce type d’aliments et qu’est-ce que cela
nous apporte.
Ce mémoire aborde également quelques aspects de l'identité alimentaire spécifique à la
Suisse romande et s'interroge, dans son entité, sur l'intérêt qu'ont les occidentaux pour les
cuisines exotiques. Le présent travail apporte aussi une vision synthétique des processus
d'acceptation et de refus des aliments et propose également des notions liées à
l'émigration et à l'altérité culturelle, puisque la mise en valeur de la nourriture d’autrui est
un moyen de retrouver une base importante de la culture des personnes immigrées et
améliore, notamment, leurs conditions de vie sociale dans notre région.
Enfin, et à partir de cette analyse, l’investigation est orientée sur la pratique
professionnelle de tous les secteurs d'activités sur le terrain, concernés par la mixité des
cultures; les cuisines étrangères étant des outils d’action permettant d'aborder des
réflexions autour de différents thèmes tels que l'identité, la culture, l’appartenance, les
coutumes, l’éducation, la santé, le goût, l’éthique, l'écologie, l'histoire, les rapports Nord-
Sud, les religions, les philosophies, etc.
Le présent travail suggère aussi différentes interventions possibles, par le biais des cuisines
exotiques, notamment avec des populations jeunes ou âgées.
Mots-clés :
cuisine – alimentation – identité – multiculturalisme – interculturalité – culture