Introduction à l'esthétique et à la philosophie de l'art
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Dans la période chrétienne, l’art ne suscite aucun intérêt car elle est digne d’une activité
corporelle. Il n’est pas considéré comme une faculté intellectuelle, c’est purement une
activité mécanique.
Lors de la Renaissance, au 16e siècle, les théories de l’antiquité refont surface (traité écrit
par Aristote) et font de l’art une activité intellectuelle à condition que l’artiste soit tout
d’abord un savant. L’artiste est considéré et appartient à une classe sociale à part. Les
mécènes veulent des œuvres propres à l’artiste et non à une scène. L’art devient une réalité
objective. On demande particulièrement les artistes en personne. Les grandes personnalités
s’entourent d’artiste à leur cour. Les artistes commencent à signer et à faire des
autoportraits. L’art n’est plus une activité commune. La créativité devient libre.
Exemple : Michel Ange se fait remarquer pour sa touche de mélancholie et son dynamisme de
comportement intime dans ses œuvres.
Courants artistiques du 16e au 17e siècle :
- le maniérisme valorisant la « manière » (fondateur Michel Ange). L’extravagance
et l’exubérance.
- Le baroque classique (sensibilité différente)
La beauté en tant que norme culturelle est mise en danger. Hegel met en valeur la
diversification des arts étranges. Couvrant ainsi le plus largement possible spectre de l’art.
C’est une ouverture mais aussi une menace.
L’œuvre d’art n’est pas une question d’affection personnelle.
Le plaisir s’estompe avec l’intellectualisation de l’art, l’étude de l’art, la généralisation
de l’art et la reconnaissance de l’art. Ceci va permettre le changement de la
métaphysique à une métaphysique de l’art (développé par Nietzsche et Schopenhauer) et
le développement de la science de l’art (psychanalyse par Freud, sociologie de l’art,
sémiologie (science des signes))
La nature possède une propriété plus belle que l’œuvre humaine. Elle porte en elle les
indices de beauté. Elle détient une image de perfection, c’est pourquoi l’homme va
l’imiter.
Pythagore énonce que « la réalité la plus haute est représenté par le nombre ». Ces
nombres pour lui représentent donc le divin. La nature est réglée par le principe divin tout
en restant un sujet à part du divin. Elle en est juste assez proche. C’est pourquoi l’homme
imite la nature.
L’imitation de la nature : lorsque l’artisan fabrique un objet, il se doit d’imiter les
productions naturelles. Selon Platon, l’imitation doit être la plus fidèle possible de
l’image naturelle.
Aristote met plus en valeur la force de la nature, son propre dynamisme perpétuel. Selon
lui, nous sommes nous même des êtres naturels, nous sommes issu de la nature. Cette
force productive nous est donc transmise mais contrairement à la nature, l’homme est
capable d’innovation. La nature est condamnée à répéter ses productions. Seul l’homme
détient la capacité de produire des choses que la nature est incapable de produire. L’homme
complète ainsi la nature, il devient son complément.