Introduction à l`esthétique et à la philosophie de l`art Introduction à l

Introduction à l'esthétique et à la philosophie de l'art
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Introduction à l'esthétique et à la philosophie de l'art
Disponibilité :
Bureau 2 36/A, fond du couloir. Jeudi de 13h30 à 15h00
Conseil :
-suivre assidument et régulièrement l’ensemble des cours
- Prendre des notes précises. (Il n’y a pas de syllabus)
- Ne pas venir au cours si le sentiment est à bavarder et à être inattentif en cours.
- Etudier tous les jours et remplir ses notes.
- Faire bien plus de ce qu’on demande au cours : Fréquenter des bibliothèques, prendre
conscience des auteurs, allé aux expositions, approfondir la matière, …
Suggestion :
- Atelier d’esthétique, Esthétique et philosophie de l’art, Edition De Boek, 2002
(La 1ère partie est historique et la seconde est thématique. La matière d’examen comporte les
78 premières pages de l’ouvrage, de l’Antiquité à la Renaissance. Les connaissances devront
être acquises de manière générale en ce qui concerne les auteurs, les courants philosophique,
les notions et les concepts).
- « La philosophie de A à Z » Hatier, 2000
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Définition de l’esthétique selon trois dictionnaires :
-Dictionnaire Littré : « l’esthétique est la science qui traite du beau en général et du sentiment
qu’il fait naître en nous. »
-Dictionnaire Robert : « l’esthétique est la science du beau dans la nature et dans l’art. »
-Vocabulaire technique et critique de la philosophie (A. Lalandre) : « l’esthétique est la
science ayant pour objet le jugement d’appréciation en tant qu’il s’applique à la distinction du
beau et du laid. »
Définition de l’esthétique selon le cours :
« L’esthétique est une science dont les objets sont la beauté, l’art, la nature, le sentiment et
le jugement d’appréciation. »
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« Science, discipline » :
L’esthétique naît au 18ième siècle en tant que discipline, énoncée par Alexandre Baumgarten
lors d’un ouvrage écrit en latin s’intitulant « Aesthetica ». (1ère publication en 1750 et
seconde est en 1758). Il est intéressé des objets d’art et par la littérature.
La définition de l’esthétique selon A.Baumgarten :
« L’esthétique est la science du mode sensible de la connaissance d’un objet. »
N.B. : le mot esthétique tient sa référence au mot Aisthesis. Mot grec signifiant la faculté de
percevoir avec les sens. C'est-à-dire, la sensation.
Il est important d’avoir une connaissance rationnelle de la beauté. On ne peut pas donner
d’explication irréductible d’une œuvre d’art car elle valorise les qualités sensibles, une
accumulation de sentiments. L’objet de la science s’abstient du sentiment car il mobilise
les facultés intellectuelles et la raison. L’art est donc indéfinissable à défaut de ne
mobilisé ni la raison, ni l’intelligence. Elle ne mobilise que les sentiments individuels.
L’émotion est indissociée de l’art et accorde à la sensibilité d’être un facteur de la
connaissance.
Le 18ième siècle est ouvert à la sensibilité sur le plan philosophique et sur le plan artistique
(style rococo).
N.B. : le style rococo met à l’honneur le plaisir des sens et alerte donc les 5 sens. Elle
exacerbe aussi la sensualité, la sexualité. On assiste alors aux premiers salons et boudoirs.
Deux aspects sont visibles sur le plan philosophique :
Les rationalistes (niveau continental) défendent la raison : Descartes la principale figure
du rationalisme. Il énonce « la vérité est innée ». Selon son avis, nous disposons déjà de la
vérité car Dieu nous en a donné les germes. Les sens nous trompent (exemple : histoire du
bâton brisé dans l’eau). Seule la puissance rationnelle peut nous amener la vérité.
Les empiristes (niveau Anglo-saxon) défendent la sensualité : John Locke est la principale
figure de l’empirisme. Selon son avis, nous ne disposons d’aucune vérité innée. Il nous
reste alors la confiance à notre sensualité pour trouver la vérité.
« La beauté » :
L’esthétique apparaît déjà, sous un autre statut et une autre nature, dans la Grèce antique.
Durant cette période apparaissent les premiers textes et questions de nature esthétique. Mais il
n’est pas question pour les Grecs d’apporter un intérêt sentimental pour la beauté car la
sensibilité est proscrite. Ils essayent de signifier la beauté par des critères établis, sous
formes de normes ou de lois, afin de distinguer le beau et le laid. La beauté pour les grecs
est considérée comme une valeur qui pèse aussi comme une norme.
Au 20ième siècle, on est confronté à un champ artistique indéfini.
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Chez les Grecs : Ces normes de beauté établies par les Grecs sont alors recueillies pèseront
pendant des siècles et seront connues sous le nom « Académisme »
Les disciplines normatives (énoncées sous le nom de « Poétique » par Aristote) de la beauté
pendant l’Antiquité grecque sont :
- La logique : la distinction entre le vrai et le faux.
- L’éthique : la distinction entre le bien et le mal.
- Esthétique : la distinction entre le beau et le laid.
Toutes ces disciplines sont liées par l’action d’être.
Apparait alors également l’ontologie :
L’ontologie est une science qui s’interroge sur l’essence de la réalité. Elle qualifie le sens
de l’ « être », de la réalité.
Le pionnier de cette science est Platon, un grand personnage de l’histoire de la pensée. Il
énonce que la réalité n’est pas la réalité. Selon lui, La réalité que nous percevons par nos
sens n’est à la vérité qu’une illusion. Car la réalité est éternellement changeante. Autrement
dit, la réalité est métaphysique (mot fondé par Platon lui-même). La réalité de ce monde
ici-bas n’est qu’illusion. La seule réalité se trouve par-dessus notre monde, c'est-à-dire le
Divin. Le divin est un monde immatériel qui démontre ce qui est vraiment vrai, bon et
beau. Et ces mêmes qualités n’appartiennent qu’au divin.
« Jugement d’appréciation »
Opération de l’esprit concernant l’existence d’une idée ou d’une chose en donnant une valeur
ou un degré de perfection relatant à la finalité donnée (la beauté).
La perfection d’un objet n’est jugée qu’en une fin.
Dans la Grèce antique, l’art et l’artisanat sont considéré comme égaux.
La finalité finit par avoir un poids, le beau devient une norme. Ontologie devient une
discipline importante : l’ontologie est une science de l’être dans la mesure à mettre la
lumière sur la réalité des choses. C’est une discipline fondamentale.
(Exemple : Etre laid ou beau)
Thèse de Platon: Tout ce qui passe par la conception de nos sens sont fugitives et on une
durée de vie limité. Les choses physique ne sont donc pas car leur être est voué à
terminer.
Il y a deux niveaux de réalité :
- L’immatériel, le divin, l’intelligible (réalité importante)
- L’intérieur soit le sensible (réalité moins importante)
Il existe un monde supérieur où résident le bien, le vrai et le beau. Ce sont des réalités
intelligibles. La beauté n’appartient pas au monde des humains et de la nature.
Disciplines subordonnées : La logique et l’éthique est subordonnée à l’ontologie mais
l’esthétique est subordonnée à la logique et l'éthique car elle mobilise d’autres facultés.
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Facultés de l’homme : l’homme est un être de raison, de volonté et d’imagination. Il est
apte à se dégager de la réalité du monde physique grâce à sa raison et à sa volonté.
La raison : la raison est une capacité qui ne fait pas partie de la sensation. Elle est une
contemplation de la réalité intelligible exerçant un regard mental et une distraction du
monde sensible.
La volonté : rempart à l'égard des distractions du monde extérieur. Permet de ne pas se laisser
tenter par le Mal, et de suivre la loi.
L’imagination : l’imagination est la puissance reproductrice de l’image. La représentation
matérielle s’exerce par la sensation. Elle suscite donc une méfiance à l’égard des artistes,
capables de reproduire une image de la nature ou d’un modèle. La philosophie, elle, doit
s'élever au-dessus.
La raison est la faculté la plus importante de toutes.
Notion de beauté : il y a la beauté de qualité objective et celle de qualité subjective.
Les philosophes de l’Antiquité sont persuadés que la beauté est une catégorie objective,
invariable selon les individus, elle ne fluctue pas. La beauté est d’essence divine et
caractérise la réalité du divin immuable.
La catégorie subjective a pourtant aussi sa place, même si elle ne respecte pas la norme idéale.
Les sophistes (école de philosophie grecque qui considérait que quelque chose était vrai
ou faux selon l'argumentation) font de l’imitation, soit de l’art. Appelé aussi copie ou
simulacre.
Copie : la copie est l’objet dont l’image est la plus fiable possible à son modèle. (Qualité
objective)
Simulacre : le simulacre est l’objet dont l’image ne respecte pas le modèle. (Qualité
subjective)
N.B. : au 17e siècle, la beauté devient une affaire de goût et de plaisir personnel. C'est-à-dire,
une qualité subjective.=> « beauté » est un terme tombé en désuétude.
L’imagination est quand même considérée, mais comme réalité imposée. Bien que le beau
soit une notion absolue. Les beautés reproduites seront toujours inférieures à la beauté
intelligible (référence majeure). Ce concept perdura jusqu’au 17 e siècle.
Par après on parle de plus en plus d’art. L’homme et ses activités est alors au centre des
préoccupations. La diversification de l’art se multiplie notamment grâce à l’imprimerie
et aux librairies. Il devient un sujet d’intérêt grâce aux bibliothèques.
N.B. : Aristote fut un des premiers à écrire un traité sur l’esthétique et l’art. Les romains l’ont
fait également.
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Dans la période chrétienne, l’art ne suscite aucun intérêt car elle est digne d’une activité
corporelle. Il n’est pas considéré comme une faculté intellectuelle, c’est purement une
activité mécanique.
Lors de la Renaissance, au 16e siècle, les théories de l’antiquité refont surface (traité écrit
par Aristote) et font de l’art une activité intellectuelle à condition que l’artiste soit tout
d’abord un savant. L’artiste est considéré et appartient à une classe sociale à part. Les
mécènes veulent des œuvres propres à l’artiste et non à une scène. L’art devient une réalité
objective. On demande particulièrement les artistes en personne. Les grandes personnalités
s’entourent d’artiste à leur cour. Les artistes commencent à signer et à faire des
autoportraits. L’art n’est plus une activité commune. La créativité devient libre.
Exemple : Michel Ange se fait remarquer pour sa touche de mélancholie et son dynamisme de
comportement intime dans ses œuvres.
Courants artistiques du 16e au 17e siècle :
- le maniérisme valorisant la « manière » (fondateur Michel Ange). L’extravagance
et l’exubérance.
- Le baroque classique (sensibilité différente)
La beauté en tant que norme culturelle est mise en danger. Hegel met en valeur la
diversification des arts étranges. Couvrant ainsi le plus largement possible spectre de l’art.
C’est une ouverture mais aussi une menace.
L’œuvre d’art n’est pas une question d’affection personnelle.
Le plaisir s’estompe avec l’intellectualisation de l’art, l’étude de l’art, la généralisation
de l’art et la reconnaissance de l’art. Ceci va permettre le changement de la
métaphysique à une métaphysique de l’art (développé par Nietzsche et Schopenhauer) et
le développement de la science de l’art (psychanalyse par Freud, sociologie de l’art,
sémiologie (science des signes))
La nature possède une propriété plus belle que l’œuvre humaine. Elle porte en elle les
indices de beauté. Elle détient une image de perfection, c’est pourquoi l’homme va
l’imiter.
Pythagore énonce que « la réalité la plus haute est représenté par le nombre ». Ces
nombres pour lui représentent donc le divin. La nature est réglée par le principe divin tout
en restant un sujet à part du divin. Elle en est juste assez proche. C’est pourquoi l’homme
imite la nature.
L’imitation de la nature : lorsque l’artisan fabrique un objet, il se doit d’imiter les
productions naturelles. Selon Platon, l’imitation doit être la plus fidèle possible de
l’image naturelle.
Aristote met plus en valeur la force de la nature, son propre dynamisme perpétuel. Selon
lui, nous sommes nous même des êtres naturels, nous sommes issu de la nature. Cette
force productive nous est donc transmise mais contrairement à la nature, l’homme est
capable d’innovation. La nature est condamnée à répéter ses productions. Seul l’homme
détient la capacité de produire des choses que la nature est incapable de produire. L’homme
complète ainsi la nature, il devient son complément.
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