ECONOMIE GENERALE
PLAN DU COURS
Introduction générale : l’économie ou science(s) économique(s) est elle une
science ? Qu’est ce que la science ? Rapport avec les autres disciplines ou
connaissances. Importance de l’économie dans la culture et le savoir en
général.
1) Les acteurs ou agents économiques : l’individu ; l’entreprise ; l’Etat ; les
sociétés ou entreprises multinationales.
2) Le marché : marché national ; marché international ; mondialisation ou
globalisation économique.
3) Le travail et le capital.
4) La marchandise.
5) Prix : valeur d’usage et valeur d’échange.
6) Le coût de revient : méthodes de détermination du coût de revient.
7) Bénéfice, déficit ou perte ; plus value et moins value.
8) La monnaie et les autres instruments d’échange.
9) La problématique du développement : notion de développement :
développement économique, social ; développement durable ;
développement humain ; obstacles et facteurs au développement.
10) Le commerce électronique
11) Aperçu sur le système fiscal au Maroc : la fiscalité de l’entreprise : TVA ;
Impôt sur les sociétés et Impôt sur le revenu ; autres impôts concernant
l’entreprise.
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Introduction générale
L’économie est elle une science ? Peut-on parler de science (s) économique(s) ?
Peut-on appliquer des méthodes scientifiques dans le domaine de l’économie ?
1 Economie et sciences
Qu’est ce que la science ?
A l’époque antique (Antiquité grecque), l’esprit scientifique était détaché de sa
dimension utilitaire. Les mathématiques, la logique et l’astronomie se sont
développés comme sciences spéculatives sans lien direct avec la production
des richesses ou avec la satisfaction des besoins humains.
C’est au 17ème siècle que la science que la science va progressivement
s’accoupler avec le développement des forces productives. Les connaissances
scientifiques vont recevoir des applications pratiques, en rapport avec les
conditions de vie humaine. La science va devenir économiquement utile, c’set à
dire se mettre au service de la satisfaction des besoins humains. On parlera
alors de science empirique ou expérimentale. Dans ce sens, la science peut être
définie comme étant :
Une connaissance objective qui établit entre les phénomènes des rapports
universels et nécessaires autorisant la prévision de résultats (effets) dont on est
capable de maîtriser expérimentalement ou de dégager par l’observation la
cause.
La science est devenue une connaissance empirique, c'est-à-dire fondée sur
l’expérience immédiate (le feu brûle, la laine tient chaud). C’est aussi une
connaissance technique. Cependant la connaissance empirique et la
connaissance technique se définissent par les besoins auxquels elles
répondent. La connaissance scientifique n’a pas une application immédiate.
Elle est une opération purement intellectuelle même si elle est appelée à servir
par la suite des applications pratiques.
Par exemple, en vue d’améliorer le rendement des pièces d’artillerie, les
savants ont dû étudier la balistique. Ils ont dû dégager des lois générales,
valables pour tous les corps lancés.
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La science moderne suppose une division du travail.
Opérations intellectuelles …………………………………….Opérations matérielles
Connaissance scientifique……………………………………..Connaissance
empirique/technique
Science………………………………………………………Technique
Savants………………………………………………..Techniciens
La connaissance scientifique est objective ou tout au moins tend vers
l’objectivité.
La science consiste en énoncés (lois) et/ ou en systèmes d’énoncés (théories)
qui doivent répondre à la fois à des critères de validité (cohérence logique
interne de l’énoncé ou du système d’énoncés) et à des critères de vérité
(adéquation entre l’énoncé et les faits). Ces deux types de critères sont ou
tendent à être (pour les seconds) indépendants de toute appréciation
subjective.
L’objectivité n’est pas donnée immédiatement à la connaissance scientifique,
mais est conquise peu à peu par rectifications successives des erreurs et par
affinement constant des théories.
La science laisse toujours en quelque endroit des zones qui peuvent donner
prise à la subjectivité : l’objectivité n’est donc pas un attribut essentiel de la
connaissance scientifique, elle est en quelque sorte le noyau dur de la science,
elles est du certain entouré du probable, du douteux, etc…Elle n’appartient pas
à l’être, mais elle est de l’ordre du devenir.
Les concepts univoques font de la connaissance scientifique une connaissance
objective. Les concepts scientifiques s’opposent souvent aux concepts
linguistiques (langage courant) qui sont équivoques. Ex : concept d’inertie.
La science étudie des phénomènes, c'est-à-dire des choses ou des faits définis,
triés, classés par l’homme de science. La science établit des relations
universelles nécessaires : elle ignore les cas particulier et ne s’intéresse qu’aux
phénomènes qui se produisent toujours dans des conditions déterminées. Les
relations établies entre l’apparition du phénomène et les conditions qui le font
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apparaître sont nécessaires en ce sens que le phénomène ne peut pas ne pas
apparaître lorsque les conditions de son apparition sont réunies. La relation
ainsi dégagée porte le nom de loi. Certaines lois sont purement descriptives
alors que d’autres sont causales.
La science, à l’aide des lois qu’elle établit, permet la prévision. La prévision
suppose la maîtrise complète d’un processus, c'est-à-dire la connaissance d’une
cause et d’un effet, et elle a, par conséquent, un caractère absolu. Par exemple,
les éclipses sont prévues avec une extraordinaire précision de même que la
trajectoire des fusées spatiales.
Par son objectivité, par la nécessité absolue des relations qu’elle établit et des
prévisions qu’elle fait, mais aussi par la modestie et la prudence qui
accompagnent tout énoncé scientifique, la science est une connaissance d’une
tout autre nature que les autres connaissances, vraies ou fausses.
Spécificité de la connaissance scientifique
Science et opinion
La science ne peut exister qu’au prix d’une rupture épistémologique avec
l’opinion. Pour produire un savoir positif, elle doit nier un pseudo savoir
antérieur (G. Bachelard). L’opinion cherche un effet, la science établit une
relation. La science se préoccupe d’expliquer sans se soucier des effets alors
que l’opinion est indifférente à toute explication d’un phénomène : elle ne fait
que le constater et ne s’intéresse qu’à l’utilité qu’elle pet en tirer. La science
cherche des causes efficientes, l’opinion va droit aux causes finales.
Pour Bachelard, la science ne marque pas seulement une rupture avec l’opinion
au moment elle se constitue : elle est perpétuelle rupture, une idée
scientifique pouvant toujours devenir, une fois consacrée, une opinion
stérilisante.
L’histoire de la pensée scientifique ne peut don être considérée comme celle
d’un progrès continu, mais au contraire, comme celle d’une révolution
permanente dans laquelle les idées viennent contredire d’autres idées, les faits
contredire d’autres faits (…). Cette dialectique perpétuelle définit le
mouvement même de la science qui est rectification incessante des idées par
les faits et des faits par les idées.
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A partir de ces éléments, peut on considérer l’économie comme une science ?
J.J.Rousseau, en 1755, a écrit un article destiné à l’Encyclopédie. L’économie
politique, en tant que donnée culturelle, apparait comme une négation de la
nature : la vie économique est une vie artificielle dans des rapports sociaux
artificiels. L’économie politique est un ensemble de phénomènes sociaux
traversés par des conflits d’intérêts.
L’Economie comme science
Il existe plusieurs conceptions de la science économique. Léon WALRAS en
distingue deux, diamétralement opposées. La première, celle d’Adam SMITH,
donne à l’économie, un objectif pratique : enrichir les particuliers et la nation.
Chez Adam SMITH, l’économie est un « art » (une pratique, une technique…)
qu’une véritable science.
Au contraire, J.B. SAY veut faire de l’économie une science naturelle, c’est à
dire ne voir dans les phénomènes économiques que des phénomènes aveugles
comme ceux de la physique, et en dégager des lois.
WALRAS donne une définition complexe mais complète de la science
économique. En tant que science, c’est une enquête désintéressée et sans but
pratique immédiat, excluant les fins assignées par A. SMITH (science pure, en
rapport avec les mathématiques). Mais WALRAS est aussi conscient que
l’économie, à cause de ses incidences pratiques ne peut rester une science
neutre et adopter le modèle des sciences naturelles. La spéculation
économique ne peut ignorer totalement les choix économiques. Autrement dit,
il y a lieu de distinguer entre les faits économiques et les choix économiques.
1. Les acteurs ou agents économiques : l’individu ; l’entreprise ; l’Etat ;
les sociétés ou entreprises multinationales.
Dans la vie économique, il existe plusieurs acteurs ou agents qui effectuent des
actes économiques : consommation ; production ou épargne.
Le premier acteur économique a toujours été l’individu qui est nécessairement
un consommateur, mais qui peut aussi produire directement ou indirectement,
physiquement ou intellectuellement. Selon son comportement, il peut
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