La Révolution Industrielle . Dossier 101 : La R.I., expansion géographique et rythme de la croissance - Paul BAIROCH (économiste belge) affirme que la mise en place d’un parlement est un facteur propice au démarrage de la R.I. Le milieu social favorable à la R.I. est quant à lui est la bourgeoisie. - C’est dans le Norfolk (comté) que sont apparues les premières transformations de l’agriculture anglaise. Le Système Norfolk désigne l’ensemble des nouvelles méthodes et techniques agraire mise en œuvre dans la seconde moitié du 19ème siècle (système des enclosures => disparition de la jachère). Classement des puissances industrielles européennes 1840 Royaume-Uni Suède Belgique 1880 Royaume-Uni Belgique Suède 1910 (Fonte) Etats-Unis Belgique Royaume-Uni 1910 (Acier) Etats-Unis Belgique Allemagne La R.I. démarre au Royaume-Uni, puissance économique de l’Europe et s’étend à d’autres pays tel que la Belgique, la Suède et l’Allemagne. La Belgique tient sa puissance économique de l’agriculture (dans les années 1840) puis ensuite de la métallurgie. - Les progrès de l’industrie textile La mécanisation du tissage grâce à l’invention d’une machine appelée « la navette volante » provoque un accroissement de la demande de fil, engendrant la mécanisation du filage. - David RICARDO (financier et économiste anglais) est un théoricien du libéralisme économique (idéologie du profit) et du capitalisme (régime économique fondé sur la recherche du profit). Dossier 103 : La première R.I., une révolution technologique La croissance économique des pays européens est principalement due au progrès techniques des différents milieux industriels. L’invention de la machine à vapeur par Watt constitue un véritable bond technologique. L’industrie textile voit l’apparition de la navette volante qui augmentera la vitesse du travail de l’ouvrier, du water-frame qui est une machine actionnée par un moulin à eau et de la mule-jenny qui sera presque automatique. Ces perfectionnements permettent une productivité accrue et une baisse énorme des prix du fil. Face à la concurrence des filatures mécaniques, le filage à la main disparaît rapidement. La mécanisation du tissage prendra beaucoup plus de temps. Les métiers mécaniques ne l’emportent sur les métiers à tisser manuels qu’après 1830. 1 Depuis le XVIème siècle, l’augmentation de la production de fer entraîne une consommation de charbon de bois qui dévaste les forêts. De nombreux essais d’utilisation du charbon de terre sont entrepris à cette époque. Dès 1709, le métallurgiste anglais Abraham DARBY met au point met au point un nouveau combustible issu du charbon : le coke. Les produits obtenus par cette méthode sont relativement médiocres mais plusieurs améliorations sont faites et après un siècle la vieille production au charbon disparaît et l’usage du coke est courant. Cette méthode permet une production de fonte beaucoup plus abondante. Cette amélioration entraîne l’apparition de nouvelles méthodes moins onéreuses pour transformer la fonte en fer. En 1770 apparaissent les véhicules à vapeur. La combinaison du rail et de la vapeur se réalise progressivement au début du XIXème siècle. De 1838 à 1850 le développement des chemins de fer est extraordinaire : le nombre de lignes augmente considérablement et les capitaux investis sont énormes. Dossier 43 : La Belgique économique (1830 – 1914) L’indice global de la production belge indique une nette croissance entre 1845 et 1915. Les crises sont, quant à elles, dues soit à des crises de surproduction, soit à une forte concurrence de la part des puissances économiques. En 1846, en Belgique, l’agriculture demeure l’activité économique principale. Elle occupe presque un belge actif sur deux. Déjà en plein essor, l’industrie attire de nombreux travailleurs (surtout les femmes dans le textile). Le secteur tertiaire (secteur des services) ne pas encore lourd dans l’activité économique globale. La tendance va s’inverser suite à l’industrialisation. En 1910, l’agriculture n’occupe plus qu’un quart de la population active. Natalis BRIAVOINNE (émigré français installé à Bruxelles, a écrit deux ouvrages sur l’industrialisation belge, créateur ignoré de l’expression Révolution Industrielle) relate l’histoire de BAUWENS, un industriel belge travaillant dans le domaine de la culture de coton qui va se lancer dans l’espionnage industriel. Celui-ci prendra pour exemple le modèle anglais. Le principal indice de prospérité de son entreprise est le fait qu’il emploie 12.000 ouvriers. La première filature date de 1801. La proximité de l’Angleterre constituera un facteur favorable à l’avancée économique en Belgique. Antoine-Gabriel de BECDELIEVRE est un homme de nationalité française qui s’installa à Theux de 1832 à 1842. Il publie la Biographie Liégeoise consacrée aux personnages illustres de la région, dont John COCKERILL. John COCKERILL sur profiter d’un domaine qui lui fut accordé afin d’installer ses premiers ateliers jusqu’à la création d’un véritable empire industriel international. L’empire de COCKERILL subit alors une diversification et une internationalisation. Le développement industriel va toujours de paire avec l’installation de chemin de fer. 2 Croissance et crise économique Les règles fondamentales du jeu de l’offre et de la demande permettent de déduire le climat économique : croissance ou crise. Si l’offre est supérieure à la demande les prix diminuent. L économie stagne ou plonge dans la récession. Si l’offre est inférieure à la demande, les prix augmentent. Il peut y avoir des crises de surproduction lorsque la production est trop importante. KONTRATIEV a inventé le concept de « cycles économiques ». Accumulation de stock Diminution de la demande Diminution du pouvoir d’achat Licenciement d’employés Chômage Dossier 44 : La deuxième révolution industrielle En Angleterre en 1886, la crise de surproduction et la perte du monopole ont entraîné une dépression économique. En économie, une dépression est une forme grave de crise économique. Elle consiste en une diminution importante et durable de la production et de la consommation, par opposition à une récession, qui n'est qu'une phase passagère du cycle économique. On fera la différence entre la crise et la dépression. La crise est dite brusque, parfois violente mais de courte durée alors que la dépression est dite lente et graduelle mais de longue durée. 3 Les facteurs susceptibles d’expliquer la croissance économique allemande sont l’emploi et le développement de la science dans des milieux favorables permettant d’atteindre un rendement maximum. Un nouveau mode de travail apparaît. Le développement du service des transports permet aux ouvriers de monter leurs pièces sans avoir à les transporter. On réduit donc la nécessité de penser et de bouger des ouvriers (les ouvriers font toujours le même geste) : C’est le travail à la chaîne. La standardisation des pièces représente un gain de temps considérables, les modèles sont donc produit en masse et ne sont plus des pièces uniques. Dossier 45 : L’âge d’or du capitalisme libéral Concepts mobilisés : - Capitalisme : Système économique où les individus et les entreprises privées assurent la production et les échanges de biens et de services à travers un réseau complexe de prix et de marchés. - Libéralisme commercial : liberté d’entreprendre, libre-échange, libre concurrence, primauté du marché, recherche du profit. Pour qu’un système soit efficace, il doit servir l’intérêt personnel. Adam Smith appelle le système le plus profitable : le système simple et facile de la liberté naturelle. Il est opposé au corporatisme. La liberté individuelle est accordées aux capitalismes (patrons) qui leurs permet de faire du profit. Le rôle de l’Etat est la défense, la justice et les ouvrages publics. L’Etat ne touche pas à l’économie. Il propose un système prétendant mettre en évidence les lois naturelles de l’économie : - recherche du profit et liberté d’entreprendre libre concurrence la loi de l’offre et de la demande Il fonde le libéralisme économique qui débouche sur la mise en place du système économique dit capitaliste, lequel se caractérise par la propriété privée des moyens de productions et la concentration de ceux-ci. Il vante l’initiative privée, la liberté d’entreprise. Il s’oppose au communisme soi-disant paternel. 4 La bourgeoisie au 19ème Concept mobilisé Stratification sociale : Division de la société en groupes sociaux distincts et inégalité de richesse, de privilèges, de prestige et de pouvoir entre ces groupes. La bourgeoise, classe sociale étroitement liée à la R.I., est une société restreinte : les bourgeois ne se marient qu’entre-eux. L’immensité et la beauté des demeures des riches bourgeois est caractéristique de leur mode de vie et est un caractère d’apparat soulignant leur mode de vie. La bourgeoisie a une part active dans la politique. Les nobles s’illustrent généralement dans des activités financières et industrielles. Dossier 51 : Etre ouvrier en Belgique 1. Quelles sont les différentes catégories d’ouvrier ? (Dossier 51 – 1,3,4 / Dossier 103 – 7) - Tailleurs, lamineurs, puddleurs, chauffeurs divisés en brigade de jour/nuit - Agriculteurs, paysans de plus en plus rares - Industries manufacturières en expansion - Domaine de la construction, du transport et des services - Commerce, banques et assurances 2. Quelles sont leurs conditions de travail (Dossier 51 – 1,2,4,5,6,8,9) - Travail à domicile (ex. : tailleur), même salle pour travailler, manger, dormir. - Industries Nationales (ex. : milieu textile) : travail à la chaîne - Brigade de jour commence à 6h du matin et change avec la brigade de nuit à 6h du soir. - Retenue sur le salaire en cas de retard, ivresse, querelle, irrespect ou désobéissance (renvoi en cas de récidive) - Vers la fin du XVIIIè la loi de Chapelier supprime les corporations, coalitions et instaure d’un livret ouvrier. - Mines : conditions exécrables et beaucoup de morts (bien qu’en chute) - Aucun congé - Aucune assurance ou indemnité - Exploitation des femmes et des enfants Une journée de travail = 10 à 14h (apparition du travail de nuit) => lutte pour la réglementation du travail. 3. Quelles sont leurs conditions de vie ? (Dossier 51 – 11,12,13) - Alimentation insuffisante en qualité et en quantité => mortalité infantile très élevées - Salaire du père nettement supérieur à celui de l’enfant. - Très peu disposent de revenus des secours d’actions de bienfaisance, de dépôts à la caisse d’épargne, … - Les dépenses partent généralement en plus grande partie pour la nourriture, très peu pour l’éclairage, le chauffage, le logement au contraire des bourgeois. - Les salaires des mineurs varient selon la région, ceux des verriers sont nettement supérieurs et les fileurs gagnent très peu. 5 - Les ouvriers a faibles revenus sont souvent affiliés a des société coopératives (ex. : boulangerie) - Certains enfants d’ouvriers vont à l’école mais jusqu’à 10-12 ans. Ils rentrent ensuite en apprentissage, ou à la mine. - Les ouvriers habitent dans de petites rues, impasses, dans des maisons basses et mitoyennes, sans cave. Ex. : 24 maisons pour 128 habitants. Tout est mal entretenus, il n’y a pas d’hygiène et les constructions sont malpropres, humides, délabrées, usées, infectes. - Il n’y a pas d’égout => toutes les crasses vont dans la rue => propagation d’épidémie 4. Leurs conditions de vie sont-elles comparables à celles qui prévalent dans d’autres pays Européens ? (Dossier 51 – 10) La référence est la Grande-Bretagne, qui dispose d’une bonne répartition égalitaire au niveau des salaires, de la durée du travail et du coût de la vie. Dossier 54 : Les réactions à la question sociale Nous allons voir les différents types de réaction des ouvriers par rapport à leurs conditions de vie et ce, chronologiquement : de la passivité (absence de conscience) à l’action, de l’action spontanée (l’émeute) à l’action organisée (syndicat, …) Nous allons identifier le point de vue des autorités sur la question sociale. Du fait du suffrage censitaire, les gouvernements défendent les intérêts des industriels favorables au libéralisme économique. Ils sont donc hostiles à toutes intervention de l’Etat en matière économique sociale. Sous la pression des émeutes de 86, et du au mouvement ouvrier, des lois sociales sont votées à la fin du 19ème siècle – début du 20ème. Il faut reconnaître les 3 piliers de la vie politique belge (catholique, libéraux, socialistes) et leurs réalisations. La violence des évènements agit comme un électrochoc dans l’opinion. Le 15 avril 1886, un arrêté royal instaure une commission d’enquête sur les conditions de vie et de travail des ouvriers. Parmi les revendications des ouvriers on retrouve : le souhait d’abolir l’impôt du sang, la demande de subsides pour les écoles, une réforme juridique, réforme de l’hygiène. Ils souhaitent avant tout une réforme électorale. Adolphe DAENS est un jésuite qui arrive dans la ville d’Alost entre 1888 – 1889, petite ville industrielle qui dispose de beaucoup d’usines textile. Le film racontant sa ville montre 3 types de dominations : politique, économique, religieuse. Le français est la seule langue. DAENS commence par dénoncer les injustices dans le journal de son frère. Le catholicisme social est une doctrine apparue après la Révolution française et au début de la Révolution industrielle, qui vise à promouvoir une politique sociale conformément aux enseignements de l'Église, ou même à bâtir une nouvelle société humaniste à base chrétienne, en opposition au libéralisme économique. Au sein de ce mouvement subsistent deux tendances : le paternalisme catholique et la démocratie chrétienne. 6 Le Marxisme La constance observée par Marx et Engels est la division de la société en deux camps opposés (bourgeoisie et prolétariat). La société du 19ème est une simplification des antagonismes des classes, il nomme cette société la société bourgeoise. Cependant, les crises économiques menacent cette société et ils affirment que la bourgeoisie ne s’imposera jamais comme classe dirigeante. Le but du marxisme est d’amener le prolétariat au rang de classe dominante (ce stade n’étant qu’une face transitoire) afin d’atteindre la conquête de la démocratie. Pour cela, il préconise une révolution du prolétariat. Le but étant d’arriver à une société sans classe sociale. La première phase révolutionnaire est une dictature du prolétariat (=>communisme) Marx et Engels reprochent aux socialistes de tenter d’améliorer le sort des ouvriers dans la société existante. Marx souhaite tout démolir et tout reconstruire sur de nouvelles bases. Pour cela, il propose la révolution. Marx invente les concepts d’infrastructure et de superstructure. L’infrastructure serait la base économique (besoins primaires) qui influence la superstructure (besoins secondaires : art, politique, sciences, religion). Selon la place et le pouvoir économique on a accès ou non à la superstructure. Selon lui, la religion a été inventée par l’homme et pour lui la religion n’est qu’un soleil illusoire, l’opium du peuple. 7