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TRAUMATOLOGIE
UV 506
TRAUMATOLOGIE
SPECIFIQUE
Handball
P. PILARDEAU
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HANDBALL
Le Handball est un sport de salle qui se joue sur un terrain de 40 m sur 20 m. Chaque équipe
comprend 7 joueurs (un gardien, deux arrières, deux ailiers, un pivot et un demi centre).
Il s’agit d’un sport violent où les contacts sont permis mais codifiés pour limiter les blessures.
Les principales lésions traumatiques concernent :
La face, par coup de coude ou choc avec le ballon (nez, orbite...).
Les doigts lors des mauvaises réceptions de balle
L’épaule lorsque le tir est contré
Le poignet lors des chutes avant
Les côtes (coup de coude)
Le genou et la cheville lors des réceptions de tir
LESIONS DE LA FACE
+ Fracture de l'orbite
Les traumatismes par choc direct sur le globe oculaire sont responsables d'une augmentation
brutale de la pression intra-orbitaire susceptible de provoquer une rupture du toit ou du plancher de
l'orbite.
= Etiologie
Cette fracture concerne l’ensemble des joueurs présents sur le terrain.
= Diagnostic
. Examen clinique
La fracture doit être suspectée en présence d'un hématome orbitaire, d'une diplopie ou d'une
énophtalmie.
. Examen radiologique
Le diagnostic sera confirmé par un cliché de face en incidence de plancher de l'orbite, un
cliché de profil strict, mais aussi des coupes TDM coronales ou frontales.
Les principaux types fracturaires sont:
- Les fractures du toit de l'orbite dont les redoutables fractures de l'apex responsables de
lésion du nerf optique.
- Les fractures du plancher de l'orbite.
- Les fractures de la paroi interne isolées ou associées à des fractures du plancher, de
l'ethmoïde ou du frontal.
- Des fractures de la paroi externe parfois associées à des disjonctions malaires.
= Traitement
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Des résultats du scanner et du test de Lancaster (recherche d’une diplopie) déprendront
l’orientation thérapeutique.
Certaines de ces fractures nécessitant des gestes chirurgicaux d'urgence (hernie du muscle
oculomoteur inférieur dans le plancher de l’orbite). Il importe donc d'adresser dans les plus brefs
délais le sportif en milieu spécialisé, même en l'absence de fracture évidente après le résultat des
premiers clichés pratiqués en urgence.
+ Hématome de la cloison nasale
= Etiologie
L'hématome de la cloison peut avoir pour origine un coup de tête ou de coude.
= Diagnostic
. Examen clinique
La simple observation de la cavité nasale est suffisante pour diagnostiquer l'hématome qui
bombe dans l'un ou l'autre des conduits. Cet hématome doit être différencié des atteintes
hémorragiques de la cloison survenant sur une déviation (risque de confusion entre la tuméfaction
hématique et l'angulation du cartilage).
. Examen radiologique
En cas de choc violent la radiographie du nez permet d'éliminer une fracture associée des os
propres.
= Traitement
Le traitement consiste à inciser l'hématome et à le drainer tout en maintenant un méchage
compressif. Le sportif sera placé sous antibiotique.
TRAUMATISMES ABDOMINO-THORACIQUES
+ Fracture costale
= Etiologie
La fracture costale est le résultat d’un choc direct du thorax contre le sol ou un autre joueur.
Elle concerne essentiellement les pivots.
= Diagnostic
Le diagnostic est avant tout clinique sur l’anamnèse du traumatisme. Il est confirmé par
l’examen radiologique.
. Examen clinique
A l’inspection, il est exceptionnel de constater la présence d’un hématome ou d’une
déformation thoracique. Les volets costaux résultant d’une association de plusieurs fractures se
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manifestent, outre la douleur, par des troubles respiratoires qui constituent une véritable urgence
chirurgicale. A la palpation, il est essentiel de localiser le point douloureux exquis ( position de la
côte, arc concerné). On évitera toutefois de faire souffrir inutilement le patient en le faisant tousser ou
en réalisant des manœuvres sans intérêt pour le sujet.
. Examen radiologique
La radiographie doit être réalisée et interprétée à partir des données cliniques. Il est en effet
difficile, voire même impossible de « lire » un cliché costal sans indications précises (fracture passée
inaperçue, fausse interprétation….).
On précisera toujours le type de fracture (engrenée ou non, sa localisation précise, et surtout
l’absence d’autres fractures associées susceptibles de former un volet costal). En cas de doute sur
l’intégrité pleurale, on n’hésitera pas à réaliser une radiographie de poumon de face et de profil pour
éliminer un éventuel décollement ou une hémorragie (cette recherche ne s’effectue jamais sur la
radiographie du grill costal, totalement inadaptée pour ce type de diagnostic).
= Traitement
En l’absence de volet costal, le traitement est d’une grande banalité. Il consiste à associer des
antalgiques et du repos (six semaines) jusqu’à la normalisation clinique et radiologique.
La présence d’un volet costal, d’un décollement pleural ou d’une hémorragie pleurale, doit faire
prendre en charge ce patient en milieu spécialisé pour les traumatisés du thorax une ventilation
assistée, un drainage pleural, voire un acte chirurgical orthopédique pourront être pratiqués.
+ Claquage des abdominaux
= Etiologie
Les abdominaux sont utilisés en pratique sportive dans deux circonstances très différentes :
. En pression lors des efforts en charge, le risque de rupture est secondaire à la très
forte pression abdominale (musculation)
.
. Lors des tirs violents. Dans ce cas le risque de rupture est inhérent à la contraction
brutale, et croisée de ces muscles (quand on est droitier, le claquage survient sur les muscles situés à
gauche de l’abdomen).
Le claquage, ou plus grave encore la rupture, est l’exemple parfait de l’inadéquation qui
existe entre un groupe musculaire qui a peu évolué compte tenu de son changement de fonction, et les
forces considérables qui lui sont appliquées du fait de la libération du membre supérieur. Chez tout
bipède moderne la musculation des abdominaux doit être une préoccupation constante entrant dans le
cadre de l’hygiène corporelle.
= Diagnostic
. Examen clinique
Le sportif ressent du côté controlatéral à son geste une douleur aiguë qui impose l’arrêt
immédiat du mouvement. Le patient se présente à la consultation le tronc légèrement penché en avant,
la main placée sur la région douloureuse. La palpation douce montre un abdomen contracté dans son
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ensemble évoquant irrésistiblement un « ventre de bois ». On se contentera de noter la localisation du
claquage en s’abstenant de toutes manœuvres douloureuses.
. Examen complémentaire
On se contentera, à quelques jours de l’accident, d’une échographie de la paroi qui aura pour
but de déterminer le plan musculaire lésé (superficiel ou profond), l’importance et l’étendue des
lésions ainsi que la présence d’un hématome intra-aponévrotique.
= Traitement
Le patient sera placé sous antalgiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens et myorelaxants.
La kinésithérapie strictement antalgique au début, sera complétée par une rééducation destinée à
libérer la cicatrice et à renforcer la région atteinte.
+ Arrachement de l'aile iliaque
= Etiologie
Cette lésion exceptionnelle est due à une contraction brutale des muscles larges de l'abdomen
(petit et grand obliques, transverses), secondaire à une torsion du torse. Elle s'observe entre 12 et 18
ans, avant la soudure de l'apophyse lors d'un départ de sprint, d'un saut ou d'un demi-tour brutal
(toujours du côté opposé au bras directeur)..
= Diagnostic
. Examen clinique
La douleur peut être très variable dans son intensité en fonction de la gravité de la lésion.
- Dans le cas des arrachements graves, le tableau clinique est dominé par une douleur
très violente située à la jonction du 1/3 moyen - 1/3 externe de la crête iliaque, associée à une
contracture des muscles obliques de l'abdomen, voire un état de choc. Le patient se présente
en position antalgique, le tronc penché en avant. A l'examen, l'épine iliaque antéro-supérieure
(EIAS) a disparu, noyée dans un épanchement sanguin.
- Lors des arrachements a minima le sportif consulte souvent retardement", 24 ou
48 heures après l'accident. La palpation trouve, en longeant la crête iliaque d'avant en arrière
un point douloureux exquis. Les mouvements de rotation ou de redressement du tronc sont
douloureux.
. Examen radiologique
Les clichés sont pratiqués face à l'aile iliaque en comparatif. Ils mettent en évidence le
soulèvement de la crête iliaque, avec parfois un trait de refend vertical. Lors des arrachements a
minima le fragment osseux n'est pas totalement séparé de la crête iliaque (l'extrémité interne est
souvent en rapport avec la crête).
= Traitement
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