2/7
La cascade aboutit à la fermeture des canaux, conduisant à une HYPERpolarisation de la membrane.
Cette hyperpolarisation est responsable de l’activation des neurones bipolaires connectés
(dépolarisation), jusqu’au cerveau.
Toutes les protéines régulatrices sont composées de sous-unités : un grand nombre de gènes codent
pour toutes ces molécules. De ce fait, une mutation d’un de ces gènes va entrainer des perturbations de
la cascade, puis un stress cellulaire, et enfin l’apoptose des cellules photoréceptrices.
Clinique :
Les dystrophies héréditaires de la rétine peuvent être divisées en 2 groupes :
- celles touchant la périphérie de la rétine = rétinopathies pigmentaires
- celles touchant le centre de la rétine = maculopathies (non traitées dans le cours)
Elles peuvent également être :
- isolées = non syndromiques
- associées à d’autres symptômes = syndromiques (ex : Syndrome d’Usher)
NB : il ne faut pas connaître les noms des pathologies par cœur, mais comprendre les mécanismes et
savoir faire le parallèle entre clinique et biologie.
2. Rétinopathies pigmentaires :
1/5000 soit 40 000 personnes atteintes en France, 1,5 millions dans le monde.
C’est une dégénérescence progressive de la vision par atteinte de l’épithélium pigmentaire et des
photorécepteurs. Elle conduit au final à la cécité (handicap sévère ++).
Rappel clinique : trépied clinique :
- hespéranopie = diminution de la vision nocturne, gène dans l’obscurité
- réduction progressive du champ visuel, pouvant parfois se restreindre au « trou de serrure » ou
« canon de fusil », très handicapant (patient marchant avec une canne blanche mais qui va sortir un livre
dans le bus car vision 10/10è, incompréhension des autres passagers du bus…)
- perte de l’acuité visuelle centrale => le handicap devient total
Examens :
- Electrorétinogramme : mesure l’activité électrique de la rétine, teste les photorécepteurs à la
luminosité, pour classer les rétinopathies
- Fond d’œil : diminution des vaisseaux, migration pigmentée à la surface de la rétine, aspect atrophique
- Examen du champ visuel : réduit à une réponse centrale (normalement 60-70% extension)
Hétérogénéité triple du phénotype clinique :
3 niveaux clinique, génétique, moléculaire
1/ Clinique :
points noirs/points blancs sur la rétine
formes peu pigmentées
unilatéral/bilatéral
atteinte d’abord centrale puis périphérique (peu fréquent)
formes syndromiques : atteintes d’autres organes en plus