Virologie.
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
VIROSES RESPIRATOIRES
- Virus influenza A, B, C.
- Virus respiratoire syncytial (A, B) :
o Infection nausocomiale à l’hôpital.
o Important de repérer les enfants porteurs pour les isolés.
- Métapneumovirus humain.
- Virus parainfluenza 1, 2, 3 et 4.
- Adénovirus.
- Picornavirus : rhinovirus, entérovirus.
- Coronavirus : OC 43, 229 E (SARS).
Influenza
Para-influenza
VRS
Adénovirus
Autres
Rhinite
±
±
±
±
Rhinovirus
Rhinopharyngite
Pharyngite
Angine
++
++
+
++
HSV, EBV, HIV
Laryngite
Bronchite
Bronchiolite
+
++
++++ (BB)
±
Coronavirus
Syndrome
grippal
++++
+
+
+
Pneumopathie
+
++
+
++
Rougeole
Virus
Terrains favorisants
VRS
Rhinovirus
Adénovirus type 7
Nourrisson
Jeune enfant
Influenza
Insuffisant cardiaque
Insuffisant respiratoire
Sujet âgé, grossesse
CMV
Immunodépri
VZV
Immunodépri
Sujet adulte, nouveau-
HSV
Immunodépri
Sujet en réanimation
Exploration respiratoire invasive
Rougeole
Immunodépri
Enfant dénutri
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II. Diagnostic biologique viral
- Diagnostic direct :
o Amplification génique +++. PCR multiplex capable de rechercher tous les virus
précédemment cités (para-influenza, virus grippal A et B, nouvelle souche H1N1,
adénovirus, entérovirus, métapneumovirus, VRS, rhinovirus) mais le test coûte 85€.
o Immunofluorescence.
o Tests rapides (VRS, grippe) ++.
o Culture (long et cher donc pas utilisé).
- Prélèvement :
o Aspiration naso-pharyngée.
o Lavage broncho-alvéolaire (LBA si gravité).
o Ecouvillonnage gorge / nez.
o Eviter expectoration.
- Diagnostic indirect : sérodiagnostic ±. Fait qu’en posteriori pour faire une étude épidémiologique.
III. La grippe : le virus
1. Généralités
- Famille : orthomyxoviridae.
- Genres : influenzavirus A, B, C.
- Génome : ARN monocaténaire linéaire segmenté (7-8 segments). C’est parce qu’il est fragmenté
que lors d’une coïnfection avec deux souches grippales différences, il peut y avoir recombinaison
et création d’un nouveau virus.
- Capside hélicoïdale.
- Virus enveloppé (théoriquement sensible au milieu extérieur et ne peut se transmettre que par
contact étroit comme inhalation des gouttelettes salivaires).
- Taille du virion : 80 à 100nm de diamètre.
2. Physiopathologie
- Le virus se propage par le biais des gouttelettes de salive et des petites particules en suspension
dans l’air projetées par la taux ou les éternuements.
- Le virus pénètre dans l’organisme via le nez, la bouche et les yeux.
Maladie contagieuse
- Réplication virale dans :
o Les voies aériennes supérieures.
o Les voies aériennes inférieures.
- Incubation pendant 2 jours.
- Portage viral :
o 1 à 2 jours avant les symptômes.
o Reste 4 à 5 jours après le début des symptômes.
o Plus important chez l’enfant. Les enfants ont un taux d’attaque par le virus grippal très
élevé, c’est eux qui transmettent le virus à la population.
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o Plus prolongé chez l’immunodéprimé.
Physiopathologie
- Maladie localisée à l’arbre respiratoire.
- Inhalation et multiplication dans l’arbre respiratoire cilié (nez bronchioles).
- Virus ne traverse pas la membrane basale : PAS DE VIREMIE.
- Nécrose de l’épithélium cilié : lésions intenses mais réversible.
- Le virus génère une hypersécrétion de mucus bronchique (ce qui lui permet de mieux diffuser
dans l’épithélium cilié).
- Fièvre et myalgies sont dues à la sécrétion de cytokine : interféron et interleukine-6.
Chez l’enfant : taux d’attaque élevé
- Favorisé par :
o Conditions de vie (espaces semi-clos : crèches).
o Fratries de plus de 3 enfants.
o Titres viraux élevés dans les sécrétions naso-pharyngées.
o Portage prolongé (environ 10jours).
- L’enfant est une source de dissémination dans l’entourage et la collectivité.
3. Infection plurisymptômatique
- Apparition brutale des symptômes.
- Fièvre qui monte très rapidement jusqu’à 40°C, fébrilité, frissons.
- Céphalées.
- Sinus/oreilles douloureux.
- Problèmes respiratoires : toux, mal de gorge, congestion nasale.
- Troubles digestifs.
- Myalgies et arthralgies.
- Sensation de malaise général et de fatigue.
- Les signes cliniques sont causée par la production d’une cytokine : interféron. Les symptômes
sont donc liés au virus indirectement, c’est la réponse immunitaire au virus qui en est la cause.
Application : l’administration d’interférons pour la thérapeutique de certaines maladies est à
l’origine de symptômes grippaux.
Diagnostic clinique différentiel entre la grippe et le rhume
Signes et symptômes
Grippe
Rhume
Début
Brutal
Progressif
Fièvre frissons
Caractéristique et élevée (38 à 40°C)
Rare
Toux
Courante et plus sévère
Moins fréquent
Céphalées
Prononcées
Moins fréquentes
Myalgies
Précoces, prononcées
Moins fréquentes
Malaise général
Précoce et prononcé
Peu fréquent
Rhinorrhée
Claire ± obstruction nasale
Profuse et fréquente
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2. Physiopathologie
- Maladie localisée à l’arbre respiratoire.
- Inhalation et multiplication dans l’arbre respiratoire cilié (nez bronchioles).
- Virus ne traverse pas la membrane basale : PAS DE VIREMIE.
- Nécrose de l’épithélium cilié : lésions intenses mais réversible.
- Le virus génère une hypersécrétion de mucus bronchique (ce qui lui permet de mieux diffuser
dans l’épithélium cilié).
- Fièvre et myalgies sont dues à la sécrétion de cytokine : interféron et interleukine-6.
Chez l’enfant : taux d’attaque élevé
- Favorisé par :
o Conditions de vie (espaces semi-clos : crèches).
o Fratries de plus de 3 enfants.
o Titres viraux élevés dans les sécrétions naso-pharyngées.
o Portage prolongé (environ 10jours).
- L’enfant est une source de dissémination dans l’entourage et la collectivité.
4. Formes graves
- Surinfection bactérienne : nécrose et mucus sont le site privilégié de multiplication bactérienne.
Responsable du V grippal (baisse des symptômes puis nouvelle flambée 48h après due à une
surinfection bactérienne).
- Pneumopathie grippale primitive : nécrose et œdème hémorragique massif. Dès le départ les
signes cliniques sont très importants avec un début brutal. Toujours sur un état d’insuffisance
cardiaque ou respiratoire.
- Personnes fragilisées : bronchites chroniques de l’adulte, dilatation des bronches, mucoviscidose
de l’enfant, femmes enceintes.
5. Traitement
- Inhibiteur de la fusion, l’entrée virale (que pour des patients infectés par le virus de type A qui
utilise la protéine M2).
o Amantadine (Mantadix® et rimantadine (ex Ronflual®).
o Grippe A uniquement.
o A perdu son efficacité donc retiré du marché.
- Inhibiteur de la neuraminidase (A + B).
o Zanamivir (Relenza®) inhalé.
o Oseltamivir (Tamiflu®) per os.
o Diminution durée et intensité clinique.
o Utilisé en curatif ou en préventif.
Bénéfice d’un traitement le plus précoce possible
- Durée de la maladie chez les patients traités en fonction du délai entre les premiers signes et la
première prise médicamenteuse :
o Administration 48h après le début des signes cliniques : pas de changement.
o Administration 36h après le début des signes cliniques : réduit de 1 jours les signes
cliniques.
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Tamiflue® en pratique
- Gélules 75 mg ou suspension buvable (enfant).
- Traitement curatif : 75 mg matin et soir - 5 jours.
- Traitement prophylactique : 75 mg par jour - 10 jours.
- Chez l’enfant de moins de 40 kg : selon le poids.
- Adapter la dose chez l’insuffisant rénal.
- Pas d’AMM chez l’enfant de moins d’un an et chez la femme enceinte. Le rapport
bénéfice/risque parait en faveur de son utilisation lors d’un cas confir
Relenza® en pratique
- Poudre pour inhalation (20 doses par boite) : inadapté chez enfant < 5 ans.
- Traitement curatif : deux inhalations x 2 par jour - 5 jours.
- Traitement prophylactique : deux inhalations par jour - 10 jours.
- Pas d’adaptation posologique particulière.
- Risque de bronchospasme (attention si asthme ou BPCO).
- Apprécier bénéfice/risque chez la femme enceinte.
6. Structure
- Il peut y avoir tout type de combinaison mais une seule infecte l’homme : H1N1, H3N1.
- Le virus grippal :
o A : diffuse autant chez l’homme et chez l’animal. A l’origine d’épidémie et pandémie.
o B : humain souvent, épidémique (enfant).
o C : humains mais rare, cas sporadiques.
- Présence de glycoprotéiques spécifiques sur l’enveloppe :
o Il existe 16 types d’hémagluttine (H) : permettent attachement du virus aux cellules.
o Il existe 9 types neuraminidase (N) : permettent détachement des virions néoformés et
lyse du mucus bronchique. Elle coupe la liaison lorsque le virus bourgeonne à la cellule.
- Ribonucléoprotéine RNP : spécificité de type A, B et C.
o ARN monocaténaire (-), linéaire segmenté (7 à 8 fragments).
o Nucléoprotéine NP.
- Protéine de matrice M1 :
o Couvre la face interne de l’enveloppe.
o Interagit avec les glycoprotéines d’enveloppe et les RNP.
- Nomenclature des virus grippaux :
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